Conditions de l éducation et perspectives pour l éducation nouvelle II
250 pages
Français

Conditions de l'éducation et perspectives pour l'éducation nouvelle II , livre ebook

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Description


Lire la collection : AFIRSE - Association Francophone Internationale de Recherche Scientifique en Éducation

L'ère des pédagogies nouvelles s'ouvre : telle est l'hypothèse que Blais, Gauchet et Ottavi, émettent dans leurs ouvrages de 2002 et 2008. La perspective n'est pas mince : elle mérite une approche outillée qui réponde à la réflexion actuelle, dans son contexte politique, celui de la refondation de l'école et de la réforme de la formation des maîtres. Ce numéro fait suite au numéro de 2012 sur les conditions et perspectives pour l'éducation nouvelle et le complète.

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Informations

Publié par
Date de parution 15 mai 2014
Nombre de lectures 19
EAN13 9782336348209
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sous la direction de Franc Morandi
Conditions de l’éducation et perspectives pour l’éducation nouvelle II
Année de la recherche en sciences de l’éducation
2014
AssociationFrancophoneInternationale deRechercheScientifique enÉducation
Conditions de l’éducation et perspectives pour l’éducation nouvelle II Année de la recherche en sciences de l’éducation 2014
AssociationFrancophoneInternationale deRecherche Scientifique enEducation —Section Française Informations sur la revue Directeurs :J. Ardoino et G. Mialaret Rédacteur en chef :G. Berger Comité scientifique M. Anadon (Chicoutimi), R. Arce (Santiago de Compostelle), J. Ardoino (Paris), R. de Andrade Cordova (Brasilia), G. Avanzini (Lyon), J. Baillé (Grenoble), R. Barbier (Paris), G. Berger (Paris), L. Bessette (Montréal), J-J. Bonniol (Aix), J-M. Brohm (Montpellier), L. Cornu (Tours), A. Coulon (Paris), P. Ducoing-Watty (Mexico), J-G. Egginger (Lille), A. Estrela (Lisbonne), J-C. Filloux (Paris), F. Giust-Desprairies (Paris), O. Francomme (Amiens). H-L. Go (Nancy). J. Guigou (Montpellier), A. Lagha, J-L. Le Moigne (Aix), R. Malet (Bordeaux), G. Mialaret (Paris), C. Mias (Toulouse), F. Morandi (Bordeaux), A. Novoa (Lisbonne), S. Pesce (Paris), J. Pires (Natal), J.P. Pourtois, (Mons), J-C. Sallaberry (Bordeaux), T. Takizawa (Tokyo), G. Vigarello (Paris). Comité éditorial G. Berger, O. Francomme, H-L. Go, F. Morandi, S.Pesce, J-C. SallaberryCette revue souhaite répondre à des besoins ressentis et manifestés actuellement chez bon nombre de chercheurs. Du point de vue de la communauté scientifique et professionnelle, elle entend : - fournir des informations relatives aux recherches en cours ou terminées - faire le point sur les questions d’actualité - témoigner de l’activité scientifique des Sciences de l’éducation, de l‘extension des recherches, de leur spécificité éventuelle, alors qu’elles demeurent nécessairement insérées dans l’ensemble plus vaste des Sciences de l’homme et de la société - constituer, en fait, une revue de référence sur le plan scientifique, dans tous les domaines de la recherche en éducation - contribuer éventuellement à la formation des enseignants.
Sous la direction de Franc Morandi Conditions de l’éducation et perspectives pour l’éducation nouvelle II Année de la recherche en sciences de l’éducation 2014
© L’HARMATTAN, 2014 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-03371-6 EAN : 9782343033716
Sommaire Éditorial Guy BergerPrésentation du numéro Franc Morandi et Jean-Claude Sallaberry
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Dossier :Conditions de l’éducation et perspectives pour l’éducation nouvelle II L’École Nouvelle, lieu de résistance à l’individualisme néo-libéral (et à “l’individualisation“) Guy Berger et Bernard Donnadieu 15 La question de l'école expérimentalele mouvement de l'Éducation dans Nouvelle Henri Louis Go et Xavier Riondet 33Le retour de Roorda – Cent ans après, à nouveau, une lecture d’un critique libertaire de l’éducation Louis Marmoz 43 Rousseau et le néo-rousseauisme. Héritages féconds et dérives : Pour une relecture de l’« Émile ou de L’éducation ». Augustin Mutuale 81" Les chercheurs collectifs coopératifs “ Olivier Francomme95 Nouvelles Organisations Pédagogiques : des pratiques d’Éducation Nouvelle dans les Établissements scolaires classiques Emmanuel Nal 113 Le “processus de décision“, une expérience de pédagogie institutionnelle en stage BAFA Denis Bignalet-Cazalet129 Analyse des pratiques managériales et pédagogie institutionnelle Jean Vannereau151
Table ronde Quel espoir pour l’ESPE ? Yvan Abernot177 Des Écoles Modernes de Formation des Professeurs Bernard Donnadieu181 Les réformes passent, les questions demeurent — quelques commentaires à propos de la formation des enseignants. Louis Marmoz187 La réforme de la formation des enseignants : une triple chance pour la réussite des élèves Jacques Mikulovic, Gilles Bui-Xuân198 A quoi peut bien servir une réforme de la formation des enseignants ? Sébastien Pesce202Scepticisme de la raison, optimisme des mobilisations. Patrick Rayou219 A la recherche du temps perdu… Jean-Claude Sallaberry 223Annexes L’hypothèse de l’autonomisation des systèmes233Jean-Claude Sallaberry Note de lecture Baudrillard J. 235 Note de lecture Luhmann N. 237
 Éditorial Guy Berger La revueAnnée de la Recherche en Sciences de l’Éducation,dont le numéro 2012 (paru en 2013) représentait la reprise, après une interruption de plus de cinq ans, achève sa mutation. Son statut se trouve clarifié. Elle conserve certes son lien avec l’Association Francophone Internationale de Recherche Scientifique en Education (AFIRSE) et par là elle conserve son ambition de se situer vigoureusement dans une perspective critique tout en défendant le souci de rendre compte de la pluralité des épistémologies, de celle des méthodologies et surtout, peut-être, des approches théoriques, en laissant en particulier une large place aux approches cliniques progressivement oubliées par les travaux conventionnels rythmés par les règlementations des appels d’offre. Mais elle est devenue, explicitement, la revue de laSection françaisede l’AFIRSE et, tout en faisant progressivement appel à des auteurs d’autres sections, elle pourra traduire plus explicitement les objectifs et les activités de cette section. C’est en fonction de cette mutation que comité scientifique et comité éditorial ont été renouvelés. Porteurs d’une tradition déjà longue nous n’avons pas voulu, par ailleurs, en modifier le titre mais celui-ci ne recouvre plus exactement les mêmes réalités. Notre titre ne prétend plus reproduire symboliquement l’ambition de l’Année Sociologique, telle qu’elle fut créée, au siècle dernier, par Emile Durkheim, mais exprime simplement le fait qu’il rend compte de ce qui a pu être l’objet commun de l’année de travail de la section française. Comme au cours de l’année précédente ce travail en commun a pris cette année encore la forme, au-delà des multiples échanges, rencontres, mels, interventions que permet la proximité géographique et l’appartenance à un même système institutionnel, d’un séminaire, construit lui-même à partir d’une Table-Ronde. Tout à fait volontairement, et parce que la thématique de l’année précédente, autour des problématiques de « l’éducation nouvelle », avait renouvelé notre intérêt pour elles et « collait » étonnamment à l’actualité et au souhait des pouvoirs publics de « refonder l’école », permettait de réarticuler le lien entre recherche universitaire et « mouvements pédagogiques », nous avons choisi de continuer ce travail à la fois historique et critique, et de contribuer à l’élaboration d’archives d’expériences significatives dans le champ de l’éducation. En ce sens ce numéro de l’Année de la Recherchecontinue simplement le travail ébauché il y a un an, mais le thème spécifique choisi pour la Table Ronde, laformation des maîtres, en représente une première conclusion pragmatique.
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Nous nous efforcerons de maintenir ce cap et de continuer à construire ensemble, thème commun annuel ou pluriannuel de réflexion ou de recherche pour les membres de la section française, séminaire « fermé » pour garantir la fécondité de la rencontre, articles produits individuellement à partir de perspectives pluralistes, en lien ou non avec la participation au séminaire, Table Ronde pour favoriser les « confrontations ». C’est de cet ensemble que ce numéro rend compte et que les numéros prochains rendront compte. D’autres dispositifs seront certainement imaginés et mis en œuvre, au cours des années à venir, il ne s’agit donc pas d’un modèle à répéter systématiquement, mais nous croyons tenir là un outil qui correspond à la fois à la production de recherches originales, au souci affiché de problématiques pluralistes, et aux conditions concrètes de la vie intellectuelle d’une association, d’autant plus nécessaire que le contexte global du travail éducatif nous apparaît de plus en plus mouvant et fragile. Le fait de privilégier une approche thématique, qui nous conduit à solliciter dans certains cas des auteurs pour qu’ils nous adressent des articles, de faire en sorte que ces articles soient déjà l’expression d’échanges et de débats, d’essayer de proposer un numéro de revue qui ne soit pas une simple collection, une simple juxtaposition de textes dont la légitimité tient essentiellement au fait qu’ils ont été proposés selon les mêmes délais, en respectant les mêmes normes éditoriales devenues subrepticement des normes pour la pensée scientifique ou qu’ils entrent dans le volume prévu par l’imprimeur, quand édition il y a, sans mettre en danger les prix de production et de diffusion envisagés, bouscule aussi les règles aujourd’hui dominantes pour la sélection et l’acceptation des articles. Nous disposons d’un comité de lecture mais celui-ci ne fonctionne pas « à l’aveugle » et en fonction de la conformité des textes à une grillea prioriet dont la connaissance est généralement réservée aux seuls membres du comité de lecture. L’angle choisi pour sélectionner un texte est pour nous presque exclusivement lapertinence, mais aussil’originalité. À l’objectivité qu’est supposée produire le fait de ne pas savoir qui juge et qui est jugé, situation qui reproduit d’ailleurs davantage les règles scolaires des « examens et concours » que celles de l’expérimentation scientifique, nous préférons une autre vertu intellectuelle, rarement sollicitée, lecourage(on parlait naguère de l’engagement), celui de dire que l’on n’est pas d’accord, et pourquoi, de prendre le risque de la négociation, du débat et parfois du refus. Nous aurons certainement à améliorer les modalités de travail de notre comité de lecture, à annoncer, après les avoir peaufinés, certains de nos critères, mais nous tenons à rester attentif à ce qui nous surprend, à l’idée ou à la méthode ou même à la thématique qui n’entre dans aucun modèle canonique. C’est en ce sens qu’unerevue sur la recherchea des chances de devenir, véritablement unerevue de recherche.
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Présentation du numéro Conditions de l’éducation et perspectives pour l’éducation nouvelle II 1  Franc Morandi & Jean-Claude Sallaberry Les “conditions de l’éducation“ et la voie de l’éducation nouvelle Ce numéro fait suite au numéro 2012 et le complète. Sa thématique, ainsi que nous l’avions présentée, est celles de conditions nouvelles de l’éducation, conditions sociales et culturelles autant que conditions de réalisation renouant avec le courant des pédagogies nouvelles. Rappelons le début de la présentation 2012 : “Blais, Gauchet et Ottavi, dans 2 leur ouvrage de 2002 , émettent l’hypothèse que s’ouvre l’ère des pédagogies nouvelles : « avec la dissolution du compromis qui maintenait une part traditionnelle au sein de l’école moderne s’ouvre l’époque proprement contemporaine de la pédagogie, l’ère des « pédagogies nouvelles ». Le projet de celles-ci ne se réduit pas à leur composante 3 épistémique» . Et, plusmais il la suppose comme condition de possibilité loin « nous vivons en fait, depuis une trentaine d’années, avec l’entrée en vigueur du programme formulé par les pédagogies nouvelles durant la première décennie du XXe siècle, la liquidation effective du compromis entre apprentissages traditionnels et savoirs méthodiques. Seuls ces derniers sont acceptables, désormais… » La perspective n’est pas mince, elle mérite donc d’être étudiée. Cette hypothèse est liée à l’analyse de Gauchet 4 (avènement de la « société des individus » , éducation saisie par les métamorphoses de l’individualisme et le risque de la dé-démocratisation).Les trois auteurs ci-dessus cités réitèrent le propos en 2008, avecConditions 5 de l’éducation. Pour l’essentiel, on peut dire que parmi les contradictions qui s’attachent au métier d’enseignant, il en est une, nouvelle, qui devient de plus en plus prégnante : - D’un côté, le métier de l’enseignant consiste à organiser l’apprentissage de 1 Professeurs à l’Université Montesquieu, maintenant composante de l’Université de Bordeaux .—. CNRS, équipe CIH (IMS, UMR- 5218) /ISCC,—Bordeaux-INP ENSC - 109 avenue Roul - 33400 Talence - France 2 Blais MC, Gauchet M.& Ottavi D. (2002),Pour une philosophie politique de l’éducation, Paris, Hachette. 3 Gauchet (2002) discerne trois strates de l’éducation : anthropologique, épistémique, politique. 4 Gauchet M. ( 2002),La démocratie contre elle-même, Paris, Gallimard. 5 Blais MC, Gauchet M.& Ottavi D. (2008),Conditions de l’éducation, Paris, Stock. 9
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