Secrets de maisons closes
246 pages
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Secrets de maisons closes , livre ebook

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Description

En trente-cinq histoires, l'auteur dévoile trente-cinq " secrets ", issus d'autant de bordels, de la Rome antique à l'Europe contemporaine. Nous rencontrerons des clients célèbres, Gustave Flaubert, Guy de Maupassant, Pierre Louÿs, le Prince de Galles ou les agents de la Gestapo française, Edith Piaf ou Martine Carol. Bordels pour ecclésiastique, rendez-vous homosexuel et lesbiens, des amateurs de flagellation et de sodomie, lieux de spectacles pornographiques et de partouzes, ce livre évoque tous les aspects de la vie secrète des maisons closes, des maisons luxueuses de " grande tolérance " aux taules d'abattage.


Depuis l' Apollonide de Bertrand Bonello (2012) et la série Maisons Closes diffusée sur Canal +, l'univers des " bordels " ne cesse de fasciner le grand public. L'image négative de la prostituée soumise et maltraitée s'efface en effet derrière des groupes de femmes à la personnalité bien trempée qui font tourner ces établissements à l'univers feutré d'une main de fer. A partir de témoignages de clients et très rares récits de prostituées de l'époque, Marc Lemonier reconstitue l'ambiance des maisons closes, et relate des événements réels ayant pu s'y dérouler, sur un mode fictionnel. Un véritable voyage dans le temps, entre volupté, sensualité et faits historiques.


Le livre est illustré d'une trentaine de photographies et d'illustrations reflétant la réalité des maisons closes décrites.



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 avril 2015
Nombre de lectures 629
EAN13 9782842716509
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0112€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

MARC LEMONIER
SECRETS DE MAISONS CLOSES
LA LÉGENDE NOIRE ET ROSE DES BORDELS
La Musardine
Entre fiction et documentaire historique, découvrez les légendes noires et roses des maisons closes.
En trente-cinq histoires véridiques, Marc Lemonier dévoile trente-cinq « secrets », issus d’autant de bordels, de la Rome antique à l’Europe contemporaine. On y rencontre des clients célèbres, Gustave Flaubert, Guy de Maupassant, Pierre Louÿs, le Prince de Galles, Édith Piaf ou Martine Carol… On y découvre les bordels pour ecclésiastiques, les lupanars pour homosexuels et autres établissements réservés aux amateurs de flagellation ou de partouzes. Des mythiques Chabanais, Sphinx et One-Two-Two, aux pires taules d’abattage, ce livre évoque tous les aspects de la vie secrète des maisons closes.
Journaliste spécialisé en urbanisme et écrivain, auteur à la Musardine d’Histoire(s) du Paris libertin, Marc Lemonier a publié de nombreux ouvrages concernant le cinéma, la chanson, la culture populaire française et l’histoire parisienne. Il a également publié des biographies de Claude Nougaro, Édith Piaf, Jean Gabin, Louis de Funès et Michel Audiard.
Sommaire
Introduction
1 • Rome– L’impératrice au lupanar
2 • Les étuves du Châtelet– Les bordels du Moyen Âge
3 • Edo– Les trois visites de Kawabe-san
4 • Le Roule– Casanova au bordel
5 • Chez la Gourdan– L’initiation libertine de madame du Barry
6 • Le Palais Royal– Les filles des boutiques
7 • Bordels d’Égypte– Les frasques de Flaubert
8 • Rouen– Maupassant au bordel
9 • Rue des Moulins– Toulouse-Lautrec en sa maison
10 • Angers– Le règlement c’est le règlement
11 • Rue de la Lune– Pierre Louÿs sodomite
12 • Le Chabanais– Le roi d’Angleterre au bordel
13 • Les volets verts de Saint-Mihiel
14 • L’Hôtel Marigny– Un «bordel d’hommes»
15 • Galerie du Thermomètre– Le choix d’Aragon
16 • Strasbourg– On ferme avant tout le monde !
17 • La Lune– Une infiltrée rue des Galions au Havre
18 • Rue de la Grange-Batelière– Rendez-vous à 5 heures
19 • Toulon, rue Traverse-Lirette– Marins en bordée
20 • Le quartier réservé– À Marseille
21 • Rue Papillon– Tableaux vivants
22 • Rue Saint-Sulpice– Un bordel d’ecclésiastiques
23 • Rue Navarin– Les flagellants
24 • Le Moulin-Galant– Une maison d’abattage rue de Fourcy
25 • Les Belles Poules,le Palais Oriental, l’Étoile Bleue– Décors de rêve
26 • Le Sphinx– Les folies du grand monde
27 • Le carnet de Lisette
28 • L’Étoile de Kléber– Piaf au clandé « protégé » par la police
29 • Le One-two-two– Gestapo française
30 • Le Grand 4, rue de Hanovre– Les folies de Marie-Thérèse
31 • Toul, rue de la Monnaie– La fermeture
32 • Alger– Les chambres closes de Germaine Aziz
33 • Le parc aux buffles de Saigon– Filles à soldats
34 • La maison des miroirs à Venise– Case di tolleranza
35 • Eros Center– Et depuis…
Bibliographie
Du même auteur
« …ce fut un immense drame Songez qu’à cette époque-là Des claques il y en avait mesdames, Partout dans la France à papa. Même si ça vous scandalise, Notre pays en était plein, À Colombey-les-Deux-Églises, La troisième c’en était un…
Ah rouvrez les maisons Rouvrez les maisons Rouvrez les maisons «Qu’on dérouille» Jean Yanne
Les maisons closes sont des lieux d’enfermement où des femmes soumises se livrent à la prostitution. Cette définition brutale doit être évidemment amendée. Il est arrivé, au cours de ces quelques millénaires d’histoire de l’amour vénal dans les bordels, que les femmes qui y exerçaient soient malgré tout libres d’en sortir ou d’y rentrer à leur guise, sans y être exploitées comme du bétail. C’est arrivé en effet ; rarement. Au moment d’explorer la légende noire et rose des maisons closes, il importe de ne jamais perdre de vue qu’elle fut écrite le plus souvent par des hommes, les clients, ou par d’autres hommes nés trop tard pour avoir «connu ça», à leur grand regret. C’est il est vrai une histoire ancienne. Les tablettes contant l’épopée de Gilgamesh, roi d’Uruk, vers 3000 avant notre ère évoquent la manière dont il usa des charmes d’une prostituée pour circonvenir l’un de ses ennemis. La jeune femme est présentée comme une «prostituée du Temple », une de ces femmes qui vendaient leurs charmes dans le cadre de cérémonies religieuses en l’honneur de la déesse Ishtar. Réputées stériles, les prostituées devenaient la femme de tous ceux qui n’en avaient pas. Elles étaient rémunérées, vivaient dans un lieu clos, un temple… Le bordel était né. Par la Bible, nous savons grâce auLivre des Rois que le roi Josias mit fin à une forme voisine de prostitution sacrée. Tamar, qu’on voulait marier de force à Onan, est une autre figure biblique de la prostituée, mais rien n’indique dans le texte de la Genèse qu’elle soit allée «en maison ». En revanche, les devadâsîs des temples hindouistes, prostituées sacrées, restaient dans l’enceinte du temple pour faire l’amour avec qui bon leur semblait. Assurément, la maison close n’est pas une invention récente. Les bordels, les lupanars, ont évolué au fil des siècles, changé de nom ou de manière de fonctionner, mais la règle essentielle n’a pas changé, les femmes qui y «travaillaient » étaient le plus souvent enfermées dans un cadre contraignant, plus proche de la caserne ou du couvent que d’une maison de plaisir. Le plaisir des maisons était réservé aux hommes. Quoi qu’il se passe dans l’intimité des chambres, il n’y est pas question d’amour physique véritable, mais de prestations tarifées, dans le cadre d’un rapport entre un client et une prestataire de services qui se révèle être également la marchandise dont elle fait commerce. Nous allons vous raconter des histoires, des anecdotes, puisées dans la grande histoire de la prostitution «en maison ». Celle-ci débute à l’aube de l’humanité, mais change de nature au e début du XIX siècle en France. Tolérance
Le 12 décembre 1804, le préfet de police Dubois organise les maisons publiques : le système de «tolérance » apparaît. Les maisons peuvent exister légalement, à condition que la prostitution y soit encadrée et surveillée. Les filles sont enregistrées et examinées par un médecin deux fois par mois, car le souci d’éviter la diffusion des maladies vénériennes est – et sera toujours – le principal motif de l’organisation de la prostitution. Les tenanciers, qui doivent être agréés par la préfecture et la mairie, sont naturellement tenus par ce système qui en fait de fidèles serviteurs de la police et du pouvoir.
Le 14 juin 1823, une circulaire du préfet de police Guy Delavau affirme à son tour que «renfermer la prostitution dans les maisons tolérées » est sans doute la meilleure solution. Il en profite pour proposer un modèle d’organisation des maisons et de réglementation dont les préfets et les élus municipaux devront s’inspirer localement. La prostitution de rue est directement concernée par l’existence des maisons. Le règlement établi par Félix Carlier, chef de la brigade des mœurs à la Préfecture de police de Paris entre 1850 et 1870, impose aux filles «inscrites » d’entrer en maison si elles n’ont pas de quittance de loyer et ne peuvent pas justifier d’un domicile permanent. Le règlement pousse donc les filles à rejoindre les maisons. Au passage, la police se fait alors complice d’enlèvements de mineurs et de femmes étrangères, les maisons tenant lieu de maisons de redressement ou de relégation, tout en permettant de régler quelques problèmes d’ordre public… Le système se met en place pour un siècle, au grand dam des autorités religieuses et des tenants de la morale, qui n’ont de cesse de faire «fermer les maisons closes », ce pléonasme, comme disait Arletty. Au milieu des années 1920, les abolitionnistes de la Ligue française pour le relèvement de la moralité publique, que nous retrouverons à Strasbourg, obtiennent des décisions de fermeture, dans les villes de Haguenau en 1925, de Strasbourg, Mulhouse, Roubaix, Hazebrouck, Sarreguemines, Oyonnax et Grenoble. Il ne s’agit là que de décisions à l’échelon local, prises par les municipalités. Le premier projet de loi nationale est déposé en novembre 1936 par Henri Sellier, ministre de la Santé Publique. Il propose de modifier l’article 334 du code pénal, punissant l’exploitation de femmes, même majeures et consentantes. Les tenanciers protégés par la «tolérance » seraient redevenus de simples proxénètes susceptibles d’être poursuivis. Les patrons de maisons réagissent lors de leur assemblée générale du 28 avril 1937. Selon la bonne vieille méthode, toujours en vigueur, d’enterrement des projets gênants, la commission d’hygiène de la Haute Assemblée nomme une sous-commission pour réfléchir davantage au projet. La chute du gouvernement de Léon Blum interrompt le processus. Survient la guerre. L’armée allemande veille à la fréquentation des bordels français par les troupes d’occupation. La réglementation de la vie sexuelle des soldats fait l’objet d’un texte dès le 29 juillet 1940. Il s’agit de les préserver du risque vénérien en organisant un solide système de dépistage et de prévention, mais également d’éviter aux soldats du Reich de faire de mauvaises rencontres en leur réservant l’usage d’un grand nombre de maisons. Le régime de Vichy, avec ses prétentions à l’ordre moral, donna quelques espoirs aux abolitionnistes, vite déçus par la promulgation de l’arrêté Peyrouton du 23 décembre 1940. Ce texte, loin de pousser à la fermeture des maisons, offre au contraire de nombreuses garanties à leurs exploitants. Il offre un statut officiel à la prostitution, en se souciant fort peu d’améliorer le sort des prostituées. Les tenanciers deviennent d’aimables commerçants, ils s’affilient immédiatement au régime des hôteliers et des propriétaires de débit de boisson, et, en guise de remerciement, se montrent d’une grande obligeance avec l’occupant et les pires représentants du régime, miliciens ou gestapistes français.
Cette compromission quasiment systématique des bordels avec l’occupant facilita grandement la tâche des abolitionnistes revenant à la charge dès la Libération. Le 6 septembre 1944, Louis Pasteur Vallery-Radot, secrétaire général à la santé publique, abroge l’arrêté du 23 décembre 1940 ; il commente sa décision en déclarant, «j’estime que les tenanciers, gérants ou commanditaires de tous les lieux de débauche devront être considérés comme des souteneurs et punis des peines prévues par la loi». Les maisons ne sont pas encore fermées, mais leurs patrons sont à nouveau ramenés au rang de proxénètes, bénéficiant tout au plus d’une «tolérance » de la police à l’égard de leur activité. Le 10 décembre 1944 le pasteur Jean Lasserre crée la Ligue française pour le relèvement de la moralité publique, majoritairement composée de protestants. Il s’adresse aux communistes : «Vous n’avez pas le droit d’abandonner à leur sort les plus exploités des esclaves du monde capitaliste.» L’alerte se précise quand une circulaire du 8 février 1945 ordonne le recensement par les préfets des maisons et des filles en carte. Des comités locaux se mettent en place. À Lille, un élu socialiste se fonde sur un constat : la moitié des filles contrôlées sont porteuses de maladies, alors que les maisons étaient censées er prévenir la syphilis. Le 1 décembre 1945, un arrêté préfectoral décrète la fermeture des maisons de la ville. La suite est connue : le 13 avril 1946, la loi Marthe Richard – une initiative strictement parisienne reprise au niveau national – consacre la fermeture des maisons de tolérance. Les arguments des abolitionnistes sont politiquement imparables : «Durant l’occupation, les maisons de tolérance ont été des centres actifs de trahison, leurs tenanciers, des pourvoyeurs de la Gestapo.» Mais surtout, Marthe Richard lance une phrase qui reste évidemment d’actualité : «La femme est un être humain et non une marchandise.» Ce tournant dans la législation ne signifie cependant nullement que la fermeture devint la règle pour l’ensemble du territoire français – lequel, rappelons-le, s’étendait alors sur la rive africaine de la Méditerranée et jusqu’aux rivages de la mer de Chine. Quant aux militaires, ils continuèrent sans vergogne à exploiter les bordels militaires de campagne (BMC), y compris sur le territoire métropolitain… Et puis les derniers volets s’ouvrirent. L’histoire s’achevait, la prostitution en maison disparut au profit du trottoir… Fallait-il pour autant regretter les maisons ? Des palaces et des taudis
Encore faut-il s’entendre sur la nature de ses maisons, il en existe autant qu’il y a aujourd’hui de types d’hôtels et de restaurants. À chaque catégorie sa clientèle, et un sort plus ou moins doux, plus ou moins enviable pour les filles qui y sont employées et livrées aux hommes. Au sommet de la hiérarchie se trouve la «grande tolérance », une expression employée par les agents de la police des mœurs. Nous visiterons quelques-unes de ces maisons closes mythiques, le Chabanais, le One-Two-Two, la rue des Moulins, le Sphinx, au décor somptueux, à défaut d’être toujours de bon goût. La clientèle de ces hauts lieux est
évidemment choisie et sélectionnée. Rien n’est fait pour l’attirer, ni enseigne, ni lanterne rouge, ni publicité… Les clients sont en fait cooptés dans les hautes sphères de la société locale. Le décor des chambres est confié à des artistes qui y créent des univers voluptueux et souvent exotiques. Rien n’est trop beau, ni les métaux précieux ni les riches étoffes. Ce sont des clubs pour gentlemen où, selon l’expression d’Alain Corbin, «règnent le silence et la discrétion ». Les femmes qui officient au contact des clients fortunés, voire des têtes couronnées, sont évidemment sélectionnées pour leur beauté, mais également pour leur bonne éducation. Car entre deux passes les hommes bavardent, se confient… Le sort des pensionnaires de la haute tolérance est évidemment plus doux que celui des femmes des claques de dernière zone. À l’exception des employées du Sphinx, cependant, ces «privilégiées » n’en restent pas moins enfermées. Elles ont certes l’occasion de se faire des relations mondaines qui peuvent les aider à quitter leur condition, voire à trouver un mari, ou un amant de cœur qui les fera sortir de cet univers «par le haut ». Mais seules les plus déterminées pouvaient s’extraire de cette vie vouée à l’échec, en particulier celles qui suivaient e ce conseil aux femmes des maisons, noté dans un ouvrage du XVIII siècle intituléLes Sérails de Paris: «Une jolie femme doit regarder tous les hommes comme sa conquête et le métier de fille publique est de vivre avec eux comme un soldat en pays ennemi.» À côté de ces palaces prostitutionnels se trouvent quelques «bordels 4 étoiles », où les filles sont présentées «au choix » dans des petits salons. Chaque grande ville compte l’une de ces maisons de grande renommée, au décor élégant, favorisant les rencontres… Mais également les pratiques sexuelles les plus déviantes – pour l’époque –, dans une atmosphère discrète. La décoration de ces grandes maisons est également soignée, vouée à l’érotisme… On y donne parfois de drôles de spectacles destinés à de drôles de clients. Voyeurisme, masochisme… les maisons de la rue Navarin ou de la rue Papillon, à Paris, nous permettront d’en découvrir les spécialités. Viennent enfin les maisons de quartier, dont l’étage supérieur de la Maison Tellier, décrite par Guy de Maupassant, pourrait être l’un des modèles. Les «gros numéros » et les lanternes rouges commencent à apparaître en façade. Les habitués y retrouvent des filles qu’ils connaissent de longue date pour la plupart, dans une ambiance de cabaret, avec miroirs au mur et sofa de velours rouge. Nous visiterons des maisons de cet ordre à Tours ou à Angers. Selon Alain Corbin, «la maison de quartier évoque la pension bourgeoise ; outre le salon commun de réception et les chambres, on y trouve une salle à manger pour les locataires et une espèce de table d’hôtes». On vient parfois de loin pour fréquenter les lieux, les maisons sont l’attraction des jours de marché ou de foire. Leurs adresses sont connues grâce au bouche-à-oreille, mais aussi à la publicité. Les tenancières inondent les cafés et les commerces de cartes de visite que quelques correspondants glissent sous le manteau aux messieurs seuls. Un annuaire, le célèbre Guide rose, recense toutes les «maisons de société» de France. Descendant encore d’un cran, nous rencontrons les maisons destinées à la clientèle populaire, qualifiées parfois de «maisons à estaminet», car elles sont associées à un débit de boisson. Le rez-de-chaussée de la Maison Tellier appartient à cette catégorie, représentée en particulier dans les villes de garnison. La salle commune où les filles, à demi nues, et leurs éventuels clients boivent ensemble offre une ambiance de bastringue. Ces maisons peuvent se trouver regroupées dans de véritables quartiers réservés, en particulier dans les ports ou les villes de garnison, comme à Marseille ou à Toulon. La clientèle change alors au fil des heures, les militaires et les marins cédant la place aux «civils » quand vient l’heure de rentrer
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