L enseignement de la langue amazighe au Maroc et en Algérie :
217 pages
Français

L'enseignement de la langue amazighe au Maroc et en Algérie : , livre ebook

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Description

L'intégration officielle de la langue amazighe dans le système éducatif algérien et marocain constitue en soi un événement historique majeur au Maghreb. Aussi récente que soit cette intégration, l'on dispose, désormais, au Maroc et en Algérie, d'une expérience très appréciable d'enseignement/apprentissage du berbère qui autorise une évaluation objective, dont le but est d'asseoir cet enseignement sur des bases scientifiques solides.

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Publié par
Date de parution 01 janvier 2011
Nombre de lectures 461
EAN13 9782296445864
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

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Extrait

L'enseignement de la langueamazighe au Maroc et en Algérie : pratiques et évaluation
La Revue des Deux Rives EUROPEMAGHREB Périodique paraissant tous les ans Cette revue pluridisciplinaire, ouverte à la communauté scientifique, entend s'attacher à la compréhension des sociétés et des cultures de la Méditerranée pour mieux développer le dialogue et l'échange entre ses deux rives et notamment entre l'Europe et le Maghreb. RECOMMANDATIONS AUX AUTEURS ET GUIDE POUR LA PREPARATION DES MANUSCRITSToute proposition d'article doit parvenir à la revue (voir adresse) en deux exemplaires accompagnés de la disquette de saisie (Formatée Mac). Les articles doivent mentionner un titre le plus court possible (50 caractères), le nom de l'auteur (ou des auteurs), prénom, fonction, institution d'origine, adresse, n° de téléphone, de fax et de l'E mail. Les articles ne devraient pas excéder en principe 60 000 signes (avec police Times New Roman ou MesTimes(pour les arabisants), 12pts ; paragraphes simples interligne avec espacement 12 pts ; marges : 5 cm de chaque côté. Les titres et soustitres seront numérotés comme suit : 1, 1. 1, 1.1.1., etc. Le texte sera saisi de préférence sous Word. Les notes (peu nombreuses) 8pts sont présentées en bas de page, auront un appel numérique (exposant, sans parenthèses ni espace et en numérotation continue). Les graphiques, tableaux, schémas et autres illustrations seront fournis sur feuilles séparées ; leurs dimensions maximum de bord à bord sera de 12 cm de largeur et de 19 cm de hauteur. Leur emplacement dans le texte sera indiqué. Leur source première, s'ils ne sont pas originaux,seraclairement mentionnée. Les références en cours de texte devront respecter certaines règles : "les mêmes résultats ont été obtenus par certains chercheurs (Durand, 1997 et Decault, 1995), mais le débat continue avec des opinions inverses (voir notamment Huc 1992a et 1992b)". Un résumé de 100 mots accompagnera le manuscrit ; il sera fourni sur une feuille séparée. Les annexes, numérotées en chiffres romains, seront placées après les références bibliographiques. Cellesci seront placées en fin de texte et présentées par ordre alphabétique selon les normes AFNOR (NF 44 005). Exemples : MARTINET A., 1996 :Éléments de linguistique générale, Paris, Armand Colin. COURTÉS J., 1982 : "Motifs et types dans la tradition folklorique, problèmes de typologie", in Littérature, 45, pp. 67-80. Les articles ayant déjà fait l'objet d'une publication (même partielle) ne peuvent être republiés sauf accord préalable de la direction de la revue et de la maison d'édition. Si l'article proposé à "la Revue des deux Rives" a déjà fait l'objet d'une quelconque publication, veuillez le signaler. Les opinions exprimées dans les articles et les documents reproduits dans ce support n'engagent que la responsabilité de leurs auteurs. © L'HARMATTAN, 2010  5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris ISBN : 978-2-296-12729-6  EAN : 9782296127296
L AL'enseignement de la langueamazighe au Maroc et en Algérie :  pratiques et évaluationR EVsous la direction de  Michel Quitout & Marielle RispailU E DES DEUX RIVES EUROPE-MAGHREB
La Revue des Deux Rives EUROPE-MAGHREBFONDATEURMichel Quitout COMITÉ DE PATRONAGE Fernand Bentolila, Université Paris V ; Pierre Bourdieu†, EHESS, Paris ; Dominique Caubet, INALCOParis ; LouisJean Calvet, Université De Provence ; El Mostafa Chadli, Université Mohammed VAgdal, Rabat ; Joseph Courtés, UTM ; Alain Ducellier, UTM ; feu Abdelkebir Khatibi, Université de Rabat & IURS ; Samaha Khoury, Bordeaux III ; Henri Lamarque, UTM ; Pierre Larcher, Université de Provence & IREMAM ; Abdellah Laroui, Académie du Maroc ; Ahmed Moatassime, Paris I & CNRS ; Michael Peyron, Al Akhawayn UniversityIfran, Maroc ; Paul Rivenc, Professeur émérite, UTM ; Mohand Tilmatine, Université de Barcelone ; Edgard Weber, Université de Strasbourg II.COMITÉ DE LECTURE M. Ahda, Université d'Agadir ; Daniel Baudot, Bordeaux III ; Anouar Ben Msila, Université de Meknès ; Ilham de Brest ; A. El; A. Elfakir, Université Bellouche, Université de Grenoble III Omari, Montréal ; Nicole Koulayan, Université Toulouse II ; Henri Lamarque, Université Toulouse II ; Abdelhaq Razky, Université fédérale du ParaBrésil ; Mansour Sayah, Université Toulouse II ; Julia Sevilla Muñoz, Université Complutense, Madrid ; Edgard Weber, Université Toulouse II ; Th. Zaboot, de Tizi Ouzou. COMITÉ DE RÉDACTION Daniel Baudot, Bordeaux III ; Mansour Sayah, Université Toulouse II ; Nicole Koulayan, Université Toulouse II ; Edgard Weber, Université Strasbourg II. CORRESPONDANCE ET MANUSCRITS Michel Quitout Université Ibn Tofail, Kénitra-Maroc miquitout@yahoo.fr COMMANDES Editions de l’Harmattan 57, rue de l’Ecole Polytechnique75007 Paris Tél : 0140467920 / Fax : 0143258203
SOMMAIRE Editorial....................................................................................................................07Michel QUITOUT & Marielle RISPAIL PARTIE 1 : Graphie(s), standardisation et variationsMohand MAHRAZI.................................................................................................13La démarche panberbère estelle possible pour une éventuelle standardisation de la langue amazighe ? Ourida AISSOU........................................................................................................25L’enseignement de la variation linguistique en Tamazight : Le cas de Tasalit Brahim HAMEK......................................................................................................39Dictionnaires de dialectes amazighs et standardisation de tamazight Bouchra EL BARKANI............................................................................................51La graphie tifinaghe et l’enseignement/apprentissage de l’amazighe au Maroc : des obstacles à son enseignements aux difficultés de son apprentissage Michel QUITOUT.....................................................................................................63L’amazighe : de l’oralité à l’enseignement au Maroc et en AlgériePARTIE 2 : Pistes littéraciques et formation des enseignants
Malika SABRI...........................................................................................................83L'enseignement de la langue amazighe en Algérie, quelles bases pédagogiques? Salim AYAD..............................................................................................................91Intertextualité et références culturelles : approche pour une lecture des textes dans les classes de tamazight langue maternelle Saliha IGGUI..........................................................................................................103Contribution à l’étude du lexique kabyle des plantes Samira AMARI.......................................................................................................113L’évaluation en question en classe de langue amazighe Amel BELLOUCHE...............................................................................................127La langue amazighe et l’accès au français : le cas des jeunes enfants berbérophones de Bejaia
PARTIE 3 : Pour une socio-didactique de Tamazight L’Hacene MAHROUCHE......................................................................................141Complexités sociodidactiques de l’enseignement en tamazight à l’université de Béjaïa : le cas des étudiants de première année de licence Kania RABDI.......................................................................................................... 155L’identification du type descriptif amazigh : sa structure et ses éléments linguistiques récurrents Makhlouf FEDILA................................................................................................. 179L’argumentation orale en kabyle : description de quelques procédés Zahir MEKSEM.....................................................................................................185Des pratiques langagières orales aux pratiques langagières écrites : la question de la didactisation des textesSOMMAIRES DES NUMEROS PRECEDENTS Sommaire du premier numéro...............................................................................207Mélanges.Sommaire du deuxième numéro.............................................................................209Les langues orales dans les pays méditerranéens : situation, enseignement & recherche. Sommaire du troisième numéro.............................................................................211L'enseignement du FLE dans les pays méditerranéens. Sommaire du quatrième numéro............................................................................213Langues de France et français d’ailleurs. Sommaire du cinquième numéro..........................................................................215La sémiotique : de la narrativité à la mise en discours ***********************
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E ditorial :
L’intégration officielle de la langue amazighe dans le système éducatif algérien et marocain constitue en soi un évènement historique majeur au Maghreb en cette fin de millénaire. Décidément, à l’heure où d’aucuns présageaient l’extinction imminente de la langue berbère de cette partie du monde, la voilà qui renaît de plus belle en accédant à la scripturalité et en sortant de l’oralité où elle étouffait depuis des millénaires.
Cette intégration fait suite à une série d’évènements socio-politiques qu’il est inutile de détailler ici, mais qu’il est bon d’évoquer tant ils ont été déterminants dans le fléchissement des politiques linguistiques des deux pays qui, jusque-là, étaient hostiles à toute forme de reconnaissance officielle de la langue et de la culture amazighes.
Plusieurs décennies après l’accession à l’indépendance, c’est en Algérie, que l’enseignement de l’amazighe voit le jour, au travers de la création au sein des universités de Tizi-Ouzou (1990) et de Bougie (1992), de deux instituts dédiés à la recherche en berbérologie et à la formation berbérisante. L’annonce en a été faite au lendemain de la manifestation organisée par le Mouvement culturel berbère devant l’Assemblée nationale le 25 janvier 1990 à Alger. Cette décision sera suivie, cinq ans plus tard, par la création du Haut Commissariat à l’Amazighité (HCA). Dans l’article 4, le décret du 28 mai 1995, portant création de cet organisme directement rattaché à la présidence de la République, il est précisé que le HCA a pour mission :
« la réhabilitation et la promotion de l’amazighité en tant que l’un des fondements de l’identité nationale ; l’introduction de la langue amazighe dans les systèmes de l’enseignement et de la communication ».
Au même moment (1994), au Maroc, l’amazighe, qui était banni du système éducatif national depuis l’indépendance en 1956, retrouve de l’espoir à travers l’évocation d’une possibilité de son enseignement, de la bouche même de feu Hassan II.
En 1999, la Charte Nationale d’Education et de Formation élaborée par la COSEF (Commission Spéciale Education-Formation) est publiée. L’enseignement de l’amazighe y est mentionné, certes dans des termes flous et réducteurs, mais le texte de la charte constitue, en soi, une première dans la politique linguistique et éducative au Maroc. Celle-ci tranche désormais avec la politique de naguère basée sur l’exclusion et la péjoration.
Ces prémices politiques d’ouverture vont se confirmer quelque temps plus tard par de nouvelles mesures sans précédent dans l’histoire du pays. er Elles font suite à la naissance le 1 mars 2000 duManifeste berbèrecréé par le groupe Chafik et qui s’est élaboré dans une ambiance digne d’un congrès constitutif de parti politique. Ce manifeste aura été un des détonateurs du grand tournant marqué par le Discours Royal d’Ajdir, au cœur du Moyen-Atlas marocain, le 17 octobre 2001 et la création de l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM) qui prendra en charge l’introduction du berbère à l’école dès la rentrée 2003. La langue et la culture berbères acquièrent ainsi une reconnaissancede jureet l’amazighité marque un pas important vers une reconnaissance officielle.
Le dahir portant création de l’IRCAM, et constituant le texte juridique le concernant, précise que cette institution estde sauvegarder, de« chargée promouvoir et de renforcer la place de notre culture amazighe dans l’espace éducatif, socioculturel et médiatique national ainsi que dans la gestion des affaires locales et régionales ». Il stipule également que sa mission est de réaliser des recherches dans le domaine des expressions de la culture amazighe, d’étudier la graphie, d’élaborer les programmes et les supports pédagogiques nécessaires à l’enseignement et à la formation, de contribuer avec les universités à développer la langue et la culture amazighes et à former les formateurs. L’enseignement de la langue berbère a toujours été l’une des plus importantes revendications du Mouvement culturel berbère, aussi bien en Algérie qu’au Maroc. Cet enseignement, qui a l’immense avantage d’exister désormais, connaît beaucoup d’insuffisances qui limitent son action et menacent sa crédibilité.
Etant donné les circonstances politiques et les impératifs particuliers du moment, cette intégration de la langue dans le système scolaire a parfois été décidée de façon précipitée, sans véritable étude de terrain, sans formation réelle des enseignants, sans projet expérimental pour en analyser les premiers pas. Elle n’a pas été non plus, depuis, évaluée par des instances spécialisées et indépendantes pour en déterminer l’efficience ou les insuffisances, Et on n’a pas toujours fait une analyse des besoins des principaux acteurs (élèves, parents, enseignants). On sait aujourd’hui que cet enseignement souffre, d’après les principaux intéressés, d’un certain nombre de difficultés, au rang
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desquelles on peut noter l’insuffisance de moyens humains formés pour cette tâche pédagogique qui ne peut être improvisée, l’absence d’une didactique de la langue adéquate, appuyée sur une solide réflexion théorique et dotée d’outils pédagogiques adaptés. En Algérie, l’enseignement de tamazight souffre de plus d’une absence de décision officielle sur la norme à enseigner, de manuels scolaires normalisés ou encore d’une graphie consensuelle capable de le prendre en charge.
En effet, alors qu’au Maroc, le choix d’une graphie est désormais décidé (sur la base de considérations idéologiques et non point scientifiques, ce qui n’est pas sans créer d’ailleurs des problèmes aux apprenants, problèmes soulignés ici même par Bouchra El Berkani), en Algérie, en revanche, c’est l’indécision qui règne et on semble s’acheminer doucement mais sûrement vers une polygraphie (latin, arabe, néo-tifinagh) en fonction des zones géographiques.
L’Algérie et le Maroc disposent malgré tout désormais d’une expérience très appréciable d’enseignement / apprentissage qui autorise une évaluation objective, dont le but est d’asseoir cet enseignement sur des bases scientifiques solides. La ressemblance des situations sociolinguistiques et éducatives rend en effet instructive la comparaison entre ces deux contextes.
LaRevue des deux rives, au travers de ce numéro, prétend proposer ce travail de réflexion, en participant au débat autour de cette expérience unique d’enseignement de la langue amazighe. L’objectif est d’en faire un premier bilan, en s’interrogeant plus particulièrement sur la valeur et l’intérêt didactique des pratiques pédagogiques en cours, en relation avec les recherches contemporaines en matière de didactique des langues, particulièrement des langues minorées, et avec les recherches en pédagogie concernant la formation des enseignants. Michel Quitout Université Ibn Tofail, Kénitra & Groupe de recherche Phraséologie-Parémiologie, Madrid. Marielle Rispail UJM et CEDICLEC de Saint-Etienne & LIDILEM de Grenoble.
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