Changer l école pour changer la vie
232 pages
Français

Changer l'école pour changer la vie , livre ebook

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232 pages
Français

Description

1971, le congrès d'Epinay, 1981, les présidentielles. Entre ces deux victoires de François Mitterrand s'élabore un projet d'éducation qui ambitionne de "changer l'école" pour "changer la vie". A mesure que la victoire de la gauche devient possible, la question laïque se révèle cruciale. L'auteur montre comment a été pensé "un grand service public d'éducation". Cet ouvrage est la reconstruction de l'expérience militante de l'auteur, proche du candidat unique de la gauche, François Mitterrand.

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Date de parution 01 février 2012
Nombre de lectures 46
EAN13 9782296483279
Langue Français
Poids de l'ouvrage 16 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

CHANGER LÉCOLEPOUR CHANGER LA VIE1971-1981 François Mitterrand, la gauche et l’éducation
Jean BATTUTCHANGER LÉCOLEPOUR CHANGER LA VIE1971-1981 François Mitterrand, la gauche et l’éducationPréface de Jacques GIRAULT
© L’Harmattan, 2012 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-55636-2 EAN : 9782296556362
Sommaire Préface ..................................................................................................................7 Avant-propos ........................................................................................................9 Chapitre 1 - Construire un projet éducatif..........................................................11 Chapitre 2 - Le mouvement Ecole et Socialisme ...............................................29 Chapitre 3 - L’entrée en jeu de François Mitterrand ..........................................55 Chapitre 4 - La revueEcole et Socialisme: ses apports au débat ......................81 Chapitre 5 - Penser la laïcité ..............................................................................99 Chapitre 6 - Le débat laïque à l’aune du grand service public de l’éducation .115 Chapitre 7 - La question des valeurs ................................................................127 Chapitre 8 - Guérilla scolaire ...........................................................................143 Chapitre 9 - A la veille de la présidentielle de 1981 ........................................151 Chapitre 10 - Leçons d’un échec qui s’annonce ..............................................175 Conclusion........................................................................................................185 ANNEXES .......................................................................................................191 BIBLIOGRAPHIE ...........................................................................................217 TABLE DES ILLUSTRATIONS ....................................................................221 ABREVIATIONS ............................................................................................223 INDEX .............................................................................................................225 Remerciements .................................................................................................229
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Préface Les instituteurs et leur syndicalisme jouent un rôle fondamental dans la construction du Parti socialiste. Jean Battut, pour expliquer, reconstruit. Militant syndicaliste nivernais, ayant la confiance de François Mitterrand, il entend ne pas laisser aux seuls communistes le bénéfice des réflexions sur une réforme démocratique de l’enseignement. Porteur du projet d’« école fondamentale » de la majorité « autonome » du SNI, il participe à la construction d’une copie presque conforme du programme syndical des instituteurs. On pénètre dans les affrontements politiques et idéologiques des années 1960-1980 avec cet instituteur qui fut un des artisans d’une dynamique socialiste par le rapprochement entre programmes syndical et politique avec une idée laïque plus pragmatique. On saisit ce qui fit la force et les limites de Mitterrand. Il se place à la remorque des analyses de la direction du SNI et de la FEN, pour ne pas être dépendant des avancées programmatiques proposées par le PCF. Il joue cette carte tout en se détachant de ce qui peut apparaître comme un carcan, limitant les ambitions hégémoniques de la direction du SNI par la promotion des analyses du PS. Le moment venu, il prend prétexte des réactions de la droite et des positions extrémistes de certains dirigeants du mouvement laïque, pour ne pas construire le service public unique qu’il avait proposé. Dans des moments que beaucoup d’entre nous n’ont approché que de façon partielle, les directions syndicales et politiques sont présentées pour ce qu’elles apportent. Les acteurs construisent une école dans un socialisme régénéré qui succède à l’idée socialiste refermée sur la défense de positions ébréchées.  Jacques Girault  Professeur émérite, Université Paris 13
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Avant-propos Cet ouvrage aborde le problème de l’Ecole comme la mouvance de gauche le posait dans la décennie qui a précédé la victoire de 1981. L’ouvrage débute en 1971 par les conditions et la manière avec lesquelles le projet éducatif du Parti socialiste a été construit avec ses incidences politiques et syndicales. Il se termine peu après 1981, en abordant la question laïque à l’épreuve du pouvoir sur fond d’affrontement entre l’enseignement privé et l’enseignement public. Cet ouvrage est un exercice mémoriel pour l’acteur de la période que j’étais, des années 1970 au début des années 1980, à la fois responsable syndical, départemental, puis national du Syndicat national des instituteurs, et responsable politique, comme animateur du mouvement Ecole et Socialisme et membre de la commission éducation du Parti socialiste.1 Mes relations de confiance avec François Mitterrand, nouées dans la Nièvre et avec les responsables syndicaux de la Fédération de l’éducation nationale m’avaient placé en position de pouvoir faire le lien entre le Parti socialiste issu du congrès d’Epinay et le monde syndical enseignant. C’est pourquoi ces deux organisations m’avaient conjointement demandé d’occuper ce poste de médiateur avec l’ambition d’établir un nouveau type de relations. Cette lente construction de dix années, qui mènera à la victoire de François Mitterrand en 1981, s’effectuera dans un contexte difficile. Il convient de tenir compte des propositions, mais aussi des oppositions des communistes, très investis traditionnellement dans le secteur de l’enseignement. Ceci est surtout vrai dans le domaine syndical où le Syndicat national des enseignements du second degré et la mouvance Unité Action sont arrivés ou vont arriver à diriger d’autres syndicats du second degré, le Syndicat national des professeurs d’éducation physique, le Syndicat national des professeurs des écoles normales depuis 1966. Ils contraignent la Fédération de l’éducation nationale et le Syndicat national des instituteurs et professeurs de collège au renouvellement de leurs orientations afin de pouvoir garder la maîtrise de la direction de leurs organisations. Au fil des années, alors que se profile la victoire de la gauche de 1981, la question laïque devient cruciale. Je montre comment a été pensée l’instauration
1  Voir sur ce thème mon ouvrage : Jean Battut,Mitterrand le Nivernais 1946-1971 La conquête d’un fief,L’Harmattan 2011. 9
devenue possible d’un grand service public d’éducation par l’intégration de l’enseignement privé, revendication portée par le monde enseignant depuis 1951. Mon niveau de responsabilités, ma place de pivot me permettent de détailler toutes les phases de ces ambitions de gauche qui visaient à « changer l’école », sous un jour que l’un des protagonistes pouvait sans doute connaître. J’explique l’impossibilité de réaliser cet objectif, véritable échec annoncé. Pourtant, les avancées en ces domaines se traduisent par un foisonnement d’initiatives, inscrivant de manière durable le changement dans l’école et dont certaines, comme le socle commun de connaissances et de compétences, voient enfin leur aboutissement tant d’années après. Le style de l’ouvrage est de ce fait très personnel. Il devra être lu avant tout comme la reconstruction de mon expérience militante, souvent atypique, à partir d’une étude des sources d’archives, notamment personnelles, de témoignages originaux, d’échanges privilégiés avec le candidat unique de la gauche François Mitterrand et de la mémoire d’un responsable sur des questions qui firent débat par la suite. Il y aura donc une part d’engagement personnel et de points de vue sur des questions controversées. Je demeure un militant, avec ses certitudes et son sens critique, et parfois une volonté de justifier son point de vue d’alors.
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