Osez 20 histoires de sexe en voyage
161 pages
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Description

Le tour du monde en quatre-vingts coups
Voyager, c'est partir vers l'inconnu pour découvrir de nouveaux horizons géographiques, culturels... et parfois sexuels ! C'est ce que vous découvrirez en lisant ces 20 histoires de sexe en voyage, qui vous mèneront des plages de Bretagne au désert du Maroc, en passant par les lagons polynésiens, les bouges de la Havane, le grand Ouest américain et autres destinations exotiques, pour un tour du monde des plaisirs les plus torrides et inattendus. En auto-stop, en train ou en avion, tous les moyens sont bons pour vous conduire au septième ciel. Détachez vos ceintures, paré au décollage !



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 juin 2015
Nombre de lectures 483
EAN13 9782842716585
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0041€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Cover

Collectif - Osez... 20 histoires de sexe en voyage

Le tour du monde en quatre-vingts coups

Voyager, c’est partir vers l’inconnu pour découvrir de nouveaux horizons géographiques, culturels... et parfois sexuels ! C’est ce que vous découvrirez en lisant ces 20 histoires de sexe en voyage, qui vous mèneront des plages de Bretagne au désert du Maroc, en passant par les lagons polynésiens, les bouges de la Havane, le grand Ouest américain et autres destinations exotiques, pour un tour du monde des plaisirs les plus torrides et inattendus. En auto-stop, en train ou en avion, tous les moyens sont bons pour vous conduire au septième ciel. Détachez vos ceintures, paré au décollage !

— Pourquoi, tu trouves ça drôle ?

Je n’ai rien pu répondre. Alors, elle a haussé les épaules, s’est penchée pour récupérer son sac, puis, se tournant vers moi :

— Bon, on y va ?

Je l’ai suivie.

 

Road trip in America. J’en rêvais depuis des mois. Le Grand Ouest, l’aventure. Avril nous avait semblé le mois idéal, il ne ferait pas trop chaud. On louerait une voiture, et à nous la liberté. Aucun motel n’avait été réservé. On voulait se laisser le choix, ne pas s’enfermer dans un circuit prédéterminé. Si on avait envie de s’arrêter une nuit de plus, c’était possible, idem si on roulait toujours plus loin. Le vent nous porterait. Bien sûr, nous avions fixé certaines étapes : Monument Valley, le Grand Canyon (j’en avais tellement rêvé, de celui-là !), Zion Park, la vallée de la Mort, Yosemite, San Francisco. Les casinos de Las Vegas avaient été écartés d’office. Ce qu’on voulait, c’étaient les vastes espaces, pas les machines à sous.

On était vraiment sur la même longueur d’onde. Les soirées passées à préparer le voyage avaient été très réussies : des bières, des guides, une carte étalée devant nous et des fous rires à n’en plus finir. Je n’avais pas regretté une seconde ma décision. Bien sûr, quelques amis avaient tenté de me prévenir.

— Tu ne trouves pas ça bizarre, de partir tout seul avec un couple ?

Non, je ne trouvais pas ça bizarre. Nicolas était mon ami depuis l’enfance. Quant à Nadia, je la connaissais depuis longtemps, et nous nous étions toujours bien entendus. Ce n’était pas ce genre de couple indécollable, dont les deux moitiés semblent en permanence scotchées : je ne m’étais jamais senti de trop en leur présence. Ils aimaient se tenir la main, mais gardaient les tripotages pour l’intimité. Bref, pas de lézard.

J’aurais dû me méfier.

Avant de prendre le RER, j’avais pensé à tout. Les billets étaient imprimés, le passeport rangé, j’avais des dollars et un permis international. Chaussures de marche, jeans et shorts, pull chaud. Lunettes et crème solaires. Ne pas oublier la brosse à dents – ma spécialité. J’étais un peu nerveux, comme toujours avant de prendre l’avion. Je devais retrouver Nadia et Nico à Châtelet, on ferait le reste du trajet ensemble.

Elle m’attendait sur le quai, son gros sac à ses pieds. Nico n’était pas là. J’ai regardé autour de moi, cherchant sa silhouette parmi les flots de voyageurs. Je ne l’ai pas vu. Il devait être en train de vérifier les horaires ou quelque chose comme ça.

— Prête ? J’ai demandé à Nadia, un grand sourire aux lèvres.

— Nicolas ne viendra pas, elle a lâché sans desserrer les dents.

Je suis tombé des nues.

Et c’est là que j’ai pensé : on te l’avait bien dit, mon gars. Ne jamais partir seul avec un couple, la règle d’or. J’étais tombé dans le panneau.

Naturellement, Nadia était d’humeur exécrable. Dans le RER, elle n’a pas voulu me donner d’explications. Elle répondait à peine à mes questions, se murait dans le silence, bras croisés et sourcils froncés. J’ai envoyé un texto à Nico. Il n’a pas répondu. Au moins, ils étaient raccord sur ce point. « Calme-toi, j’ai pensé. Ça ne veut pas forcément dire que le voyage est ruiné. Tu vas en profiter, en profiter malgré cette merde. Tu en as rêvé, oui ou non ? »

Jamais, je ne m’étais senti aussi mal à l’aise.

À l’aéroport, dans les toilettes, j’ai essayé d’appeler Nicolas. Toujours rien. Qu’est-ce qu’il foutait ? Tant pis, on partirait sans lui. Tous les deux.

Dans l’avion, j’ai sorti mon guide de mon sac. Elle s’est penchée pour voir les motels surlignés, les lieux à visiter, donner son avis. La conversation a pu renaître de ses cendres, et je me suis senti soulagé. Un peu d’enthousiasme m’est revenu. Ce ne serait pas si terrible que ça, finalement. Il suffisait d’éviter de parler de tout ce qui me tenait à cœur.

La nuit, je n’ai pas pu fermer l’œil. Je l’ai regardée dormir sur le siège à côté de moi. De temps en temps, elle frémissait dans son sommeil. De quoi rêvait-elle ?

Quand nous sommes arrivés à Phoenix, j’étais exténué. Heureusement, nous avions déjà réglé les formalités de location, et nous avons pu larguer nos bagages dans le coffre de notre nouveau véhicule – une Ford qui se fondrait dans le paysage. Nous étions déjà complètement dépaysés ; il faisait chaud malgré la nuit qui tombait. On sentait le désert aux portes de la ville. C’est Nadia qui s’est chargée de conduire jusqu’au motel que nous avions sélectionné pour cette première nuit. Un peu hésitant, je lui ai demandé si elle préférait qu’on prenne deux chambres. Pas question, elle a dit, ça coûterait trop cher. Je me suis contenté d’acquiescer. On demanderait des lits jumeaux.

La moquette beige avait l’air un peu louche, mais la douche était chaude, et c’était l’essentiel. Nous avons dîné dans un restaurant mexicain, tout près. J’étais trop fatigué pour essayer de relancer la conversation, Nadia n’était pas très en forme non plus. Nous avons décidé d’aller nous coucher sans plus tarder ; il fallait être d’attaque pour notre premier jour de road trip. C’est avec bonheur que je me suis enfin glissé entre les draps.

Et là, pas moyen de dormir. L’énervement, sans doute. J’avais beau compter les moutons, les faire bêler en américain, je me sentais désespérément éveillé. Autant l’avouer : je pensais à elle, dans le lit près du mien. Je guettais sa respiration. Elle ne dormait pas non plus, je le savais. Elle se tournait et se retournait sur le matelas. Je la connaissais depuis si longtemps, je l’avais toujours vue comme une bonne copine. Mignonne, mais sans plus.

Pourquoi étais-je troublé, alors ? De la sentir là, si proche. D’être seul avec elle. Elle portait un débardeur et un short de coton gris. Rien de spécialement sexy. Un début d’érection est venu démentir mes pensées. Je me suis mis sur le ventre, j’ai essayé de visualiser autre chose. La Ford, Monument Valley. Rien à faire. Les roches imaginaires avaient la forme de ses seins, ses beaux seins dont j’avais vu les bouts pointer sous son tee-shirt. Un soupir m’a échappé, je me suis tourné sur le dos et, comme en écho, je l’ai vue s’agiter dans son lit, se lever. Elle allait aux toilettes, sans doute.

C’est ce que je me suis dit.

Elle ne s’est pas dirigée vers la salle de bains. Elle a levé les bras, enlevé son débardeur. Dans la semi-pénombre, j’ai vu ses seins, merveilleux de rondeur. Elle ne s’est pas arrêtée là. Sans même me jeter un coup d’œil, d’un geste décidé, elle a fait glisser son short sur ses hanches. Dessous, elle ne portait rien.

Je bandais si fort que j’avais mal.

— Fais-moi une petite place, elle a dit.

Je n’ai pas bougé. J’étais paralysé par le spectacle qui s’offrait à moi. Seule ma bite gonflait encore, comme animée d’une vie propre. Nadia n’a pas attendu. Elle s’est glissée sous les draps, a chevauché mon corps, se frottant contre moi à travers le tissu du caleçon.

— On ne peut pas, Nadia, on ne peut pas, j’ai murmuré, retrouvant enfin l’usage de la parole.

— Ce n’est pas ce que me dit ta queue, elle a répliqué.

Elle avait un sourire étrange, presque carnassier. Ses yeux sombres brillaient dans le noir. Elle s’est glissée sous la couverture, et j’ai su ce qu’elle allait faire.

Ce n’était pas possible. Je rêvais. Ce n’était pas ma vie, c’était un film porno qui se déroulait dans mes songes. Et pourtant, elle était bien réelle, cette bouche qui allait et venait sur mon sexe. Il m’a semblé que j’allais exploser entre ses lèvres. Je me suis concentré pour ne pas jouir trop vite.

Inutile de dire que je n’ai plus protesté.

Quand elle s’est redressée, j’ai eu peur, une seconde, qu’elle s’arrête là. « Poisson d’avril ! , elle allait s’écrier, je t’ai bien eu. »

— Tu as un préservatif ?

— Dans mon portefeuille.

Il devait s’y trouver depuis pas mal de temps, d’ailleurs. C’est elle qui a déniché le portefeuille dans ma poche de jean, elle qui a déroulé la capote sur ma bite tendue à l’excès, elle qui s’est empalée sur moi. J’avais l’impression de me faire violer. Sauf que, bien sûr, j’étais consentant.

Je l’ai regardée aller et venir sur mon érection, les yeux fermés, sa bouche formant un petit o délicieux. C’était si bon que j’aurais voulu que ça dure toujours, mais je dois reconnaître que je n’ai pas pu me retenir longtemps. L’orgasme est venu avec une intensité brutale.

Après, j’ai voulu l’enlacer, la caresser. Je me doutais bien qu’elle n’avait pas joui. Mais, se dégageant de mon étreinte, elle est sortie de mes draps aussi vite qu’elle y était entrée. Après un passage par la salle de bains, elle est revenue se coucher dans son propre lit, toujours nue.

— Bonne nuit, elle a dit.

Je suis resté seul dans les brumes de ma confusion.

Au matin, j’ai été réveillé par le bruit de la douche. J’ai mis un moment à me rappeler les événements de la veille. Était-ce bien arrivé ? N’avais-je pas imaginé tout cela ? Mais j’étais nu sous les draps, et ma queue, plus dure que jamais, n’avait rien oublié. Gêné, ne sachant comment me comporter devant elle, j’ai enfilé le caleçon qu’elle m’avait enlevé la veille.

Quand elle est sortie de la douche, elle m’a lancé un joyeux salut. Elle avait l’air tout à fait normale, pas le moins du monde embarrassée. Moi, je me sentais gauche, maladroit, surtout quand il a fallu me lever pour rejoindre la salle de bains. J’ai bien essayé d’attendre la fin de cette érection matinale, mais elle était plus vaillante que d’habitude. Finalement, j’ai pris mon tee-shirt à la main pour masquer la situation. Si elle s’est rendu compte de quelque chose, elle n’a rien dit.

Nous sommes sortis prendre le petit déjeuner. Pendant que nous attendions nos pancakes, je n’ai pu m’empêcher de fixer les traces humides laissées par ses cheveux sur son tee-shirt. Elle n’avait pas pris le temps de se les sécher ; ils retombaient libres sur ses épaules, ses seins. De nouveau, je me suis senti à l’étroit dans mon jean.

Le voyage risquait d’être compliqué, si j’étais en état d’érection permanente.

Nous n’avons pas parlé de notre étreinte nocturne, encore moins de l’absence de Nico. Nadia était beaucoup plus enjouée que la veille. Lucide, j’ai mis ça sur le compte de notre expédition à venir. Ce n’étaient probablement pas mes performances sexuelles qui la réjouissaient ainsi.

Monument Valley, notre première étape. La route était quasi déserte, c’était un vrai bonheur de rouler. Les premières roches ont surgi au loin. Nadia a poussé un petit cri d’excitation en les montrant du doigt. Un décor de western se déroulait à l’horizon ; nous avons plongé dedans. Les roches rouges étiraient leurs formes étranges sous le bleu du ciel. Après être entrés dans la réserve, nous avons conduit sur la piste, chacun notre tour. Les cahots nous faisaient rire ; la voix rocailleuse de Janis Joplin venait s’ajouter à l’ensorcellement du paysage.

Pour la balade à cheval, je n’étais pas très chaud, mais Nadia a insisté et, ce jour-là, je ne pouvais rien lui refuser. Dieu merci, nos montures étaient placides. Mes craintes ont disparu tandis que le guide, un vieil Indien Navajo, nous expliquait le nom des roches, les Trois Sœurs, l’Aigle impérial, l’Œil qui pleure. J’ai immortalisé le sourire étincelant de Nadia, gracieuse sur sa jument. J’étais beaucoup moins à l’aise qu’elle, mais je n’ai pas hésité quand le guide nous a proposé un petit galop. Sensation enivrante de voir filer ce paysage irréel. J’ai tout oublié : mon désir, mes angoisses. J’étais libre.

L’espace de quelques heures, la vie est devenue simple et parfaite.

L’embarras est revenu avec le soir. Nous avions choisi de dormir dans le motel une nuit de plus. Ce n’était pas cher et les pancakes étaient délicieux. On prendrait la route pour le Grand Canyon au petit matin. Nadia a voulu qu’on s’arrête dans une pharmacie en passant. Je me suis inquiété. Avait-elle mal à la tête ? Elle s’est contentée de me rassurer et je n’ai pas insisté. Peut-être avait-elle ses règles ? Cette pensée m’a consterné. « C’est la copine de ton meilleur ami », j’ai pensé. Mais Nicolas n’avait pas répondu à mon texto, et s’il n’était pas là, c’est sûrement qu’ils avaient rompu, non ? Se glisserait-elle à nouveau dans mon lit, la nuit venue ? J’étais incapable de faire le premier pas.

Les choses ont eu le mérite d’être claires : en rentrant dans la chambre, elle a sorti de son sac une boîte, l’a posée sur la table de nuit. Des préservatifs. C’est ça qu’elle avait acheté dans la pharmacie. Je me suis senti rougir.

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