L'Invisible théâtral

Tauliaut Yannick

Description

La célèbre apparition spectrale dans Hamlet de Shakespeare incarne le renouveau d'un motif antique : un péché originel commis avant le début de la représentation qui doit impérativement être expié sur scène. Ibsen et Strindberg apparaissent comme les héritiers légitimes en réinvestissant, à leur tour, ce même motif du revenant. Trois différentes dramaturgies, incarnant tour à tour une vengeance, l'échec du visible au profit de l'invisible et celui de la parole au bénéfice du silence.

Sujets

• Harmattan Littérature
• Littérature

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 novembre 2013
• Nombre de lectures: 26
• EAN13: 9782336328874
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 3 Mo

Extrait

îliation dont le Norvégien Ibsen et le Suédois Strindberg semblent

du visible au proît de l’invisible et celui de la parole au bénéîce des

sous l’inLuence de transmissions transgénérationnelles traumatiques.

ISBN : 978-2-296-08876-4

25 €

Yannick Tauliaut

L’Invisible théâtral

De Shakespeare à Ibsen et Strindberg Pour une nouvelle dramaturgie de l’intériorité

De Shakespeare à Ibsen et Strindberg

Universités / Comparaisons

19/10/2013 00:27:05

Daniel Cohen éditeur www.editionsorizons.fr

Universités sous la direction de Peter Schnyder www.orizons-universites.com

ISBN : 978-2-296-08869-6 © Orizons, Paris, 2013

L’Invisible théâtral

de Shakespeare à Ibsen et Strindberg

Pour une nouvelle dramaturgie de l’intériorité

Comparaisons

Série dirigée par : Florence Fix (Université de Lorraine) Frédérique Toudoire-Surlapierre (Université de Haute-Alsace)

Comité scientifique : • Antonio Dominguez-Leiva ( UQAM , Qué- bec) ; • Vincent Ferré (UPEC, Université Paris Est Créteil) ; • Sébas- tien Hubier (Université de Reims) ; • Bertrand Westphal (Université de Limoges).

La collection « Comparaisons » comprend des essais, des ouvrages collectifs et des monographies ayant trait au comparatisme sous toutes ses formes (démarches transdisciplinaires, théorie de la lit- térature comparée, croisements entre littérature et arts, mais aussi sciences humaines et sciences exactes, histoire culturelle, sphères géographiques). L’esprit se veut également ouvert aux transferts culturels et artistiques, aux questionnements inhérents aux diffé- rentes modalités de la comparaison.

Yannick Tauliaut

L’Invisible théâtral de Shakespeare à Ibsen et Strindberg

Pour une nouvelle dramaturgie de l’intériorité

2013

Déjà parus

Le Théâtre historique et ses objets, sous la direction de Florence Fix, 2012 . Musique de scène,musique en scène, sous la direction de Florence Fix, Pascal Lécroart et Frédérique Toudoire-Surlapierre, 2012 . À la conquête du Graal, Alicia Bekhouche, 2012 . Écrire la danse ? Dominique Bagouet, Bengi Atesöz-Dorge, 2012 . Notre besoin de comparaison, Frédérique Toudoire-Surlapierre, 2013 .

À mon grand-père, Bernard VALENTIN ( 1920 - 1976 )

Avec le soutien de l’ ILLE  ( EA4363 ) de l’Université de Haute-Alsace. J’adresse ma profonde gratitude à Peter Schnyder, Frédérique Toudoire- Surlapierre et Florence Fix pour leur aide constructive, bienveillante et indéfectible qui fût déterminante dans l’aboutissement de ce travail.

Introduction

Depuis la plus haute antiquité et dans toutes les civilisations, existe, de manière instituée ou mar- ginale, la croyance que l’esprit des morts peut revenir hanter les vivants. Non pour faire retrou- ver une regrettée présence mais, le plus souvent, pour les induire dans quelque piège malencon- treux, dans quelque engrenage à l’issue tragique. Tous les morts peuvent revenir, certes, mais il en est qui sont prédestinés à la hantise. Tels sont les défunts qui, de leur vivant, ont été frappés de quelque infamie ou qui auraient emporté dans la 1 tombe d’inavouables secrets .

e l’Antiquité jusqu’à nos jours, les apparitions spectrales sont solidement D ancrées dans les croyances populaires et dans les religions. Les sentiments de peur et d’étonnement qu’elles provoquent font d’elles un parti pris drama- turgique de premier choix. Si les fantômes shakespeariens sont aujourd’hui les plus connus, le dramaturge anglais n’en détient pas pour autant le monopole. Les premières manifestations spectrales ayant une place à part entière dans 2 3 l’intrigue remontent à Eschyle dansLes Perseset à Euripide dansHécube, pièces fondatrices à de multiples égards dans lesquelles les premières appa- ritions fantomatiques ne sont alors que des « eidôlon », des « ombres ». Ce terme grec renvoie à l’idée de confusion entre la vision et l’illusion et donc inclut la dualité entre réalité et illusion puisqu’il s’agit d’une référence présente

1.

2.

3.

Abraham Nicolas et Torok Maria,L’écorce et le noyau, Paris, Flammarion, 1987 , p. 426 . Eschyle,Tragédies Complètes, Les Perses, trad. Mazon Paul, Paris, Les Belles Lettres Gallimard, 1921 et 1925 : nous nous en remettons à la fiabilité des traducteurs pour cette pièce. Euripide,Tragédies Complètes I , Hécube, trad. Delcourt-Curvers Marie, Paris, Gal- limard, 1962 : nous nous en remettons à la fiabilité des traducteurs pour cette pièce.