Il est temps de rendre le pouvoir aux fleurs !
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Quelques idées sur l'évolution politico-sociale de notre société.

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Publié le 24 juillet 2013
Nombre de lectures 64
Langue Français

Extrait

Will M. LeBrun
Il est temps de rendre le pouvoir
aux fleurs!
En Guise d’Intro.
Georges Clémenceau a dit un jour que la guerre était une chose trop grave pour la laisser entre les mains des seuls militaires, j’aime à le paraphraser en disant la même chose de la politique et des politiciens. Il y a une vingtaine d'années , je quittai le PS wallon avec pertes et fracas. Perte surtout pour moi car durant près de dix ans, je fus condamné au silence et quelque part à l’ostracisme… Puis, vint, de ma part une remise en question : je rencontrais des hommes politiques de tous bords lors des émissions que j’animais dans une petite radio libre et de plus en plus je me disais que si j’étais à leur place, je dirais ceci ou je suggérerais cela… En un mot, ma retraite forcée ne m’avait pas désintoxiqué du virus : j’étais fondamentalement de Gauche et je le resterais. Dans ma tête et mon cœur, plus gauchiste que socialiste et que social-démocrate, mais l’âge venant, je me dis aussi qu’il fallait réunir intelligemment tous les paramètres de l’art d’exister et faire avec… En d’autres termes, qu’on le veuille ou non, il est impossible de supprimer la réalité capitaliste d’un coup de gomme. Et rejoindre les formations gauchistes existantes impliquerait pour moi des concessions que je ne pouvais accepter comme par exemple le stalinisme et la dictature du prolétariat. Mes racines anarchistes et libertaires me rendaient cette idée insupportable. Je préférai donc me réinsérer dans le parti socialiste, bien qu’il fut plus social-démocrate que socialiste au sens strict de terme et lutter de l’intérieur contre une forme de dictature que je déteste encore plus que l’autre, celle de l’actionnariat. Et bien entendu ceux qui le représentent dans notre société actuelle : les libéraux et leur idéologie ultra « made in USA »: ce qui est de bon ton -«tendance » - d'appeler la bonne ou nouvelle « gouvernance » qui n'est rien d'autre que du Milton Friedman assaisonné à la mode Wolfowitz !!!
Dans les pages qui vont suivre, je vais essayer de décrire ce qu’est « mon socialisme à moi, comment je vois les choses de notre monde, de » notre Belgique, et de notre village… Ce sera, une manière de réflexion, de journal intime de militant. De militant socialiste certes, mais je ne peux pas tout renier de mon passage trotskiste. Aussi, ne m’en veuillez pas si parfois mon discours vous choque par sa virulence. On ne peut pas avoir été et ne plus être… J’essaie de rester logique et honnête avec moi-même avant tout et ce, sans jamais avoir l’impression de m’être trompé dans mes engagements. Dans un sens, Elio Di Rupo voulait renouer avec une vraie Gauche. J’en fait partie avec ce qu’elle a de généreux mais aussi d’agaçant. Je ne peux pas terminer ce prologue sans expliquer le pourquoi de la référence aux “ Fleurs “... Pour ceux qui l’ont vécue de l’intérieur, la “ révolution “ Hippie ne fut pas seulement l’expression du rêve de doux “ camés “ qui chantaient en choeur et tout nu les mérites de Marie-Jeanne. Cette vision ô combien réductrice et “ beauf “ est bonne pour les assidus des films de Louis de Funès et pour les rigolards du Café du Commerce. C’est du mouvement Hippie, du “flower power” que sont issus - entre autres le mouvement écologiste, le refus de la peine de mort et bon nombre d’ONG. Il y a quelques années, Al Gore faisaitt un tabac avec ses appels au secours pour la planète et Nicolas Hulot était pressenti comme un candidat sérieux pour l'Elysée.  Une dernière chose avant de conclure cette intro : si vous cherchez un traité de sciences po’, un exposé économique ou un programme pré électoral, vous vous êtes trompé de bouquin. Ici vous ne trouverez que mes états d’âme de citoyen responsable. Et dans le désordre encore, comme elle me sont venues à l’esprit.
En fait, si ces pages peuvent aider quelqu’un tant mieux…
Si cela peut montrer aux indécis que faire de la politique ce n’est pas se
salir, c’est encore mieux et si cela peut faire comprendre à beaucoup que
participer à la gestion du pays, à la politique, c’est aussi gérer à notre échelle
notre vie à tous alors, j’aurai gagné.
Maintenant, si cet ouvrage ne sert à rien, il aura eu au moins le mérite
de me faire plaisir…
Positivons!
William M. LeBrun
Anvaing – 2007 - 2011
Dire “Je ne m’occupe pas de politique” C’est comme si vous disiez "je ne m’occupe pas de la vie" (Jules Renard – 1905)
Parfaitement ! Vous imaginez-vous que le simple fait d’acheter un pain est quelque part un acte «politique» aux conséquences multiples ? La première est que vous permettez, en vous nourrissant, que le boulanger vive et à travers lui, ses mitrons, le meunier qui lui fournit la farine sans oublier l’agriculteur qui a produit le blé… Et j’en oublie, c’est sûr… Par contre, ce qui est certain, c’est que ces actes politiques vous les posez à chaque instant de votre existence de consommateur. Et ce, que vous soyez travailleur ou chômeur… En fait, si vous réfléchissez bien, tout est politique dans notre vie : relation entre parents et enfants, à l’école, dans nos relations conjugales, professionnelles, amicales, etc.… Même la religion est affaire de politique dans le bon comme dans le mauvais sens. Prenez votre club sportif et analysez les relations qui en unissent les membres, n’est-ce pas un vrai microcosme de la société humaine avec ses hiérarchies, sa base, ses dirigeants élus, … Où que vous regardiez autour de vous vous trouverez ces relations indispensables à la vie en société et l’inévitable course au pouvoir qui en découle. Car çà aussi, c’est humain, ce désir de surpasser l’autre, de le diriger, de commander. L’homme est avant tout un animal auquel on a greffé un esprit. De l’animal grégaire qu’il était au début, il a gardé cet instinct de lutte pour conquérir la suprématie sur le troupeau et profiter des femelles les plus fécondes. L’adjonction de l’esprit lui a juste permis de diversifier ses extériorisations de pouvoir mais l’instinct est resté le même.
Même au niveau de notre ménage, de notre famille notre « troupeau » en réduction -, ne cherche-t-on pas qui « porte la culotte » ? Alors, maintenant quand j’entends autour de moi dire « je ne m’occupe pas de politique », je ne réponds pas toujours comme Jules Renard, mais bien souvent « ce n’est pas grave, la politique s’occupe de toi ». Car cela aussi, qu’on le veuille ou non, c’est inéluctable. Dès le moment de votre naissance – en Belgique s’entend -, on vous affuble de la fameuse « identification nationale ». Votre réelle identité statistique au sein de l’Etat ; on vous suit dès lors à la trace. Vous êtes malades : on le sait. Vous travaillez ? C’est connu ! Et si vous mettez un pied de travers… gare à vous : cela vous suivra partout ! Disons que c’est l’aspect négatif ou saisi comme tel quand on ne veut pas en comprendre le bien fondé ou la nécessité. Mais à côté de cela, la politique c’est aussi, même si vous ne vous en occupez pas, de pouvoir aller à l’école, de vous faire soigner à moindre frais, de bénéficier d’une justice équitable, … Bien sûr, me direz-vous, c’est loin d’être parfait ! Mais n’est-ce pas le propre de L'Homme, après le rire, de commettre des erreurs ? Une chose est certaine : c’est que si nous le voulons, celui de nos dirigeants qui commet de grosses fautes à notre encontre peut être sanctionné. Comment ? En premier lieu par le biais du jeu électoral bien pensé, bien réfléchi. La première évidence, dans notre système politique est que le peuple est souverain. En d’autres termes, tous les 4, 5 ou 6 ans, il peut révoquer de ses représentants ceux qui ont failli à leurs devoirs ou ceux qui n’ont pas répondu, comme ils le devaient, aux attentes du peuple. C’est une des conséquences positives de la démocratie. La seconde évidence est que les représentants politiques ne sont pas des dieux, bien loin de là.
En leur qualité d’êtres humains, ils sont tributaires des mêmes contraintes que nous tous dont une certaine capacité d’erreurs et un besoin de temps. Et en plus, n’oublions pas qu’ils ne sont pas seuls à gérer l’Etat, ils font partie d’un ensemble disparate dans lequel se retrouvent des sensibilités différentes, des modes de pensées divers souvent difficilement accordables. Notre pays en est même un florilège assez caractéristique à tel point que nous sommes devenus un modèle pour bon nombre de pays du monde notamment en ce qui concerne notre spécialité : le consensus. Je ne plaide pas pour qu’on leur accorde une indulgence plénière, ni pour qu’ils soient bénis par avance. Non, mais tout simplement que, par une approche constructive de la Politique, chaque citoyen remplisse son rôle souverain qui est de gérer aussi l’Etat dans lequel il vit. Alors, ici, c’est le point le plus délicat de ma réflexion, quand j’entends parler de « vote sanction », traduisez par de vote pour des factions anti-démocratiques, je suis partagé entre deux sentiments : ou je pleure tout de suite, ou je sors mon revolver. Réfléchissons : j’achète une nouvelle télé et elle tombe en panne. J’ai deux solutions à ma disposition, soit je la reporte chez le vendeur en faisant jouer ma garantie, soit je la casse et l’envoie à la poubelle. Si cela vous arrivait que feriez-vous ? Je suis certain que la plupart d’entre vous me répondront : je fais jouer ma garantie. Expliquez-moi alors pourquoi vous ne le faites pas le jour des élections ? Car voter pour des partis anti-démocratiques, comme leur nom le dit bien, c’est voter contre le peuple, donc contre vous-mêmes ! C’est accepter que l’on vous prenne pour des « clinches » capables d’avaler n’importe quelle couleuvre… Un exemple va, je l’espère, vous faire comprendre : cela fait des décennies que les Flamands veulent leur autonomie par rapport à la Belgique.
En cause selon certains de leurs partis, les Wallons et maintenant les Immigrés qui leur coûtent chers. Or, quand on analyse la situation réelle, tant les Wallons que les Immigrés sont indispensables à la Flandre dans l’état actuel des choses. La population flamande est plus vieille et vit plus longtemps que les Wallons. Donc en terme de retraite, ils coûtent plus chers que nous avec un déficit au niveau population active par rapport au nombre de retraités. Déficit comblé par les Immigrés. Or, si le peuple flamand suit les suggestions du Vlaams Blok et de la toute puissante mais jeune NVA – retour des Immigrés et scission d’avec la Wallonie – qui va payer les pensions des retraités du Nord ? Nulle part je n’ai lu que le Blok expliquait cela à ses futures victimes ! Un parti démocratique aurait prévenu – au moins – que la liberté coûte cher ! Voilà donc une seule question qui devrait inciter tout un chacun à analyser dans le détail les propositions des partis non démocratiques ! Et de là, à évaluer les conséquences d’un vote sanction sur le bien-être général.
Je reviens à mes convictions; j'en parlais en prologue ... Pourquoi je suis devenu gauchiste, puis pourquoi j’ai adhéré au PS. C’est très simple et très compliqué à la fois. Je vais commencer par le compliqué. En fait, rien ne me disposait à suivre cette voie, ni dans ma famille ni dans ma formation de base. En effet, ma famille est tant du côté paternel que maternel libéral convaincu. Mes grands parents paternels appartenaient à la bourgeoisie de province – directeur de banque et directrice d’école communale - ; du côté maternel, mes grands parents étaient libéraux par « fidélité ancillaire » à la famille Descamps. Mes parents eux, très vite furent des « coloniaux » au Congo Belge.
Sensibles au décalage évolutionnel des Congolais de l’époque, ils firent tous deux partie du « Fonds du Bien être indigène », qui s’il avait un sens social n’en était pas moins dépourvu d’un solide sentiment de paternalisme. En fait, mon gauchisme puis mon socialisme sont les résultats d’un  scoutisme actif suivi d’une crise d’adolescence intellectualisée par les idées de Mai 68 dont je fus un contemporain militant et par le mouvement Hippie auquel j’adhérai dès que j’en fus capable. Je me suis donc imprégné d’une masse de concepts de participation, de solidarité, de partage, de justice sociale et de rejet de l’individualisme égocentrique forcené de notre époque. Avec les années, et mon métier – journaliste au long cours -, j’ai affiné ces idées et me suis rendu compte que je n’avais pas tout à fait tort de penser de cette manière. J’en suis vite arrivé à la conclusion, peut-être avant certains autres, que notre monde est au bord du précipice si nous ne changeons pas nos fusils d épaules. En Afrique centrale, on meurt allègrement de faim, assis sur la table des éléments de Mendeleïev ; en Amérique latine l’exploitation ou la disparition des arbres amazoniens a plus d’importance que la vie de ceux qui vivent en dessous ; en Asie du Sud Est la pédophilie rapporte plus que le marché du pétrole…. Et chez nous, on râle parce que le prix des cigarettes a augmenté de 5 ou 10 % ! Cherchez l’erreur !
En Union européenne, on gaspille annuellement 240 kg de denrées alimentaires par personne. Et comme nous sommes un peu plus de 500 millions, le gaspillage total atteint le volume astronomique de 120 millions de tonnes ! Parallèlement à cela, savez vous qu'en moyenne 16 500 enfants décèdent quotidiennement de la faim ou de ses corollaires soit 6 millions par an.
Que pouvons-nous en conclure ? Que chaque enfant meurt sur 20 tonnes de bouffe !
Et tout cela parce que nous avons mis des dates de péremption, non pas pour protéger notre santé mais pour faire vendre et que les surplus on ne peut pas les donner, cette action salvatrice serait néfaste pour le prix de revient de ces marchandises ! ... Est-ce que vous savez qu’un chômeur en Belgique, s’il est chef de famille et donc qu’il reçoit une indemnité mensuelle de + /- 800 €, perçoit en un mois autant qu’un Congolais moyen en cinq ans et demi ? Pouvez-vous vous imaginez qu’un prof belge qui commence sa carrière gagne autant que le revenu total d’un quartier de Kinshasa ? Bien sûr, vous allez me dire – sans rire ! - « ils n’ont pas les mêmes   besoins que nous, ils n’ont pas besoin de se chauffer eux ! Ils ont moins besoin de vêtements, eux ! ». Tiens, on les envierait presque… Pas de problème de cholestérol quand on ne mange qu’une fois tous les trois jours ! A force de banaliser la pauvreté aux antipodes, on en vient à se cacher celle qui vit à notre porte. Et qui peut frapper chacun d’entre nous à n’importe quel moment. Même les plus dignes », ceux qui n’ont jamais été chômeurs… « Et on en vient à oublier un détail : si moi, je suis individualiste, égoïste, un adepte du « après moi les mouches », mes voisins, mes amis, mes collègues font comme moi et le jour où je serai, moi, dans la mouise, ils réagiront comme moi : ils fermeront les yeux… Alors, à ce moment là, je n’aurai plus qu’une seule porte à laquelle frapper : celle qui me donnera ce dont j’ai besoin, pas ce dont j’ai envie, non ! Besoin ! Je serai donc tributaire de ce même système que j’ai critiqué : l’assistanat. Mais ce ne sera pas la même chose : moi c’est moi et mes excuses de couler seront différentes que celles des autres ! Enfin, si j’ai encore la force de penser ! Vous me taxez de catastrophisme ? De populisme à rebours ? A peine !
La chute dans l’ultra pauvreté à l’heure actuelle n’est plus une exception. Il suffit d’un mauvais divorce et d’une dépression en découlant, d’une délocalisation d’entreprise, d’un dégraissage de main d’œuvre et on est pris dans la spirale infernale… C’est une des raisons pour lesquelles, il ne faut jamais se dire que cela n’arrive qu’aux autres. Nous nous assurons bien contre les conséquences des accidents de la route, pourquoi pas contre les conséquences des accidents de la vie en se choisissant un bon environnement politique solidaire. Et, mille excuses, mais en connaissez-vous de meilleur que ceux de Gauche ? Enfin, si la société ne vous convient pas, si vous ne vous retrouvez pas dans le gouvernement qui dirige votre pays, ne cherchez pas d’autres responsables que vous-mêmes. Analysez bien la situation en vous disant que quelque soit votre sensibilité il vous sera impossible de tout avoir tout de suite et que vous ne vivez pas seul. Imputer les errements de votre société à tel ou tel groupe social, ethnique, de pensée est aussi inepte que de dire que si vous vous êtes brûlé ce n’est pas la faute de votre distraction, mais bien celle du poêle qui vous a blessé ! Il n’est pas inutile de rappeler que le monde devient de plus en plus compliqué à gérer : les communications, les autoroutes de l’information, le développement des technologies virtuelles ont permis le déploiement d’un système planétaire qui oblige l’Homme à modifier son champ de vision et de compréhension des événements. Exemple : de tous temps, il y a eu des pauvres, des gens mourant de faim ou des maladies de la misère, il y a toujours eu des guerres civiles, religieuses, d’invasion… mais on ne le savait pas ou l’information n’atteignait que lentement certains privilégiés. Maintenant, tout le monde sait tout en temps presque réel.
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