Le lotus d Hanonptep
132 pages
Français

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Le lotus d'Hanonptep , livre ebook

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Français

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Description

Moutef et Nebamon, élèves scribes, découvrent par hasard la terrible menace qui pèse sur Hanonptep le jeune pharaon. Réussiront-ils à le sauver ? Le temps d'un livre, vivez en 1000 avant notre ère à Thèbes, en Egypte.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2010
Nombre de lectures 330
EAN13 9782296936126
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le lotus
d’Hanonptep
Jeunesse L’Harmattan
Collection dirigée par Isabelle Cadoré, Denis Rolland,
Joëlle et Marcelle Chassin


Dernières parutions

Jon ARRETXE, Rama et le trésor de la Grande Muraille de Chine , 2010.
Michelle JOUVE, Maïna et le volcan, bilingue français-créole , 2010.
Isabelle VOUIN-BIGOT, Leyian, frère de rêve en Terre Maasaï , 2010.
Alain GRINDA, Elzé et la sorcière du Château des Brumes , 2010.
Laurence LAVRAND, Meurtre au lycée à Mayotte , 2010.
Aïssatou Morelle GUEYE, Yandé au Magic-Land de Dakar, et autres histoires , 2010.
Geneviève HEARN, La malédiction du Blue Etemity, 2010.
André KALIFA, L’arbre mélomane , 2010,
Cyprien ANROCHTE, Elise AVIET, Bientôt le printemps. Petit livre à l’usage des parents et des enfants face au suicide , 2010.
Béatrice GALLOT, Pascale GARDINIER, Paris-Bogota , 2010.
Viviane CAMPOMAR, Les moustaches d’Héraclès, 2010,
Christelle REMI, Bonjour de Mahana, des enfants différents , 2010.
Emmanuel MATATEYOU, Moundi et la colline magique , 2010.
Nicole NOIZET, Louna et le sorcier. Louna épi tjenbwazè-a. Bilingue français-créole , 2010.
Christian LAROUSSERIE, Mon ami le gitan , 2010.
Jérôme PACE, Bob le tamanoir. Drôles de mots drôles d’histoires , 2010.
Jean-Claude BAISE, Perdus en Guyane sur la rivière Counamama , 2010.
Bidji BÂ, Goumâlo, fils de bergers peuls , 2010.
Guillemette RESPLANDY-TAI (sous la dir. de), Intrigues botaniques à la cour du Roi-Soleil , 2009.
Marko VOVTCHOK et Pierre-Jules HETZEL, Le voyage en glaçon. Histoires pour les enfants sages du XIX e siècle , 2009.
Le lotus
d’Hanonptep





L’Harmattan
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-12616-9
EAN : 9782296126169

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Principaux personnages


HANONPTEP* : pharaon, 22 ans, fils du pharaon Sethimon II* et de Neferanhep*
MOUTEF : élève scribe, 11 ans, fils de cultivateur
NEBAMON : élève scribe, 11 ans, fils de soldat
DOUA : 10 ans, fille d’un peintre de la Vallée des Morts
KHAYA : 18 ans, servante de Pensher, scribe royal
PEFEROU : boulanger au palais royal
PERMANTHEK : soldat, chef d’infanterie, ami d’enfance du pharaon Hanonptep
PENSHER : scribe royal
KHAEMOUASET : grand vizir royal
SEBESHOTEP : receveur des impôts
ASHA : gardien de la Vallée des Morts
INTURKHAOU : architecte royal


* personnages imaginaires
L e soleil vient de se lever sur les quartiers de Louxor et de Karnak. Noun la déesse a accompli son voyage. D’ouest en est, comme chaque nuit, elle a transporté l’astre lumineux sur son bateau à voiles. La ville de Thèbes, ville d’éternité, a ainsi retrouvé Râ et ses rayons rassurants. L’astre bienfaiteur pare alors la cité d’ocre, d’orange et de bleu. Le Nil, fleuve sacré, retrouve ses méandres vert limon. Sur ses berges, quelques oiseaux font entendre leur chant et des ânes intrépides déambulent sans attache.
Dans les champs tout proches, des paysans travaillent déjà le papyrus et l’orge, leurs bœufs attelés pour retourner la terre.

Au temple de Louxor, les élèves de la Maison de vie réfléchissent avec Ipouy, le scribe royal, à la signification des signes hiéroglyphiques. Depuis maintenant deux heures, assis en tailleur sur une natte, le maître leur dessine des ibis et des aigles censés représenter des mots. Ipouy a une trentaine d’années, des cheveux noirs crêpés. Devant lui, bien alignés dans un plumier en bois, les instruments indispensables à son enseignement : un pot à eau, des pinceaux en papyrus, des plumes et de l’encre.
Moutef, jeune garçon de onze ans, regarde par la fenêtre. Cette leçon ne le passionne pas.
Ce matin, il est loin, très loin. Ses pensées sont de l’autre côté du Nil, là où Doua habite. Depuis qu’il a croisé son regard, trois mois auparavant, Moutef ne pense qu’à elle, à ses cheveux noirs joliment nattés, à son teint ambré, à son ravissant sourire. Doua a dix ans ; elle vit avec sa famille dans le village des artisans royaux, au pied de la Cime : elle est la fille d’un peintre de la montagne sacrée. Son père l’a initiée aux mystères qui entourent les décorations des sépultures des pharaons.
Pour magnifier l’âme des souverains et leur bâtir la plus belle demeure d’éternité, le père de Doua travaille sans relâche toute une semaine. Une longue semaine de neuf jours, séparé de sa famille. La jeune fille prépare avec soin la nourriture indispensable à son père.
C’est ainsi que Moutef, fils de cultivateur, a rencontré Doua ; il accompagne souvent son père pour vendre les haricots et les oignons aux habitants du village. Doua est toujours là, auprès de sa mère, soupesant les haricots et estimant le poids nécessaire à la nourriture de son père. Leurs regards se sont croisés ; celui de Moutef rempli d’admiration devant la beauté de la jeune fille, celui de Doua, moqueur devant ce fils de paysan.

– Moutef, combien d’oiseaux faut-il écrire dans le hiéroglyphe « ami » ?
Moutef sursaute à l’appel de son nom. En un instant il est transporté de la Vallée des Morts au temple de Louxor.
– Moutef ? Je t’écoute !
Moutef lance un regard implorant à son ami Nebamon, assis de l’autre côté de la salle. Mais Nebamon, excellent élève, buvant littéralement les paroles du scribe, ne le regarde pas : il lève déjà le doigt pour être interrogé par Ipouy.
Nebamon n’attend pas l’autorisation d’Ipouy pour répondre :
– Un, maître, un seul…
– C’est exact. Khennmess s’écrit avec le son m, c’est-à-dire l’oiseau que nous retrouvons dans le nom de la déesse… Moutef ? Dans le nom de quelle déesse ?
– MMMM… Mout ?
– Et non, justement. Mout s’écrit avec le hiéroglyphe du serpent qui indique le féminin de ce dieu et avec trois hiéroglyphes non animaliers. Nebamon, quel dieu a le son m de khennmess ?
– Sekhmet ! Déesse de la guerre.
– Excellent, Nebamon.
L’ami de Moutef affiche un sourire de vainqueur.
– La leçon est terminée, dit le maître. Moutef, tu recopieras cinquante fois le mot khennmess pour demain.
Le scribe donne congé à ses élèves. Les deux amis se retrouvent à la sortie de la classe. Tous deux portent encore la mèche de l’enfance, cette unique mèche qui décore leur crâne chauve. Moutef est plutôt petit pour son âge, il a le teint très foncé. Nebamon, lui, est aussi mince et élancé que son camarade est trapu. Ils portent la tenue traditionnelle des jeunes garçons, un pagne et une écharpe de lin.

Ce matin, Nebamon n’en finit pas de refaire le cours du jour et de s’extasier sur tous ces dessins d’oiseaux.

– Comment peux-tu t’enflammer pour ces signes étranges, demande Moutef. Pourquoi un oiseau ne veut-il pas dire oiseau et pourquoi un même signe signifie-t-il soit un mot soit un son ?
– Notre maître Pensher l’a expliqué aux toutes premières leçons ! Tu rêves donc vraiment à chaque cours !
– Non, je ne rêve pas ! répond Moutef vexé, mais c’est vrai que tous ces signes ont du mal à entrer dans ma tête, et que je préfère à tous ces dessins censés me raconter des histoires la langue hiératique, beaucoup plus simple.

E n ce matin calme, la vie reprend doucement au palais de Pharaon. L’immense édifice déploie ses salles majestueuses autour de couloirs labyrinthiques, aux décors riches en couleur que Râ éclaire.
La chambre royale, celle de Hanonptep I {1} , est sobrement meublée : un lit d’ébène sculpté, recouvert d’or et de motifs végétaux, aux pieds terminés par des griffes, un chevet en os pour reposer la tête du souverain, deux lampes à huile placées sur des guéridons de bois qui éclairent la pièce que Râ n’a pas encore frôlée.
Madja, l’une des servantes nubiennes, prépare les attributs royaux que son maître, le souverain Hanonptep I, revêtira lors de la séance du conseil : le pschent, réunion de la couronne blanche et de la couronne rouge, symbolisant la Haute et la Basse-Egypte, le pagne brodé d’or et décoré de fines pierreries, et le pectoral, aux reflets d’agate, de lapis-lazuli et de cornaline. Madja parfume la perruque de Pharaon de senteurs orientales. Il faut que son maître soit une réelle représentation des dieux et fasse impression sur ses sujets.

Le jeune souverain observe l

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