Ivoi x323 homme sans visage
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Extrait

Paul d’Ivoi L’ESPION X. 323 (Volume I) L’HOMME SANS VISAGE Orné de Compositions hors texte d’après les aquarelles de Ch. Lapierre Paris « Le Roman d’Aventures » Albert Méricant, Éditeur – 1908 Également paru sous le titre Le Puits du Maure Albert Méricant, Éditeur – 1912 Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits » Table des matières AVANT-PROPOS Petit Avertissement jugé utile par l’Auteur......................................................................................5 PREMIÈRE PARTIE LE PAPIER DU PREMIER ...................8 I L’INCIDENT DE CASABLANCA ..............................................9 II LE CAMBRIOLAGE CHEZ LE PREMIER ............................ 12 III PAR TUBE ACOUSTIQUE ................................................... 16 IV MADRID, LA CAPITALE DU GLOBE LA PLUS PROCHE DU CIEL30 V JE SAIS POURQUOI JE SUIS À MADRID ...........................47 VI OÙ IL EST QUESTION D’UN ENLÈVEMENT PLUS SURPRENANT QUE CELUI DU FOREIGN-OFFICE.............. 60 VII UNE ÉVASION ....................................................................70 VIII SOUS LA LIVRÉE DU COMTE D’HOLSBEIN ................. 81 IX L’AGNELET EXPIATOIRE .................................................. 91 X LA DOUCE ATTRACTION...................................................102 XI LA FATALITÉ SE PRÉCISE ................................................ 111 XII L’ENFANT DOULOUREUSE.............................................121 XIII X. 323 S’EST VENGÉ....................................................... 127 XIV L’ESPÉRANCE .................................................................140 XV JE COLLABORE À UN CRIME......................................... 146 XVI J’AI COMMIS UN CRIME ............................................... 152 XVII LA CONFIANCE RELATIVE DE X. 323 ........................160 DEUXIÈME PARTIE LE PUITS DU MAURE..................... 165 I UN PUITS OUBLIÉ...............................................................166 II JE TROUVE LE PUITS........................................................ 175 III Ô SOUBRETTE ESPAGNOLE, MESSAGÈRE DES SOURIRES !..............................................................................184 IV I AM « ENGAGED » ........................................................... 192 V DOUBLEMENT ENGAGÉ .................................................. 203 VI VERS LE PUITS ..................................................................210 VII AUPRÈS DE LA MARGELLE............................................ 214 VIII L’ŒUF DE LA LÉGENDE................................................ 219 IX OÙ CONDUIT L’ARCHÉOLOGIE......................................226 X RÉVEIL.................................................................................236 XI QUATRIÈME JOUR DE TÊTE FÊLÉE..............................244 XII LA SITUATION POLITIQUE............................................ 251 XIII LA SANTÉ DE M. DE KŒLERITZ ................................. 260 XIV LA TANAGRA VIVANTE .................................................266 XV UNE VISITE OFFICIELLE................................................281 XVI LE MIQUELET.................................................................295 XVII QUELQUES JOURS IDYLLIQUES................................305 XVIII LE NUAGE OÙ S’ÉLABORE LA FOUDRE................... 317 XIX CE QUE JE NE CHERCHAIS PAS ..................................323 XX HEURES TROUBLES........................................................338 XXI CE QUE CONCEPCION M’A RACONTÉ ........................346 XXII LA VISION ROUGE355 À propos de cette édition électronique.................................370 – 3 – – 4 – AVANT-PROPOS Petit Avertissement jugé utile par l’Auteur Moi, Max Trelam, correspondant du Times, le puissant journal anglais, je tiens à déclarer qu’en écrivant ce récit, j’ai l’intention d’élever un monument à la gloire d’un homme dont la profession n’a point l’heur de plaire au plus grand nombre. Cet homme est un espion. Oui, un Espion… mais un espion étrange, inexplicable, peut-être unique. D’abord, il n’a jamais été brûlé, selon l’expression usitée, alors que ses collègues professionnels ont tous succombé à un moment donné. Ensuite, il a une audace, une clairvoyance incroyables. Sa puissance de raisonnement est telle que, secondée par un sens de l’observation que je n’ai rencontré au même degré chez per- sonne, il arrive mathématiquement à prévoir ce qu’une circons- tance donnée déterminera comme action chez un personnage d’un caractère connu. Mais surtout, l’étrangeté de cet espion est sa loyauté. Ses actes, il les signe, avertissant ses adversaires qu’il est sur leur piste. Vous penserez comme moi, j’imagine, qu’un être doué de qualités exceptionnelles peut seul se permettre si dangereuse franchise. Je vous étonnerai sans doute en ajoutant que mon – 5 – très honorable espion est d’un désintéressement absolu, et que les gouvernements qui ont eu recours à ses talents en sont ré- duits à demeurer ses obligés. Au moral, il est incompréhensible. D’une générosité cheva- leresque, j’emploie le mot avec préméditation, car il joue sa vie chaque jour, il ne consent à s’occuper des affaires à lui soumises que si elles lui plaisent. Or, j’ai constaté que seules lui conve- naient les missions ayant pour objet d’empêcher les guerres, de défendre les faibles contre toutes les oppressions. Tendre, pitoyable, jusqu’au sacrifice de lui-même, en fa- veur des victimes, il devient d’une cruauté froide, je dirais pres- que raisonnée, dans l’assaut qu’il livre aux despotes de tout or- dre. Et cet homme, un des plus merveilleux spécimens sorti des creusets de la nature, cet homme digne de toutes les admira- tions, ne les recherche pas. Elles lui semblent indifférentes. Il va où sa conscience l’appelle. Le fleuve descend vers la mer ; la terre s’endort sous les brises glaciales de l’hiver, pour se réveil- ler au souffle tiède du printemps. Pourquoi est-ce ainsi ? Nul ne le sait. On bégaie scientifiquement. – Ce sont des lois naturelles. La vie du personnage que je présente aujourd’hui obéit aussi à une loi ignorée. Moi, Max Trelam, je suis heureux de proclamer mon es- time et mon affection pour sa supérieure individualité, qui do- mine à ce point le commun des mortels, qu’il accepte sans murmure ce mot si mal vu : Espion. Je veux m’efforcer de montrer les services rendus à la cause de l’humanité par mon étrange ami. Je souhaite que tous le comprennent comme je le comprends, et que les trésors de – 6 – tendresse qui dorment au sein des foules aillent à ce grand ci- toyen du monde. Maintenant, je vais vous conter comment j’eus ce que j’appelle le bonheur, faute d’un mot plus expressif, de me ren- contrer pour la première fois avec lui, d’assister, pour ainsi dire à ses côtés, à la lutte dont l’enjeu était la mort ou la vie de mil- liers d’hommes jeunes et vigoureux. – 7 – PREMIÈRE PARTIE LE PAPIER DU PREMIER – 8 – I L’INCIDENT DE CASABLANCA Je me trouvais à Paris, lorsque se produisit cet incident ba- nal, dont la volonté trouble de l’Allemagne faillit faire le point initial d’une conflagration européenne. Rappelons les faits. Un employé du consulat allemand de la cité marocaine de Casablanca avait donné asile, au consulat, à cinq déserteurs de la légion étrangère, faisant partie du corps d’armée français, chargé de la police dans la région, en suite du mandat consenti à la France lors de la conférence d’Algésiras. Or, comme cet employé, fautif sans discussion possible, conduisait les déserteurs au port, afin de les faire embarquer secrètement, une patrouille française les rencontra. Les légion- naires reconnus furent arrêtés. Une bousculade s’ensuivit… L’al- lemand prétendit avoir été houspillé par les soldats ; les français affirmèrent que l’agent consulaire s’était rué sur eux. Et de cette niaiserie naquit une note diplomatique alle- mande, réclamant de la France une réparation pour l’atteinte portée aux prérogatives du Consulat. Comme si les Consuls avaient le droit de provoquer à la dé- sertion les soldats des nations qui les accueillent. Un billet laconique du « patron », de ce directeur avisé qui a fait du Times l’un des journaux les plus écoutés du globe, m’enjoignit de suivre les négociations à Paris. – 9 – Je savais, bien que cela ne m’eût pas été écrit, que pareil soin devait retenir un de mes confrères à Berlin. Aussi, n’ayant à m’occuper que de la Capitale française, je considérais mon service comme étant de tout repos. La lecture des journaux, quelques apparitions dans les milieux politiques et financiers, me permettraient de renseigner très exactement les lecteurs du Times sur l’état des esprits chez notre coassociée en entente cordiale. Il est curieux de constater que le sort ironique semble se complaire à infirmer la plupart de nos appréciations. À moins que le réel coupable soit en nous-mêmes, pré- somptueux qui ne pouvons nous accoutumer à servir de jouets aux événements. Un matin que, dans le dining-room de l’hôtel Bedford, où j’étais descendu, en client accoutumé au paisible quartier voisi- nant avec la Madeleine, un matin donc que je dégustais « mon petite précaution matinale », ainsi que notre humoriste Lanal- lan désigne le premier déjeuner, un boy m’apporta une dépêche arrivée de Londres. Une dépêche du Directeur. Et quelle dépêche ! Presque une brochure. Cela n’était point pour m’étonner, car au Times, il est de règle de ne pas lésiner. – Dépensez sans compter, recommande-t-on aux nouveaux venus… la seule chose importante est d’avoir des nouvelles inté- ressantes. Le prix n’est rien. – 10 –
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