La maison des amis chanteurs
66 pages
Français

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La maison des amis chanteurs , livre ebook

66 pages
Français

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Description

Un lion et un chat, une merlette et une renarde, un hérisson rusé, un loup qui voulait se racheter...
Neuf contes peuplés d'animaux drôles, malins, paresseux, redoutables ou encore stupides.
Dans certains, le lecteur trouvera des résonances européennes, d'autres au contraire le plongeront dans l'univers typique et enchanteur des Balkans.

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2006
Nombre de lectures 309
EAN13 9782336264486
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0424€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Légende des Mondes
Collection dirigée par Isabelle Cadoré, Denis Rolland,
Joëlle et Marcelle Chassin
Dernières parutions
A. IVANOVITCH-LAIR & M. URBANET, Borko et le renard, Contes de Bulgarie , 2005.
Michèle MADAR, Le secret de Messaouda, contes tunisiens judéo-arabes, 2005.
Thérèse PHAM, L’ogresse et les enfants, contes ethniques du Viet Nam, 2005.
Iulia TUDOS-CODRÉ, La plus maligne, Contes de Transylvanie, 2005.
Mehdi AZAR YAZDI, Contes persans de sagesse, 2005.
Amoussa ROCKYATH, Sinantou et la calebasse de la chance, 2005.
Madeleine GUERIN, Les trois fennecs suivi de La gazelle, 2005.
Madeleine GUERIN, Le petit grain de sable suivi de Le chant du calame, 2005.
Xavier LUFFIN, Le long voyage d’Ashik Garip, 2005.
Aboubacar Eros SISSOKO, Sadio et Maliba l’hippopotame, 2005.
Mira et Messouda HAMRIT, Contes bédouins d’Algérie, 2005.
Lê Mông NGUYÊN, Contes philosophiques d’Asie, 2005.
Bruno TABUTEAU et Lucien KABORE, Contes du Burkina Faso en pays Gourma et Dagara, 2005.
Jean-Marie TOURE, Le lion et l’homme. Contes de Guinée, 2005.
Jean-Marie TOURE, La bataille des deux coqs et autres contes de Guinée, 2005.
Marig OHANIAN, Un rubis pour le roi. Contes et Merveilles d’Arménie, 2005.
Adèle CABY-LIVANNAH, La case maléfique suivi de Samana et les panthères du Congo, 2005.
Nathalie BELIN-RIDWAN, Contes d’Indonésie, 2005.
DOUMBI-FAKOLY, Une veillée au village. Contes du Mali, 2004
Marie-José et Joseph TUBIANA, Contes Zaghawa du Tchad tomes I et II (nouvelle édition), 2004.
La maison des amis chanteurs
Contes de Bulgarie

Albéna Ivanovitch-Lair
Mario Urbanet
© L’HARMATTAN, 2005
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
L’HARMATTAN, ITALIA s.r.l. Via Degli Artisti 15 ; 10124 Torino L’HARMATTAN HONGRIE Könyvesbolt ; Kossuth L. u. 14-16 ; 1053 Budapest L’HARMATTAN BURKINA FASO 1200 logements villa 96 ; 12B2260 ; Ouagadougou 12 ESPACE L’HARMATTAN KINSHASA Faculté des Sciences Sociales, Politiques et Administratives BP243, KIN XI ; Université de Kinshasa – RDC
http://www.librairieharmattan.com harmattan1@wanadoo.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr
9782747595988
EAN : 9782747595988
À mon mari
Merci à Laurent Porée et à son association « Balkan-Transit »
A. Ivanovitch-Lair
À tous les enfants qui m’ont offert leurs regards émerveillés en écoutant ces contes et à tous ceux qui prendront plaisir à les lire
M. Urbanet
Sommaire
La Légende des Mondes Page de titre Page de Copyright Dedicace LE LION ET LE CHAT LA MOUFLE DU GRAND-PERE KOSSÉ BOSSÉ L’HIRONDELLE ET LE MOINEAU LE LOUP ET LA RENARDE LA RENARDE ET LE HERISSON LA MAISON DES AMIS CHANTEURS LE MOINEAU ET LE RENARD LE LOUP QUI VOULAIT SE RACHETER LÉGENDE DES MONDES / AFRIQUE À L’HARMATTAN

LE LION ET LE CHAT
U n chat qui se promenait se perdit en pleine forêt. Il avait beau tourner et retourner sur ses pas, il ne retrouvait pas son chemin. Soudain au détour d’un sentier, il se trouva face à face avec un lion.
Intrigué, le lion observa cet animal qui lui ressemblait vaguement, mais en beaucoup plus petit. Il s’adressa à lui :
- Bonjour cousin ! J’ai l’impression que nous nous ressemblons, mais pourquoi diable es-tu si ridiculement petit ? a
Encore plus surpris de cette rencontre incongrue, que son interlocuteur, le chat lui répondit :
- Si tu avais eu ma vie et un maître comme le mien, toi aussi tu serais très petit.
- Quel est donc ce maître assez terrible et puissant pour te réduire à si peu de chose, serait-il aussi fort que moi, par hasard ?
- Bien plus encore, si tu le voyais, tu t’enfuirais à toutes pattes.
- Tu me racontes des sornettes cousin, personne n’est aussi fort que moi. Ignores-tu que je suis le roi des animaux ?
- Bien sûr que je le sais ! Mais vois-tu, mon maître n’est pas un animal, c’est un homme. Il n’a que deux jambes et deux mains, seulement, il est très intelligent et très malin. C’est cela qui fait sa force.
- Je ne te crois pas. Je veux le rencontrer et mesurer sa force à la mienne.
- Si le cœur t’en dit, viens avec moi ! Dès que nous en verrons un, tu jugeras par toi-même.
Ils marchèrent en silence. Bientôt ils aperçurent un bûcheron qui venait vers eux.
A la vue du lion, l’homme pâlit et resta pétrifié sur place, les jambes molles, incapable de se sauver.
- Eh bien, tu as de la chance, voilà un homme ! dit le chat.
- C’est donc cet être ridicule qui selon toi est si puissant ! On va juger tout de suite sa force. Apostrophant l’homme, le roi des animaux lui dit sans ambages :
- Tu es très fort à ce qu’on dit, moi j’en doute et je veux me battre avec toi, es-tu prêt à m’affronter ?
L’homme sentit une sueur froide lui couler le long du dos. Il savait qu’il n’avait pas la moindre chance de vaincre un lion en combat singulier.
Surmontant sa peur il réussit à dire sans trop trembler :
- Je veux bien me mesurer à toi, mais je ne peux pas me battre avec ces vêtements de bûcheron, je dois aller chercher mes vêtements de combat.
Le lion s’allongea près d’un tronc d’arbre et déclara l’air supérieur :
- Tu fais bien des manières homme ! Enfin ! Va te changer, je t’attendrai ici. J’ai tout mon temps.
- Me prendrais-tu pour un sot par hasard ? Je sais très bien que si je te laisse ici, tu te sauveras dès que j’aurai tourné le dos.
- Tu me déçois, homme. On voit que tu me connais mal, je n’ai jamais fui un adversaire. Si vraiment tu n’as pas confiance, alors attache-moi à ce tronc, ainsi tu pourras juger de mon courage.
L’homme, trop heureux de la proposition, s’empara d’une corde et ficela solidement l’animal au tronc d’arbre.

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