Adam Smith
100 pages
Français

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Adam Smith , livre ebook

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Description

Extrait : "Le Travail annuel d'une nation est le fond primitif qui fournit à sa consommation annuelle toutes les choses nécessaires et commodes à la vie ; et ces choses sont toujours ou le produit immédiat de ce travail, ou achetées des autres nations avec ce produit." À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN : Les éditions LIGARAN proposent des versions numériques de grands classiques de la littérature ainsi que des livres rares. Beaucoup de soins sont apportés à ces versions ebook pour éviter les fautes que l'on trouve trop souvent dans des versions numériques de ces textes. 

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Informations

Publié par
Nombre de lectures 39
EAN13 9782335050011
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0006€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

EAN : 9782335050011

 
©Ligaran 2015

Préface
Notre petit volume est composé d’extraits empruntés aux Recherches et choisis dans la partie de cet ouvrage qui nous a paru la plus instructive et la plus originale. Nous avons laissé de côté les digressions et quelques chapitres dont la lecture pourrait fatiguer l’attention du lecteur. Nous nous sommes borné quelquefois à citer des fragments intéressants. Si nous n’avons presque rien emprunté à la dernière partie de l’ouvrage relative à l’examen des systèmes d’économie politique et des théories fiscales, c’est parce que cette partie du livre a triomphé définitivement dans l’opinion de tous les hommes éclairés des théories et des pratiques blâmées par l’auteur. Les idées qu’Adam Smith a victorieusement combattues n’ont plus cours que chez les hommes sans culture et ne sont guère défendues que par les personnes qu’inspire l’intérêt privé. Notre publication ne saurait convaincre ni les uns ni les autres.
Nous avons pris pour texte la traduction de Germain Garnier, qui a servi à la publication de plusieurs éditions des Recherches , en ayant soin d’en écarter toutes les notes dont on l’a chargée. Nous n’avons voulu présenter au lecteur que le texte d’Adam Smith.
Quant au plan de l’ouvrage, il nous a semblé inutile de l’exposer après l’auteur. Nous avons préféré publier simplement la table des matières telle qu’elle a été rédigée par Joseph Garnier.
Notice

SUR LA VIE ET L’ŒUVRE D’ADAM SMITH.


La biographie d’Adam Smith est courte. Fils posthume d’un contrôleur des douanes, il naquit à Kirkaldy en Écosse, le 5 juin 1723, fut élevé par sa mère et destiné à l’état ecclésiastique, dans lequel il refusa de s’engager. Il enseigna les belles-lettres et la rhétorique à Edinbourg, puis la logique et la philosophie morale à Glasgow. En 1759, à trente-six ans, il publia la Théorie des sentiments moraux dont le grand succès le fit choisir pour conduire sur le continent le jeune duc de Buccleugh. Après un voyage de trois ans environ, il arrivait à Londres en octobre 1766, passait dix ans dans la retraite à Kirkaldy et publiait en 1776, à cinquante-trois ans, ses Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations. Ensuite il entrait dans l’administration des douanes, et mourait en 1790, âgé de soixante-sept ans.
Cet homme, dont la biographie est si courte, la vie si calme, qui n’eut ni passions, ni roman, ni fortune, ni héritiers, a cependant laissé une trace profonde dans l’histoire du genre humain, grâce à l’activité féconde et bienfaisante de sa pensée. Ce n’est pas dans la biographie de l’homme privé qu’il faut étudier Adam Smith, c’est dans ses travaux intellectuels, notamment dans ses deux grands ouvrages et surtout dans le dernier.
Remarquons d’abord le caractère encyclopédique des études, des goûts et de la pensée d’Ad. Smith. Dès l’enfance il se distingue par une admirable mémoire et par le goût de la lecture. Il étudie les mathématiques, les lettres anciennes, la rhétorique, la théologie, la logique, le droit, l’histoire, la philosophie, la morale et songe à écrire l’histoire de la civilisation. Prend-il une chaire, son enseignement déborde et captive les auditeurs par l’originalité de sa pensée. Toujours heureux, il obtint le succès et ce succès complet n’est jamais supérieur au mérite du professeur et de l’écrivain.
Celui-ci est merveilleusement servi par le milieu social. Loin d’être isolé, il travaille en plein courant et trouve ainsi partout des collaborateurs. Sa pensée est celle de son temps : chercher dans l’observation scientifique les règles du droit, de la morale, de la politique, les principes de la civilisation.
Il n’y a pas lieu d’insister ici sur le premier grand travail d’Adam Smith, la Théorie des sentiments moraux. Il a été peut-être loué et critiqué outre mesure. Son originalité et son mérite consistent en ceci surtout que c’est, à notre connaissance, la première tentative ayant pour but de fonder la morale sur une observation méthodique et scientifique, a posteriori , des instincts humains, en dehors de toute conception religieuse et métaphysique. Que l’auteur n’ait pas réussi pleinement dans cette tentative, il ne faut pas s’en étonner. Nous savons assez aujourd’hui que c’est par les tâtonnements successifs d’un assez grand nombre de collaborateurs qu’on peut, sinon atteindre le but, au moins en approcher. Au temps d’Adam Smith, la tentative de fonder la morale sur l’observation scientifique était très hardie, et aujourd’hui même un grand nombre de nos contemporains n’admettent pas qu’elle puisse réussir.
C’était sous l’empire de la même pensée ou plutôt du même sentiment qu’Adam Smith concevait et écrivait ses Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations . Le sujet semblait plus restreint, mais au fond c’était toujours le même, considéré dans une de ses parties. Au lieu de porter le regard sur l’ensemble de l’activité humaine, le penseur n’en étudiait qu’une branche, l’activité industrielle et commerciale.
Dans ce nouveau champ d’investigations, il rencontrait plus de collaborateurs et d’émules que dans le premier. Déjà les discussions sur la formation et la distribution des richesses retentissaient dans toute l’Europe et occupaient les penseurs. Les économistes français tenaient le premier rang et se vantaient même d’être en possession de la vérité, pendant qu’Adam Smith élaborait son grand ouvrage avec une ardeur patiente. Leurs travaux étaient son point de départ : il les étudiait avec soin, les critiquait et les surpassait par des études plus larges qui donnaient à l’économie politique une forme nouvelle et beaucoup plus compréhensive.
Le succès des Recherches fut immense et durable, à ce point qu’on a pu dire sans trop d’exagération que ce livre marquait une époque dans l’histoire de la civilisation. En réalité, son éclat avait jeté dans l’ombre tous les travaux antérieurs sur le même sujet, tellement qu’on a qualifié l’auteur de « père de l’économie politique. » Ses prédécesseurs sont tombés dans l’oubli, et lorsqu’on a voulu donner à l’exposition de la science une forme didactique, on a adopté et conservé les formules d’Adam Smith, même après qu’elles avaient été modifiées, rectifiées et remplacées par les travaux des économistes postérieurs.
Cette superstition dont les Recherches ont été l’objet pendant trois quarts de siècle au moins a été quelque peu nuisible à la science. À mesure que les commentateurs multipliaient les réserves, les restrictions, les rectifications et observations de toute sorte, l’exposition devenait moins claire : c’était comme un koran noyé dans une multitude de commentaires, œuvre d’esprits très inégalement élevés et cultivés. C’est ainsi qu’un livre de la plus haute valeur a été pendant un temps un obstacle à l’enseignement de la science dont il avait hâté les progrès.
Il n’y avait là ni faute de l’auteur, ni faute de l’ouvrage. Le mal tenait à l’idée fausse que des esprits médiocres ou trop peu cultivés se faisaient de la science, en la personnifiant en quelque sorte. La science, quelle qu’elle soit, ne se personnifie point, et il n’y a ni sacrilège ni même injustice à critiquer et rectifier au besoin les formules de ses plus illustres serviteurs, ni à relever en termes formels les erreurs qu’ils peuvent avoir commises. Mais à mesure que les rectifications se multiplient, il devient nécessaire de substituer aux premières nomenclatures des nomenclatures nouvelles, travail considérable, pénible, ingrat, presque toujours contesté ou négligé, ou mal compris, mais utile et propre entre tous à favoriser les progrès des sciences, particulièrement des sciences sociales. C’était le travail qu’avait fait Adam Smith en substituant des formules nouvelles à celles de nos physiocrates. Nous reviendrons bientôt sur cette partie de son œuvre.
Ici nous devons toucher une question peu importante et mal posée, mais qui a été soulevée plus d’une fois, celle de savoir si le livre des Recherches était original, s’il ne devait pas beaucoup, soit à Stewart, soit aux physiocrates, s’il n’était pas jusqu’à un certain point un plagiat.
Cette question atteste que ceux qui la posent ou n’ont pas lu les livres dont il s’agit, ou n’ont aucune connaissance des conditions du travail scientifique. L’ouvrage de Stewart, très médiocrement pensé et mal écrit, est un des moins suggestifs qui existent ; ceux des physiocrates, quoique pour la plupart médiocres de forme, ont une tout autre originalité, et il est incontestable qu’Adam Smith a connu les livres et causé avec leurs auteurs. Il a travaillé sur le même fond d’idées, mais à un point de vu

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