Un incendie dans son sang
64 pages
Français

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Un incendie dans son sang , livre ebook

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Description

Booker est devenu pompier pour tenter de faire oublier aux Blackburn la trahison de son père, pompier pyromane. Mais lorsqu’une vague d’incendies criminels ravage la ville et que les soupçons se portent sur lui, il ne peut compter que sur Malwenn... Malwenn qui fait des rêves prémonitoires.... Malwenn qui pourrait confondre Burner Flame.... Malwenn qui allume dans le sang de Booker un incendie... dévastateur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 juin 2017
Nombre de lectures 80
EAN13 9782819101871
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Dn incendie dans son sang Blackburn 5 e Pierrette Lavallée
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article L.122-5, d'une part, qu e les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur o u de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l'article L. 1 22-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, cons tituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. » ©2017 Les Editions Sharon Kena www.leseditionssharonkena.com ISBN : 978-2-8191-0187-1
PROLOGUE
es sanglots s’étranglèrent dans la gorge de la fill ette lorsque son cauchemar remplaça le doux rêve dans lequel elle était plongée. Elle se débattit furieusement, tentant de rejeter ces images qui s’infiltraient dans son esprit, mais n’y parvint pas. C’était un garçon, toujours le même… Il était allo ngé nu sur une table de métal et ses fesses tressautaient sous l’assaut du froid qui mordait sa chair. Elle savait comment se déroulerait la suite des opérations pour la simple et bonne raison que ce supplice revenait sans cesse la hanter. Non… non… murmura-t-elle en dormant. Laissez-le tranquille, il n’a rien fait, ne lui faites pas de mal… Mais le tortionnaire du gamin ne l’entendait pas… Il venait de lui emprisonner les poignets et les chevilles dans des liens de cuir, s errés si fort qu’il était dans l’incapacité de bouger. Il était là, étendu sur le ventre, les membres retenus aux quatre coins d’une table en acier. Plusieurs attach es lui ceignaient les reins, les cuisses… la nuque… Il ne pouvait plus remuer, seule s quelques larmes coulaient sur ses joues blêmes. Il faut que je te purifie, psalmodiait le bourreau, il faut que le feu nettoie ton corps et ton âme de tous ces péchés, de toute cette immoralité. La rouquine pleurait. Elle était là dans la pièce avec eux, elle voyait tout ce qui s’y passait, elle sentait cette odeur atroce qui lui piquait les narines… comme à chaque fois. Mais personne n’avait conscience de sa présence, personne ne savait qu’elle assistait à ce qui s’apparentait pour elle à une punition. Pourtant, elle approcha, le cœur battant, et plonge a ses prunelles dans celles terrorisées de la jeune victime dont les pommettes étaient luisantes de perles argentées. Dis-moi ce que je dois faire, murmura-t-elle en tou chant sa main du bout des doigts… Dis-moi comment je peux te venir en aide. Mais il ne répondit pas, il attendait, le cœur battant, la peur au ventre, ce qui ne tarderait plus à arriver. La petite fille sentit soudain la chaleur du brasero lorsque le bourreau se dirigea vers eux. Les mains de l’homme dégageaient une odeur de viande carbonisée, mais il portait sur l’enfant un regard si extatique, si fou, qu’il semblait ne pas sentir la douleur. C’est alors qu’e lle le vit plonger un fer dans les braises… Dans son lit, la gamine s’arracha la gorge sur un long cri d’agonie, réveillant ses parents, son grand frère… Elle se tortilla si viole mment qu’elle s’empêtra dans les couvertures, s’emprisonnant comme le garçon l’était et lorsqu’il ressentit la morsure de la brûlure dans sa chair, elle hurla aussi fort que lui, pleurant longuement, se jurant qu’un jour, elle serait là pour lui !
CHAPITRE 1
Malwenn savait que c’était aujourd’hui qu’ils seraient face à face. Elle connaissait l’endroit, l’heure et les circonstances de leur ren contre. Elle était au courant de beaucoup de détails à son sujet et n’ignorait pas non plus qu’il allait avoir besoin de son aide. Elle se plaça devant le miroir et contempla longuem ent son reflet. Elle venait de prendre sa douche et jeta une œillade critique sur sa personne. Elle n’était pas très grande, avait de longs cheveux roux frisés qu’elle ne parvenait jamais à dompter, de magnifiques yeux vairons, un bleu et un vert, et ce tte particularité attirait autant qu’elle repoussait. Elle avait la peau très pâle et son visage, ainsi que son buste, étaient parsemés de taches de rousseur. Elle avait une taille fine, un ventre légèrement bombé, certainement à cause d’un abus de nourriture un peu riche, mais ce que les mecs regardaient en premier chez el le, c’étaient ses courbes somptueuses : une poitrine opulente et un fessier b ien rebondi. Elle n’entrait pas dans une taille trente-six, encore moins dans un qu arante, mais elle aimait son corps. Elle enfila ses sous-vêtements qu’elle choisit avec soin, ainsi qu’une longue robe qu’elle ceintura à la taille. Cette dernière, élast ique à l’encolure, dénudait joliment ses épaules tout en mettant en valeur ses seins qui menaçaient de s’échapper du décolleté. Mais ce n’était pas pour cette raison qu’elle avait opté pour cette dernière, c’était tout simplement parce qu’après cette journé e, elle serait bonne à jeter. Elle l’avait vue dans un rêve et n’ignorait pas qu’il se réaliserait… Malwenn avisa son portable… Ce serait bientôt l’heu re. Elle glissa ses pieds menus dans une paire de sandales à talons et se mit en route pour le centre-ville. Dans moins de vingt minutes, une bagarre éclaterait à la sortie du BeeBoop, une sandwicherie du coin. L’un des deux hommes tiendrai t un couteau et le planterait dans la cuisse de l’autre. C’est là que Malwenn interviendrait, jusqu’à ce que celui qu’elle attendait depuis de longues années lui vienne en aide. Malwenn inspira profondément et se dirigea vers la porte d’entrée. Elle jeta un coup d’œil par le judas et éructa un juron en réalisant que son voisin patientait sur son palier. Elle n’en pouvait plus de ce trentenaire imbu de lui-même qui n’attendait qu’une chose, qu’elle se précipite dans son lit. Bo n, il est vrai qu’il était séduisant, avait une situation correcte et qu’il avait tout pour titiller la libido d’une femme, mais ce n’était pas lui qu’elle voulait et elle ne savait plus comment se dépêtrer de cette galère. D’habitude, elle serait restée derrière le battant jusqu’à ce qu’il s’en aille, mais là, elle n’avait pas le choix. Elle ouvrit la porte et sprinta dans le couloir, mais ne fut pas assez rapide. Declan surgit devant elle, un sourire aux lèvres. Ah, non ! s’exclama-t-elle en levant les bras avant qu’il ne parle. Je n’ai pas le temps avec vos sottises aujourd’hui. J’ai rendez-vous avec mon destin. Sans lui permettre d’en placer une, elle s’engouffra dans l’ascenseur et remercia le ciel lorsqu’il se referma avant qu’il n’ait pu s’y faufiler. Plus qu’un quart d’heure… Mais elle n’avait pas besoin de s’inquiéter puisqu’il serait là… Et, en effet, elle venait juste d’arriver en vue du BeeBoop lorsque deux de leurs
clients commencèrent à se disputer. À part elle, personne ne vit le poignard que l’un d’eux sortit de sa poche, pas plus qu’ils ne prêtèrent attention à ce dernier lorsqu’il porta un coup puissant à la jambe de son compagnon. Malwenn laissa échapper un cri et bondit vers l’homme qui venait de tomber sur le trottoir. Appelez les secours ! hurla-t-elle. L’artère fémorale était touchée, mais Malwenn connaissait les gestes à effectuer. Maintenir un poids constant sur la plaie afin de contenir l’hémorragie. Tout ira bien, Monsieur, je vous le promets ! murmura-t-elle en appuyant sur la blessure. Elle resta ainsi de longues secondes, les yeux ferm és, jugulant la nausée qui s’était emparée d’elle, occultant les vertiges qui lui tournaient la tête. Elle perçut une présence qui s’agenouilla à ses côtés et elle exhala le souffle qu’elle retenait depuis un moment. Vous faites du bon travail, une ambulance sera bientôt sur place. Elle fit un petit signe de la tête pour montrer qu’ elle avait compris. Il était là, à côté d’elle. Ce n’était plus un rêve, mais la preuve qu’il était bien réel. Elle l’écouta parler au blessé, sut qu’il vérifiait son pouls, qu’il écartait tout risque d’état de choc. Le sang ruisselait sur les mains de Malwenn, elle le sentait qui s’incrustait dans le tissu de sa robe, sur ses cuisses. Elle réprima un haut-le-cœur à cette pensée, mais ne relâcha pas la pression. Une paume se posa sur son épaule, rassurante et ô combien familière, même si c’était la première fois qu’elle la percevait de façon aussi tangible. J’entends les sirènes de l’ambulance, ils vont bientôt prendre la relève. Tout va bien ? Son timbre grave et chaleureux s’insinua en elle, e t un violent frisson la parcourut. Pourtant, elle ne parvenait pas à faire abstraction du liquide pourpre qui s’écoulait entre ses doigts, pas plus que l’odeur â cre, un peu métallique qui s’en dégageait. Vous verriez bien mieux ce que vous faites si vos yeux étaient ouverts, lui dit-il d’un ton légèrement moqueur. Ne voulez-vous pas essayer ? Oh non, elle ne pouvait pas, parce que le résultat s’avèrerait catastrophique. Elle savait que les badauds s’étaient rassemblés autour d’eux et qu’ils commentaient l’événement, mais la seule chose que Malwenn désira it, c’était que ces fichus secouristes se remuent un peu plus vite. Elle eut conscience d’avoir prononcé ces mots à hau te voix lorsque celui qui la soutenait depuis le début laissa échapper un léger rire. Ne vous inquiétez pas, ils seront là dans quelques minutes, la rassura-t-il. Le centre-ville est encombré et il n’est pas facile de se frayer un passage parmi les curieux. Elle hocha la tête et jugula une nouvelle nausée. Comment va-t-il ? demanda-t-elle en serrant les dents. Il tient le choc et, vous, vous faites un super boulot, vous lui sauvez la vie en cet instant même, jolie rouquine, et je suis certain, q u’il dira partout que les anges blonds ne sont qu’un mythe, que celui qui a veillé sur lui a une chevelure de feu ! Vous essayez de me changer les idées, pas vrai ? marmonna-t-elle. En effet, ça fonctionne ? Non, pas vraiment.
Des bruits de pas précipités se firent entendre et bientôt deux mains gantées remplacèrent les siennes. Nous prenons le relais, mademoiselle ! Un soupir de soulagement fusa des lèvres de Malwenn. Elle se leva, les jambes tremblantes, le corps agité de soubresauts. Elle fr issonnait violemment, comme si elle était transie de froid. Elle réussit tant bien que mal à s’éloigner un peu et s’appuya contre le mur d’un immeuble, les paupières baissées, le teint livide. Eh, ça va ? s’inquiéta l’homme qui l’avait accompag née, en frôlant son épaule du bout des doigts. Elle sourit légèrement mais, une fois de plus, eut l’impression d’être sur un bateau en pleine tempête. Elle frotta ses paumes...
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