Fameck - D'un village à une ville

Marie-Hélène Secret-Nardin

Description

Village agricole jusqu’en 1955, Fameck s’est peu à peu transformé en une ville à la démographie galopante, suite au développement de la sidérurgie. La construction massive de logements a progressivement effacé l’environnement rural ainsi que les souvenirs qui s’y rattachaient. Passionnés par l’histoire de leur ville, les deux auteurs évoquent la vie quotidienne d’antan à partir de plus de 200 documents anciens. Soigneusement sélectionnées, les photographies et les cartes postales, du début du XXe siècle aux années 1980, évoquent successivement l’agriculture, les commerces, l’artisanat, les moyens de locomotion, les associations, sans oublier les sports et la vie religieuse. Laissez-vous porter dans un surprenant voyage dans le temps.

Sujets

• Histoire de France
• Histoire locale
• Carte postale

Informations

• Publié par: Editions Sutton
• Nombre de lectures: 10
• EAN13: 9782813815262
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 3 Mo

Extrait

Le mot du maire

e Nous vivons dans un monde où tout va très vite. Le XX siècle, pourtant si proche, nous paraît déjà loin. Une génération chasse l’autre avec, à chaque fois, un sentiment de bond en avant. Quelles avancées technologiques connaîtrons-nous encore de notre vivant ? Alors qu’une génération se rappelle les temps d’avant Internet et les téléphones portables, une autre se demande comment on faisait sans ! Certes, il faut vivre avec son temps, comme le dit une expression familière. Mais vivre avec son temps ne veut pas dire ne pas savoir d’où l’on vient. L’histoire de Fameck est particulière dans notre vallée sidérurgique. Son passé agricole est encore présent à travers son habitat, comme en témoignent les nombreuses fermes lorraines dont parfois un e linteau indique une date de construction. La plus vieille date du XVI siècle (1576) ! Fameck a ainsi été une ville agricole jusque dans les années 1960, alors que les autres communes de la vallée de la Fensch vivaient au rythme de la sidérurgie. Véritable réserve agricole pour l’ensemble des villes voisines, elle était nourricière et garante des traditions rurales et paysannes dans une vallée en profonde mutation industrielle. Transfigurée dans les années 1960 pour offrir des logements aux très nombreux ouvriers de la sidérurgie venus essentiellement d’Europe du sud et du Maghreb, la ville de Fameck porte dans son urbanisation toutes les traces de son histoire récente. Mais l’urbain ne fait pas tout, et l’humain est au cœur de l’histoire de nos villes et villages. Savoir d’où l’on vient, c’est connaître les modes de vie de nos parents, grands-parents et arrière-grands-parents. Le métier est souvent la principale information que l’état civil nous donne sur nos aïeux, celle qui nous interpelle et nous permet d’approcher leur vie quotidienne. Cet ouvrage est un peu notre arbre généalogique collectif en images. Il nous montre, par des clichés émouvants, la réalité de la vie des Fameckois d’autrefois. Ces photos, plus ou moins récentes, nous montrent le chemin parcouru. Elles témoignent, sans jugement de valeur, de l’inéluctabilité du changement. Chaque page feuilletée me procure le plaisir de retrouver un peu de mon enfance, ou bien de mieux comprendre ceux qui nous ont précédés. Ce livre d’images, en nous transportant dans le passé, est un trésor à transmettre aux générations actuelles et à venir. Merci à celles et ceux qui ont permis à ces photos de transgresser le temps.

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Michel Liebgott Député-maire de Fameck

L’évolution de la commune

La ville de Fameck se compose de cinq hameaux autrefois agricoles. Aujourd’hui, malgré le décret réunificateur de 1811, la population garde des attaches géographiques et sentimentales propres à ces différents hameaux : Budange, Edange, Fameck, Morlange et Rémelange. * En 1844, Fameck et ses hameaux comptaient 1 268 âmes , chacun de ces villages possédait sa fontaine et Morlange possédait deux moulins.

Avant 1950, les villages représentent l’un des aspects les plus caractéristiques de la commune. La ville s’est développée en préservant cette image originale, différente des autres villes de la vallée car aucune usine ne se dresse sur son territoire. Elle est restée une commune rurale, avec ses champs et vergers, elle était d’ailleurs surnommée « capitale de la cerise ».

** A partir de 1958, avec une population de 4 543 habitants , l’image de Fameck change. La ville passe d’un monde agricole à un monde urbain, avec le développement de la sidérurgie et pour faire face *** à la demande d’hébergement, la construction de 2 600 logements commence. La ZUP est créée, ouvrant une action municipale sans précédent dans l’histoire locale. Son développement urbain s’étala jusqu’en 1970, période au cours de laquelle Fameck connut sa plus forte évolution démographique. **** En 1960, elle compte 6 783 habitants, 7 571 en 1962, 14 034 en 1968 et 17 755 habitants en 1975 . La ville se dote également de nouvelles écoles, d’un lycée, d’une nouvelle mairie, qui est inaugurée en 1973, puis d’une poste, d’un centre social, d’un centre culturel, de nouvelles voies de communication, d’un grand centre commercial et de nombreux commerces.

Le déclin de la sidérurgie a fait que la population fameckoise a régressé. Avec un grand nombre d’associations culturelles, sociales et sportives, les échanges se multiplient et permettent une mixité des populations ainsi qu’une amélioration du cadre de vie. A ce jour, le nombre d’habitations et de commerces ne cesse de croître. Une voie de liaison (VR52) vient compléter l’important réseau routier et autoroutier de notre commune.

Si autrefois Fameck était une petite ville très vivante qui offrait déjà des activités commerciales, agricoles et associatives importantes, aujourd’hui elle donne l’image d’une ville moderne avec un cadre de vie préservé dans un environnement accueillant.

Fameck, ville attractive, est résolument tournée vers l’avenir.

* Extrait duDictionnaire historique des communes de la Mosellepar Verronnais en 1844. ** Extrait de l’Annuaire administratif de Moselle, 1958. ***ZUP : Zone à urbaniser en priorité. **** Source Cassini et INSEE.

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D

e

s villages, une ville

Autrefois, à la campagne, chaque maison possédait ses W.-C., ou toilettes, à l’extérieur. La fosse était vidangée au moment du bêchage des jardins et son contenu servait d’engrais. Aujourd’hui, c’est un « confort » sanitaire indispensable à l’intérieur des maisons, que nos anciens n’ont pas connu.

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En 1967, le village agricole évolue vers la ville avec ses nombreux ateliers et commerces. Neuf agriculteurs subsistent encore. L’agriculture disparaît peu à peu, elle est remplacée par l’artisanat, le commerce et la petite industrie.

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En haut de la rue de Sainte-Anne on peut voir une bâtisse avec, à l’arrière, la grange « Grosse ». Cet ensemble a été démoli en 1992 afin d’aménager une placette et un parking.

Depuis le 16 octobre 1994, cette place porte le nom d’Emile Hacquard, Budangeois victime de la guerre et mort en martyr le 15 août 1944 à Atur (Dordogne). A gauche, son fils Daniel Hacquard.

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Début 1960, dix familles forment la Société civile immobilière des Chalets. Ci-dessus, une maison dans le lotissement des Chalets à Budange construite en 1961. En juin 1962, les premières familles s’installent. Au fond à droite, on voit la ligne des wagonnets qui alimentait l’usine d’Uckange en minerai de fer.

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L’actuelle rue du Justemont était autrefois un chemin champêtre aboutissant sur l’ancienne décharge municipale dite des Sablières, créée en 1953. Au fond, une croix a été érigée après la seconde guerre mondiale, grâce aux dons des Budangeois reconnaissants d’avoir été épargnés par les bombardements.

Vers 1938, Nicole Veynand-Schwarz a posé son vélo pour la photo. A l’arrière-plan, on devine des wagonnets qui permettent le transport du minerai de la mine de Sainte- Marie-au-Chêne à l’usine d’Uckange, de 1917 à 1972. Un pont de protection, dit pont des Wagonnets, enjambait l’avenue Jeanne d’Arc avant Budange.

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Dans le milieu des années 1950, devant le café Reichert, un groupe de Budangeois est « au travail » sur le trottoir de la rue des Fontaines, qui est encore pavée.

Printemps 1957, de nouvelles constructions apparaissent et des familles s’installent chemin du Brédevé ouBreitwegchemin), devenu la rue de la Forêt. Autrefois, quelques habitations dispersées (large bordaient le chemin.

En août 2003, la VR52 (voie rapide) n’est pas encore la proie des véhicules. Ouvert en 2004, cet axe permet aujourd’hui la liaison rapide entre le rond-point de l’autoroute A30 et le rond-point Saint-Hubert.

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e En 1955, le calvaire d’Edange daté du XVIII siècle et portant un double christ côtoyait un vieux tilleul, dit « arbre de la liberté ». Etant creux et dangereux, ce dernier fut abattu en 1951. Ici, Roger Schneider pose devant le calvaire.

Depuis 1996, à l’occasion du parcours théâtre Le Renard de Morlange, un nouveau tilleul a été planté. Au printemps 2008, trois générations de la famille Reichling posent devant le calvaire et le tilleul.

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En face de l’ancien cimetière, le chemin dessert uniquement la maison Tousch, aujourd’hui remplacée par la maison Oswald et un cabinet dentaire. Avec la construction des maisons de la Cerisaie, dans les années 1960, il devient rue du Printemps et relie Rémelange.

En juin 1955, René Meloni construit sa maison rue des Ducs de Bar, jadis dénommée chemin d’Edange. A droite, en juin 1951 avenue Jeanne d’Arc, Antoine Parachini et son épouse se trouvent au terminus du tramway, face à l’ancien cimetière de Fameck. Derrière eux, on aperçoit l’atelier de l’ancien maréchal-ferrant Muller. A droite, les W.-C. extérieurs du café de la Terrasse Lejeune, autrefois café du Tramway.

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