Monde irrationnel du petit enfant
124 pages
Français

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Monde irrationnel du petit enfant , livre ebook

-

124 pages
Français

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Description

Parents, n'avez-vous pas remarqué que votre relation avec votre petit enfant ressemble parfois à un dialogue de sourds ? Educateurs, n'avez-vous pas observé que certains enfants ont du mal à vous suivre ? Les neurosciences ont mis en évidence que l'enfant est incapable d'abstraction jusqu'à l'âge de 7-8 ans et qu'il vit dans son monde à lui, différent de celui de l'adulte. Il est grand temps de prendre cette donnée scientifique au sérieux dans notre système éducatif.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2012
Nombre de lectures 45
EAN13 9782296989801
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Valia Tanon






Le monde irrationnel du petit enfant

Mieux connaître pour éduquer

Préface de Christiane Scrivener
Copyright

© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-98980-1
EAN : 9782296989801
Dédicace

A Delphine, Benjamin, Timothée, Tristan,
Pierrick, Amandine, Marie, Aldéric, Sébastien,
Hector, Camille, Clément, Sixtine, Gaspard,
Romain, Géraud, Alice, Servane, Axel,
Sarah, Grégoire, Eva, Anaïs, Malaïka,
mes arrière-petits-enfants.
Citation

Aucun sujet de société n’est plus essentiel que celui de l’éducation.

Georges Charpak
Préface
L’ouvrage de Valia Tanon ne saurait mieux tomber : les problèmes de l’éducation et notamment ceux de l’enseignement primaire sont aujourd’hui en plein questionnement : il est prouvé que la réussite du primaire conditionne en grande partie celle de tout le cursus scolaire de nos enfants et finalement leur réussite dans la vie.
L’intérêt que l’auteur a porté à l’éducation de la petite enfance fut celui d’une grande partie de sa vie ; de formation scientifique, elle est diplômée de l’École de Physique et Chimie de Paris, puis elle a continué ses études au Polytechnicum de Zurich. Elle parle cinq langues, ce qui a facilité ses nombreux contacts avec les instances internationales.
C’est en 1946, date à laquelle je l’ai rencontrée, que Valia Tanon, qui a alors trois enfants, décide de retourner sur les bancs de l’université et faire une licence de psychologie avec toujours pour objectif d’étudier les meilleurs systèmes éducatifs.
En 1954, l’Organisation Mondiale de l’Éducation Préscolaire l’a invitée à la conférence de Copenhague pour représenter les écoles « actives » de pédagogie, telles que les écoles Decroly, Freinet, Montessori, Steiner.
En 1967, Valia Tanon fut élue à la Présidence d’une ONG reconnue par l’UNESCO, à savoir l’Association pour le Droit au Jeu de l’Enfant, et après deux mandats en tant que présidente, resta à l’UNESCO pour représenter cette association jusqu’en 1998.C’est aussi à l’UNESCO que fut organisée sous sa direction une exposition photographique sur le jeu des enfants handicapés.
En France fut créé le Comité pour le Développement des Espaces de Jeu (CODEJ) que Valia Tanon présida jusqu’en 1984 et dont l’objectif était d’inciter les collectivités locales à réserver et à équiper des espaces sur leurs territoires pour les petits enfants. Cette initiative a connu un grand succès à Paris et en province, et nombreux sont les jardins publics possédant des espaces de jeu dits « espaces à grimper » qui font la joie des petits enfants et sont utiles à leur développement.
Le livre de l’auteur étudie tour à tour le bébé et les crèches, le développement affectif de l’enfant, le rôle du jeu dans le développement de l’intelligence, les premiers outils de la connaissance que sont l’écriture et la lecture, et le don de l’enfant pour les langues.
Me parlant de son livre, Valia Tanon concluait : « Mes nombreux voyages et l’observation de mes 12 petits-enfants, puis de mes arrière-petits-enfants ont conforté ma conviction que tous les enfants quelle que soit la couleur de leur peau, poursuivent la même évolution, le même temps de gestation et la même lenteur de mûrissement de leur cerveau, pour arriver enfin à ce que l’on appelle « l’âge de raison » où ils se mettent à penser enfin à la manière des adultes ».
Les réflexions, les analyses, les expériences, les convictions de l’auteur de ce livre sont autant d’éléments mis à la disposition de tous ceux qui ont pour mission d’apporter au système scolaire actuel les améliorations indispensables à une éducation mieux adaptée à notre époque.

Christiane Scrivener
ancien Ministre
ancien Commissaire européen
Introduction
Née à Moscou en 1914, je suis arrivée en France à l’âge de cinq ans et demi avec mes parents. Mon père, ministre dans le premier Gouvernement Provisoire, avait été condamné à mort, avec confiscation de tous ses biens, en raison de son opposition au régime léniniste. Il était membre de la Mission Milioukoff qui recherchait auprès des capitales européennes du secours pour l’Armée blanche. L’Angleterre, la France et l’Italie opposèrent un refus catégorique.
A leur arrivée en France mes parents occupèrent un modeste appartement à Neuilly. Comme ils n’avaient rien pu emporter avec eux de précieux, les premiers mois furent difficiles.
Mon père avait choisi la France parce que depuis la Grande Catherine ce pays était pour les Russes le phare de la civilisation occidentale. La Grande Catherine avait même imposé la langue française à la cour. Pour mon père, la France était le pays des Lumières avec sa devise : Liberté, Egalité, Fraternité.
Pendant que mes parents luttaient pour survivre, j’eus la chance d’être admise immédiatement en classe de douzième au Lycée Pasteur de Neuilly. Je m’y suis sentie aussitôt acceptée. Comme l’essentiel du temps était consacré à participer à des jeux collectifs ou à chanter les vieilles chansons françaises, j’appris très vite à parler le français. L’ambiance y étant familiale et joyeuse, je pris goût à l’école. Ce goût de l’école m’a stimulée tout au long de mes études.
L’Europe était jadis ouverte aux voyageurs. Il suffisait d’un passeport pour aller partout sans visa. Les Russes cultivés se sentaient principalement européens. Les Expositions Universelles rassemblaient les foules. Mon grand-père avait emmené mon père alors qu’il n’avait que 11 ans à l’Exposition de 1889 pour gravir la Tour Eiffel à peine construite. Ainsi nous n’étions pas en terre inconnue. Les études et travaux scientifiques de mon père lui ouvrirent bien des portes. Il trouva sans tarder un travail intéressant.
Sur son conseil j’entrepris aussi des études scientifiques approfondies à Paris, puis au Polytechnicum de Zurich. Elles me permirent d’entrer à l’Unité de Chimie Thérapeutique de l’institut Pasteur. Passionnée par la recherche de nouveaux médicaments, je me voyais m’épanouir dans la science.
La meilleure définition de 1’« attitude scientifique » que je connaisse se trouve dans une interview de Léon Lederman, rapportée par le Figaro du 7 février 2008 : « Une attitude scientifique consiste en un questionnement constant... cela permet de garder son libre arbitre et de devenir un citoyen responsable. »
C’est ce questionnement constant et la découverte, même tardive, de solutions, que j’aimerais transmettre dans mon petit livre avec des mots simples et accessibles à tous.
Au fil des pages je raconte comment les hasards des rencontres et les aléas de la vie m’ont fait passer de la Chimie Thérapeutique à la Psychologie de l’enfant.
Comment donner la meilleure éducation possible à mes enfants ? Telle était la préoccupation qui m’a habitée pendant toute ma vie.
Le hasard a voulu qu’un jour on m’apprenne l’existence d’une Ecole Montessori dans le 17 e arrondissement de Paris. J’y ai placé mes enfants et suivi la formation d’éducatrice.
Le miracle éducatif que j’avais constaté m’a conduite à entreprendre des études de psychologie pour comprendre pourquoi la méthode Montessori donnait de tels résultats.
Grâce à ma rencontre avec Anna Freud à Londres, j’ai pris conscience que le petit enfant n’était pas un homme en miniature à figure humaine accomplie, mais une larve humaine inachevée , et qu’il fallait attendre que son cerveau mûrisse pour qu’il atteigne son stade définitif.
Dans la nature le papillon passe par le stade de la chrysalide avant de pouvoir voler. On le voit replié dans son minuscule habitacle transparent. Si on veut l’aider en crevant l’habitacle, le papillon meurt. Quand on néglige les données scientifiques neurobiologiques du développement de l’enfant on ne le tue pas, mais on l’abîme à jamais. Il sort de l’école sans savoir lire ni compter. Quel

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