Comment faire face au "Mal de Vivre" ?
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Description

Claire s’est éloignée de nous et semble soucieuse, dans son coin. Depuis quelques temps déjà, sa vie prend une tournure qu’elle n’avait pas forcément prévue ni désirée.
Son compagnon ne lui est d’aucun soutien, qu’il soit financier, sentimental ou moral, ses enfants la voient la plupart du temps, plutôt triste et maussade, sa vie professionnelle n’a plus aucune dynamique. Tout ce qui lui reste, ce sont encore ses amis et sa famille. Est-ce suffisant pour tout balayer d’un revers de main et repartir à zéro ? En a-t-elle vraiment le courage ?

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Publié le 12 septembre 2013
Nombre de lectures 125
Langue Français

Extrait

Comment faire face au « Mal de vivre » ?
Par Marie Da Cruz de Mon Blog est un Roman...
Le café étant désormais dégusté, chacun se laisse aller à sa rêverie, toujours sous ce magnifique tilleul,
à l’ombre des rayons du soleil.
Claire s’est éloignée de nous et semble soucieuse, dans son coin. Depuis quelques temps déjà, sa vie
prend une tournure qu’elle n’avait pas forcément prévue ni désirée.
Son compagnon ne lui est d’aucun soutien, qu’il soit financier, sentimental ou moral, ses enfants la
voient la plupart du temps, plutôt triste et maussade, sa vie professionnelle n’a plus aucune dynamique.
Tout ce qui lui reste, ce sont encore ses amis et sa famille. Est-ce suffisant pour tout balayer d’un revers
de main et repartir à zéro ? En a-t-elle vraiment le courage ?
Marie en se rapprochant doucement : - Dis-moi, Claire... Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu as l’air bien
triste soudain... Tu as des problèmes ? Tu veux que l’on en parle ?
Claire : - Non, non, ça va ! Tout va bien, ne t’inquiètes pas... Je réfléchissais, c’est tout.
Marie : - Ah oui ? Et à quoi réfléchissais-tu ? A ton boulot ? A ton copain ? A tes enfants ? A quoi ?...
Claire en mode « agacée » : - Non... Enfin si... Je ne sais pas... Enfin si, je sais... Non mais, tu ne peux
pas comprendre... Oh ! Et puis merde ! Qu’est-ce que tu veux savoir Marie, hein ? Qu’est-ce que tu
veux à la fin ?... Que je te dise tous mes malheurs, que je te parle de toutes mes emmerdes, que je fasse
comme toutes ces femmes qui se sont fait bouffer par leur mec, sous prétexte qu’elles ne veulent pas
rester seules ? Bref ! T’as-vu dans quelle situation, je suis ?... Ah ! Laisse tomber, va... Il n’y a pas
grand-chose à faire... Juste peut-être espérer des jours meilleurs !
Claire tient entre ses mains un brin d’herbe qu’elle triture dans tous les sens. Sa nervosité et son mal-
être sont perceptibles, car à fleur de peau. Sa fébrilité masquée n’a d’égal que son impatience à trouver
une solution, une porte de sortie à son marasme, dans lequel elle s’englue de jour en jour.
Marie : - Hey... Attends, attends ! Qu’est-ce que tu me racontes, là ? Comment ça : « juste espérer des
jours meilleurs » ? Toi, Claire ? Toi ?... Celle qui a toujours eu une pêche d’enfer et un moral d’acier ?
Toi, la battante et la super woman ?... Non... Ne me dis pas que tu baisses les bras et qu’il suffit
d’attendre ! Attendre quoi ? Que tu reprennes ta vie et celle de tes enfants en main ?...
Claire en soupirant : - Oh ! Fous-moi la paix, Marie... Toi non plus, tu ne peux pas comprendre ! Marie énervée : - Alors ça, c’est la meilleure ! Je ne peux pas comprendre... Bien sûr que je ne peux pas
comprendre ! Et je vais te dire pourquoi... Je ne peux pas comprendre ! Pffff !
Il y a dans la vie, des moments tragiques, des moments de souffrance, des moments d’une douleur
intense, non partageable, non compréhensible, non descriptible.
La perte d’un amour, d’un enfant, d’un ami, d’un parent, le mal de vivre, l’anxiété, la peur, la solitude,
l’abandon, sont des situations toujours très difficiles à affronter, à maîtriser, à vivre au quotidien.
Malheureusement, tout le monde passe, un jour ou l’autre, par ces états d’anéantissement, de détresse,
de désarroi, de lassitude, de désespoir, de tristesse et de mélancolie, se disant que la peine ne pourra
jamais être surmontée, que l’on n’arrivera jamais à « en faire le deuil », qu’elle sera à perpétuité !
Réellement, qu’en est-il ? Peut-on effectivement tirer un trait sur toutes les mauvaises choses qu’une
existence vous impose parfois, peut-on balayer facilement une partie de ce qui vous a construit, qui a
participé à être ce que vous êtes aujourd’hui ? A « en faire le deuil » ? Qu’est-ce-que cela veut
véritablement dire et doit-on sincèrement le faire ?
Autant de questions que l’on se pose et qui, pour la plupart, restent en suspens, en attente de réponses.
Une autre seule question que je te pose encore : qui peut te les apporter, ces réponses salvatrices ?
Claire - Je n’en sais rien, moi !
Marie : - Eh bien, comme à chaque fois : toi et toi seule !
Apprendre à accepter une situation, sans pour autant oublier, nécessite du temps et un travail
important sur soi tout d’abord.
Ensuite, face aux épreuves, nul n’est pareil, nul n’est identique.
Certains démontreront soit une quelconque indifférence, une capacité à surmonter n’importe quelle
épreuve difficile, d’autres seront davantage effondrés, anéantis, comme s’ils avaient « implosés de
l’intérieur ».
Toujours est-il que tu ne te sortiras pas indemne, si tu ne te reprends pas en main très vite et ne
t’occupe avant-tout de toi !
Je t’entends déjà me répliquer : « facile à dire mais c’est plus dur à faire ! »
En effet. Rien n’est simple ni aisé face à la mort, à la perte, à la disparition de l’autre... d’autant que l’on
ne s’y prépare pas systématiquement.
Toutefois, ce n’est pas en baissant les bras et en mettant la tête dans le sable que cela va t’aider à t’en
sortir !
Tu le sais aussi bien que moi. Et tu sais également que j’ai eu, moi-aussi, ma part de peines et de
chagrins, entre-autres, celle d’avoir « perdu un fils » sans pouvoir en faire le deuil, puisqu’il n’est pas
mort ni même atteint d’une quelconque maladie grave. Alors, commence déjà par découvrir ce que l’on appelle « le processus de deuil », qui t’aidera à mieux
comprendre les phases nécessaires à la cicatrisation de tes maux et de ton mal-être actuels.
Tu n’as jamais voulu oublier Rémy, ton grand amour et le seul homme qui a réellement compté dans ta
vie. Il est le père de tes enfants et en cela, je peux le comprendre. Cependant, il n’est plus là et ne
reviendra plus. Il a choisi une autre vie, une autre famille qu’il a reconstruite, un autre amour...
Quand vas-tu te décider enfin à « en faire le deuil » ?
Je t’explique en quoi cela consiste :
 Tu as passé un certain laps de temps avec une personne que tu aimais de tout ton être et qui
est partie (décès, séparation ou divorce).
C’est le choc, l’inattendu, l’incrédulité, la fin, (même si parfois, vous vous y attendiez) !
Emotionnellement, ce constat reste difficile à réaliser, à admettre. Tu trouves cela injuste et cruel.
 La personne n’est plus là depuis des mois et pourtant tu continues de « vivre » avec elle, sans
même t’en rendre compte parfois. Tu es encore dans l’échange et le partage. Ainsi, tu
t’évertues à la rechercher, coûte que coûte afin de préserver la relation interrompue. Tu
touches ses vêtements, écoute sa voix sur le répondeur, regarde ses photos, tu parles sans
cesse d’elle... rien n’a plus d’importance que cette personne disparue.
En parallèle, tu fais tout ton possible pour fuir la souffrance qui te submerge, tu veux éviter au
maximum cette agitation intérieure, cette tension omniprésente qui te bouffe, te ronge.
Tout ceci est parfaitement normal dans le processus de deuil. Ne le combat pas mais accepte-le.
 Arrivé à cette étape, tu vas souffrir encore un peu plus, notamment parce que tu réalises des
mois et des mois après, que la personne n’est vraiment plus là et qu’elle ne reviendra pas ou
plus !
Toute l’énergie que tu as mis à entretenir « la survivance » de cette relation n’a plus lieu d’être et te
revient du coup, entièrement, en pleine figure.
Cette prise de conscience, ce retour vers toi amplifient davantage le manque et l’absence, atteignant
des niveaux de douleur à en devenir folle. Plus rien n’a de sens, tout te semble vide, absurde et vain.
Néanmoins, une fois encore, tout ce parcours est normal et prévisible, aussi terriblement douloureux
soit-il.
 Après des mois, voire des années, très difficiles, tu te rapproches de plus en plus de la
cicatrisation de ta peine, de tes blessures.
Patiemment, tu réalises qu’un lien d’une autre sorte s’est mis en place, s’est installé en toi, dans une
intimité presque secrète, tenant plus d’un lien de « cœur à cœur », ind

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