H2O l'eau c'est la vie

Basile Mbemba

Description

Cette pièce pose la problématique de l'eau comme référent aux multiples menaces qui nous assaillent dans la ville, le quartier, la rue, l'appartement, dans un univers plus ou moins proche. Elle place l'Homme au coeur des difficultés qui le guettent et devant ses responsabilités à rechercher des solutions adéquates pour son environnement immédiat et aux besoins croissants de l'humanité.

Sujets

• Harmattan Littérature
• Littérature
• Pièce de théâtre

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 juin 2011
• Nombre de lectures: 36
• EAN13: 9782296810815
• Langue: Français

Extrait

H 2 O

L’EAU C’EST LA VIE
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
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ISBN : 978-2-296-55137-4
EAN : 9782296551374

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Basile MBEMBA


H 2 O

L’EAU C’EST LA VIE


Théâtre


L’Harmattan
PERSONNAGES

MONSIEUR MALELA le père

MADAME MALELA la mère

ABDEL le fils

LANDRY le frère de Madame Malela

ANTOINE ami d’Abdel

AMELIE amie d’Abdel

LA GARDIENNE

LE REPRESENTANT

PREMIER LOCATAIRE

DEUXIEME LOCATAIRE

TROISIEME LOCATAIRE

QUATRIEME LOCATAIRE

PREMIERE FEMME

DEUXIEME FEMME

TROISIEME FEMME
H 2 O

L’EAU C’EST LA VIE


ACTE I
PROLOGUE
A tous les vivants de la terre !
Depuis la nuit des temps, du fond des âges !
La terre flotte sur l’eau, faite d’oxygène et d’hydrogène.
A tous les vivants de la terre, qui portent en eux : l’eau.
L’eau c’est la vie ! La vie c’est l’eau !
Faite d’oxygène et d’hydrogène H 2 O ! H 2 O ! H 2 O !

Elle remonte des nappes phréatiques, des lacs,
Des rivières, des torrents, des océans,
Des arbres qui respirent, des arbres qui expirent,
L’oxygène et l’hydrogène dans l’atmosphère ;
D’où elle retombe en nappes sous forme de pluie.
C’est l’or bleu ! C’est l’or bleu ! C’est l’or bleu !

Hier nous étions deux sur la terre,
Aujourd’hui, nous sommes 6,5 milliards.
Demain en 2050 ! Demain en 2050 !
Oui, en 2050 ! Nous serons 9 milliards !
9 milliards de locataires, vivant sur la terre !
Faits d’oxygène et d’hydrogène, 9 milliards !!!

A ce rythme la demande en eau sera : de 64 milliards de m3 d’oxygène et d’hydrogène.
H 2 O ! H 2 O ! H 2 O ! 64 milliards
Là-bas, les glaciers s’effondrent,
Là-bas, les forêts disparaissent,
Là-bas, le désert avance, les puits sèchent.

Mais demain, demain la planète aura soif,
Demain, nous serons 9 milliards de locataires,
Mais la capacité de l’eau restera la même !
L’humanité déshumanise l’écosystème,
Demain que boiront nos enfants ?
Quel héritage léguerons-nous à ceux d’après ?


(NOIR)
HYMNE A LA GLOIRE DE L’EAU
OH mono ngina kaka yaula o ! o ! o !
Ngwala ami yaya, ngina dila, ngina dila aaa !
Oh bika ya yimbila, ya wakissa mazu mâmi
E é é ngwala ami yaya unguila do

É é é ngwalâ ami yaya unguila ! unguila !
Unguila twa lubuka o ! o ! o !
Kadi mamba yaya mamba meka wa
é é é é ngwala ami yaya unguila do !

Ô mono ngina kâka yaula o ! o ! o !
Tâ lubukéno mukengidila mamba
Kéngidila mamba â ! â ! â !
Oh bika ya yimbila ya wakissa mazu mâmi
Lunguila twa lubuka, Lunguila dô

E é é ngwala ami yaya, lungwila lungwila
Lungwila twa lubuka Ô ! Ô ! Ô !
Kadi mamba yaya, mamba mékawa
E é é ngwala ami yaya lungwila do
HYMNE A LA GLOIRE
DE L’EAU

Oh, je crie ma douleur, au monde entier.
Je ne cesse de crier mon angoisse à l’humanité entière !
J’en appelle à toi mon frère, mon ami, mon semblable.

Oh laisse-moi chanter, crier, faire entendre ma voix.
Eh toi ! Mon frère, mon ami, je t’en supplie, écoute-moi.

Ecoute la mélodie de la mélancolie de l’eau en dérive !
Ecoute le chant de l’eau qui dérive sur nos rives.
Prenons garde, car au-delà de nos rires, l’eau est en péril.

Eh toi, chante avec moi le refrain de l’eau qui dérive !
Oh, je crie ma douleur, au monde entier !
Je ne cesse de crier mon angoisse à l’humanité entière !

Prenons garde, car, au-delà de nos rires, l’eau est en péril.
Oh laisse-moi chanter, crier, faire entendre ma voix.
A vous mes frères, mes amis, de l’autre rive.

Ecoutez la mélodie de la mélancolie de l’eau en dérive !
Ecoutez chanter la complainte de l’eau sur nos rives.
Car au-delà de nos rires, l’eau est en péril !
Eh toi ! Chante avec moi le refrain de l’eau qui dérive !


(NOIR)
H 2 O

L’EAU C’EST LA VIE


ACTE I

Scène I
ACTE I
Scène I
Personnages : MONSIEUR MALELA, ABDEL.

Mr MALELA
(Appelant.) Abdel ! Abdel ! Abdel ! Tu es là ou encore dehors ? Ah ! Cet enfant, comme s’il avait des épines aux fesses, jamais il ne reste sur place. Où est-il parti ?

ABDEL
Mais papa, j’suis là, je ne pouvais pas te répondre j’étais sorti. Revenu, je répondais, mais tu ne m’entendais pas c’est tout !

Mr MALELA
Ah ! Mon fils, il y a l’âge qui bouche mes oreilles. Je deviens comme ASSINI que décrivait Francis BEBE dans sa chanson.

ABDEL
Papa qu’est-ce qu’ASSINI a à voir avec ta surdité ? Tu nous l’as déjà raconté plus d’une fois ton histoire d’ASSINI. Quand tu ne trouves rien à nous reprocher, tu nous rebats les oreilles avec tes vielles reliques.

Mr MALELA
Mais c’est parce que, comme disait Monsieur mon père, ton grand-père…

ABDEL
Oui ! Oui ! Celle-là aussi nous la connaissons tous : « faire un commerce avec un frère ou un ami trop bête, pour ne pas dire le gros mot, n’attire que des ennuis, des incompréhensions et au bout… des querelles… et ceci et cela ! »

Mr MALELA
Oui, mais parce que vous ne comprenez pas ce que je vous dis. C’est pour cela que je m’efforce de vous l’inculquer à force de répétitions.

ABDEL
Non papa, tu ne nous inculques rien, tu nous assènes des paroles de ton époque et tu nous assommes. Réveille-toi et mets-toi au goût du jour. Les choses ont changé, la philosophie colle à son temps.

Mr MALELA
Et bien non. Tu as perdu. Francis BEBE dit exactement ceci : ASSINI ? ASSINI va voir au bureau si je m’y trouve ? ASSINI prend ses jambes à son cou. Le voilà qui court aussi vite qu’une flèche. Il revient essoufflé, c’est à peine s’il tient debout. « Patron, patron, je suis allé au bureau, j’ai regardé partout, tu n’es pas là-bas ». Et le patron de crier : Hééééééé ASSINI ! ASSINI, pourquoi tu es bête comme ça ? Je te dis va voir au bureau si je suis là-bas, tu me laisses ici, tu cours comme un fou et tu reviens essoufflé : « hein ! Hein ! Patron tu n’es pas là-bas ». Mais tu m’as laissé ici. Qu’est-ce que tu es bête ASSINI ! (Abdel et son père, tous deux rient aux éclats.) Tu comprends que le temps évolue et la pensée aussi. Mais les idiots restent idiots quand bien même l’eau a coulé sous les ponts.

ABDEL
Celle-là, je ne la connaissais pas, mais pas du tout ! Tu ne nous l’as jamais sortie, (essuyant ses larmes .) elle est bonne ! Tu as toujours une longueur d’avance sur nous.

Mr MALELA
Mais c’est pour cela que je suis le père. J’en ai tant d’autres que tu ignores. Quelle que soit la grandeur des oreilles, elles ne dépassent jamais la tête. Vous devriez m’écouter. Qui a beaucoup voyagé a beaucoup vu et a beaucoup retenu.

ABDEL
Je ne le conteste pas, que tu le veuilles ou non, tu seras toujours notre père. L’eau ne remonte jamais son cours. Mais accepte, ne t’en déplaise que je te dise que les techniques actuelles t’échappent un peu.

Mr MALELA
Oh oui ! As-tu pris le courrier ? Quand bien même il ne nous annonce que des malheurs. J’espère que cette fois-ci j’ai été entendu et écouté.

ABDEL
Mais papa, tu es convaincu que nous ne faisons pas attention. Pourtant tu vois que personne ne laisse un robinet ouvert ni traîner une lampe allumée. Nous ne sommes pas si négligents que tu le penses. Quant au courrier, je suis allé voir mais le facteur n’est pas encore passé.

Mr MALELA
Tu es allé voir le courrier si t&