Sainte Thérèse
171 pages
Français

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Description

Toute la vie de sainte Thérèse d’Avila : un récit passionnant accompagné de 164 vignettes illustrées pour les enfants. Découvrez la vie de cette grande mystique. Née dans une noble famille espagnole, Thérèse vit une jeunesse mondaine, mais elle se rend compte que Dieu l’appelle à devenir religieuse. Elle entre chez les Carmélites. Depuis sa fondation, l’ordre a un peu perdu de sa rigueur. Avec le soutien de l’évêque, et de saint Jean de la Croix, Thérèse entreprend de réformer l’ordre. Elle a laissé des écrits qui sont de vrais guides pour apprendre à prier. Elle est Docteur de l’Église. Collection historique fondée en 1947, « Belles histoires belles vies » présente aux enfants les plus beaux exemples de sainteté du christianisme ! À partir de 7 ans.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2011
Nombre de lectures 12
EAN13 9782728914685
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

BELLES HISTOIRES BELLES VIES N°82
Collection fondée par le père Jean PIHAN
THÉRÈSE
LA GRANDE MYSTIQUE D’AVILA
TEXTE :
MARIE-DOMINIQUE POINSENET
______________________________
ILLUSTRATIONS :
P. DE NAUROIS, o.p.
______________________________
COULEURS :
CHAGNAUD - YOT - BRUNET

15-27 rue Moussorgski - 75018 PARIS
www.fleuruseditions.com
1



Le 28 mars 1515 — l’année même où François 1 er , roi de France, gagnait la bataille de Mari­gnan — naissait en Espagne, dans la ville d’Avila, une petite fille : Teresa de Ahumada.
Vers le même moment, le pape Jules II faisait construire à Rome la grande basilique Saint-Pierre que nous connaissons tous. Michel-Ange, qui était à la fois architecte, sculpteur et peintre, venait de terminer les fresques magnifiques de la Chapelle Sixtine, à l’intérieur du Vatican.
2



Teresa — Thérèse en français — reçoit le bap­tême le 4 avril. En elle cette grâce va si bien s’épanouir que Teresa de Ahumada devien­dra la grande sainte Thérèse d’Avila. Sa vie est une vie passionnante.
Mais elle l’a écrite elle-même, sa vie, en espa­gnol, naturellement. Alors, pourquoi ne pas prendre dans ce qu’elle a écrit et dans ce qu’elle a dit aussi et que nous ont rapporté ceux qui l’ont connue ?
C’est simplement ce que je vais faire.
3



« J’avais des parents qui aimaient Dieu. Mon père était très charitable et plein de compas­sion pour tous ceux qui avaient de la peine. Il prenait plaisir à lire de bons livres et il nous en faisait lire à nous, ses enfants. Ces lectures et le soin que Maman prenait à nous faire prier Dieu, à nous parler de Notre-Dame et des saints, com­mencèrent à éveiller dans mon âme le goût des choses de Dieu. J’avais alors 6 ou 7 ans.
Papa disait toujours la vérité. Maman était très douce. Elle avait beaucoup de bon sens. Nous étions trois sœurs et neuf frères.
4



« De nous tous, c’est moi que mon père préférait. J’étais très gaie. Je prenais beaucoup de plaisir à danser, en faisant claquer mes casta­gnettes, dans la cour intérieure de la maison, qu’on appelle un patio, chez nous.
J’aimais beaucoup tous mes frères et sœurs. Ce­pendant, parmi eux, Rodrigue, celui qui venait juste avant moi, était mon préféré. Volontiers, nous lisions ensemble la vie des saints. Et moi, devant le récit des souffrances que les martyrs avaient endurées pour Dieu, je me disais : "Ce n’est pas payer trop cher le bonheur d’aller tout droit au ciel !"
5



« Rodrigue et moi, nous aimions beaucoup parler du ciel. Nous savions que l’enfer existe aussi. C’est affreux de penser que les pé­cheurs qui refusent jusqu’au bout la grâce que Dieu leur offre, souffriront en enfer, pour tou­jours… Mais quelle joie de penser que les amis de Dieu, ceux qui lui disent oui toujours, ou qui, après l’avoir offensé, lui demandent pardon de tout leur cœur, seront avec lui au ciel, pour tou­jours, toujours, toujours…
Alors, une idée m’est venue.
6



« Nous savions, Rodrigue et moi, que, dans l’Espagne du sud, on se battait encore contre les Maures, et que les Maures tuaient les chrétiens. Ils en faisaient donc des martyrs ! Eh bien ! Rodrigue et moi, nous partirions dans le sud… Nous dirions aux Maures que nous aimions Jésus : ils nous tueraient, et nous irions au ciel tout droit !
C’est moi qui ai entraîné Rodrigue.
Nous sommes partis, sans le dire à nos parents, bien sûr. C’était faire une grosse désobéissance. Mais je n’y avais pas pensé.
7



« J’avais dit à Rodrigue : "Il ne faut rien emporter : nous mendierons notre pain sur la route." Et, tous les deux, nous avons quitté Avila, en cachette, partant du côté des montagnes. Nous avancions. Nous pensions être déjà très loin de la maison. Nous étions encore tout près ! Sur le chemin, nous avons rencontré notre oncle Francisco…
— "Qu’est-ce que vous faites-là, tout seuls ?"
Oh ! il n’était pas content ! Il nous a ramenés chez nous. Nous nous sommes fait gronder, sérieusement, surtout Rodrigue. Alors, il a dit :
— "C’est la petite qui l’a voulu !"
Et c’était vrai.
8



« Puisque nous devions renoncer à être martyrs, je cherchais un autre moyen de faire quelque chose pour Dieu, tout de suite. Avec Ro­drigue, encore, je décidai de vivre en ermite. Et nous voici occupés à construire dans le jardin de petits ermitages. Si de petites amies venaient jouer avec moi, je leur proposais :
"Nous allons jouer à être des religieuses. Partons chacune dans un coin du jardin. Nous y réciterons notre chapelet."
Je crois qu’à ce moment-là, je désirais vraiment être religieuse. Mais j’aimais aussi beaucoup cou­rir, chanter, danser…
9



« Ces années-là passèrent très vite. J’avais à peine douze ans lorsque Maman mourut. J’étais assez grande pour comprendre quelle perte immense c’était pour moi. Je me rappelle bien qu’alors je suis allée à la cathédrale d’Avila. Je me suis agenouillée devant une statue de la sainte Vierge et, tout en pleurant, je demandai à Notre-Dame d’être pour moi, désormais, une mère véritable. Et je sais bien, maintenant, que la Mère de Dieu m’a exaucée.
Très peu de temps après la mort de Maman, ce­pendant, je commençai à m’apercevoir que j’étais intelligente et jolie.
10



« On me le disait. C’était vrai. J’en étais fière.
Toute une bande de cousins, un peu plus âgés que moi, fréquentait alors la maison. Ensemble, nous avons découvert les rayons où étaient ran­gés des romans de chevalerie — très à la mode à ce moment — et que ma mère lisait volontiers, durant les longues heures où sa santé fragile l’obligeait à se reposer.
Ces histoires d’amour où les jeunes gens, épris de belles jeunes filles, risquent pour elles mille dangers, accomplissent mille prouesses, me ravis­saient.
11



« Pour dévorer en cachette de pareils romans, j’inventais toutes sortes de ruses. Je prenais sur le temps de mon travail, sur le temps de mon sommeil… Mes cousins étaient aussi passionnés que moi.
Lire ces romans ne nous suffisait plus : nous voulions imiter les héros qui devenaient nos idoles… J’étais la jeune fille bien-aimée. Ils étaient mes chevaliers servants. Nous nous don­nions des rendez-vous secrets. Nous nous pas­sions des billets doux… L’un des jeunes gens me plaisait fort. Au fait, pourquoi ne l’épouserais-je pas un jour ?
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« Petit à petit, je devenais coquette. Porter les robes à la mode était pour moi un souci constant. Je passais un temps fou à me coiffer, à m’adoucir la peau des mains, à me polir les ongles. J’avais sur ma table de toilette une ri­bambelle de flacons de parfum.
Une de mes parentes, que ma mère n’aimait pas voir fréquenter la maison, y revenait à pré­sent. Par sa façon de vivre, par ses conversations, elle m’entraînait de plus en plus sur le chemin du flirt et de la coquetterie. Mon père et ma sœur aînée en étaient très mécontents, et m’en faisaient maints reproches.
13



« Or, justement, ma sœur aînée, qui était bien plus âgée que moi, allait se marier. Elle ne serait plus à la maison pour veiller sur moi. Mon père prit alors la décision de me mettre en pension au couvent des Augustines d’Avila. Ce n’était guère de mon goût ! Pensionnaire ! Enfermée derrière des grilles avec les religieuses et les autres élèves ! Quelle horreur ! Je l’avoue : les huit premiers jours furent atroces.
Et pourtant, toutes les religieuses étaient contentes de moi. C’est un fait, le Seigneur m’a donné cette grâce ; je gagne très vite l’amitié des personnes qui m’entourent.
14



« Oh ! je n’en perdis pas pour autant la formidable aversion que j’avais pour le cloître ! Certes non ! Mais une chose me frappait : toutes ces religieuses, en dépit de leurs grilles, parais­saient vraiment heureuses. Elles étaient bonnes, aussi.
La surveillante du dortoi

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