L éducation en famille "très nombreuse"
272 pages
Français

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L'éducation en famille "très nombreuse" , livre ebook

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Description

L éducation en famille très nombreuse (famille de plus de neuf enfants), contribuerait positivement à la réussite sociale de ses membres. Les atouts relevés dans la structure éducative de ces familles relèvent de l'aptitude motivée au changement, de la mise en responsabilité très jeune, de l'affirmation de soi dans le jeu des interrelations, du co-apprentissage dans les gestes et les techniques de la vie pratique, et surtout de la capacité à s'autodiriger.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2009
Nombre de lectures 337
EAN13 9782336265346
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Savoir et Formation
Collection dirigée par Jacky Beillerot (1939-2004,) Michel Gault et Dominique Fablet
A la croisée de l’économique, du social et du culturel, des acquis du passé et des investissements qui engagent l’avenir, la formation s’impose désormais comme passage obligé, tant pour la survie et le développement des sociétés, que pour l’accomplissement des individus.
La formation articule savoir et savoir-faire, elle conjugue l’appropriation des connaissances et des pratiques à des fins professionnelles, sociales, personnelles et l’exploration des thèses et des valeurs qui les sous-tendent, du sens à leur assigner.
La collection Savoir et Formation veut contribuer à l’information et à la réflexion sur ces aspects majeurs.
Dernières parutions
Christine CHARPENTIER-BOUDE, La Photo de classe , 2009. Annie BILLOT, Les puéricultrices de secteur en visite à domicile. Du souci d’intrusion à la capacité intrusive , 2009.
Alain TROUVÉ, La notion de savoir élémentaire à l’école. Doctrines et enjeux , 2008.
Marlaine CACOUAULT-BITAUD, La direction des collèges et des lycées : une affaire d’hommes ? Genre et inégalités dans l’Education nationale , 2008.
Philippe CROGNIER, VAE et professionnalisation des travailleurs sociaux, 2008.
Bernard BALAIS, L’apprentissage de la langue écrite par les adultes , 2008.
Laurent TALBOT (coord.), Les pratiques d’enseignement. Entre innovation et tradition , 2008.
Françoise GUILLAUME, L’enfant : petit homme ou petit d’homme ?, 2008.
Dominique FABLET (coord.), Intervenants sociaux et analyse des pratiques, 2008.
Xavier SORBE, Cinq défis pour l’école. Réflexions et propositions en faveur du système éducatif , 2008.
Philippe SARREMEJANE, Faire l’histoire des théories pédagogiques et didactiques , 2008.
Sébastien PEYRAT et Boris OZBOLT, La guerre des normes, enquête au cœur des collèges de cités difficiles , 2007.
L'éducation en famille "très nombreuse"
Une école de la réussite

Micheline Thomas-Desplebin
© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan 1@wanadoo.fr
9782296079342
EAN : 9782296079342
Sommaire
Savoir et Formation - Collection dirigée par Jacky Beillerot (1939-2004,) Michel Gault et Dominique Fablet Page de titre Page de Copyright Préface Introduction Chapitre I - Contexte de l’étude Chapitre II - Notions de base pour l’étude Chapitre III - Caractéristiques de la trajectoire sociale des personnes Chapitre IV - Système éducatif de la famille « très nombreuse » Conclusion BIBLIOGRAPHIE Remerciements
Préface
La définition de la famille n’est pas chose aisée tant les bouleversements ont été importants depuis les années post 68. Nombre de publications s’attachent à interroger une éducation familiale « en crise », à décrire et analyser les nouveaux visages du couple, les recompositions familiales, les enjeux et défis d’une parenté plurielle.
Par ailleurs, sur un plan plus quantitatif et démographique, les politiques s’inquiètent d’une population vieillissante, des experts s’alarment d’une fécondité qui ne cesse de diminuer. « Dès les années 1920-1930, on estime (...) qu’il faut un minimum de deux enfants en moyenne par femme pour assurer le renouvellement des générations sans faire appel à l’immigration. Si ce taux passe en dessous de deux, on est en dessous du taux de reproduction net de la population. Et c’est bien ce qui va se passer à partir du milieu des années 1970. A cette période l’indice conjoncturel est de 1,8 (...) Cette chute relativement continue va même atteindre le point le plus bas que l’on ait connu en France en période de paix avec 1,65 en 1994 » (Martin in Coum, 2006, p. 11) 1 .
Dans ce contexte social et intellectuel où l’accent est mis sur la nouvelle donne familiale et sur des façons de « faire famille » plus ou moins marquées par l’individualisme (Déchaux, 2007) 2 , évoquer la famille nombreuse, « très nombreuse », lui consacrer des années de recherche semble pour le moins décalé, étonnant, voire « ringard », suspect : une de ces utopies rétrospectives cultivant « l’éternel hier », les « grands jours d’autrefois » !
Loin de tout jugement de valeur, sans rien céder au moralisme ou à une nostalgie quelconque, Micheline Thomas-Desplebin nous conduit au pays de l’autre, celui de ces familles de neuf enfants et plus, issues de classes populaires du monde rural. Là, elle s’emploie à nous faire découvrir une « école nouvelle », un milieu d’apprentissage particulier, une éducation continue à la confrontation et à la responsabilité.
Elle montre comment, très tôt, s’impose à l’enfant d’une famille nombreuse, l’impossibilité d’être dans un rapport possessif et exclusif à autrui. Le petit d’homme est face à la nécessité de partager l’affection de sa mère, de son père, de ses frères et sœurs. Se posent au quotidien et dans la durée, la question de sa place, celle de l’affirmation de soi, celle de la reconnaissance du « je » et du « nous ». La famille nombreuse peut constituer un milieu privilégié pour apprendre à gérer la frustration, la tension entre principe de plaisir et principe de réalité, pour mettre à distance les velléités de l’ego grandiose.
Ce milieu où l’intergénérationnel se vit à travers la fratrie peut également être propice à la prise de responsabilité : celle des grands à l’égard des petits, celle des petits à l’égard des grands dans les jeux des apprentissages informels et le « faire ensemble ». Il s’agit d’apprendre aux autres, d’apprendre des autres, d’apprendre ensemble. « Le rôle d’éducation appartient à tous ». En même temps, la lutte de place au sein de la fratrie pour avoir non seulement une place mais « sa » place, la nécessité de se prendre en charge très rapidement, la volonté de s’extraire d’une condition, de s’offrir un imaginaire d’avenir qui autorise un ailleurs, incitent à la responsabilité : toutes les personnes étudiées, même celles qui ont un statut social associé à un faible capital intellectuel, manifestent une très grande responsabilisation d’elles-mêmes et de leur projet de vie.
Nous ne pouvons qu’inviter le lecteur à entrer dans ces familles, à les découvrir ou redécouvrir en compagnie de Micheline Thomas Desplebin.

Excellente lecture
Bertrand BERGIER, le 26 juin 2008
Introduction
« Développer l’humanité en chaque être humain, tel est bien l’objectif complexe que doit se fixer la famille, l’école, la communauté » 3
Ce travail se situe à contre-courant des évolutions actuelles de la famille, des constats de chercheurs sur les possibilités de réussite des enfants de famille nombreuse, comme sur les types de relation au sein des grandes fratries.
Ces familles très nombreuses où l’enfant était accueilli même s’il n’était pas désiré, car perçu comme une loi de la nature, n’ont pas fait l’objet d’études approfondies. Les rapports entre frères et sœurs intriguent de plus en plus car ces relations sont complexes, source d’amour, de haine, de conflits, de solidarité ou de rejet, de jalousie, de rivalité, de connivence, de complicité, de ruptures comme de liens indéfectibles.
« La fratrie entraîne à la fois une incroyable proximité et parfois une énorme distance entre les êtres » selon Dolto Tolich, (1990), 4 mais ces relations participent de la construction de l’être au monde.
Ces constats ont déterminé notre intérêt pour rechercher ce qui peut être source de réussite pour le futur en éducation familiale dans la trajectoire sociale du sujet chez ces enfants de famille très nombreuse pour qui les chercheurs sont plutôt pessimistes quant à leur devenir.
Qu’est-ce qui fonde et articule la trajectoire de vie de tout individu, qui fait sens dans la trajectoire sociale dans un contexte sociologique spécifique qu’est le groupe communautaire famille très nombreuse de 9 enfants et plus 5  ?
La question essentielle soulevée est : qu’est-ce qui fonde le projet de vie ?
Ici, le projet est appréhendé dans son sens philosophique où l’homme s’institue agent de l’histoire, de son histoire, où il s’affirme par l’action dans l’orientation donnée à sa vie.
La question du projet est posée à l’articulation des différents courants qui l’ont marqué dans ses sens actuels : la capacité du sujet à appréhender le futur selon le courant de la psychologie béhavioriste ; l’importance du niveau d’aspiration que se fixe l’individu dans ce qu’il fait selon le courant de l

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