Laissez moi être maman autant que je le veux s il vous plaît!!!!!!!!
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Description

Ce que je vis au quotidien parce que j'ai fais le choix de prendre un congé parental.....

Informations

Publié par
Publié le 29 octobre 2011
Nombre de lectures 269
Langue Français

Extrait

Jamais je n'aurais imaginé un jour avoir honte de m'occuper de mes enfants, d'aimer être avec elles,
ces adorables petites frimousses qui s'épanouïssent auprès de moi et me montrent leur amour de la
plus jolie façon qu'il soit. Je n'ai pas vraiment honte mais je suis gênée! Gênée par ces regards
accusateurs, agressifs, ironiques, moqueurs!!! J'ai attendu 14 ans avant de faire une petite soeur à
ma jolie Marine, car mon travail me prenait tout mon temps, toute mon énergie! J'étais ce que l'on
appelle « une femme active », oui, trop active à mon goùt, je rentrais de plus en plus tard, je savais
que ma fille m'attendais, qu'elle pleurait sûrement à chaudes larmes en espérant mon retour, mais le
travail avait pris le dessus sur tout le reste. Heureusement que je ne voulais pas avoir d'autres
enfants, d'une part parce que çà n'allait plus trop bien avec son papa, mais aussi et peut être surtout
parce que je voulais continuer à travailler. Lorsque j'étais commerciale et que j'allais chez des
clientes qui étaient des femmes au foyer, çà me rendait malheureuse, je les voyais avec leurs
enfants, elles passaient leur journée avec eux, alors que moi, je la déposais à l'école et je roulais vite
vers mon lieu de travail, retrouver ces collègues, ce patron, qui n'étaient rien pour moi, et ma petite
chérie, la chaire de ma chaire, je la laissais, sachant que je ne la reverrais pas avant 19heures, toutes
ces journées sans elle. Tous ces mercredis où elle allait au centre aéré, car maman était à son travail,
toutes ces nounous qu'elle avait connues, et dont plus de la moitié n'étaient ni gentille ni tendre avec
elle, mais qui avaient un immense sourire quand le chèque arrivait à la fin du mois!!!
Déjà à l'époque, je me souviens avoir souvent entendu mes collègues femmes me dire, regarde celle
là, elle reste à la maison toute la journée et elle n'est même pas capable de s'habiller alors qu'il est
midi! Je ne disais rien, car je pensais, « mais elle, au moins, elle est avec ses enfants, et eux s'en
moquent qu'elle soit en pyjama à midi, du moment qu'elle est là, qu'ils peuvent l'embrasser, être
dans ses bras »!
Et puis il y a eu le divorce, être constamment au travail n'arrange pas la situation dans un couple! Et
quelque temps après le divorce, une très bonne amie à moi a eu une petite fille, une jolie petite
brunette, lorsque je l'ai serrée contre moi car elle pleurait, j'ai ressenti quelque chose que je
n'imaginais plus jamais ressentir un jour. Elle me rappelait Marine, je me retrouvais une douzaine
d'années en arrière lorsque je serrais tendrement mon bébé contre moi, et que j'avais ressenti pour la
première fois cet immense bonheur, je ressentais cet amour infini qui nous liait toutes deux. Elle
avait besoin de moi et j'avais besoin d'elle. Je me suis souvenu de tous ces moments de bonheur que
ce bébé m'avait apporté, à quel point elle avait changé ma vie.
Déjà à cette époque, j'avais du me battre contre ma belle mère qui voulait que je mette Marine en
nourrice pour travailler car mon mari, son fils donc, ne travaillait pas. Il en était hors de question,
mon bébé m'aimait, elle avait besoin de moi, elle avait besoin de sa maman! Les trois premières
années furent difficiles financièrement, mais j'ai tenu bon, et c'est moi seule qui ai élevé Marine, qui
a parlé très tôt, était très en avance, et surtout était très heureuse!
Puis, elle est entrée à l'école, et j'ai commencé à travailler, et la tornade du travail, de l'argent m'a
emportée avec elle, et je n'ai plus jamais arrêté. Il fut une époque où j'avais même deux emplois,
j'étais déjà seule avec Marine, divorcée, je quittais le bureau à 16 heures et allait travailler au vidéo
club de mon frère jusque 21 heures, Marine me rejoignait en bus. Plus je gagnais d'argent et plus
j'avais envie de travailler pour en gagner davantage. Et ma fille, et bien elle subissait, elle se
plaignait de ne jamais me voir, et je la couvrais de cadeaux, vêtements et sorties pour compenser ce
manque! Elle passait en second, après le travail, et ce n'était pas normal, je le savais très bien, elle
aussi le savait. En m'attendant par la suite, lorsque j'ai du faire les postes dans une société, elle
mangeait, mangeait et mangeait, elle prenait beaucoup de poids, car sa maman lui manquait!
Puis enfin, j'ai rencontré cet homme, celui que je n'espérais pas, celui dont je suis tombée follement
amoureuse, il y a eu le test de grossesse...positif. J'ai 38 ans à présent, il a un emploi stable, et là je
me dis qu'il est hors de question que je continue à travailler dans cette société d'où je rentre à 21
heures une semaine et à laquelle je me rends à 5 heures du matin l'autre semaine. Dans ma tête tout
est clair, je vais prendre un congé parental pour élever correctement mon bébé, ce cadeau du ciel
que je n'espérais plus et par la même occasion, rattrapper un peu le temps perdu avec ma fille, elle
pourra enfin me voir tous les jours, compter sur moi lorsqu'elle en aura besoin et je pourrais l'aider à
perdre tout ce poids qu'elle a pris à cause de mes absences!
Bien sûr, comme il y a 14 ans, ma décision ne plaît pas à tout le monde, encore une autre belle mère
qui n'est pas d'accord pour que j'arrête de travailler, et même se rajoutent deux belle soeurs qui
s'opposent également à mon congé parental! Elles me disent sans aucune gêne, (et pourtant, elles,
devraient avoir honte), que ce n'est pas à leur frère à m'entretenir avec le bébé et ma fille en plus qui
n'est pas de lui! Elles essaient de lui faire un lavage de cerveau, il faut que je continue à travailler,
car un bébé CA COUTE CHER!!! On reçoit des mails d'une de ses soeur où elle nous fait la liste de
chaque chose dont un bébé a besoin et combien cela va nous coùter! En précisant à l'homme que
j'aime que si j'arrête de travailler, fini pour lui ses petites dépenses pour sa voiture, etc...
Elles essaient de me culpabiliser, mais rien n'y fait, je n'ai pas attendu 14 années de ma vie pour
avoir enfin un autre enfant et l'abandonner chez une nourrice alors qu'il n'a que deux mois!!! Même
pas en rêve mesdames!!! Cela a créé beaucoup de disputes, de tension, mais finalement, le père de
mon futur bébé, qui était fou de joie à l'idée de devenir papa, m'a donné raison, Car, lui, il s'en
souvenait, sa mère avait passé son temps à le laisser chez n'importe qui pour aller travailler, et pour
lui, c'était tout à mon honneur que de vouloir arrêter de travailler pour élever notre enfant, et tant pis
si pour cela il fallait se passer de certaines choses, il s'en moquait.
J'ai donc pu m'occuper de ma petite Morgane, avec un bonheur immense, j'ai pu profiter de chaque
instant de cette toute petite enfance qui passe si vite, les moments les plus beaux de la vie d'un
enfant, ceux qu'on loupe lorsqu'on travaille, et voir son bonheur dans ses yeux et tout cet amour
qu'elle m'a donné et qu'elle me donne encore me prouve chaque jour que j'ai eu raison!!! Sans parler
de Marine, qui a perdu tout le poids qu'elle avait pris et qui se sent vraiment bien dans sa peau à
présent. J'ai pu, par ma présence, enlever toute sa douleur ressentie lors du divorce, en l'aidant à
perdre tout ce surpoids, j'ai fait mon rôle de maman tout simplement! Maman a remplacé le
chocolat dans sa vie d'ado,et elle a pu devenir la jolie jeune fille qu'elle n'arrivait pas à être parce
qu'elle souffrait d'être seule si souvent!
Aujourd'hui, nous avons changé de région, Morgane a 6 ans, et il y a un nouveau petit membre dans
la famille : Amellia, cette jolie et troisième brunette toute bouclée, coquine, coquette, pleine de vie
et de gentillesse qui me comble de joie. Je n'ai pas repris le travail puisque nous avons changé de
région, et que nous avons décidé de refaire un bébé. Elle a aujourd'hui deux ans, et lorsque je vais
chercher Morgane à l'école, je subis à présent les regards dont je parlais au début de mon histoire,
ces regards accusateurs, moqueurs, « c'est la femme qui ne met jamais sa fille à la garderie », elles
parlent de ma dernière, mon Amellia, ma si parfaite petite fille. Pourquoi devrais je la mettre en
garderie ou chez une nounou puisque je ne travaille pas, elle y sera bien assez tôt et pour longtemps,
puisque lorsqu'elle aura trois ans, je reprendrais un travail. Mais pour l'instant pourquoi devrais je
m'en séparer, pour leur faire plaisir, pour déculpabiliser ces dames, qui prétendent que leur petit de
2 mois, 6 mois, un an adore aller à la crêche ou chez la nounou! Je pourrais m'étonner à mon tour et
demander pourquoi il ne préfère pas rester avec sa maman ??? Elles ont besoin d'argent, moi aussi,
je ne suis malheureusement pas née de famille noble, donc moi aussi je pourrais laisser mon enfant
et aller travailler, mais j'ai tout à fait le droit, nous sommes en 2011 je crois, de décider de garder
mon enfant chez moi avec moi et m'en occuper, lui donner tout mon amour chaque jour, jusqu'à ses
trois ans, car trois ans, çà passe très vite! Pourquoi ont elles le droit ces femmes de délaisser leur
enfant pour leur travail sans se sentir une seule seconde coupable, et que moi je n'aurais pas le droit
d'élever mon enfant ? C'est moi que cela concerne et uniquement moi, je ne leur dois pas d'argent,
ce ne sont pas elles qui règlent mes factures, alors pourquoi, pourquoi est ce que cela les dérange
autant???
C'est cette question là qu'il faudrait se poser! Nous habitons malheureusement un tout petit village
dans la campagne, dans l'Est, les gens ici sont très rustres, les femmes comme les hommes, je ne
vois presqu'aucune femme faire des bisous et des calins à son enfant, et jamais je n'ai entendu une
maman dire « je t'aime » à son enfant en l'amenant à l'école, alors que moi, je le dis chaque jour à
ma princesse de six ans lorsque je l'amène.
Elles sont toutes très fières de travailler, et pour elles, une femme qui ne travaille pas est une
fainéante, elles ont 30 ou 40 ans de retard sur les mamans d'aujourd'hui. La fille d'une amie a eu un
bébé, elle a pris son congé parental de six mois car c'était le premier, pour le deuxième,la question
ne se pose même pas, elle prendra un congé de trois ans. Les jeunes mamans d'aujourd'hui savent
qu'il faut profiter des premières années de la vie de son enfant, car elles, étaient justement mises en
nourrice, par leur maman qui voulaient être des femmes libérées et travailler. Je suis une maman
d'aujourd'hui, même si j'ai eu mon troisième bébé a 42 ans, je suis une femme d'aujourd'hui, et je
n'ai pas besoin de laisser mon enfant à la crêche du matin au soir pour me sentir bien dans ma peau.
Car la moitié de ces femmes travaillent peut être à l'extérieur, mais elles sont mariées avec des
hommes qui ne les respectent même pas, une fois qu'elles ont fini leur travail, qu'elles ont enfin
récupéré leurs enfants, à qui elles n'ont même pas une minute à consacrer, elles font les bonniches
comme les femmes il y a 40 ans! Alors que moi, mon mari est fier de moi, fier de la maman que je
suis pour nos enfants, j'ai fait passer nos enfants avant ma carrière, et il m'aide lorsqu'il rentre du
travail, il me respecte et m'aime pour ce que je suis, une femme qui s'assume, qui n'a pas besoin
d'un job pour être bien dans sa tête et dans sa vie! Une vraie femme qui a aimé porter ses enfants et
aimer les élever dans leurs premières années. Je ne cache pas qu'aujourd'hui, reprendre un travail est
une idée qui me plaît beaucoup, notre dernière entrera à l'école, elle commencera sa petite vie et je
pourrais reprendre ma vie à l'extérieur, mais plus jamais je ne travaillerais jusque 21 heures sans
quasiment voir mes filles de la journée, plus jamais!
Ma grande fille a déjà 20 ans, et je sais à quel point çà passe vite et à quel point il faut profiter de
ces merveilleux moments avec les enfants, quand ils ont tant besoin de vos bisous, de vos calins, de
vos bras, car par la suite, ils vous oublie un peu, l'amour entre vite dans leur vie, et vous passez en
second plan, et ce n'est plus jamais pareil!
Et que l'on ne me dise pas que ce n'est pas bon pour un enfant d'être proche de sa maman lorsqu'il
est petit, car Marine et moi étions fusionnelles comme je le suis avec ses soeurs, et elle est très
indépendante, elle a son caractère et fait sa vie petit à petit, elle est juste très équilibré........et çà c'est
merveilleux!
Je m'adresse à vous Mesdames, les mauvaises, qui passez votre temps à critiquer celles qui ne font
pas comme vous. Chacune est libre d'élever son enfant comme elle en a envie, si vous avez un tant
soi peu de jugeotte, réfléchissez. Est ce si mal d'aimer son enfant ? De vouloir profiter des meilleurs
moments avec lui ? Vous savez très bien que non! Mais, je ne pense pas qu'il soit bon de laisser son
enfant à la première pseudo nounou qui passe, juste parce que l'on ne veut pas perdre deux ou trois
cent euros! Surtout lorsque l'on a presque 40 ans! Il faut savoir prendre le temps pour ses enfants,
même si l'on s'arrête deux ans, c'est déjà bien, car cet enfant que l'on a porté neuf mois, que l'on a
attendu, a besoin de nous pendant ses premières années. Il ne suffit pas de le porter, il est là et
n'attend qu'une chose, les bras de sa maman. Laissons les pères de famille travailler seuls pendant
deux ou trois ans, cela ne nous fera pas régresser, au contraire, cela prouve juste que l'on est encore
une femme capable d'être autre chose qu'une femme qui veut rivaliser avec les hommes! Nous ne
sommes plus dans les années 70, nous n'avons plus besoin de prouver quoi que ce soit, en tout cas
pas moi. Faire passer son enfant avant tout, c'est çà être une femme d'aujourd'hui. Car aujourd'hui,
beaucoup de papa ont compris que leur femme n'est pas capable d'être la maman qu'attend leur
bébé, et ce sont eux qui prennent le congé parental, et çà, pour moi, c'est une véritable régression!
Mais bravo à tous ces papas qui ont, quant à eux, compris, qu'un enfant a besoin de maman pendant
les deux ou trois premières années de sa vie, et puisque celle ci ne veut pas le comprendre, ce sont
les papas qui assument! Alors, je ne sais pas de qui l'on doit se moquer ? Peut être de ces mamans
qui n'assument pas leur rôle et qui préfèrent critiquer les mamans au foyer ? Il est toujours plus
facile de critiquer les autres que de regarder ses erreurs en face.
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