L ogresse et les enfants
61 pages
Français

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L'ogresse et les enfants , livre ebook

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Description

Ces contes et mythes des différentes ethnies des hauts-plateaux et des régions frontalières du Nord Viêt Nam célèbrent l'amitié et l'amour conjugal, condamnent l'injustice et l'oppression ou tentent d'expliquer l'origine de l'homme. Vous y découvrirez pourquoi les femmes H'Mông se font tatouer la bouche, pourquoi les Co Ho appellent la source Da Nimh "la source des pleurs", comment les Dao combattent les fauves et les ogres, pourquoi les Tay tolèrent l'amour entre un pauvre orphelin et une "Trên"...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2006
Nombre de lectures 274
EAN13 9782336255170
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0424€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

site : www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr e.mail : harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2005
9782747595148
EAN : 9782747595148
Sommaire
Page de Copyright Page de titre La Légende des Mondes - Collection dirigée par Isabelle Cadoré, Denis Rolland, Joëlle et Marcelle Chassin INTRODUCTION L’ogresse et les enfants ou l’histoire du fusil à silex Comment Mô Côi a pris une « Tiên » comme épouse ou l’origine du lancement du “côn” Chuôi combat le démon Légende du plateau Lang Biang, de la montagne de l’éléphant et de la source Da Nhim Les trois talents exceptionnels L’histoire du “Kèn Môi” L’origine des peuples Rông Dông et Cô Ca nhi conte du groupuscule Cham Hroi Pourquoi il faut tatouer la bouche
L'ogresse et les enfants
Contes ethniques du Viêt Nam

Thérèse Pham
La Légende des Mondes
Collection dirigée par Isabelle Cadoré, Denis Rolland, Joëlle et Marcelle Chassin
Dernières parutions
Iulia TUDOS-CODRÉ, La plus maligne, Contes de Transylvanie, 2005.
Mehdi AZAR YAZDI, Contes persans de sagesse, 2005. Amoussa ROCKYATH, Sinantou et la calebasse de la chance, 2005.
Madeleine GUERIN, Les trois fennecs suivi de La gazelle, 2005.
Madeleine GUERIN, Le petit grain de sable suivi de Le chant du calame, 2005.
Xavier LUFFIN, Le long voyage d’Ashik Garip, 2005. Aboubacar Eros SISSOKO, Sadio et Maliba l’hippopatame, 2005.
Mira et Messouda HAMRIT, Contes bédouins d’Algérie, 2005. Lê Mông NGUYÊN, Contes philosophiques d’Asie , 2005.
Bruno TABUTEAU et Lucien KABORE, Contes du Burkina Faso en pays Gourma et Dagara, 2005.
Jean-Marie TOURE, Le lion et l’homme. Contes de Guinée, 2005. Jean-Marie TOURE, La bataille des deux coqs et autres contes de Guinée, 2005.
Marig OHANIAN, Un rubis pour le roi. Contes et Merveilles d’Arménie, 2005.
Adèle CABY-LIVANNAH, La case maléfique suivi de Samana et les panthères du Congo , 2005.
Nathalie BELIN-RIDWAN, Contes d ’ Indonésie , 2005. DOUMBI-FAKOLY, Une veillée au village. Contes du Mali , 2004 Marie-José et Joseph TUBIANA, Contes Zaghawa du Tchad tomes I et II (nouvelle édition), 2004.
Alain GRINDA et François BARRE, Une semaine de contes dans le Mercantour, 2004.
Koumanthio Zeinab DIALLO, Daado l’orpheline , 2004. Koumanthio Zeinab DIALLO, Le fils du roi de Guémé , 2004.
INTRODUCTION
Il existe au Viêt Nam cinquante quatre ethnies dont les Viêt ou Kinh, majoritaires, représentent 86,2% de la population. Les autres ethnies se localisent soit dans les hauts-plateaux des régions frontalières du Nord Viêt Nam : ce sont les Tày, les Thai, les Nùng, les H’mông, les Dao, les Thô, les Man, les Lô Lô, les Bô Y, les Kho Mu, les Giày qui sont les descendants d’anciens émigrants de la Chine méridionale et du Laos, soit dans les hauts-plateaux de la chaîne Truong Son du Centre Viêt Nam : ce sont les Ba Na, les Êdê, les Hrê, les Jaraï, les Sê Dang, les Mnong, les Brâu-Vân Kiêu, les Triêng, les Co Ho, les Cho Ru...qui sont d’origine malaise-polynésienne, ou du Centre et du Sud Laos et du Nord Est du Cambodge. Ces ethnies ont subi les influences de diverses cultures : la culture indienne par l’intermédiaire des Cham, la culture cambodgienne ou laotienne et plus récemment la culture vietnamienne, soit sur le littoral du Centre Viêt Nam: les Cham, soit dans le delta du Mékong: les Khmers, soit dans les villes et les bourgs: les Hoa, émigrants Chinois, pratiquent le commerce.
Les cinquante-quatre ethnies sont réparties en huit groupes linguistiques et culturels différents :
- Le groupe Viêt-Muong comprend quatre ethnies: les Chut, les Kinh, les Muong et les Thô.
- Le groupe Môn-Khmer avec vingt et une ethnies; ce sont les Ba Na, les Brâu, les Bru- Vân Kiêu, les Co Ho, les Co Tu, les Hrê, les Kho Mu, les Ma, les Tà Ôi, les Sê Dang, les Xtiêng, les Mnông etc...
- Le groupe Tày-Thai avec huit ethnies : les Bô Y, les Lào, les Giay, les Nung, les Tày, les Thai, les Lu, les San Chay.
- Le groupe Mông-Dao avec trois ethnies : les Dao, les Mông et les Pà Then.
- Le groupe Kadai avec quatre ethnies : les Co Lao, les La Chi, les La Ha et les Pu Peo.
- Le groupe Malais-Polynésien avec cinq ethnies : les Chàm, les Chu Ru, les Ê Dê, les Jaraï, les Ra Glai.
- Le groupe Han avec trois ethnies : les Hoa, les Ngai et les San Diu.
- Le groupe Tang-Miên avec six ethnies : les Công, les Hà Nhi, les La Hu, les Lô Lô, les Phu La et les Si La.
Les ethnies des hauts-plateaux du Nord ou du Centre pratiquent l’agriculture sur brûlis ou la riziculture sur les rizières en terrasses ou sur les rizières inondées. Elles chassent avec des lances, des pièges, un arc et des flèches, pêchent avec des pièges et sennes, cultivent le coton et le lin, élèvent le bétail et la volaille.
Leur habitation faite de bois et de paille se dresse sur pilotis à deux mètres ou deux mètres cinquante du sol, pour se protéger des bêtes sauvages. Une petite échelle permet d’y accéder.
Les hommes construisent des maisons, travaillent le métal, fabriquent des objets et bijoux en argent, chassent, pêchent, défrichent les terres, forgent les outils aratoires.
Les femmes tissent, cuisinent, s’occupent des enfants, cueillent les fruits de la nature (safran, pousses de bambou ...)
Les enfants eux-mêmes aident leurs parents en gardant le bétail ou en portant leurs jeunes frères et soeurs, en moissonnant ...
Les grands-parents fabriquent les arcs et les flèches, tresssent les paniers et les nattes.
Certaines ethnies adoptent le régime matriarcal (les Chu Ru, les Cham, les Cho Ro, les Co Ho,les Ê Dê, les Jaraï, les Ha Nhi...)
La vie des ethnies du Tây Nguyên s’organise autour du «Nha Rông» (maison commune) qui sert à la fois de maison d’hôte et de centre administratif et culturel du village. C’est une maison à double toit effilé vers le haut.
Les ethnies minoritaires sont de religion animiste : elles demandent aux bons génies appelés « Giàng » de leur accorder leur bénédiction : génie du riz génie du foyer, génie de la montagne, génie de la terre, génie des eaux, génie du feu, génie du ciel... Elles leur offrent des sacrifices(viande, alcool), elles accomplissent des rites : l’enceinte de bambous érigée autour du village non seulement protège personnes et bétail des bêtes sauvages, mais aussi elle détourne les esprits maléfiques ou les“Chà”. Les Co, les Jaraï et les Kho Mu croient à l’existence des “fantômes ” ou les “Ka muych”: le fantôme du cannelier, le fantôme du banian, le fantôme de l’eau, les fantômes des défunts (les “ma lai”) ou des ancêtres de la maison, le fantôme de la terre, le fantôme du ciel. Ces croyances se retrouvent dans les contes, les chants et les poèmes épiques.
Certains contes célèbrent la fidélité conjugale (le plateau Lang Biang) l’amitié (les deux amis Hrê-Mnông) la victoire du bien sur le mal (l’ogresse et les enfants) la piété filiale (le cerf génie).
D’autres condamnent la convoitise ( Rông Dông et Cocanhi), la trahison ( le bâton au pouvoir magique) l’oppression ( Histoire du Cây Nêu).
Quelques mythes tentent d’expliquer l’origine de l’homme, des us et coutumes chez certaines ethnies (Pourquoi faut-il tatouer la bouche ? Pourquoi faut-il tailler les dents ...) ou bien la création des sites (le lac du « buon » Treng, la plage des « Tiên », la citadelle Ta Con, la couleur ocre de la terre des hauts- plateaux). Les histoires d’orphelins ou « Mô Côi » abondent dans les contes des ethnies car les Mô Côi sont des enfants pauvres mais courageux et intelligents qui luttent contre le pouvoir et qui connaissent finalement le bonheur.
Le montagnard vit au sein de sa famille et de son village et il se sert des contes et des mythes pour éduquer ses enfants et sa communauté, pour condamner l’injustice et l’intolérance, pour rappeler aux hommes qu’ils sont tous issus d’une même origine, qu’ils sont frères d’une même grande famille.
Ce recueil comprend quelques contes choisis dans la culture de certaines minorités des hauts-plateaux Tây Nguyên et des régions frontalières du Nord Viêt Nam.
Dans la transcription en français, nous avons essayé de respecter autant que possible le langage simple, sans affectation qui reflète l’âme de ces peuples.
Puisse le lecteur découvrir à travers ces contes et ces mythes l’âme et les sentiments de ces peuples ainsi que leur conception du monde et de la vie qui garde encore aujourd’hui une grande valeur humaniste !
L’ogresse et les enfants ou l’histoire du fusil à silex
ethnie Dao 1

Dans une haute monta

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