Kat (chapitre 1 à 6)

Laetitia Sto., Laetitia Sto.

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• Publié par: joyeuse
• Publié le: 02 septembre 2013
• Nombre de lectures: 54
• Langue: Français

Extrait

Chapitre 1
Il était couché là, immobile et magnifique, il m’avait entendue évidemment. Je devais l’endormir
pour le ramener au centre de soin, c’était juste une formalité, un petit vaccin. Il ne se laisserait pas
emmener facilement. Nous étions à Big Thicket un parc national qui regorge de jaguar, de lynx et
beaucoup d’autre espèce. On aperçoit parfois des loups, pour les personnes qui ne s’y connaissent
pas, ce sont des loups tout à fait ordinaires mais pour n’importe quel connaisseur de surnaturel, on
peut tout de suite reconnaitre des loups-garous. Ils sont beaucoup plus grands et massifs et pèsent
presque cent cinquante kilos. Heureusement, je ne devais pas attraper un loup-garou mais un jaguar.
Seringue en main, je m’accroupis à quelque mètre de lui et après quelque seconde, je me jetai sur
l’animal. Après dix minutes, la seringue dans le flan, le jaguar s’écroula sur le sol, s’immobilisa et
s’endormi. Un jaguar normal pèse entre 35 et 55 kilos, nos mâles étaient particulièrement balèzes !
Celui que je devais ramener devait peser plus de cent kilos mais je l’installai sans problème sur mon
épaule. Non, je ne fais pas de musculation mais en tant que dhampire, je suis beaucoup plus forte
que n’importe quel humain, ce qui s’avère très utile. Cependant, je le suis moins que les vampires et
les loups-garous... les femmes ne sont jamais contentes !
Ma mère était une humaine, elle est morte en couche à vingt-deux ans, le même âge que j’ai
aujourd’hui. Mon père, lui, a cinquante ans et parait en avoir toujours vingt, c’est un grand avantage
qu’on les vampires : ils ne vieillissent pas. Les loups-garous non plus mais il y a tellement de lutte de
pouvoir au sien d’une meute qu’ils ne vivent pas souvent très longtemps, ceux qui survivent sont les
plus dominants ou les plus soumis.
Il me restait cent mètres à parcourir avant d’atteindre le centre de soin, je vérifiai qu’il n’y eu
personne aux alentours, les créatures surnaturelles doivent rester discrètes, avoir l’air normales pour
garder notre nature secrète et une femme d’un mettre soixante, 50 kilos portant un jaguar sur son
épaule n’a pas l’air vraiment normale. Sur ma gauche j’entendis un bruit mais ne vis rien, j’aurais bien
demandé « qui est là » mais ca aurait fait un peu cliché et puis si la personne voulait se cacher, elle
ne m’aurait pas répondu. J’atteignis enfin le centre, je déposai l’animal et rejoignis ma voiture pour
rentrer à la maison.
Vingt minutes après j’arrivai à la maison et me dirigeai directement vers mon frigo, je pris les restes
d’hier et les fourrai dans le micro-onde, vous pensez peut être que je bois du sang étant à demi-
vampire mais j’ai pu échapper à ça, bon le goût n’est pas désagréable mais je n’en ai pas besoin pour
vivre. Il restait seulement 10 secondes au minuteur mais quelqu’un avait décidé que je pouvais
attendre avant de manger et fit sonner mon téléphone, je me dirigeai à contre cœur vers celui-ci,
l’écran désigna l’ignoble perturbateur de repas : Alexander. Je décrochai après quelques hésitations
et dis :
- Salut papa,
- Salut Kat, Gabriel veut te voir et il a l’air plutôt en colère
- Quand n’a-t-il pas l’air en colère ?
Gabriel est le prince des vampires des alentours de Dallas au Texas, il a 7 siècles et est tellement
puissant que peu de gens n’ose le contredire, au grand désespoir de mon père, je ne fais pas partie de ces gens là, je préfère dire ce que je pense et subir la colère de Gabriel, de toute façon ce mec est
toujours en colère, alors un peu plus ou un peu moins, ce n’est pas bien important. Il a beaucoup de
commerces de toute sorte un peu partout sur son territoire mais il habite avec ses vampires à
Wildwood. C’est un grand château souterrain, une grande cave, quoi.
- Tu sais ce qu’il me veut ?
- Non mais il veut que tu sois ici à 21 heures
- Très bien, je vais partir.
Après avoir raccroché, je me dirigeai vers le micro-onde, sortis les restes et les jetai, pas le temps de
manger. Il me faut trente minutes pour arriver à Wildwood et il était 20h40. Comptez sur les
vampires pour vous faciliter la tâche. Je décidai de me changer, j’enfilai donc un jeans noir des
baskets puma noir et un haut gris avec un décolleté un V et des manches longues. J’attachai une
lame de 15 centimètre par-dessus mon jean, et démarrai pour l’antre des vampires. Ca faisait à peine
5 minutes que je conduisais que Tom, mon colocataire à temps partiel, m’appela.
- Que se passe-t-il Tom ?
- Kat ? Je viens de finir le boulot mais mon ami qui me reconduit d’habitude n’est pas venu
travailler, tu pourrais passer me prendre ?
Tom travaille dans un magasin de prêt à porter, s’il ne loge pas chez moi, il loge chez les vampires.
Tom mesure un mètre septante-cinq, il est blond aux yeux verts, c’est un loup-garou et un grand
soumis ce qui pourrait peut être lui sauver la vie. Les vampires adorent les loups parce qu’ils résistent
beaucoup mieux à la perte de sang et qu’ils peuvent subir beaucoup de dégâts. De plus le loup est
l’animal de Gabriel, ne me demandez pas pourquoi mais certain vampires assez puissant peuvent
appeler un animal définit. Par ici, il n’y a pas d’autre espèce de garou, en tout cas pas à ma
connaissance. Bien sûr je n’allais pas laisser Tom rentrer à pied mais je le prévins que je devais aller à
la cave des vampires, ce qui ne le dérangeait absolument pas.
J’arrivai enfin à destination, je garai ma vieille Opel, à coté d’une Mercedes toute neuve. Je descendis
de la voiture avec Tom et nous marchâmes vers l’entrée du bâtiment.
- Tu sais pourquoi il veut te voir ?
- Non, mais je le saurai bientôt, je suppose.
- Est-ce qu’il t’en veut encore pour la dernière fois ? T’as quand même tué un de ses vampires
- Je tue des vampires pour lui depuis cinq ans
- Oui, mais celui là il ne t’avait pas demandé de le tuer
- Il a tué plusieurs personnes, je ne pouvais pas le laisser continuer. Et tu es mieux placé que
moi pour savoir si il m’en veut encore, tu le nourris et dors chez lui.
- Ouai, tu as peut être raison mais il n’a pas voulu m’en parler.
Comme nous étions arrivés, Tom ouvrit la porte comme s’il était chez lui -ce qui était un peu le cas-
et nous entrâmes. Au moment où la porte se referma, Alexander et Léonie apparurent. Léonie mon
ancienne nourrice, qui était comme une mère pour moi et qui connait trop bien son enfant, me dit
d’emblée :
- Qu’as-tu encore fait ?
- Rien, je te le promets, je ne sais pas pourquoi il veut me voir.- Et bien en tout cas il est d’une humeur massacrante, tâche de tenir ta langue.
Ouai, elle me connaissait bien. Sur ces mots, nous descendîmes les interminables escaliers qui
mènent à un petit couloir avec une grande porte en bois au bout. Une fois celle-ci franchie nous nous
retrouvâmes dans une grande salle aux murs blancs et au haut plafond. Des canapés, des tables
basses et des cousins étaient éparpillés dans toute la pièce. Dans un long fauteuil brun chocolat était
étendu un homme absolument magnifique, il était immobile mais était conscient de ma présence, ce
qui me rappela le jaguar de ce matin. A demi vêtu on voyait sa peau bronzée et parfaite, ses muscles
et ses courbes absolument divins. Dan Laken l’alpha de la meute locale mesure un mètre nonante et
a une musculature autant impressionnante qu’alléchante. Je m’obligeais à détaché mon regard de
son corps et me dis que ce n’était pas normal qu’il se trouve ici. D’habitude lorsque la pleine lune est
si proche, il reste avec ses loups les plus jeunes afin qu’ils ne fassent pas de grabuges.
Mes sens m’apprirent qu’un autre être tout aussi dangereux et magnifique approchait. Il entra torse
nu comme l’alpha et tout aussi grand, aussi musclé et appétissant mais la peau blanche, pas le blanc
des humains, non, un blanc pur, luminescent et autant dire fascinant. Même si Gabriel m’agace
toujours, je ne peux jamais m’empêcher de l’admirer, il n’est pas seulement beau, il est puissant, il a
un charisme naturel et surnaturel et il est le « maitre » de tous les vampires, je le suis peut être qu’à
moitié mais l’effet qu’il a reste le même.
Mon regard resta fixé sur son corps, son visage et en m’apercevant, il eut un sourire carnassier, il
s’approcha de moi tel un songe avec une grâce inouïe.
- Kathrine, je remarque que tu es encore en retard.
- C’est ce qui se passe lorsqu’on demande à quelqu’un qui habite à trente minutes d’ici de
venir en vingt minutes.
Je n’avais rien dit de mal, juste la vérité mais Alexander, Léonie et Tom n’était pas de mon avis et me
priaient silencieusement de me taire. Peine perdue.