En attendant G et autres nouvelles érotiques
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Description

Vingt-six ans ! Le feu d'artifice était déjà terminé. Ces gesticulations étaient les dernières. Je n'avais pas le choix. Pour moi, c'était suffisant ! J'avais compris qu'il ne fallait plus prendre de risques. Je voulais maintenant revenir vers mes bases...

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Publié le 02 juillet 2012
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Langue Français

Extrait

Santiago Z
En attendant G et nouvelles érotiques
- Collection Romans / Nouvelles -
Retrouvez cette oeuvre et beaucoup d'autres sur http://www.inlibroveritas.net
Table des matières
En attendant G et nouvelles érotiques......................................................1 Je n'aurais pas dû.................................................................................2 En attendant G.....................................................................................6 Pauvre Benoît....................................................................................10
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E n a t t e n d a n t G e t n o u v e l l e s érotiques
Auteur : Santiago Z Catégorie : Romans / Nouvelles
Vingt-six ans ! Le feu d'artifice était déjà terminé. Ces gesticulations étaient les dernières. Je n'avais pas le choix. Pour moi, c'était suffisant ! J'avais compris qu'il ne fallait plus prendre de risques. Je voulais maintenant revenir vers mes bases...
Licence : Licence Creative Commons (by-nc-nd) http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/fr/
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Je n'aurais pas dû
Non, je n'aurais pas dû la quitter. Elle était venue sonner à ma porte. Elle avait voulu prendre sa voiture et m'avait fait visiter la région. Nous nous étions penchés vers les précipices. Puis nous avions dîné à la chandelle dans une bergerie.
Nous avions roulé toute la journée. Dix fois j'avais pensé la prendre dans mes bras mais je ne l'avais pas fait. Je n'avais pas le moral. Il n'est pas facile de se retrouver sans emploi et d'avoir l'air d'un con quand on s'est pris pour un génie.
Je pensais à la grosse Zizette qui, quand j'avais six ans, disait à ma mère : « Il est trop joli pour un garçon ! » Une autre fois, elle hurlait au milieu du magasin : « Est-ce qu'il a une grosse bite comme son père ! » « Et les couilles ? Il a de grosses couilles au moins ? ». Je n'étais sûr de rien.
Je me demandais bien ce que B. pouvait me trouver. Elle disait beaucoup de banalités. Mais son corps n'était pas banal. Je n'avais jamais vu une aussi belle fille d'aussi près. Qu'attendait-elle de moi ? Le patron lui avait peut-être dit : « Il ne faudrait pas qu'il se suicide ! Surveillez-le un peu. La direction vous en sera reconnaissante. Tachez de savoir ce qu'il a dans la tête !» Elle savait sans doute qu'en quelques jours j'avais tout perdu, mais elle ne m'abandonnait pas, au contraire. Elle semblait vouloir me remettre debout. Moi, j'avais quitté Rose avant quelle ne me quitte et décidé de poursuivre ailleurs mes recherches.
B. ne voulait pas me laisser partir. Elle m'avait déjà invité chez elle pour une fête, sans résultat. Mais ce soir, elle avait décidé de m'aider. Elle rangea sa voiture à l'écart et saisit ma main pour placer mes doigts entre ses cuisses. C'est ce quelle aimait. A combien d'autres avait elle déjà
Je n'aurais pas dû
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En attendant G et nouvelles érotiques montré la voie ? J'étais sans doute le plus timide ou le moins adroit, les deux peut-être. En tous cas avec moi, elle était charitable. Ce soir, elle voulait se faire caresser, dans sa voiture, sur la Grand Place déserte. Elle voulut ensuite m'accompagner devant ma porte mais elle n'entra pas. Elle remit la suite à plus tard.
Le lendemain neuf heures, elle tambourinait à ma porte. Elle allait à la piscine et avait décidé de m'y conduire. Moi, j'avais passé la nuit à faire des plans pour poursuivre mes recherches. Je ne voulais pas non plus me montrer en public avec elle. J'avais quelques complexes à exposer mon corps blanc assez peu athlétique à côté du sien si parfait. A contrecœur elle partit seule à la piscine et accepta de revenir après.
Là, j'appris à mieux connaitre B. Elle ne prenait pas de pilule mais ne demandait qu'à donner du plaisir et à en prendre sans risque de grossesse. Elle m'expliquait ce qu'elle voulait et me donnait plus que je n'attendais. Elle m'apprit à bien la caresser avec mes lèvres et ma langue. C'est ce qu'elle préférait. Lorsqu'elle en avait assez, elle me caressait à son tour. Là, elle se démenait longuement et avec art. Sa bouche et son visage se transformaient comme ceux d'une athlète de haut niveau. Elle ne faisait pas semblant. En retrouvant mes esprits, je me demandais qui, dans le conseil d'administration, avait pu lui résister. Je me sentais promu et j'implorais son indulgence. Un talent si parfait ne s'improvise pas.
Rose avait oublié des documents et vint les reprendre. En principe, tout était fini, mais nous fûmes incapables de résister. Je réalisai qu'il y avait entre nous quelque chose d'une autre nature. Du plaisir mais aussi de la tendresse, un idéal et un frisson de trahison. J'eus un moment l'impression qu'elle avait un rite à accomplir. Je la regardai partir dans sa voiture. Elle ne prit pas le chemin le plus court et se retourna plusieurs fois. Peut-être pleurait-elle en songeant à notre amour impossible. Moi aussi.
Je fis route vers Paris pour trouver des revues où publier mes premiers articles. Cela fut plus facile que prévu. Deux des articles seraient publiés tels quels ; les deux autres seraient soumis à un comité de lecture J'avais .
Je n'aurais pas dû
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En attendant G et nouvelles érotiques donc du temps devant moi.
J'appelai A. Sa mère était partie en vacances et l'appartement était vide. Je pus passer une nuit avec elle dans le lit de sa mère. Je n'avais pas pensé la revoir et je regrettais un peu ce que je lui avais dit avant de quitter Paris. Pour moi, rien n'était irrémédiable mais pour elle le cœur n'y était plus autant. Elle disait : « J'ai trop cru en toi, je t'ai aimé, j'ai cherché à t'oublier ! » Moi, je me souvenais d'elle. Son corps me donnait de la force et ses cris me donnaient des ailes. Elle avait comme d'habitude peur de tacher le lit de sa mère et le recouvrait de serviettes. Cette nuit chaude de juillet fut égocentrique. Elle devait travailler le lendemain. Peu m'importait. Je voulais à nouveau la posséder au-delà des cris, jusqu'à l'épuisement. Plus que jamais, je voulais la pénétrer de nombreuses fois jusqu'à ce qu'elle en souffre. Je la marquai alors comme mienne. Lorsque je la laissai chez son patron, ma bouche, mes mains et tout mon corps dégoulinaient encore de son goût et de son parfum. Elle dut cacher ses marques et ses blessures et en éprouva de la fierté. Moi, je me disais que ce jour resterait mémorable. Je craignais de ne plus connaitre pareille fête.
Je traînais dans Paris en attendant qu'A. quittât son travail. Le destin mit devant mes pas une jeune femme avec qui j'avais tout juste flirté quelques années plus tôt. Le diable me fit prendre rendez-vous. Le moment venu, je n'étais pas fier de moi et mon corps le montrait. Cette tendre conquête ne fut pas une fête. Pourtant, longtemps elle m'écrivit pour recommencer.
De Faust, j'étais allé au-delà de moi-même. Je n'étais rien moins que cela et « il ne me restait que le sol rugueux à étreindre ».
Vingt-six ans ! Le feu d'artifice était déjà terminé. Ces gesticulations étaient les dernières. Je n'avais pas le choix. Pour moi, c'était suffisant ! J'avais compris qu'il ne fallait plus prendre de risques. Je voulais m a i n t e n a n t r e v e n i r v e r s m e s b a s e s , s i h u m b l e s o u s i m é d i o c r e s fussent-elles. A l'avenir, je devrais me contenter de peu. Remonter la pente ! Me faire pardonner ces moments d'égarement !
Je n'aurais pas dû
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En attendant G et nouvelles érotiques
A nouveau, je me préparais à exécuter ce que la société attendait de moi.
Je n'aurais pas dû
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En attendant G.
Je ne connais pas les mots qui désignent le sexe et l'amour. Pour moi, ces mots sont vulgaires et je suis incapable de les prononcer. La gêne des adultes, lorsque j'étais enfant, m'étrangle encore aujourd'hui. Leurs mots sont restés bloqués et je n'en sais pas d'autres. Les mots trop savants me disent autre chose. Je n'ai jamais réussi à trouver les mots justes qui désignent les gestes tendres ou ardents dont j'ai pourtant eu besoin. Lorsque je m'aventure à écrire ou prononcer ces mots, je ne suis plus moi-même.
Depuis des mois, D. ne prenait plus grand plaisir à faire l'amour avec moi dans le lit à une place de ma petite chambre poussiéreuse. Elle me réclamait souvent d'aller au Bois de Vincennes. Moi, ça ne m'emballait pas. Ce soir-là, nous avions très bien dîné et je n'eus pas la force de refuser. Après quelques tours de repérage, finalement, nous nous sommes installés à l'endroit qu'elle avait choisi. Elle voulait voir les phares des voitures qui tournaient autour de nous. Elle était très pressée d'imaginer des hommes et des femmes cachés derrière les bosquets. Tout cela avait sur moi l'effet inverse. Je me voyais, conduit au commissariat le plus proche dans un panier à salade, à moitié nu, au milieu d'un régiment de putes. D. avait choisi une tenue divine, très élégante mais adaptée à la situation. En soulevant sa robe écarlate, à la vue de ses reins nus, éclairés par intermittence, je retrouvai une honnête ardeur et je n'aperçus plus les phares. Tout se passa vite, trop vite même. Allongée sur le dos, elle voulut recommencer. Sitôt pénétré, son corps, cette fois, devint brusquement dominateur et tonique, échappant à mes mains. Je me sentais dépossédé d'elle et réduit à un rôle passif dont elle devait savoir tirer parti. Elle semblait se trouver bien, se montrait exubérante et peu pressée de partir. Moi, je m'étais presque résigné à l'idée qu'un spectateur sortirait de l'ombre pour se joindre à nous. Il n'en fut rien.
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En attendant G et nouvelles érotiques Elle rentra réjouie, triomphante et prête à recommencer. Malgré tout, il n'y eut pas d'autre sortie au bois.
E. était une jeune femme effacée que j'ai connue l'hiver lorsque les jours sont très courts. Nous faisions le soir de longues promenades en voiture. Très vite, j'ai compris qu'elle désirait se spécialiser dans les fellations dont elle n'était pas encore experte. Dès qu'elle était assise à mes côtés, elle dégrafait mes pantalons et commençait ses approches. A l'époque, cette pratique était très bien acceptée à Paris et en banlieue aussi bien qu'en province. Les rues de Paris étaient mal éclairées et la banlieue très calme. Si elle n'était pas experte, E. était tendre et endurante et voulait se perfectionner. Elle était très capable de s'activer de façon presque ininterrompue de Paris à Deauville. Il est vrai qu'au retour, elle avait tendance à s'endormir un peu. De mon côté, je cherchais parfois à lui rendre le plaisir quelle me donnait. Elle ne s'en plaignait pas mais souvent le hasard, l'inconfort de ma 2 CV et ma maladresse ne nous aidaient guère. Soit une voiture venait s'arrêter près de nous, soit un siège s'écroulait, soit enfin la police nous demandait nos papiers. Il fut décidé, d'un commun accord, de privilégier notre activité première. Au fil des semaines, E. était toujours aussi humble, docile et tendre mais ses lèvres plus charnues étaient maintenant très habiles. Les jours devenus longs, il fallut trouver autre chose. Elle vint donc dans ma chambre et je pus enfin lui rendre un peu de ce qu'elle m'avait donné. Son corps voluptueux méritait mieux qu'une 2 CV. C'est probablement moi qui, à nouveau, pris le plus de plaisir. Malgré tout, j'ai très souvent pensé à nos premières soirées d'hiver.
Lorsque F. accepta facilement de rentrer avec moi, je ne trouvai rien à redire. Elle n'était pas si belle et j'étais peut-être le genre d'homme qu'elle recherchait. Il avait suffi que je me déshabille, elle avait fait le reste. Son habileté était telle qu'elle semblait avoir une main entre les cuisses. Les ondulations de ses reins et surtout le contrôle qu'elle avait de l'usage de son corps montraient un savoir-faire rare, dont elle était très consciente. Elle était partie en disant : « Appelle-moi quand tu voudras ! » Dans les jours qui suivirent, j'accourus souvent chez elle pour prendre goulument d'autres
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En attendant G et nouvelles érotiques rations de plaisir. Nous aurions pu continuer longtemps. Une brûlure, qu'il fallut traiter par des antibiotiques, me fit renoncer à la suite.
Au fond du jardin de mes parents, il y avait un grand mur recouvert de lierre. Derrière ce mur était une maison toute semblable à la leur. C'est dans cette maison que G. avait grandi, dix ans après moi. A quelques années d'écart, nous avions vu les mêmes arbres, respiré les mêmes fleurs, parcouru les mêmes collines, rêvé des mêmes châteaux. Lorsqu'elle avait dix ans, sa mère, disait : « G. sera ta femme. Elle ira te voir. Attends-la avant de te marier ! » Je n'en croyais rien. Mais les années avaient passé et je n'étais toujours pas marié. C'est ainsi que G. m'avait écrit et que maintenant elle sonnait à ma porte. Elle n'arrivait pas au meilleur moment. Mais par politesse, je lui fis bon accueil et l'invitai à visiter Paris. Elle était devenue une femme sûre de son charme, tendre et chaleureuse. Sa visite me flattait. Elle vivait un vieux rêve d'enfant, dont je faisais partie. J'étais venu dix ans plus tôt. Elle se disait séduite par tout ce qui m'avait séduit. Le temps passa et nous n'arrivions plus à nous séparer. Elle disait vouloir poursuivre ses études à Paris. Mais je crois qu'il n'en était rien. Sur le point de se marier, elle n'était pas emballée et n'arrivait pas à se décider. Alors, incognito, elle était venue ici chercher une autre solution. Elle disait se sentir bien avec moi. Nous avions longtemps parlé puis écouté de la musique ensemble toute la nuit. J'avais l'impression de sortir avec quelqu'un de ma famille et je souhaitais la respecter. Je ne voulais surtout pas la contaminer. Penser que la femme de ma vie vivait à côté de mes parents me contrariait. Si je m'étais enfui et si j'avais parcouru le monde, ce n'était pas pour en arriver là. Elle, était agacée de me voir si peu actif. Moi, je ne voulais pas m'expliquer mais j'avais du mal à me contenir. Alors, j'ai fini par la déshabiller à moitié et par lui caresser très longuement les seins. Rien de plus. Elle était venue un peu trop tôt et au mauvais moment. Elle est repartie, mi-déçue, mi-heureuse. Elle devait forcément se poser des questions sur ma virilité. Pourtant, peu après, elle m'a écrit une lettre pour qu'on puisse se revoir. C'était encore trop tôt. Je ne sais pourquoi, elle a cru bon de me donner des nouvelles de mes parents. Cela ne m'a pas encouragé. J'ai sans doute hésité, mais, dans
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