L enseignement des faits religieux dans les manuels d histoire
265 pages
Français

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L'enseignement des faits religieux dans les manuels d'histoire , livre ebook

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Description

Cet ouvrage étudie le fait religieux et l'évolution de son enseignement depuis 1957 à nos jours au travers des programmes et manuels de sixième et de cinquième. La forme des manuels, porte-parole des programmes de l'enseignement scolaire, affecte-elle leurs contenus, notamment doctrinaux, en ce qui concerne la présentation des trois monothéismes ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2012
Nombre de lectures 27
EAN13 9782296487383
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’ENSEIGNEMENT DES FAITS ELIGIEUX DANS LES MANUELS D’HISTOIRE
© L’Harmattan, 2012
5-7, rue de l’École polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-56847-1
EAN : 9782296568471
VERONIQUE DENEUCHE




L’ENSEIGNEMENT DES FAITS RELIGIEUX DANS LES MANUELS D’HISTOIRE
PREFACE DE CLAUDE LELIEVRE










L’Harmattan
Historiques
Dirigée par Bruno Péquignot et Denis Rolland
La collection « Historiques » a pour vocation de présenter les recherches les plus récentes en sciences historiques. La collection est ouverte à la diversité des thèmes d'étude et des périodes historiques.
Elle comprend trois séries : la première s’intitulant « travaux » est ouverte aux études respectant une démarche scientifique (l’accent est particulièrement mis sur la recherche universitaire) tandis que la deuxième intitulée « sources » a pour objectif d’éditer des témoignages de contemporains relatifs à des événements d’ampleur historique ou de publier tout texte dont la diffusion enrichira le corpus documentaire de l’historien ; enfin, la troisième, « essais », accueille des textes ayant une forte dimension historique sans pour autant relever d’une démarche académique.
Série Travaux
Alain COHEN, Le Comité des Inspecteurs de la salle , 2011.
Franck LAFAGE, Le théâtre de la Mort , 2011.
Clément LEIBOVITZ, L’entente Chamberlain-Hitler , 2011.
Peter HOSKINS, Dans les pas du Prince Noir. Le chemin vers Poitiers 1355-1356, 2011.
Janine OLMI, Longwy 1979, Pour que demeure la vie , 2011.
Fabrice MOUTHON, L’homme et la montagne, 2011.
Fernando MONROY-AVELLA, Le timbre-poste espagnol et la représentation du territoire , 2011.
François VALÉRIAN, Un prêtre anglais contre Henri IV, archéologie d’une haine religieuse, 2011.
Manuel DURAND-BARTHEZ, De Sedan à Sarajevo. 1870-1914 : mésalliances cordiales , 2011.
Pascal MEYER, Hippocrate et le sacré , 2011.
Sébastien EVRARD, Les campagnes du général Lecourbe, 1794-1799 , 2011.
Jean-Pierre HIRSCH, Combats pour l’école laïque en Alsace-Moselle entre 1815 et 1939 , 2011.
Yves CHARPY, Paul-Meunier, Un député aubois victime de la dictature de Georges Clemenceau , 2011.
Jean-Marc CAZILHAC, Jeanne d’Evreux et Blanche de Navarre , 2011.
André FOURES, L’école du commissariat de la Marine (Brest 1864-1939), Regard sur soixante-dix promotions et un millier d’anciens élèves , 2010.
Nenad FEJIC, Dubrovnik (Raguse) au Moyen-Age, espace de convergence, espace menacé , 2010.
PREFACE
Depuis une bonne quinzaine d’années déjà, les injonctions à ce qu’il y ait un enseignement des « faits religieux » (voire « du fait religieux ») se sont succédé de façon récurrente, et ont semble-t-il eu un effet au bonheur plus ou moins incertain dans la réalité du fonctionnement scolaire, dans l’enseignement de l’histoire en particulier.
Mais n’y avait-il rien de cet ordre auparavant ? Si la réponse s’avère positive, que signifient vraiment ces injonctions ? Et ne pourrait-on aussi tirer quelques leçons de ce qui existait avant les mises en œuvre plus ou moins déterminées de « l’enseignement des faits religieux » (nouveau ?) réclamé et décidé ces derniers temps ?
Le champ étant particulièrement vaste, Véronique Deneuche s’est focalisée sur l’étude certes restreinte (mais exhaustive et méthodique) de la façon dont les manuels d’histoire de sixième et cinquième de la Vème République ont traité les trois « monothéismes ». Sa thèse (soutenue en juin 2010 à Paris V, et qui a reçu à l’unanimité du jury la meilleure mention) lui a demandé un travail considérable d’investigation et de décryptage, mené avec une rigueur et une minutie qui forcent le respect. Véronique Deneuche a comparé ce qui était dit dans les manuels avec les « savoirs savants » que l’on peut avoir dans ce domaine, en se posant notamment non seulement la question des « écarts » (inévitables) mais aussi de la nature des différences que l’on pouvait enregistrer. Et l’un des acquis le plus solide (et qui ne manque pas de signification) est que les évolutions dans les « savoirs savants » n’ont eu pratiquement aucun effet dans les manuels…
On peut en particulier noter la tendance à la pratique répétitive des éditeurs, de nombreuses erreurs sur l’iconographie ; et, ce qui est dans doute le plus important en l’occurrence, une certaine confusion (voire le plus souvent une confusion certaine) entre « discours historique » et « discours de foi » (en deçà, d’ailleurs, parfois de certains propos tenus par les exégètes des traditions religieuses concernées !).
Par ailleurs Véronique Deneuche a eu la très bonne idée de suivre de très près les évolutions d’ordre pédagogique prescrites tout au long de la période de la cinquième République (et plus ou moins mises en œuvre effectivement dans les manuels) en s’interrogeant sur leurs effets éventuels quant aux « contenus ». Son analyse, méthodiquement construite, aboutit à repérer quelques changements, mais – somme toute – assez minces. En définitive, ce qui ressort de l’ensemble de cet important travail, c’est que la permanence l’emporte de loin sur les changements (mineurs), que l’on soit avant ou après les intentions (voire les décisions) proclamées de se préoccuper désormais des « faits religieux » ou du « fait religieux ». Et cette permanence est aussi celle plutôt d’un enseignement implicitement « religieux » des trois monothéismes, que de celui d’un enseignement effectivement « laïque » des faits religieux. Ce qui, on en conviendra, pose pour le moins problème. On est donc conduit, après ce remarquable travail, à se demander encore davantage ce que peuvent bien signifier, en définitive, les appels récurrents à enseigner « enfin » les « faits religieux » ou le « fait religieux ». Il déplace les lignes : il mérite d’être connu et médité.
Claude Lelièvre Professeur émérite d’histoire de l’éducation à la Faculté de Sciences humaines et sociales – Sorbonne (Université René Descartes)
INTRODUCTION
Cette recherche a pour point de départ un paradoxe contemporain. Depuis quelques années, il est en effet question d’introduire l’enseignement du fait religieux à l’école : colloques, émissions, parutions nombreuses relaient dans les médias le débat devenu public. Les programmes de 1996, à l’initiative du ministre François Bayrou, se font l’écho de cette nécessité et disent présenter une nouveauté en « introduisant des éléments de culture religieuse, et la lecture de textes fondateurs des grandes civilisations » . Le journal la Croix du jeudi 2 novembre 1996 propose un article dont le titre est : « La religion fait sa rentrée dans les manuels. » Jean Delumeau, lors du séminaire sur l’enseignement du fait religieux de novembre 2002, confirme : « C ’est avec raison qu’à la suite du rapport Joutard on a introduit l’histoire du fait religieux dans les programmes scolaires 1 . »
Pourtant, malgré ces orientations affichées dans les programmes, le 18 février 2005, lors du débat parlementaire sur la loi d’orientation pour l’avenir de l’École, Jean-Pierre Brard, député communiste du département de Seine Saint Denis, propose l’amendement N°136 qui dit : « L’enseignement du fait religieux est présent de manière diffuse dans les programmes de nombreuses disciplines : histoire, lettres, arts plastiques ou musique, et il peut s’inscrire facilement en langues et en philosophie, mais il n’est toutefois ni clairement défini ni réellement structuré. Dans le monde d’aujourd’hui où le fait religieux marque tout à la fois l’actualité en permanence et constitue l’un des accès à la culture comme aux arts, cette situation ne peut être jugée satisfaisante. » Il suggère donc « dans le respect de la liberté de conscience, et des principes de laïcité et de neutralité du service public, d’organiser dans l’enseignement public la transmission de connaissances et de références sur le fait religieux et son histoire. » Cet amendement est approuvé par le ministre de l’Éducati

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