Portrait d édentité
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Portrait d'édentité

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Description

Ce texte est autobiographique, c'est une petite réflexion sur la vie d'un ado de 17 ans et de sont petit parcours de vie.
j'ai déposer se texte dans un concours d'édition, je cherche ici des avis, mais aussi des "j'aime" pour soutenir le texte et pouvoir m'aider dans cette voix. N'hésitez pas critiquer, aimer, partager !

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Publié par
Publié le 10 juin 2012
Nombre de lectures 187
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, pas de modification
Langue Français

Extrait

1 balle, 2 balles. 3 balles, 4 balles. 5. Elles tombent à terre, c'est un
meurtre. Le jongleur s'écroule, monté sur l’échafaud, avant il appelait ça
une scène, ou une salle de spectacle, il espérait ne pas être pendu, il
espérait gagner son dû, mais il n'avait plus de cœur à l'ouvrage, son
show était un carnage, à quoi bon faire un spectacle, lorsque l'on n'a
même plus le courage.
La foule est sortie de la salle dégoûtée, à la limite de lui mettre des
coups de pied, lui il était sur le trottoir, il venait de se faire virer, avec une
bouteille de vodka vide, avec le cerveau évidé. Et moi je lui ai dit : « nan
mais Jo, reste pas là, tu sais bien que t'as du talent, tu le retrouveras ». Il
m'a regardé, il a gerbé, il est tombé, il a rampé comme une chenille, je
l'ai laissé disparaître dans la ruelle d'à côté...
Avant il était connu, comme le meilleur des jongleurs, il passait toutes les
figures, avec le sourire, et sans erreurs, il grimpait l’échelle du bonheur
en ascenseur, et 12 balles ne lui faisait qu'à peine peur. Tout s'est arrêté
à cause d'une pauvre perte, ce que moi narrateur j'appelle une "peine
d'hauteur". L'amour de Jo était une acrobate, qui a sauté du haut de son
trapèze, pour s'écraser sur une colonne, comme un poisson qu'on
harponne. A cette instant toutes ses balles sont tombées, comme son
âme, ses genoux, son dos, puis son cou, écrasé sous le poids de ses
larmes dégueulées. Et depuis aucune balle n'a pu correctement décoller,
depuis rien n'a séché, car la piste d'atterrissage s'est écrasée..
Pfff, j'ai encore écrit une histoire noire, je vais encore déprimer, vas
falloir encore que je console mes personnages, ou que je les tue si j'ai la
flemme de les aider. Et puis au fond qui s’inquiète des sentiments du
narrateur, peut-être que lui aussi empale ses mots dans son cœur?
À partir d'ici, ma nouvelle se transforme en autobiographie, lorsque le
narrateur s'impose dans son texte pour ne plus être, dans l'ombre d'un
protagoniste qui l'ennuie. Ma page, ne sera à présent plus la cage dans
laquelle je me limite. À présent je ne me cacherai plus derrière un
personnage, ce récit devient ma vie, devient ma fuite :
Petit enfant trop différent, adolescent incohérent, mais de tout temps
perdu entre l'être et l'avoir, le rêve et le pouvoir, le social et le néant... À
l'âge de 12 ans, j'attrape mon autonomie, pour reconstruire un nouveau
nid, parce que mes deux parents se sont quittés, pour deux directions
opposées. Période de destruction totale, dans le scolaire, dans le social.
Perdu dans un comportement délinquant, pour pouvoir enfin rentrer dans
un rang, mais la justice me rattrapera avec sa langue de serpent. Et pour
m'aider, la principale me balancera dans un mur blanc... Cette année-là
se déroulera comme un jeu de chat et de souris, quand le chat mange la
souris seulement parce qu'elle crie à l'aide.
1
Heureusement à l'âge de 13 ans, j'ai croisé un nouveau départ, nouvelle
école, nouvelle histoire, nouvel esprit moins de sauvages. À l'âge de 14
ans, j'étouffe sous le poids de mes parents, je décide de partir en
internat, de faire sauter les cadenas.
15 ans, je découvre un mode de pensée alternatif, et dans mes
rencontres je découvre toutes les odeurs de nos dirigeants maladifs.
J’apprends la cause de la famine de l'Afrique, par rapport à nos
poubelles pleines de fric. Je vois la drogue et la violence pour oublier les
rituels, pour retrouver ce qu'ils ont perdu, c'est-à-dire eux-mêmes... Des
identités qui ne correspondent pas au cadre formel, qui n'ont jamais
vraiment su ce qu'elles étaient, qui finissent par traîner entre des ruelles
virtuelles ou résidentielles, là où plus personne ne veut mettre les
pieds... À l'âge de 15 ans je rencontre aussi la beauté des lettres, la
science du sens et des jeux de l'être, à partir de là je ne veux plus être
riche mais heureux, et les chiffres à mes yeux font beaucoup trop de
miséreux...
A l'âge de 16 ans, mes rencontres m'ont poussé à penser, à réfléchir,
c'est dans la littérature que je veux m'orienter. Mais on me répond que
les lettres ne sont pas pour moi, que je n'y arriverai pas, personne ne
peut changer comme ça. J'ai appris plus tard, que l'informatique ça
rapporte plus, que les jeunes ne sont que des tirelires, des
investissements et rien de plus. Et là je me suis perdu, comme beaucoup
de mes rencontres, je me suis demandé qui j'étais, qu'est-ce que j'étais
et pour qui est-ce que je devais avoir honte ?
Alors pendant mes heures d'électronique, de mécanique, de physique
appliquée, je passais mon temps à philosopher : qu'est-ce-que
l'identité ? Et pourquoi est-ce que l'essence même qui nous compose
nous est présentée comme un mystère parfait... De sombres heures, à
débattre entre moi et ma tête, du sens de la vie, du travail, la pensée
devient alors un jeu de cueillette...
Et là je cueille ma vie, j'ai trouvé la solution à tout, on appelle ça la
réflexion, aujourd'hui j'ai 17 ans, en littéraire, en pleine récréation. Je
suis un des rares élèves de France à peu m'ennuyer, je suis toujours
entouré et mes amis sont tous parfaits, j'aime tout le monde et tout le
monde le sait, j'ai l'âme vagabonde et mon cœur est enlacé, ma pensée
me permet de toujours savoir m'adapter. Ma situation est parfaite, mais
je n'ai pas terminé ma quête, car encore beaucoup trop de gens sont
perdus, et moi je les comprends, parce que moi j'ai vu.
Et puis j'ai bien compris que je ne suis avant tout qu'une image, une
apparence heureuse et solide, pour ne pas faire naufrage. Sans pour
autant emmagasiner toutes mes peines, je dois les libérer pour ne pas
devenir schizophrène. Et au fond, un profond remous sous-terrain entre
la paix et le déséquilibre : si je choisis l'amour, je deviens faible et naïf, je
deviens la proie de la haine qui m’entoure, et je me fais descendre par
ceux que j'appelle mes amis, même si c'est fait avec le sourire, c'est
l'instinct naturel de l'homme, celui de détruire pour survivre. Si je choisis
la haine, je tombe
dans la peine, et je souffre du mal qui m'étouffe, et tout ce que je charge
sur les autres finit toujours par revenir, au minimum sous forme de
souvenir...
Et c'est peut-être là que Jo a commencé à jongler, un travail d'équilibriste
pour ne pas tituber, une dépendance pour ne pas tomber dans
l'inconscience. Il devient un outil pour méditer, pour se tenir droit, pour
essuyer les orages et les grands froids... Parce qu'avec le jongleur qui
est en lui, il apprend la structure dans l'esprit, et le ressenti dans le carré.
Alors il augmente les balles, pour toujours mieux se contrôler, et ses
mains d'artistes sont les cibles dans lesquelles il doit se placer...
Oui cette autobiographie a commencé dans le futur, elle a commencé
avec la peur qui chaque jour me triture, une peur funambule de se
balancer du mauvais côté de la bascule, celle de voir mon amour
somnambule...
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