Les Amants du Cresta

Antonio De Tavora

Description

Il craignait la mort de ses sens. Elle cherchait à retenir, chez lui, quelque chose qui commençait à lui glisser des mains, à s'éloigner de l'emprise de son corps. Saint-Moritz, Alpes suisses, pendant les vacances de Noël. Portugaise d'origine modeste, Francesca travaille dans un hôtel de luxe. Riche médecin en instance de divorce, Éric y passe ses vacances avec son fils. Deux mondes vont s'attirer, se croiser, deux vies s'entremêler... Mais se laisseront-elles apprivoiser? Les remparts qui compartiment leur existence ne sont-ils pas insurmontables? Chronique d'une liaison, autopsie d'un amour fantasmé, l'aventure des "Amants du Cresta" est comme une parenthèse fragile dans une vie bien réglée. Cotonneuse et troublante, peuplée de doutes et d'élans, on en sort un peu perdu, à l'image de ce couple titubant que hanteront longtemps les regrets d'un autre possible.

Sujets

• Hôtel
• Relation amoureuse
• Parenthèse
• Rencontre

Informations

• Publié par: publibook
• Date de parution: 11 avril 2013
• Nombre de lectures: 61
• EAN13: 9782342005356
• Licence : Tous droits réservés
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Les Amants du Cresta

Antonio de Tavora Les Amants du Cresta

Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0118568.000.R.P.2013.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2013

Je remercie tous mes amis pour leur support, enthou- siasme et critiques constructives , en particulier Dorothea, qui reste les pieds de marbre de l'ange inspiré. Merci à RP, ma muse inespérée, pour laquelle j'ai su- blimé tant de sentiments, et dont le personnage a servi de fil conducteur dans ce roman.

Chapitre I. Saint-Moritz Le feu crépitait dans la cheminée du hall de l’hôtel meublé rustiquement avec des tapis usés au sol. Dehors, l’après-midi allait vers sa fin, et le soleil était déjà quelque part derrière les montagnes et nous faisait la grâce de lais- ser échouer quelques reflets roses sur les cimes enneigées des montagnes environnantes. Quelques jeunes filles s’exécutaient gracieusement sur la patinoire à côté, évitant les zones d’ombres sur la glace. Un jeune couple parlait à voix basse à une table voisine, un autre venait d’arriver, toutes voiles dehors, paquets et valises de luxe, et, tandis que le réceptionniste s’occupait d’eux, la jeune femme se tenait debout, son corps longiligne dans son jean moulé, son poids reposant sur une jambe, consciente de sa beauté et de sa jeunesse. Autoritaire, elle attendait que son jeune homme s’exécute et satisfasse ses moindres désirs, et cela rapidement. Le matin, en ouvrant les volets du petit appartement qu’elle occupait à Celerina, un soleil radieux avait inondé la chambre et le salon, et elle ne pouvait que se lever et aller à sa rencontre. Elle avait hésité avec une virée à ski, mais, voyant les nombreuses voitures garées à côté de la remontée et la queue à la caisse de la remontée mécanique, elle avait fait demi-tour et entrepris à pied le chemin sur la neige qui mène de Celerina à Saint-Moritz. Son esprit était à moitié embrouillé, elle n’était donc pas sûre de savoir où elle se dirigeait. Tout en marchant, elle écoutait une voix en anglais venant du haut-parleur,

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donnant des ordres pour un événement qui semblait spor- tif, et elle ne comprenait pas à quoi cela faisait allusion, jusqu’à ce qu’elle voie un Skelton débarquer à toute allure, dans un fossé creusé à ses côtés. Vlan, et il s’éloignait déjà couché sur sa planche, tête en avant, protégé par son cas- que. Elle continuait son chemin dans la neige blanche, à l’ombre des pins. Il faisait froid malgré le soleil brillant dans le ciel bleu pur. Puis, une silhouette de haute stature, campée sur ses jambes, balai à la main, se tenait devant elle, de l’autre côté du fossé de la piste de bobsleigh. Il la regarda avec curiosité. Elle s’était arrêtée pour lui demander son che- min. Il la renseigna et lui dit que le village de Saint-Moritz n’était pas loin, les chalets ensoleillés que l’on apercevait au loin étaient l’entrée du village de Saint-Moritz. Elle ne sut pas pourquoi, mais elle avait la certitude que cela n’allait pas lui plaire, comme si elle allait être infidèle à Zermatt, où elle avait séjourné l’hiver dernier. Elle y allait, avec juste le prétexte de faire une promenade. Puis, fina- lement, elle s’était assise à une terrasse, avait bu un chocolat chaud au prix de ses pupilles, un café ailleurs, et après avait vu toutes les vitrines des boutiques de luxe, où des femmes capricieuses, leur chien shar-Peï en laisse, attendaient de se faire servir, assises confortablement dans des fauteuils en cuir. Elle, elle en avait assez de cela à Zu- rich, puis, cela lui faisait penser, à regret, de ne pas avoir épousé un homme riche, sans amour. Des choses bêtes, des pensées féminines, se disait-elle, elle savait qu’elle était d’une autre nature, fière. Elle aimait bien s’imaginer jouer aux pouffes de luxe, comme toutes celles qu’elle voyait approcher la réception, emmitouflées dans des four- rures de luxe, neuves, suivies de leur mari, obéissant comme un petit chien.

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