Pour une révolution pédagogique
197 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Pour une révolution pédagogique , livre ebook

-

197 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Former des enfants acteurs de leurs apprentissages, autonomes dans leur vie scolaire et socialement responsables est non seulement plus performant en termes d'acquisitions mais influe sur leur construction d'êtres humains. L'auteur, militant de l'éducation nouvelle et de la promotion d'une pédagogie autogestionnaire, présente la pédagogie de l'école Hautil en région parisienne. Une école différente est possible mais elle doit passer par une révolution pédagogique pour une autre éducation et un autre futur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2009
Nombre de lectures 399
EAN13 9782336268880
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Pour une révolution pédagogique

Jean-Luc Van Der Linden
Sommaire
Page de titre Page de Copyright Dedicace Une pédagogie de la non-violence Vous avez dit : « liberté, égalité, fraternité » ? La pédagogie frontale génère l’affrontement La mystification de l’égalité des chances La mise en tutelle Vers une révolution pédagogique Notre expérience à l’Hautil Pourquoi la voie coopérative ? Quelle définition de la pédagogie coopérative ? Priorité à la lecture Les outils et le fonctionnement L’emploi du temps Le rituel du matin au cycle 2 Le quoi de neuf L’entretien Les fichiers Le plan de travail Les codes de correction La liste de méthodologie - Comment présenter son travail. La feuille des observations La liste des priorités pour le temps de travail La liste d’attente Le Plan de Cycle (cf. Annexe 3) La grille de correction La liste des enfants de la classe Les brevets (cf. Annexe 4) La feuille des exercices d’entraînement (FEE) La feuille des pourcentages La liste des brevets La feuille des opérations d’entraînement. (cf. Annexe5) Les leçons et les contrôles rapides Internet La liste des engagements La coopération dans le sport Une cour de récréation sans violence Le découpage de l’année scolaire Le bulletin trimestriel Le conseil ou réunion de coopérative L’autorité ne vaut que si elle est partagée Un encadrement autogestionnaire Le responsable du jour (avec nos remerciements à Jean Le Gal ) Les autres responsabilités Le règlement de l’école (cf. Annexe 6) La feuille de comportement - COULEURS DE COMPORTEMENT Les avertissements et les rappels Le permis d’autodiscipline La Méthode Naturelle de Lecture-Ecriture (MNLE) La présentation aux parents au cycle 2 Le temps libéré Le texte libre Des situations d’expression écrite Des outils pour l’expression écrite Les projets Le Sac de Billes, une histoire haute en couleur. Les recherches Le tâtonnement expérimental Le brouillon libre La rigueur : un gage de liberté Attention aux écueils L’application partielle des techniques ou stratégies coopératives Pourtant on ne peut avancer que progressivement Organisation et risque de bureaucratisation Le conseil transformé en tribunal L’abus du vote L’autocritique ou l’auto-accusation Le caporalisme et le favoritisme. Les garde-fous et les canots de sauvetage Les feux La réunion de coop. extraordinaire Les séances de relaxation Les garde-fous La parole est d’argent mais le silence est d’or… En guise de conclusion Annexes Annexe 2 : Charte des écoles Freinet Annexe 3 : Plans de cycles Annexe 4 : Les brevets Annexe 5 : La feuille des opérations d’entraînement Annexe 6 : Le règlement de l’école Annexe 7 : l’ABC du Français Annexe 8 : Article de Caroline Dinet Annexe 9 : contributions d’anciens élèves Bibliographie Abréviations utilisées Index
© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296092792
EAN : 9782296092792
A Marie bien sûr
A Thérèse et Pacco nos grands complices Et à toutes celles et tous ceux qui nous ont accordé leur soutien sans faille.
« Former les hommes, ce n’est pas remplir un vase, c’est allumer un feu ». Cette conception de l’éducation est proposée par Aristophane 4 siècles avant l’ère chrétienne. Pourtant de nos jours elle est encore loin de faire l’unanimité. Deux conceptions continuent de s’opposer. D’une part, celle d’une éducation fonctionnelle, normalisatrice au service de l’ordre établi, dont l’objectif est de fournir à la société des travailleurs techniquement formés tout en annihilant chez la plupart toute velléité de révolte voire de créativité et, d’autre part, depuis l’antiquité, l’idée qui cherche à s’imposer d’une éducation émancipatrice, au service de l’individu puis du genre humain par enrichissement collectif. Cette dernière conception s’accommodant assez mal des visées totalitaires, moralistes et productivistes a le plus souvent été combattue par les tenants d’une reproduction réactionnaire, cléricale, militariste ou bourgeoise de l’organisation de la société.
Tout cela pourrait paraître caricatural. Je souhaite pourtant ici citer ce que j’ai pu entendre récemment dans la bouche d’une employée : « Je suis contente, j’ai eu une prime de 30€ parce que je suis une employée accommodante. Par contre, on m’a demandé combien j’avais eu d’absences cette année. J’ai répondu 3 jours. On m’a dit que c’était dommage car je perdais la prime de 20€. » 1 Docilité, flexibilité, obéissance, manœuvrabilité, avancement au mérite, telle est bien souvent, la réalité du comportement au travail. On peut avancer de nombreuses explications à de telles réactions : mondialisation, chômage, perte de pouvoir des syndicats… Mais une interprétation qui me paraît très plausible est liée au comportement acquis à l’école. Où apprend-on à être docile, obéissant, manœuvrable ? Où distribue-t-on les bons points et les mauvaises notes ? Où apprend-on à se taire, à se retenir d’aller aux toilettes, à baisser les yeux, bref à courber l’échine ?
Notre système scolaire est lourdement marqué par cette capacité normalisatrice. J’en veux pour exemple la perpétuation des inégalités sociales ou le manque d’ouverture et de créativité des adultes qui oblige grandes écoles et sociétés de production à imaginer des stages souvent bien déconcertants pour pallier ces lacunes notamment chez les cadres en formation. La complexité du problème réside dans le fait que les deux conceptions sont intimement mêlées dans la plupart des systèmes éducatifs occidentaux. Il faudrait donc plutôt parler de tendances que de planification. Malheureusement, pour ce qui m’intéresse ici, à savoir le système éducatif français, la tendance normalisatrice me paraît vouloir l’emporter.
Cependant, il est illusoire de croire que cette propension à la normalisation va dominer sans difficultés. Il me paraît évident que notre école, au service d’une société où fleurit l’injustice, finira toujours par recueillir les fruits de son impuissance à changer le monde suite à la dégradation sociale engendrée. Il est donc temps de s’interroger sur le problème de la violence à l’école. Si autrefois l’élève était la victime, la situation semblerait s’être retournée aujourd’hui. Qu’en est-il réellement ?
Une pédagogie de la non-violence
Parfois surmédiatisée d’autres fois ignorée, la violence à l’école primaire, au collège et au lycée est sans doute la manifestation la plus évidente du malaise dont souffre l’Éducation Nationale. Les causes socio-économiques sont à prendre en compte, mais s’en tenir à ce constat tendrait à laisser croire que les moyens d’agir de l’école sont limités. Même si l’école publique n’a pas pour vocation de régler tous les problèmes de société, faire progresser l’humanité par l’éducation reste un projet exemplaire.
Il est cependant fondamental de prendre le recul nécessaire pour se démarquer tout d’abord du verbiage sécuritaire, fonds de commerce de la démagogie politicienne, et comprendre ensuite en quoi l’école peut, elle-même, être génératrice de violence mais aussi relativiser notre propos. Le service public d’éducation français est sans doute parmi les plus performants au monde. Les critiques que je lui adresse dans ce livre visent à le faire progresser en mettant en évidence certaines erreurs, elles visent parfois les comportements inacceptables de quelques enseignants mais en aucun cas ne doivent faire le jeu des détracteurs libéraux de l’école publique.
De plus, lorsqu’on évoque l’école publique, il ne faut jamais oublier que les réalités de terrain sont des plus variées et les situations de classe bien souvent très dépendantes de la personnalité de l’adulte qui en a la charge. Je me situe sur le plan pédagogique mais en restant bien conscient qu’avant tout l’enseignant doit avoir intégré les qualités humaines indispensables à une relation à l’enfant respectueuse de son identité, une relation à la famille emprunte de la cordialité essentielle, une

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents