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Description
Sujets
Informations
Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 01 octobre 2008 |
Nombre de lectures | 49 |
EAN13 | 9782296922754 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0424€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
LÀ-OÙ-FINIT-LA-TERRE
Contes du Chili
La Légende Des Mondes
Collection dirigée par Isabelle Cadoré, Denis Rolland,
Joëlle et Marcelle Chassin
Dernières parutions
Mandiouf Mauro SIDIBE, Saranké et l’homme sans cicatrice. Conte de Guinée , 2008.
Bernard N’KALOULOU, Le verger de N’Go le léopard. Contes du Congo-Brazzaville , 2008.
N’Tji Idriss MARIKO, Moriba Yassa le paresseux. Contes du Mali , 2008
Chérif SECK, Sur la route de Diana-Ba. Contes du Sénégal en pays Mandé et Fouladou, 2008.
Raouf MAMA, Zinsa et Zinhoué, les sœurs jumelle. Contes fon du Bénin, 2008.
Codruta TOPALA, Fils des larmes. Contes roumains , 2008.
Christian Elo GABA, Le tam-tam des animaux , 2008.
Colette DUMAS, Salomé , 2008.
Raouf MAMA, Comment Caméléon devint source de sagesse. Contes fon du Bénin, 2008.
Youssef ALLIOUI, La sagesse des oiseaux, contes kabyles, texte bilingue berbère-français , 2008.
France VERRIER, Le destin (bilingue français-serbe), 2008.
Christine Gnimagnon ADJAHI, Le forgeron musicien. Contes fon du Bénin , 2008.
Marie-Line BALZAMONT, Contes médiévaux du quartier Mouffetard , 2007.
Renaud LAVANDIER, Le Rire du Tibet, histoires grivoises et facétieuses d’Aku Tonpa , 2007.
Sonia KOSKAS, Chlimou, qui parlait aux oiseaux. Contes juifs de la Méditerranée , 2007.
Elisabeth MWANTSI et Jacques-Noël GOUAT, La jeune fille sous les roseaux , 2007.
Oumar DIALLO, Le destin de Leldo Tara, Prince peuhl du Fouta Damga, Sénégal , 2007.
Youssef ALLIOUI, L’ogresse et l’abeille, contes kabyles, texte bilingue berbère-français , 2007.
Claude Bourguignon & Guillermo Atias
LÀ-OÙ-FINIT-LA TERRE
Contes du Chili
L’Harmattan
© L’Harmattan, 2008
5-7, rue de l’Ecole polytechnique; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-06585-7
EAN : 9782296065857
Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
LÀ-OÙ-FINIT-LA-TERRE
Parfois, il est facile de savoir pourquoi un pays porte le nom qu’il a comme la France à cause des Francs, venus en Gaule au Ve siècle.
Mais le Chili, pourquoi s’appelle-t-il ainsi ? Personne ne le sait au juste. D’après certains, il s’agissait du cri d’un oiseau étrange, disparu de nos jours, qui chantait « chili, chili ».
D’autres affirment que « chili » était le nom d’une plante magique.
Il y a un peu plus de quatre cents ans, le territoire chilien dépendait de l’Empire des Incas, c’est-à-dire du Pérou situé au nord du pays. Lorsqu’il fut envahi par les conquérants espagnols, la région s’appelait déjà Chili, ce qui laisse à penser que ce nom lui avait été donné par les Incas.
Les Incas parlaient le quechua et l’aymara dans cette dernière langue « chilli » veut dire : là-où-finit-la-terre, tandis que « chiri » en quichua signifie le froid.
On peut donc supposer que Chili signifiait bel et bien là-où-finit-la-terre. En effet, à l’extrémité sud du Chili la terre se termine par ce froid et inhospitalier cap Horn qui en est la région la plus australe, proche des glaces antarctiques du pôle Sud.
C’est dans les déserts du nord, voisins du Pérou, que pénétrèrent d’abord les conquérants espagnols sur la piste de l’or et de l’argent qu’ils pensaient y trouver à fleur de terre. Grande fut leur déception en n’y découvrant rien, à part du désert et encore du désert, des montagnes, et la mort.
Ce n’est que longtemps après qu’ils parvinrent au centre du pays où le climat est doux et la végétation accueillante. Ils arrivaient sur le dos d’animaux que les indigènes du Chili n’avaient jamais vus de leur vie, des chevaux. Les cavaliers étaient revêtus de cuirasses d’acier, armés d’épées reluisantes et accompagnés de canons qui crachaient le feu avant de tuer, en faisant un bruit effroyable. On eût dit des dieux terribles, tels que l’imagination n’aurait pu les concevoir, et les sorciers des tribus eux-mêmes ne pouvaient expliquer leur provenance. Les Indiens croyaient qu’homme et monture ne formaient qu’un seul et même corps, qui parfois se séparait à volonté en deux parties, lorsque le cavalier mettait pied à terre.
Cependant les Indiens ne prirent pas la fuite et ne livrèrent pas leurs armes ; ils battirent en retraite, tout en résistant comme ils le purent aux attaques impitoyables de leurs agresseurs très expérimentés dans l’art militaire. Par la suite, le Chili se forma lentement sous « le poids de la nuit » de l’Empire espagnol, comme on appelle cette longue période coloniale de trois siècles.
Au début du siècle dernier, de nombreux pays d’Amérique du Sud ont gagné leur indépendance à l’instigation de Simon Bolivar, idéaliste vénézuélien qui rêvait d’une patrie unique pour toute l’Amérique latine et emprunta à la Révolution française ses idées libératrices.
Au Chili ce fut Bernard O’Higgins qui organisa victorieusement la lutte et établit une démocratie qui devint dès lors l’âme du peuple chilien, un souffle que la dictature militaire n’a pu étouffer, un espoir tourné vers l’avenir…
LE DERNIER VOYAGE D’ANTONIO LE MARIN
Il vivait il y a bien longtemps, Antonio le Marin. À bord de sa longue barque, la Santa Amelia, il avait sillonné le Pacifique et caboté tout au long de la côte du Chili en y vendant le produit de sa pêche. Un jour, il annonça à ses amis qu’il partait pour un dernier voyage.
Et comme il prenait des airs mystérieux, on le pressa de questions.
Allons, dis-nous où tu vas ?
Qu’est-ce que ça peut bien vous faire ?
Mais si, voyons, si jamais tu faisais naufrage, nous irions te repêcher !