Et si la victime n existait pas ?
135 pages
Français

Et si la victime n'existait pas ? , livre ebook

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135 pages
Français

Description

Cet ouvrage se donne pour objectif d'aider à comprendre et expliquer les situations de victimisations, de vulnérabilités à partir de regards croisés. Les auteurs développent, dans leur discipline propre, une réflexion sur les figures contemporaines de la victime et de la victimologie. Quelles sont les évolutions de la pensée victimologique ? Peut-on définir la victime et sur quels critères est-elle reconnue ? Comment évaluer le traumatisme et accompagner les victimes ?

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Informations

Publié par
Date de parution 15 septembre 2013
Nombre de lectures 50
EAN13 9782336324043
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ET SI LA VICTIME N’EXISTAIT PAS ?
Cet ouvrage se donne pour objectif d’aider à comprendre et expliquer
les situations de victimisations, de vulnérabilités à partir de regards
croisés. Les auteurs de cet ouvrage développent, dans leur discipline
propre, une réflexion sur les figures contemporaines de la victime et de la
victimologie. Quelles sont les évolutions de la pensée victimologique ?
Peut-on définir la victime et sur quels critères est-elle reconnue ? Comment
évaluer le traumatisme et accompagner les victimes ?
Ces questionnements complexes soutiennent l’intérêt d’échanges
pluridisciplinaires, tel qu’en témoigne l’ensemble des contributions. La ET SI LA VICTIME
confrontation et l’articulation des savoirs de différents champs
disciplinaires, professionnels permettent d’aider au positionnement des
professionnels, d’éclairer la pratique clinique, d’envisager et de préconiser N’EXISTAIT PAS ?
différentes modalités d’interventions.
Ce livre s’adresse à tous les professionnels confrontés à la prise en
charge de victimes : soignants, psychologues, psychiatres, travailleurs
sociaux, éducateurs, infirmiers, magistrats, avocats, experts judicaires…
Accompagnement – Agressologie – Justice – Psychologie clinique – Prises en charge
– Société – Traumatisme – Victime – Victimisation – Victimologie – Violence – Vulnérabilité.
Ont collaboré à cet ouvrage : Robert Cario, Sandra Da Silva,
Philippe Genuit, Sonia Harrati, Valérie Mazoyer, Paul Mbanzoulou, Pascal
Pignol, David Vavassori, Daniel Welzer-Lang.
Sous la direction de
Sonia Harrati
Collection Sciences Criminelles
dirigée par Robert Cario
ISBN : 978-2-343-01367-1
14 E Controverses
ET SI LA VICTIME N’EXISTAIT PAS ? Sonia HarratiEt si la victime n’existait pas ? © L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-343-01367-1
EAN : 9782343013671Sous la direction de
Sonia Harrati
Et si la victime n’existait pas ?
L’Harmattan Collection Sciences criminelles
dirigée par Robert Cario

La collection Sciences criminelles se destine à la publication de travaux
consacrés à l’analyse complexe du phénomène criminel. Multidisciplinaire
par définition, elle a vocation à promouvoir les réflexions critiques portées par
les disciplines impliquées, dont l’angle d’approche spécifique enrichit la
connais-sance globale du crime, tant en ce qui concerne les protagonistes
(infracteur, victime, société) que les stratégies d’intervention sociale
(prévention, répression, traitement). En France comme à l’étranger.
Les contributions, émanant de chercheurs, de praticiens de la justice ou du
travail social, empruntent la forme d’ouvrages de doctrine, de recherches
collectives ou d’actes de rencontres scientifiques.

Deux séries complètent la Collection. Le Traité de sciences criminelles,
multi-auteurs, présente sous la forme de manuels les principales disciplines
qui composent les sciences criminelles : philosophie criminelle, criminologie,
politique criminelle, droit criminel, procédure pénale, criminalistique,
médecine légale et victimologie.

Les Controverses rassemblent de courts essais sur des questions majeures de
la connaissance scientifique dans le champ criminologique. En pointant leurs
contradictions, (re)découvertes et zones d’ombre, les réflexions participent à
une meilleure compréhension de la complexité des conduites humaines.




Y. Le Pennec, Centre fermé, prison ouverte. Luttes sociales et pratiques éducatives spécialisées
R. Cario, L’aîné victime. La fin d’un tabou ?
R. Cario, La prévention précoce des comportements criminels. Stigmatisation ou bientraitance
sociale ?
R. Cario, P. Mbanzoulou (Dir.), La victime est-elle coupable ?
P. Mbanzoulou, N. Tercq, La médiation familiale pénale
P. Mbanzoulou, La violence scolaire. Mais où est passé l’adulte ?
P.V. Tournier, Loi pénitentiaire : contexte et enjeux
I. Dréan-Rivette, De la criminologie en Amérique
R. Cario, B. Sayous (Dir.), Tabous et réalités du crime au féminin
R. Cario, P. Mbanzoulou (Dir.), La justice restaurative. Une utopie qui marche ?
R. Cario (Dir.), L’enfant exposé aux violences familiales. Vers un statut spécifique ?
R. Cario (Dir.), Les rencontres détenus-victimes : l’humanité retrouvée.
R. Cario, M. Herzog-Evans, L.M. Villerbu, La criminologie à l’Université. Mythes… et réalités
M. Herzog-Evans, Moderniser la probation française

A paraître
F. Rognon, B. Deymié (Dir.), Regards croisés sur la justice restaurative. Punir, restaurer, guérir
Ont participé à cet ouvrage

Robert Cario, Professeur de criminologie, Codirecteur du Master de
criminologie, Université de Pau et des Pays de l’Adour
(U.J.P. / C.R.A.J.)
Sandra Da Silva, Doctorante en psychologie clinique et
psychopathologie (Laboratoire Cliniques Psychopathologiques et
Interculturelles, LCPI, Université de Toulouse le Mirail).
Philippe Genuit, Psychologue clinicien, Hôpital Gérard Marchant,
Centre Ressources pour les Intervenants auprès d’Auteurs de
Violences Sexuelles de Midi-Pyrénées (CRIAVS)
Sonia Harrati, Maître de Conférences en psychologie (Université de
Toulouse le Mirail, LCPI), Codirectrice du Centre de Criminologie
et Sciences Humaines de Midi-Pyrénées, Psychologue clinicienne
en centre de soins pour adolescents (Hôpital G. Marchant).
Valérie Mazoyer, Maître de Conférences en psychologie (Université
de Toulouse le Mirail, LCPI), Psychologue clinicienne en Maison
d’Enfants à Caractère Social.
Paul Mbanzoulou, Docteur en droit et titulaire d’une habilitation à
diriger les recherches (HDR), Responsable du département de la
recherche et du Centre interdisciplinaire de recherche appliquée au
champ pénitentiaire (C.I.R.A.P.), École nationale d’administration
pénitentiaire (É.N.A.P.).
Pascal Pignol, Docteur en Psychologie, Psychologue, Cellule de
Victimologie générale, Pôle G 06, CH Guillaume Régnier, Rennes.
David Vavassori, Maître de Conférences en psychologie (Université
de Toulouse le Mirail, LCPI), Codirecteur du Centre de
Criminologie et Sciences Humaines de Midi-Pyrénées,
psychologue clinicien (EPM de Lavaur).
Daniel Welzer-Lang, Professeur de sociologie, Université
Toulousele Mirail, L.I.S.S.T.-C.E.R.S. (UMR C.N.R.S. 5193).





Introduction

Cet ouvrage fait suite à une journée scientifique « praticiens
& chercheurs » intitulée « Et si la victime n’existait pas ?
Regards croisés et articulation des savoirs », organisée en 2012
par le Centre de Criminologie et Sciences Humaines de
Midi1Pyrénées et le Laboratoire Cliniques Psychopathologiques et
Interculturelles (LCPI, Université de Toulouse le Mirail). Cette
journée s’est donnée ainsi pour objectif de réfléchir et de
débattre de la conception de victime et de sa portée heuristique
en partant du constat que définir cette notion aujourd’hui
apparaît comme une mission complexe. En effet, l’évolution
socio-historique de celle-ci montre qu’elle n’a pas toujours fait
l’objet d’une même approche. Jusqu’à la fin du XVème siècle,
notion de victime est empruntée à la théologie, et ramenée à une
connotation sacrificielle. Récupérée par l’institution juridique,
la notion « victimale » s’étoffe, notamment après la Seconde
Guerre Mondiale, illustration même du Mal et du l’inhumain,
qui force la réflexion sur des sévices inégalés jusque-là. Les
juridictions internationales posent ainsi les premières
législations spécifiques relatives aux droits des victimes. En
France, les lois du 15 juin 2000, 9 septembre 2002 et du 9 mars
2004 consolident le statut légal de celles-ci. La victime n’est ici
considérée qu’au regard d’une infraction définie par la Loi et
transgressé par un autre. Mais alors, est-il possible, au-delà des

1. Le CCSH est rattaché au Centre Universitaire de Formation et de
Recherche Jean-François Champollion – Albi. 10 Et si la victime n’existait pas ?
désignations juridiques, de définir une victime de façon
substantielle ?
Aujourd’hui, les sciences humaines envisagent une
conception plus large de cette même victime centrant leur
définition sur la personne et non plus sur l’infraction. La

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