Journal d un cancre
100 pages
Français

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Description

Guillaume Planchet entre en 6e 4.
Attention ! Mauvaises notes, heures de colle et gros dégâts en perspective !
Français : 2/20 Croit que Molière est une grosse dent, Racine un pied de plante et Corneille un oiseau. O rage ! O désespoir !
Histoire/géographie : 4/20 Connaît par coeur le fond de la classe et le micro-climat de son radiateur, est plus approximatif quand il s’agit de citer la moindre date.
Musique : 4/20 Chante comme personne et c’est heureux ! Ferait presque regretter de ne pas être sourde !
Sciences naturelles : 1/20 Au vu de son comportement quasi-minéral, devrait être plus à l’aise avec la géologie.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 octobre 2015
Nombre de lectures 862
EAN13 9782215130673
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

P AUL B EAUPÈRE
Journal d’un cancre ou les tribulations de Guillaume Planchet en classe de sixième 4
Sommaire
Journal d’un cancre

0 – Dernier jour des vacances
1 – Quand ça commence mal, ça finit rarement bien
2 – La rentrée, souvenir d’une escroquerie
3 – Le cauchemar Trévidic
4 – Les équipes
5 – La statue de Marcel
6 – Une expérience très détonante
7 – L’évacuation
8 – Une journée très ordinaire
9 – Look at my tie !
10 – Vercingétorix
11 – Dessine-moi un... petit-suisse !
12 – L’élection des délégués
13 – L’automne
14 – La potion magique
15 – Une lenteur d’escargot
16 – Opération commando
17 – Coup de froid dans les escaliers !
18 – De l’art moderne en général et de ses inconvénients en particulier
19 – Rentrée de choc en kit
20 – Le placard à balais
21 – Grammaire contre basket, l’esprit d’équipe
22 – Un paquet encombrant
23 – À la recherche du sachet perdu
24 – La révolte est en marche
25 – Les paroles volent, les écrits aussi, quelquefois !
26 – Canette-surprise…
27 – Une idée à creuser
28 – Moins de morts que de mal
29 – Et à la fin, c’est la fin…

À paraître
Copyright

0 Dernier jour des vacances

Demain, c’est fini !
Demain, ça commence !
Demain, c’est la rentrée.
Demain, j’entre en sixième.
Je ne crois pas que j’aie envie d’être demain…

1 Quand ça commence mal, ça finit rarement bien

Ça se passe le deuxième jour de l’année scolaire.
L’idée n’est pas mauvaise. La prof de français dit :
– Demain, vous apporterez un objet auquel vous tenez beaucoup. Vous viendrez au tableau en parler devant vos petits camarades.
Alors moi, je viens avec mon arc. En fait, ce n’est pas vraiment mon arc, c’est celui de mon père, le mien, il est plus petit, ça le ferait moins devant les copains !
On est donc tous dans la classe, chacun a son « objet » posé sur son bureau, et ça papote et ça papote… La prof est en retard. Notez bien que si elle avait été à l’heure rien ne se serait passé comme ça.
Romain est venu avec une pomme… Et que c’est mon père qui les fait pousser, et que les pommes c’est bon pour la santé, et que les pommes par-ci, et que les pommes par-là.
Alors je ne peux pas m’empêcher…
– Hé, Romain, tu connais Guillaume Tell ?
– Heu non.
– La flèche, la pomme, la Suisse… Tu ne connais pas Guillaume Tell ?
– Heu, non.

Je commence à raconter l’histoire du seul Suisse qui n’a jamais travaillé dans une banque, une usine de montres ou une chocolaterie. Ce brave Guillaume qui aurait été obligé de tirer une flèche dans une pomme posée sur la tête de son fils et qui serait ainsi devenu le héros des Suisses et tout ça, et tout ça…
– Hé Romain, donne-moi ta pomme !
– Heu, non, j’veux pas, tu vas me la manger !
Faut dire que Romain, les pommes, il doit les engouffrer par cageots, et si jamais il te marche sur le pied, tu n’as plus jamais besoin de palmes pour battre des records au crawl ! Romain fait le double de mon poids et ne doit pas manger que des pommes.
– Donne ta pomme, je lui dis, c’est juste pour te montrer comment il a fait le Suisse, après je te la rends !
Je prends la pomme, je la perce de la flèche, et là, tel un archer majestueux de quelque roi moyenâgeux, je vise droit devant moi et plante la flèche dans le tableau.
– Romain, va te mettre dessous ! Tu mets ta tête juste sous la pomme !
Dans la classe l’ambiance commence à monter.
– Romain ! Romain ! Romain ! crient tous les élèves.
En fait pas vraiment tous, parce que dans toutes les classes il y en a forcément un qui n’est pas drôle, un qui est né vieux et qui voudrait nous faire croire qu’on n’est pas là pour s’amuser. Celui qui croit que l’école a été inventée pour apprendre, juste pour apprendre et rien d’autre : Benoît.

Dans la classe, donc, presque tout le monde est debout sur les tables et chacun crie le prénom de Romain en tapant dans ses mains :
– Romain, Romain, Romain, sous la flèche !
Alors Romain va se mettre sous la flèche. Coup de chance, je n’ai pas trop mal visé et la tête de Romain arrive pile à la bonne hauteur, juste sous la pomme !
Alors toute la classe, sauf bien sûr celui du premier rang qui se bouche les oreilles en secouant la tête et en disant qu’il n’est pas d’accord et que d’abord il le dira à la prof – Benoît –, toute la classe applaudit !
Je viens de devenir le héros officiel de la classe, le Guillaume Tell de la sixième 4 ! Mon nom est à jamais gravé dans les mémoires, mon statut de héros assuré pour les générations à venir ; désormais tous les âges connaîtront mon exploit, chacun se vantera d’avoir été là, le jour où…
Et c’est à ce moment précis qu’elle entre dans la classe ! Madame Trévidic. La prof de français.
– Assis ! hurle-t-elle ! Taisez-vous ! Qui est le responsable de ce bazar ?
Madame Trévidic, c’est le genre qui ne rigole pas, jamais, le dernier qui se souvient de l’avoir vue rire était en classe avec Vercingétorix. Madame Trévidic, c’est le genre de prof qui fait regretter à Charlemagne d’avoir inventé l’école et à tous ses élèves qu’un Jules ait rendu la chose obligatoire. Ce qu’elle aime dans l’école, madame Trévidic, c’est que nous, les élèves, on n’aime pas ça !

Mais je n’ai pas le temps d

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