LA CRISE FINANCIERE LA CRISE FINANCIERE LA CRISE - LA CRISE ...
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La Crise financière de l'Angleterre en 1866L. WoloswkiRevue des Deux Mondes T.64, 1866La Crise financière de l’Angleterre en 1866LL'aaccttee  ddee  11884444  eett  llaa  LLiibbeerrttéé  ddeess  BBaannqquueess--III  115 s aeoptûtembre 1866.La Crise financière de l’Angleterre en 1866 : 02II. L’Act de 1844 et la liberté des banquesIL’Angleterre vient de passer par une épreuve qu’elle n’avait jamais subie [1]. Plus d’une fois des crises formidables ont éclaté del’autre côté du détroit, plus d’une fois un commerce colossal, une industrie merveilleuse, un crédit étendu, une richesse sans cessecroissante, y ont éprouvé un rude ébranlement. On y connaissait les runs upon the bank, c’est-à-dire les assauts livrés par lesdétenteurs de billets et par les déposans aux caisses des institutions de crédit; mais jamais on n’avait vu, pour nous servir del’expression du président actuel du Board of Trade (ministre du commerce), sir Stafford Northcote, un run upon England, causé parla méfiance répandue à l’étranger. — Malgré le taux élevé de l’escompte, qui assurait un beau revenu aux détenteurs des lettres dechange disposés à attendre l’échéance de ces titres, les remises sur l’Angleterre ont été délaissées, et les soldes ont dû en grandepartie être payés en or. Ce coup a porté atteinte non-seulement aux intérêts les plus vivaces du pays, mais encore à la fierté dusentiment public. La Grande-Bretagne, ainsi que l’a reconnu l’Economist, s’était résignée à ne plus peser sur le monde commepuissance militaire, elle savait qu’elle ne représentait qu’une puissance géographique de second ordre; mais son orgueil étaitsatisfait du rôle de grande puissance financière. Son amour-propre a été blessé dans ce qu’il avait de plus sensible lorsqu’elle a vu ladéfiance générale repousser ses valeurs de crédit, si recherchées jusque-là par le monde entier.Tel a été le caractère saillant et nouveau de la crise actuelle; on peut être assuré que rien ne sera négligé pour prévenir le retourd’une pareille calamité. Les hommes d’affaires ont les sensations vives, mais la mémoire courte. S’il ne s’agissait que d’une de cessecousses périodiques qui portent de rudes coups aux fortunes privées, on n’y penserait plus dans six mois, car le mouvementfécond du travail ne tardera point à compenser les pertes subies. Il en est autrement de l’échec éprouvé par le crédit extérieur de laGrande-Bretagne; c’est une bataille perdue qui laissera un long souvenir. Il ne suffirait pas de s’approvisionner de canons rayés et defusils à aiguille, de construire des monitors ou d’étendre les fortifications pour garantir désormais le royaume-uni; il faut sondercourageusement la plaie financière, y porter au besoin le fer chaud et rétablir dans l’estime de l’univers la force vitale qui anime cegrand corps. « Les chiens de garde sont nécessaires pour préserver le troupeau, » disait le duc de Wellington; ce qui est plusnécessaire encore, c’est que le troupeau continue de prospérer. Aussi toutes les institutions financières vont-elles passer au creusetde la discussion; on peut s’en rapporter sous ce rapport à l’esprit sérieux et investigateur des Anglais, aiguisé par l’intérêt nationalmis en éveil. On laissera de côté tout vain ménagement; on essaiera d’atteindre le mal dans sa racine. Aucun principe, quelqueéprouvé qu’il paraisse, ne saurait se soustraire au plus minutieux examen.L’occasion semble favorable aux innombrables faiseurs de projets pour mettre en avant les réformes qu’ils prônent depuislongtemps, notamment en ce qui touche le régime de la circulation fiduciaire. Le prestige de la richesse générale s’est trouvé voilé;ne faut-il pas s’en prendre à une mauvaise organisation du crédit? Les ressources de l’Angleterre se sont montrées insuffisantes;n’est-ce pas le moment d’essayer de la merveilleuse panacée d’une multiplication plus abondante de la monnaie créée sans effort etsans peine? L’act de 1844 n’a-t-il pas été comme le dragon jaloux qui défendait l’entrée du nouveau jardin des Hespérides? ne faut-ilpoint l’écarter afin de prêter secours à tous ceux qui demandent des avances? N’est-il pas honteux pour l’Angleterre qu’elle ait subipendant trois mois l’escompte à 10 pour 100, tandis que la Banque de France ne demandait que 4 et 3 1/2 pour 100? Rien n’a étéépargné dans ce sens de ce qui peut irriter et de ce qui peut séduire les esprits. C’est en vain qu’il y a deux ans M. Goschen, dansson remarquable écrit intitulé Sept pour cent (Seven per cent), avait mis à néant ces spécieux artifices; on a profité de l’excitation dupublic pour reproduire le même thème, et des besoins factices ont cherché à ressusciter des erreurs victorieusement réfutées.Toutefois les fantaisies attardées des disciples déguisés de Law ne nous inquiètent guère pour un pays positif et éclairé commel’Angleterre. Des systèmes sérieux peuvent seuls y être sérieusement débattus. Tous les hommes dignes d’être écoutés y sontfermement attachés au principe de la circulation métallique; ils n’admettent le billet qu’autant qu’il représente fidèlement l’or, et qu’ils’échange à volonté contre de l’or; ils ne diffèrent que quant au mode à choisir pour assurer ce résultat capital. Les membres del’ancien et du nouveau cabinet, la chambre des lords et la chambre des communes, le club d’économie politique et les organesaccrédités de la presse, tout le monde est bullionist [2], sévèrement bullionist; tout le monde aujourd’hui comprend que la monnaien’est pas simplement un signe d’échange, qu’elle doit être un équivalent, posséder une valeur intrinsèque, afin de servir d’évaluateurcommun de tous les produits et de tous les services, de véhicule au commerce international.C’est le souverain d’or, d’un poids et d’un titre déterminés, qui constitue la base de la circulation britannique. L’école de Birmingham,après avoir essayé de ressusciter une vieille méprise, s’est abîmée dans le désastre de la célèbre maison Attwood and Spooner.Cependant la lutte, transportée sur un autre terrain, n’est ni moins vive ni moins grave. Il est admis sans contestation aucune que lebillet de banque doit être constamment échangeable contre de l’or; reste à savoir comment il faut s’y prendre pour assurer
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