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Langue | Français |
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Extrait
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TEMPS EN FRANÇAIS
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LE MECANISME DU VERBE
Méthode
à l'usage des étrangers, avec 95 exercices pratiques,
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CINQUIEME EDITION
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TEMPS EN FRANÇAISL'EMPLOI
TEMPS EN FRANÇAIS
LE MECANISME DU VERBE
Méthode
à l'usage des étrangers, avec 95 exercices pratiques,
PROFESSEUR
CINQUIEME EDITION
revue et augmentf^'O.
13e(9<^ à mille)
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PAVOT & C"-, LIBllAIRES-KDITEURS
1, 1110 (le Lionri.', 1.
1908
Tiiu.'i (li-oits réspri es.OUVRAGES DU MEME AUTEUR
— C'e,Scènes de l'année terrible. In-16. Prix : 3 fr. Payct et
éditeurs, Lausanne.
Chrestomathie française du XIX« siècle (Prosateurs). Troisième
(7eédition, revue et augmentée à IQe mille).' Un vol. in-16
—de XVI-725 pages. Prix: broclié, 5 fr. relié toile, 6 fr.
;
Payot et éditeurs, Lausanne.G'^,
Chrestomathie française du XIX" siècle (Poètes). Troisième
(7e 10eédition à mille). Un vol. in-16 de XIX-683 pages.
—Prix : broché, 5 fr. ; relié toile, 6 fr. Payot et C'^, éditeurs,
Lausanne.
A travers la Scandinavie. Brochure. Prix : 80 cent. — Payot
Cie,et éditeurs, Lausanne.
—LAUSANNE IMP. AMI FATIÛPREFACE DE LA PREMIERE EDITION
Nous autres, gens de langue française, nous em-
•ployons les temps de notre idiome par habitude, sans
étrangersavoir besoin d'en étudier le mécanisme. Les
qui apprennent le français éprouvent, au contraire, une
grande difficulté à se servir du verbe dans ses diverses
modifications. Pour se guider, ils n'ont que les grafti-
maires françaises en malheu-usage dans les écoles; or,
reusement, la plupart de ces ouvrages, bien faits du
reste à d'autres points de vue, ne renferment, sur l'em-
ploi des temps les plus difficiles, que des indications
très incomplètes, mêmefausses à certains égards (*)•
Voici, par exemple, la grammaire de Larive et Fleury
;
à la page 170 de la Deuxième année se trouvent les rè-
gles suivantes :
Passé défini. On em[)loie le passé défini pour indiquer
qu'une action a eu lieu dans un temps passé complriemeiit
écoulé.
Ex. ; Je le vis hier, la semaine passée, l'année der-
nière.
(') 11 faut évidemment attribuer cette étrangeté au fait que ces
grammaires ont été écrites par des professeurs qui n'ont jamais donné
des étrangersde leçons à et ne se rendent pas compte des difficultés
que ceux-ci rencontrent sur ce point. Certaines grammaires, comme
celle d'Aj'er, qui traitent le sujet en question, sont d'autre part beau-
coup trop subtiles, beaucoup trop savantes pour qu'un étranger
puisse en tirer une utilité pratique. présentent aussiDu reste, elles
bien des lacunes.-- 6
Passé indéfini. On emploie le passé indéfini pour indiquer
qu'une action a eu lieu dans un temps passé, qu'il soit
ou non complètement écoulé.
Ex.
: le printemps a commencé le vingt et un mars.
J'ai reçu ce mois-ci des nouvelles de mon père.
Avec des règles de ce genre, il est absolument impos-
sible unà étranger de savoir quand il devra employer
le passé défini, par exemple. L'expression complètement
écoulé est tout ce qu'il a de plus vague et s'appliquey
aussi bien à l'imparfait qu'au passé défini. Dans la phrase :
« Les Romains aimaient les jeux de cirque le temps», est
complètement écoulé, et cependant le verbe est à l'impar-
fait; comment un étranger pourrait-il s'y reconnaître?
A la page suivante, la même grammaire prétend don-
ner la règle du passé antérieur et du plus-que-parfait,
«mais elle se borne à dire que le passé antérieur est
ordinairement en relotion avec le passé défini, tandis
que le plus-que-parfait est en relation avec l'impar-
», sans indiquer le moyen logigue de distinguer cesfait
deux temps.
La grammaire de Brachet et Dussouchet, pourtant
celle de Larive et Fleury, renfermebien supérieure à
mêmes erreurs.sur ce temps les
for-Nous croyons qu'il est parfaitement possible de
muler des règles assez claires, assez précises et assez
complètes pour qu'un étranger puisse comprendre le
mécanisme des temps de notre langue, même sans le
secours d'un professeur. Une pratique de vingt années
les jeunes Anglais ou Allemands,nous a montré que
qui viennent France et en Suisse étudier le français,en
notre idiome absolumentemploient certains temps de
servent des règlesau hasard, en tâtonnant, lorsqu'ils se
très incomplè-de nos grammaires classiques, d'ailleurs