La Bascule

Rosetta Salamone

Description

Rosetta est directrice et enseignante dans une école. Alors qu’elle part en classe de neige en Italie avec ses élèves, un drame survient. Un jour qu’elle skie avec ses collègues, Rosetta fait une terrible chute sur une plaque de verglas. Résultat: une jambe tellement fracturée qu’elle se fait transporter sur une civière par hélicoptère. Arrivée à l’hôpital, le diagnostic est sans appel: elle doit être opérée le plus vite possible. Comment apprend-on à réorganiser sa vie après une telle intervention? Rosetta le saura à ses dépens, entre crises de larmes et moral en dents de scie… Témoignage d’une personne devenue invalide, La Bascule nous fait prendre conscience du bonheur que l’on a de pouvoir marcher en toute liberté. À travers des confessions à la fois brutes et sensibles, Rosa Salamone parle à cœur ouvert en partageant, à travers une narration toujours touchante, l’expérience qui est la sienne.

Informations

• Publié par: publibook
• Nombre de lectures: 13
• EAN13: 9782748357479
• Langue: Français

Extrait

La Bascule

Rosetta Salamone La Bascule

Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0114687.000.R.P.2010.030.40000 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2010

L’accident Imaginez que du jour au lendemain, vous ne sachiez plus marcher. Vous ne pouvez plus sortir, aller vous bala- der, faire du lèche-vitrines, participer à des événements culturels, pratiquer votre métier que vous adoriez et qui était votre passion, vous occuper de votre maison, passer du temps dans votre jardin pour l’embellir, aller conduire vos enfants à leurs activités, inviter vos amis pour un sou- per, partir en vacances, visiter des grandes villes ou vous balader tout simplement sur une plage… Tout cela m’est arrivé. Ma vie a basculé le jour où j’ai eu un accident de ski. J’étais partie en classe de neige avec plusieurs écoles communales de La Louvière en tant que directrice de convoi. Je m’occupais de l’organisation du voyage et sur place, j’informais les titulaires de classes des différentes activités et du planning de chaque journée. Je gérais aussi les problèmes rencontrés. Je suis partie le 16 janvier 2006 avec l’école où j’exerçais ma fonction de directrice avec classe. En effet, l’école comptant moins de cent quatre-vingts élèves, les périodes accordées pour une direction sont de douze soit un mi-temps, les douze autres périodes sont destinées à donner des cours d’adaptation ou à tenir une classe à mi-temps. Ce que j’ai essayé de faire. Mais c’était la folie. J’ai dû déménager mon bureau au cours du mois de septembre, car auparavant, il se trouvait dans une autre école où je gérais la direction. Mais le 31 août, l’échevin de l’enseignement avait décidé de réorganiser les écoles et donc je me retrouvais avec une seule implantation, celle

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où je n’avais pas de siège. Il a fallu que je fasse face à la rentrée scolaire tout en déménageant bureau, classeurs, ordinateur, imprimante, et une partie des archives. J’étais épuisée : gérer une école de plus de 150 élèves et prendre en charge une classe en même temps, c’était impossible. Enfin, si, mais c’était dur ! Je passais mon week-end à préparer les différentes activités de classe et à l’école, j’essayais de respecter un horaire qui était toujours perturbé par les exigences du métier de chef d’école : ins- criptions de nouveaux élèves, recevoir les parents sur rendez-vous ou à l’improviste, régler les problèmes de toute sorte : électricité, panne de chauffage, chasse d’eau qui coule, évier bouché, inondation dans le parking, la cour de l’école, les caves, infiltration d’eau dans les clas- ses, problème d’aération (fenêtre coincée), accident survenant à un enfant pendant la récréation (doigt cas- sé, etc.), recevoir l’inspecteur ou l’inspectrice principale ou les deux en même temps, participer aux réunions du PO, de l’inspection, des chefs d’école, des parents, du co- mité scolaire, de l’association de parents… Non, tout cela devenait ingérable. Je ne quittais plus l’école avant 17h car je n’avais pas le temps de remplir mes fonctions administratives pendant les heures de cours, ou alors je travaillais chez moi sur mon PC portable. J’étais donc contente d’accompagner les élèves à qui j’avais donné cours pendant deux mois jusqu’au moment où mon PO désigna quelqu’un pour assurer les 12 périodes de cours. Je suis partie en classes de neige avec un sentiment de détente, même si sur place, j’allais quand même m’occuper des élèves en aidant le titulaire de classe et prendre contact avec les animateurs et les autres écoles qui logeaient dans deux autres hôtels. Mais le dépaysement était là : la neige, la montagne, le ciel bleu, le soleil, rien de tel pour vous changer les idées !

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