Au voleur !
54 pages
Français

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Description

Guerric, sa cousine Gladys et Jules, leur ami de Saint-Malo se retrouvent à toutes les vacances sous le chapiteau du cirque Gloria ! Ils sont à l’affût des tracas et des petites injustices de la vie. Leur goût de la vérité et de l’aventure les pousse à élucider tous les mystères !

Lors d’une représentation au cirque, le porte-feuille d’une vieille dame disparaît. Guerric, Gladys et Jules recherchent des indices pour découvrir l’auteur du vol et aider un inspecteur de police débordé !

Une belle histoire d'amitié, une aventure passionnante, les héros de Magnificat Junior nous offrent un très beau roman ancré dans les valeurs chrétiennes.


Sujets

Informations

Publié par
Publié le 05 octobre 2012
Nombre de lectures 41
EAN13 9782728917600
Langue Français

Extrait

Image couverture
Page de titre

À Capucine, Marie, Jean, Quentin, Louis et Thomas

« Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux. »

Matthieu 7, 12

GuerricGuerric a 9 ans et demi. Il est jongleur comme son père, Guimer. Guerric a perdu sa maman alors qu’il était bébé mais cela n’entame en rien sa joie de vivre. C’est un fonceur qui se lance avec passion dans chaque nouvelle aventure… un peu trop vite parfois !
GladysGladys, la cousine de Guerric, a 10 ans et demi. Plus réfléchie que les deux garçons, elle est aussi plus attentive aux autres. Trapéziste comme ses parents, Gaétan et Guénolé, Gladys n’a rien d’une peureuse. L’aventure et le risque ne l’effraient pas.
JulesJules, 10 ans, a rencontré Guerric et Gladys lors d’un passage du cirque Gloria à Saint-Malo, où il vit avec sa famille. Il profite des vacances pour rejoindre le cirque Gloria dans sa tournée, mais il a le chic pour se mettre dans des situations embarrassantes !
Chapitre premier
Au voleur !
Les projecteurs balayaient la piste au rythme des tambours et des trompettes. Leurs rais de lumière colorée accompagnaient la longue parade. Guerric ouvrait la marche, debout sur Hippo, son hippopotame nain. Avec son costume étoilé, ses poignets de force rouges, ses cheveux blonds brillant sous la lumière, il avait fière allure. Il jonglait avec des massues et les envoyait jusqu’au ciel du chapiteau. Derrière lui, le vieux clown Guévroc se dandinait dans sa salopette trop large. Gladys le suivait, radieuse en tenue de trapéziste. Elle agitait les mains pour saluer le public. Tous les artistes du cirque Gloria défilaient sur la piste sous les applaudissements.
Assis au premier rang, Jules avait les paumes de ses mains rouges à force de les frapper. Ses vacances avec Guerric et Gladys s’annonçaient formidables. Il avait laissé ses parents chez lui, à Saint-Malo, pour rejoindre ses amis à Murat, en Auvergne, où le cirque Gloria avait installé son chapiteau pour une semaine.
Petit à petit, le long ruban d’acrobates disparut derrière le rideau de scène et l’orchestre plaqua l’accord final. Un brouhaha s’éleva alors dans les gradins. Les spectateurs se pressaient de sortir pour aller coucher les enfants car, dehors, il faisait déjà nuit.
Jules se levait à son tour pour rejoindre ses amis en coulisses lorsqu’un cri retentit sous le chapiteau.
– Au voleur ! hurlait une vieille dame. Au voleur !
Gabriel, l’homme chargé de la sécurité du cirque, accourut immédiatement.
– Que se passe-t-il ? demanda-t-il à la pauvre femme.
– Quelqu’un a volé mon portefeuille, répondit-elle sous le choc. J’avais posé mon sac à mes pieds et mon portefeuille n’y est plus.
– Il aura peut-être glissé, suggéra Gabriel en jetant un œil sous les gradins alentour.
Mais il eut beau chercher, il ne trouva rien.
– À quoi ressemblait votre portefeuille, madame ? questionna-t-il. Nous allons sans doute le retrouver.
– Il est en cuir vert, assez gros, répondit la vieille dame qui s’était rassise. J’y range tous mes souvenirs, ajouta-t-elle d’une voix chargée de sanglots.
Alerté par les cris, Guévroc, qui était aussi le directeur du cirque, vint rejoindre la vieille dame sans même avoir pris le temps de retirer son maquillage de clown. Il était si grand qu’il dut s’accroupir pour se mettre à sa hauteur. Il lui sourit avec une infinie douceur et tenta de la calmer en lui assurant qu’il ferait son possible pour retrouver l’objet perdu.
– Je ne l’ai pas perdu, se rebiffa la dame. Je me le suis fait voler !
– Si tel est vraiment le cas, reprit Guévroc sur le même ton très doux, il est préférable que vous alliez porter plainte à la gendarmerie. Ils le retrouveront sans doute. Mais soyez assurée que nous mènerons notre propre enquête, nous aussi.
La vieille dame hocha la tête, serra son sac contre elle et se releva pour partir. Ses mains tremblaient.
– Il y avait la photo de mon défunt mari dans mon portefeuille, ajoutat-elle d’une petite voix. Je me fiche de mon argent, mais retrouvez cette photo.
Jules la regarda s’éloigner, le cœur serré, puis courut jusqu’aux coulisses. Il fallait absolument qu’il raconte cela à Guerric et Gladys !
***
Chapitre 2
L’enquête est ouverte
– Police ! Ouvrez !
Les coups de poing tambourinés contre la porte de sa roulotte toute bringuebalante réveillèrent Guévroc en sursaut. À cette heure-là, il avait l’habitude de faire une courte sieste afin d’être en forme pour la représentation de l’après-midi.
– Police ! répéta la voix du dehors.
Guévroc se leva pour ouvrir au policier qui menaçait de tout casser s’il continuait à taper aussi fort.
– Bonjour, monsieur, salua le représentant de l’ordre. Inspecteur Grondin. J’aimerais vous poser quelques questions, s’il vous plaît.
– À quel sujet ?
– Une femme s’est fait voler son portefeuille hier soir, lors de la représentation.
– En effet, confirma Guévroc. Mais, je vous en prie, entrez.
Guévroc s’effaça dans l’embrasure de la porte pour laisser passer l’inspecteur. Celui-ci entra dans la roulotte et s’affala sur une chaise en soufflant. Il sortit alors un mouchoir en tissu blanc de sa poche et s’essuya le front longuement.
– Pardonnez-moi, dit-il à Guévroc qui le dévisageait, un peu étonné. Il fait si chaud. Je ne supporte pas la chaleur !
Guévroc sourit. Il n’y avait rien de très étonnant à cela : l’inspecteur Grondin était engoncé dans une vieille veste en velours marron tout à fait inappropriée pour la saison. Le soleil de juillet tapait fort à cette heure de la journée et le thermomètre grimpait vite. Mais – Guévroc le découvrirait plus tard – l’inspecteur Grondin ne quittait jamais sa veste, quel que soit le temps. On aurait dit qu’il la portait depuis des années et qu’elle avait fini par épouser parfaitement ses formes, le serrant de si près maintenant qu’il devait lui être presque impossible de la retirer. Les coutures menaçaient de craquer et, par endroits, le tissu était si élimé que l’on en apercevait presque la trame.
L’inspecteur rangea enfin son mouchoir et, à la place, sortit un petit carnet et un stylo de sa poche. Il s’apprêtait à commencer son interrogatoire lorsqu’il se mit à tâter frénétiquement toutes les poches de sa veste.
– Où sont-elles encore passées ? grommela-t-il.
Guévroc, qui ne perdait pas une miette du spectacle, se demandait comment un tel personnage avait pu devenir policier et non pas clown ! Il toussota discrètement. L’inspecteur Grondin leva les yeux.
– Sur votre tête ! le renseigna alors le directeur du cirque en pointant le doigt vers le haut du crâne du policier.
– Ah, les voilà ! se félicita l’inspecteur en attrapant ses lunettes posées dans ses cheveux bruns. Je les perds sans arrêt.
Il posa ses minuscules bésicles en fil de fer en équilibre sur le bout de son nez, s’épongea le front une nouvelle fois puis se cala dans sa chaise, son carnet à la main.
– Où en étions-nous déjà ? demanda-t-il à Guévroc.
– Vous vouliez me poser des questions à propos du vol d’hier soir.
– Ah oui ! En effet. Cette dame est venue se plaindre à nous ce matin.
– C’est ce que je lui avais conseillé, dit Guévroc. Vous étiez plus à même que nous de mener cette enquête. De notre côté, nous avons cherché sous les gradins après le spectacle, mais nous n’avons pas trouvé l’ombre d’un portefeuille.
– Des traces peut-être ? interrogea le policier.
– Des traces ?
– Oui, des traces, des indices nous permettant de nous mettre sur la piste du voleur.
Le vieux clown secoua la tête d’un air désolé.
– Pardonnez-moi, mais je n’ai pas pensé à ce genre de détail.
– Me permettez-vous de jeter un œil ? demanda alors l’inspecteur Grondin.
– Mais faites, faites, acquiesça Guévoc. Le responsable de la sécurité vous montrera l’endroit où cela s’est passé.
Le policier remercia Guévroc et sortit de la roulotte. Lorsqu’il fut dehors, il aperçut Guerric, Gladys et Jules qui jouaient près d’une caravane. Il s’arrêta pour s’éponger le front et reprendre son souffle, puis les salua.
– Bonjour, les enfants ! Savez-vous où je peux trouver le responsable de la sécurité ?
– Je vais le chercher ! dit Jules qui partit en courant.
Grondin sourit : voilà qui allait lui épargner d’arpenter le campement de long en large et de faire de l’exercice inutilement.
– Comment vous appelez-vous ? demanda-t-il.
– Guerric et Gladys.
– Et le directeur, comment s’appelle-t-il ?
– Guévroc.
– Vous avez tous de drôles de noms comme cela ?
– Oh non ! répondit Gladys sur un ton espiègle. Il y a des prénoms beaucoup plus classiques comme Guimer, Gontran, Guénolé ou bien Gaétan. L’inspecteur ouvrit de grands yeux étonnés, ce qui fit glisser ses lunettes. Désormais, elles trônaient de travers sur son nez épais, mais le bonhomme ne semblait pas s’en apercevoir.
– Que des prénoms qui commencent par un G ! nota-t-il.
– Oui. G comme Gloria, expliqua simplement Gladys.
Jules arriva en courant. Gabriel le suivait quelques mètres derrière. À première vue, ce dernier n’avait pas du tout l’allure d’un responsable de la sécurité. Petit et plutôt rondouillard, il avait un visage souriant qui inspirait confiance. Pourtant, Gabriel était un gardien redoutable qui maîtrisait l’art du judo comme personne. Mieux valait éviter de lui chercher querelle.
– Bonjour, monsieur, Gabriel à votre service ! se présenta-t-il.
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