Le Chemin de duperies
190 pages
Français

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Le Chemin de duperies , livre ebook

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Description

Est-ce parce que sa conception de l’amour n’a plus cours que Cécile vit encore avec sa mère? Est-ce parce qu’elle n’arrive pas à totalement s’ouvrir qu’elle reste seule? Si Cécile attire les hommes, c’est toujours pour se soustraire à eux, trop décevants, trop volages, trop inconstants, selon elle, pour bâtir une liaison solide. Or, au moment où sa meilleure amie s’apprête à s’installer à l’étranger pour y construire son couple, Cécile prend conscience qu’il est temps pour elle de se montrer plus audacieuse. Une croisière de quelques semaines devrait lui permettre de dépasser ses réserves concernant la gent masculine. Les choses commencent pourtant mal, car au moment d’embarquer, la voilà salie par un maladroit qui disparaît rapidement… Avant que celui-ci ne se manifeste le lendemain, mais cette fois-ci pour, semble-t-il, se montrer plus disert et volubile. De la séduction au doute, de la confiance accordée à la désillusion maritale, "Le Chemin de duperies" est pour Cécile synonyme d’une chute, d’une précipitation dans les enfers amoureux. C’est une femme qui a trop tôt baissé ses défenses, qui a trop cru aux paroles lénifiantes, qui a succombé aux mirages et aux cajoleries d’un Don Juan, que Sven Kellner met en scène. Ce dernier compose ainsi une œuvre où innocence et fidélité se voient pulvérisées, une œuvre qui, dans un mouvement tragique, passe de l’idylle au cauchemar.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 20
EAN13 9782748352801
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait












Le Chemin de duperies



Du même auteur



Le Docteur Pascal de Zola,
Rétrospective des Rougon-Macquart,
Livre de documents et roman à thèse
(thèse de doctorat),
C.W.K. Gleerups (Suède), 1980 (épuisé)

Émile Zola et son œuvre,
Critique, essai et analyse.
Les deux Colombes, 1994 (épuisé)

Les Mauvais Augures.
La Société des Écrivains, 2000

Émile Zola et Paul Cézanne
Deux Artistes – Deux Tempéraments.
Publibook, 2002.

Trahisons – Deux récits.
Publibook, 2004.

Gustave Flaubert et ses œuvres dans l´optique
de la Correspondance.
Publibook, 2006.

Voir aussi mon site Internet : www.svenkellner.com
Sven Kellner










Le Chemin de duperies






















Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook :




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IDDN.FR.010.0114781.000.R.P.2010.030.40000




Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2010



« Ne donne pas un cœur
qu´on ne peut recevoir. »

Bérénice




« La vie amoureuse ?
C´est très simple : on se veut,
On s´enlace,
puis on s´en lasse,
et on s´en veut. »

Sacha Guitry




1



Un printemps tardif dû à l´hiver extrêmement rude de
cette année-là avec sa neige et ses gelées avait été suivi
par un été très chaud, si chaud et si sec qu´à l´arrivée de
l´automne avec ses brouillards et ses pluies continues, la
récolte des fruits de ce début du mois d´octobre était déjà
gâtée et l´herbe des prés, quoiqu´abondamment abreuvée
d´eau, n´avait guère plus de vigueur pour le bétail.
Ce jour-là, le vent soufflait par à-coups et dans le ciel
d´un brun sombre à l´horizon, laissant présager un hiver
sans doute précoce, tournoyait une bande de rapaces prête
à fondre sur leur proie qui se faufilait dans les broussailles.

La journée avait été fort pénible pour Cécile qui avec
son amie Sylvie était rentrée de son travail un peu plus tôt
que d´habitude. En effet, les deux jeunes femmes avaient
projeté une sortie le soir même et dans l´énervement
général de la préparation de la soirée, l´irritation de Cécile ne
cessait d´augmenter à mesure qu´elle cherchait fébrilement
les affaires qu´elle allait porter à cette occasion.

— Maman, maman ! qu´est-ce que tu as fait de la robe
et des chaussures que j´avais achetées pour le mariage de
Lisette ce printemps ?
La voix de Cécile avait une teinte d´impatience, voire
d´agacement de n´avoir pas pu trouver les vêtements
qu´elle allait mettre pour la sortie avec Sylvie qui
l´attendait depuis un bon quart d´heure dans une pièce d´à
côté.
11 — Dis donc ma fille, tu es déjà majeure depuis pas mal
d´années !
Tu devrais mieux organiser ta vie en t´occupant
toimême de tes affaires. Comme je ne rajeunis pas malgré les
dates qui tournent, les années se font sentir de plus en plus
lourdes. Dis-toi bien que je ne pourrai pas être auprès de
toi à l´infini ! Les séquelles de la crise cardiaque que j´ai
eue l´été dernier, me le rappellent chaque jour davantage,
d´ailleurs. C´est vrai que je dis toujours à mes vieilles
amies que tu es pour moi mon bâton de vieillesse. Or,
même si je n´ai donc pas toujours « bon pied, bon œil » je
crois, malgré tout, que je me débrouillerai assez bien toute
seule, s´il le faut, le temps qui me reste à vivre.
Et je sais parfaitement que le jour où tu trouveras un
homme qui te plaise et avec qui tu te marieras, je te
perdrai en ce sens que nous ne pourrons plus, bien entendu,
vivre ensemble comme nous le faisons depuis ta
naissance. Mais qu´à cela ne tienne !
Je sais aussi que tu as le don du sacrifice et que tu t´es
toujours pliée au désir des autres en oubliant le tien. Donc,
pense plutôt à toi au lieu de te faire du mauvais sang pour
ma vieillesse qui n´a pas d´importance !
À mon âge, il faut être prêt à se familiariser avec la
solitude. Maintenant, il y va de ton bonheur ! »
Après une courte pause, enveloppant sa fille d´un
regard significatif, elle reprit son exhortation :
— Je sais que tu n´as pas encore d´expérience de la vie
conjugale mais retiens bien que l´amour s´apprend !
— Mais maman, est-ce qu´un couple marié réussit
vraiment à se comprendre et à atteindre au parfait
bonheur ? » demanda-t-elle un peu naïvement.
— Oui, rassure-toi, ma fille, j´en suis sûre ! Je souhaite
ardemment qu´un jour, tu puisses vivre les mêmes jours
heureux avec un mari que moi avec ton père de son
vivant !
12 « Ces paroles qui devaient inciter la fille à se caser sans
attendre trop longtemps, furent tout de même prononcées
sur un ton qui la fit réfléchir. »

En effet, madame Laborde aujourd’hui âgée de
soixante-quinze ans, ayant mis au monde trente-cinq ans
plus tôt sa fille Cécile à un âge donc assez avancé pour
une femme qui accouche pour la première fois, avait le
cœur très fatigué après une vie pleine de travail dur
comme ouvrière d´une entreprise de fabrication de
produits agricoles.
Aussi cette femme aux cheveux blancs en brosse et au
visage émacié et creusé, sillonné de rides, répétait-elle,
d´un large sourire, à chaque fois que sa santé fragile venait
sur le tapis : « Évidemment, je n´ai plus mes jambes de
vingt ans », ajoutant tout de suite, comme pour calmer
l´inquiétude de sa fille : « Or, même si je suis moins agile
aujourd’hui, je tiens encore debout ».
En fait, elle était tombée veuve peu de temps après la
naissance de Cécile, son mari s´étant fait tuer bêtement
dans un accident de mobylette en route pour son travail un
jour de circulation intense.
Très sérieux dans son travail, ce dernier était à sa mort
employé préposé à la manutention d´un grand magasin, à
quelques kilomètres de chez lui.
Devenue seule, madame Laborde habitait donc avec sa
fille dans un ravissant village médiéval avec des maisons
en crépi de toutes les couleurs.
Sans être riche, elle disposait tout de même d´un certain
capital laissé en héritage au décès de son mari grâce
auquel elle eut les moyens de mettre Cécile, après les années
scolaires obligatoires, dans une école de commerce à
quelques dizaines de kilomètres du village.
Comme celle-ci s´était très tôt montrée douée pour les
études, elle n´avait jamais eu de difficulté à obtenir de
bons résultats.
13 Les examens passés avec mention honorable, elle eut
sans délai un emploi de secrétaire bien rémunéré dans une
entreprise de constructions métalliques.
En fait, elle travaillait dans la même boîte qu

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