Conspiration
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Roman de R. Colle. Santiago du Chili, 2010.

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Publié le 22 septembre 2011
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Langue Français

Extrait

RAYMOND COLLE
Conspiration
Roman
Santiago du Chili 2010
Chapitre 1. "Nouvelle Indépendance"
Informations de presse:
Sri Lanka, 12 mars (UPI) - L'ambassadeur de Belgique à Sri Lanka (Ceylan), Marc André de Belleville, a été assassiné hier par un franc-tireur quand il sortait de so domicile. Les autorités accusent les rebelles tamils, qui ataquent `an'importe quelle autorité ou personnalité accessible.
Santiago du Chili, 27 mars (REUTER) - L'ambassadeur de Belgique à Santiago, Claude Daniel van der Meer de Walkeren, a été assassiné lorsqu'il abandonnait l'ambassade. Son véhicule a explosé quand il sortait du parking souterrain de l'édifice Forum, avenue de la Providence, où l'ambassade à ses bureaud, au onzième étage. La police croit que les auteurs sont des "décrochés" du MIR, le bras armé du Parti Communiste au temps du président Allende, ou bien des guérilleros mapouches qui réclament l'autonomie indigène dans le sud du pays. Ce sont les seuls qui disposeraient des moyens et de l'entraînement nécessaire pour ce genre d'attentat.
Bruxelles, le 6 avril
- Hier, plusierus domiciles ont été peints de croix gammées -disait le commissaire Servais au jeune inspecteur Trompel, lui tendant une feuille avec une liste de noms et d'adresses-. Regarde les noms. - Tous commencent par un petir "de". Seulement des aristocrates"! Et dans plusieurs villes: Bruxelles, Liège, Namur, Mons... Seulement des francophones? - Nous n'avons pas encore de rapports des Flandres. Ils arriveront bientôt, s'il s'y est passé la même
chose. Là-bas, il y a peu de "de". - Mais il y a des "van de" et l'un ou l'autre comte flamand. - C'est vrai, mais l'aristocratie a toujours été principalement francophone. - Une des composantes de nos traditionnels problèmes pseudo-lingüistiques! - Tu connais l'Histoire aussi bien que moi: la bourgeoisie des Flandres était francophone. Elle a joué un rôle important dans la séparation des Pays-Bas et l'indépendance de 1830, mais le peuple ne l'appréciait pas. - Et ils en arriveraient aujourd'hui à taxer les aristocrates de nazis en peignant ces croix gammées? - ¿Qui sait? Tu as entendu parler du Front de l'Indépendance? - Je crois que c'était un des groupes de la Résistence pendant la Deuxième Guerre, celui qui regroupait les partisans du Parti Communiste. - Exact. Cela ne te rappelle pas un nom plus contemporain? - Dans quel sens? - Un groupe politique... - Tu te réfère au mouvement wallon "Nouvelle Indépendance"?  - En effet. Que sais-tu de lui? - Peu de choses. Je crois qu'il est actif à Liège et Namur. Il a obtenu là un petit pourcentage al dernières élections régionales, qui lui a donné un seul député. - C'est cela. Et nous n'en savons pas plus, ce qui m'inquiète. Je voudrais que tu ressortes ton accréditaion de journaliste et prépare une note sur eux pour ton ancien journal. Ils se sentiront flattés et j'espère que cela te permettra de faire de bons contacts et que tu t'informeras de choses utiles pour nous. Tu es nouveau ici et personne ne te connaît encore comme plicier. Tâche de les convaincre que tu les appuyes. Infiltres-toi le plus possible, qu'ils gagnent confiance en toi. Je suspecte qu'ils hébergent plusieurs préjugés. Ne viens plus ici si ce n'est pas indispensable. Fais-moi rapport par téléphone. - D'accord, chef. Je serai un agent secret. Pardon, un simple journaliste de "La Dernière Heure". - Et vu que tu as appris assez sur l'analyse de documents, fais-toi una base de données pour accumuler tout ce que tu trouveras et qui peut être en relation avec ce cas. Considère toute information d'actualité, tant politique que criminelle, tout comme celle que je t'enverrai. On verra si 'analyse nous éclaire le panorama. - Bonne idée, chef. Je connais quelques trucs très intéressants pour obtenir une bonne analyse.
Trompel s'en fut alors au siège de La Dernière Heure où il parla avec son ancien rédacteur en chef puis passat au Centre de Documentation. En fin de journée, il téléphona à Jean Servais.
- Chef, j'ai été au journal pour informer le chef de rédaction de ma mission d'enquêter discrètement sur la "Nouvelle Indépendance", pour qu'il m'épaile officiellement et me permette de publier de temps en temps. J'en ai profité pour alors voir ce qu'ils ont au Centre de Documentation sur ce parti. Il n'y a pas grand'chose, à part quelques informations de la campagne électorale et une copie des statuts. Ce ne sont que généralités: revaloriser l'homme, promouvoir l'égalité et la participation, réformer l'Etat, etc. Mais il apparait aussi que c'est un mouvement qui cherche à développer le "pouvoir populaire", contre les bourgeois et les grans propriétaires. Cela sonne marxisme révisé. Et les votes qu'ils ont obtenu semblenet venir surtout des quartiers où il y a beaucoup de chômeurs et d'anciens immigrants qui ont obtenu la nationalité et le droit de vote. Je vais vous envoyer par mail une copie de ce qui a été publié. Ce n'est pas grand'chose mais cela vous donnera une permière idée. Sauf le président et la députée, je n'ai trouvé aucun nom de militants, mais bien les adresses des sièges à Liège et Namur, où on peut demander de l'information et s'affilier. Cela me sera utile pour entrer en contact. J'irai demain à Liège.
Deux jours après, Trompel téléphonait de nouveau. - Chef, c'est moi. J'ai fait contact à Liège. Ces types sont fous. Ils étaient fascinés et heureux par ce qu'a  
publié la presse sur l'apparition des croix gammées sur les maisons des "aristos" comme ils les désignent. Ils m'ont dit qu'il n'avaient aucun inconvénient à ce que l'on sache qu'ils en sont les auteurs et qu'ils continueraient avec d'autres mesures de propagande. Mais ils ne voulurent pas me donner de détails. J'ai feint d'être tout heureux comme eux et ils m'ont invité à une réunion de sympathisants après-demain. Je vous tiendrai au courant.
Il passa ces deux jours à chercher sur la toile des informations sur le parti et ses membres connus. Ensuite, il s'en fut de nouveau à Liège pour assister à la réunion informative. Le jour suivant, il en informait Servais.
- Chef, j'ai assisté à la réunion informative du PNI. Ce qui semble le plus convaincre les gens c'est la promesse de main de fer contre la délinquance et la corruption: un plan de "tolérance zéro" comme celui qui fut appliqué à New York. Ils se disent aussi anti-militaristes et attaquent les vieux politiciens: ils disent qu'ils sont des menteurs incorrigibles qui se marchent sur les pieds pour arriver plus haut et se remplir les poches; qu'ils rendent le système politique pervers, suçant le sang de quiconque est à leur portée tout en parlant de patriotisme et pendant que ceux qui les applaudissent ne se rendent pas compte des conséquences. - J'ai envie de voter pour eux -ironisa Servais. - Ils m'ont donné une copie de leur "déclaration de principes". Je vous l'envoie par fax. Elle a une forte odeur de marxisme recuit!
Ce qu'envoya Trompel:
“Déclaration de Principes
Le Parti Nouvelle Indépendance proclame la nécessité de fortifier toute organisation qui freine lle des n uants. eDt acnos mcpe esnesne sl, ai ls ofoufmfreanntce el ac acursééatei oanu  pdee umplieli cpeasr  llao cvailoelse netc ee xéicgoen odem il'qÉutea te lt' acpepui nécdesélsiairqe pour qu'elles fonctionnent adéquatement. Il signale aussi les monopoles économiques et financiers comme facteurs de dépendance, de désintelligence entre les forces productives de chaque région et de disconformité sociale. Il propose des réformes des impôts et de nouveaux modèles d'autogestion et de cogestion qui modifient la situation de la propriété et portent à une redistribution progressive de la richesse. La lutte contre l'aristocratie et le monopole économique, organiseur et idéologique est l'attitude de base que nous proposons pour un nouveau gouvernement et que nous exigÊeroens de nos militants. D'accord avec ces principes, la royauté et les titres de noblesse devront t abolis et le pays devra se constituer en république, renouvellant ses institutions juridiques et politiques sur la base de l'idée de remplacement du vieux par le nouveau. “
La semaine suivante...
- Chef, j'ai assisté déjà à trois réunions. Ils répètent souvent leurs invectives contre les politiciens traditionnels et le gouvernement actuel. Et ils proposent une réforme du système éducatif pour enseigner les valeurs de l'égalité et de la solidarité. Ils disent qu'on a développé un système pédagogique magnifique au Brésil, appelé "conscientisation", qui a prouvé son efficacité en Amérique Latine. Je vais en chercher plus d'information. A la fin de la dernière réunion, je leur ai dit que c'était peu commode de venir chaque semaine de Bruxelles mais que j'aimerais continuer à participer. Ils m'ont dit alors que si je m'inscrivais dans le parti, je pourrais participer à la cellule de Bruxelles et les y aider à obtenir de nouveaux sympathisants. Ils m'ont donné un formulaire d'inscription et m'ont dit de
l'envoyer à l'adresse du parti qui y apparait. Ils m'avertiaient ensuite où et quand me diriger pour les réunions. Qu'en pensez-vous? - Je crois qu'il serait bon que tu t'inscrives, pour continuer à t'infiltrer. - Il y a autre chose qui m'inquiète: à chaque réunion il y avait un assistant à tête d'arabe. Et il était  toujours très attentif et silencieux. La dernière fois, j'ai essayé d'être le dernier à sortir pour tenter de savoir quelque chose sur lui, mais ce fut impossible car il est resté là. J'ai alors attendu dehors, mais un quart d'heure après il ne sortait pas encore. Je n'ai pas pu rester plus longtemps car il n'y avait aucun endroit où j'aurais pu me cacher, et continuer à me promener sur le trottoir aurait été suspect. - Je crois que cela pourrait intéresser la Direction de Sécurité DST. Surtout si, en même temps, ils continuent à exprimer de mauvaises intentions en relation aux autorités. Mais alors, je crois qu'il serait bon que tu retournes encore une fois à Liège, te faisant accompagner par quelqu'un qui te remplacera et s'infiltre là-bas. Cela pourrait-être quelqu'un de la DST: ils sont moins connu que nos hommes de là-bas. Ainsi nour leur passerons l'enquête en province et nous continuerons à voir ce qui se passe à Bruxelles.
Trompel trouva sur la WWW que la "conscientisation" était un procédé pédagogique développé par le brésilien Paulos Freire dans les années soixante. Son oeuvre principale est la "Pédagogie de l'opprimé" (1969), où il jette les bases de l'"éducation libératrice", qui prétend produire une sorte de nouvelle rencontre entre les hommes et leur dignité de créateurs et participants actifs de la culture qui les forme. Elle est principalement orientée aux adultes, surtout analphabètes, qu'elle porte en même temps à apprendre à lire et écrire et à analyser leur réalité au moyen d'une réflexion groupale. Dans cette analyse, on cherche les causes qui incident sur l'état de la culture et on détecte les innercies et les forces qui empêchent l'expression et la réalisation des personnes. L'enfase est mise sur les "contradictions fondamentales", comme les relations "exploiteurs-exploités", capital vs. travail, etc., ce qui semble fortement inspiré de la dialectique marxiste. Tout cela porte à concevoir la nécessité d'un révolution de conception idéaliste et assez romantique, sans une analyse des contradictions et des risques de ce qui est proposé et sans discussion du concept et de la façon dont opère la démocratie.
Le même site web où le détective trouva cette explication signalait que quelques principes exposés par Paulo Freire continuaient à être utilisés par des organisations d'extrême gauche pour organiser la formation de leurs militants et leur débat politique, spécialement de ceux qui n'ont pas beaucoup d'études et pourraient être silenciés par des militants plus préparés.
A la première réunion à laquelle il fut invité à Bruxelles, on informa Trompel sur l'organisation et le mode de fonctionnement du parti. Toys les groupes de base avaient de douze à quinze personnes et étaienta appelés des "cellules". Chaque groupe choisissait un délégué et douze à quinze délégués formmaient une nouvelle cellule qui, à son tour, élisait un délégué, et ainsi succesivement, jusqu'au comité directif. Ainsi les bases étaient représentées au sommet et celui-çi, de retour dans les bases. Les délégués pouvaient être changé à n'importe quel moment par leurs compagnons. Le parti se présentait ainsi comme extrêmement démocratique mais, comme le découvrit Trompel, c'éatit aussi un mécanisme qui protégeait le secret et emêchait les communications horizontales. Quelque chose de propre -et copié sans doute- du système soviétique. Suspect au yeux de la police.
A la troisième réunion assista le président du parti, Martin Daems. Quand on lui présenta Trompel, il le félicita pour ses articles dans le journal La Dernière Heure. - Ce sont de très bons articles, très pondérés et correctement neutraux. Je crois que vous êtes un bon journaliste. Nous avons besoin de gens comme vous dans le parti. Que vous semblerait-il si je vous invitais à quelques réunions de la directive, quand nous abordons le thème de la propagande? Vous pourriez nous donner quelques conseils... et, en même temps, pour pourriez avoir accès à l'une ou
l'autre exclusive. - Cela m'a l'air fantastique -répondit le détective, qui ne pouvait croire à sa chance-. Je serai enchanté  de collaborer. - Nous avons votre adresse. Je vous avertirai par e-mail, espérant que vous soyez disponible au moment signalé. - Je ferai tout ce qui sera en mon pouvoir pour y assister. C'est bien là mon boulot!
Chapitre 2. Albert II et le cardinal
Information de presse: Paris, 5 avril (AFP) - L'embassadeur belge en France, Jean François d'Udekem de Joinville, a échappé de justesse à un attentat quand il sortait de son domicile dans la péripphérie de Paris. Une grenade fut lancée sous son véhicule au moment où il allait y entrer, mais il se souvint à ce moment qu'il avait oublié un document et vait fait demi-tour lorsque la greande explosa. Il a été blessé par des fragments de métal mais sa vie n'est pas en danger. La police à cerné les alentours et a bon espoir de trouver le coupable. Lors d'une nouvelles réunion du PNI à Bruxelles, à laquelle assistait Trompel, on parla de l'organisation d'une manifestation à réaliser au moment où le roi, accompagné du président d'Italie, inaugurerait une exposition d'art étrusque. En effet, quelques jours plus tar, l'Italie allait assumer la présidence pro-tempore de l'Union Européenne. Dans le cadre de cette présidence, le président Berlusconi viendrait à Bruxelles et inaugurarait avec le roi Albert II l'exposition spécialement préparée au Musée d'Art et d'Histoire du parc du Cinquantenaire. Les militants et sympathisants bruxellois du parti étaient invités, tous, à peindre des graffitis en faveur de la "République Belge" et il se forma une commission intégrée de volontaires de plusieurs cellules pour réaliser un acte "plus résonnant" au moment même où le roi entrerait au musée. Ce que personne ne dit, c'est qu'un autre groupe -sur ordre d'un dirigeant- préparait une attaque beaucoup plus dramatique. Trompel avertit tout de suite son chef, qui passa l'information à la Gendarmerie, chhargée de l'escorte royale, et à la police communale, chargée de l'ordre dans les rues. Il était originellement prévu que le roi et le président entrent l'un après l'autre au musée du parc du Cinquantenaire en montant les escaliers qui séparent l'édifice de l'avenue des Nerviens. mais cela faciliterait bien trop un attentat vu que, de n'importe quelle fenêtre des maisons d'en face, ou pourrait ouvrir le feu ou lancer des projectiles qui arriveraient facilement à qui monterait les escaliers. -Si les révolutionnaires vont tenter quelque chose contre eux, et spécialement contre le roi, ce sera lorsqu'il entrera ou sortira du musée, lors de l'inauguration -dit Servais-. Mais nous aurons facile de l'éviter. Nous ferons que les véhicules entrent au parc et s'arrêtent sous le portique, juste devant la porte du musée. Et nous mettrons une garde d'honneur de l'autre côté des automobiles, juste au-dessus des escaliers et dos à l'avenue. Ainsi, on ne pourra rien voir de la rue. Et il sera impossible de leur lancer
quoi que ce soit. - Sauf avec un lance-fusée contre la limousine -dit Trompel-. - Ça, c'est toujours possible. Mais nous utiliserons les autos blindées. Et je ne crois pas qu'un civil puisse posséder ici un lance-fusée. - Vous êtes optimiste! Vous avec su ce qui s'est passé avec les aristocrates! - C'étaient des actes assez primitifs. - Vous croyez? Avec les ambassadeurs aussi? - Tu crois qu'il y a une relation? - Je crois que, justement, tout forme partie du même plan: attaquer toute autorité, spécialement aristicratique. Créér de l'insécurité et pousser ainsi à un changement politique radical. - C est possible. C'est pour cela que nous enquêtons. '
Pour le 1º juillet, jour de l'inauguration, les habitants de l'avenue des Nerviens, qui passe par le côté du parc, avaient été avertis de ne pas laisser de véhicules en stationnement dans la rue. Le gendarmerie arriva à hit heures du matin avec une grue pour retirer quelques automobiles et une camionette qui, malgré l'avertissement, y étaient stationnées. Ils allèrent les laisser à la rue du Cornet, parallèle, à un pâté de maisons de distance.
Quand la limousine du roi apparut et entra sous le portqiue du musée, à dix heures, il y avait une petite multitude qui l'acclamait. Du milieu d'elle, quelques oeuf fuerent lançés mais n'arrivèrent même pas aux escaliers qui sont devant le portique. Au même moment, une petite explosion ouvrit les portes de la camionette qui avait été mené à la rue du Cornet et libéra une grande quantité de ballons de plastique peints avec la légendre "Vive la république belge!". Comme la rue du Cornet est en pente, les ballons roulèrent jusqu'à la place Jourdan, où débouchait la rue, après avoir croisé l'avenue d'Auderghem où ils furent sur le point de provoquer un accident quand un automobiliste freina brusquement, supris par les ballons qui croisaient l'avenue par laquelle il circulait. Les ballons furent ramassé pour la plupart par les voisins de la place. Les assistants à la cérémonie n'en sûrent donc rien, pas plus que les journalistes qui la couvraient.
C'était l'action de propagande préparée par le parti "Nouvelle Indépendance", qui n'eut ainsi aucune résonance, car ils n'avaient pas prévu que la camionette serait dèplacée. La police, cependant, fut avertie par les voins de la rue du Cornet, qui avaient entendu les voisins et virent dévaller les ballons. Elle chercha le propriétaire du véhicule lequel, à peine quelques minutes avant, avait dénoncé sa disparition. Il l'avait laissée le soir précédent dans le petit garage qu'il louait près de chez lui mais ne se souvenait pas s'il en avait fermé la porte à clé. Il l'avait trouvée ouverte au matin et sans la camionette. La police relevait maintenant les empreintes digitales pour tÂcher d'identifier les voleurs.
Comme il avait été disposé par la gendarmerie, le roi et le président entrèrent au musée sous l'abri du portique et personne ne put les voir, à part les caméramen acrédités qui étaient à côté de l'entrée.
***
Le 21 juillet, jour de la fête nationale, le cardinal de Malines-Bruxelles, Jacques de Villers, célébra une messe suivie d'un Te Deum à laquelle ont assisté le roi et les membres du gouvernement fédéral. Après la cérémonie, alors que le roi entrait immédiatement dans sa limousine, le cardinal descendait le grans escalier devant la cathédrale des sints Michel et Gudule pour se diriger vers les bureaux de l'archevêché tout proches, à la rue de Ligne. Alors qu'ils descendait les grandes marches, on entendit un coup de feu. Il laissa tomber sa crosse, tituba et tomba, le ang commençant à soullier sa parure. La police communale, qui règlait le trafic, vait entendu d'où venait le coup de feu, vers la droite de la cathédrale,
mais il y avait de nombreuses fenêtres d'où il pouvait être venu. Ceux qui contrôlaient les rares spectateurs qui étaient sur ce trottoir se mirent tout de suite à contrôler tous ceux qui sortaient de ces maisons. L'officier à charge du détachement demanda immédiatement des renforts par radio et alerta la Police Judiciaire. Il ordonna aussi aux autres agents d'interroger les spectateur d'en face afin de savoir s'ils avaient vu quelquechose et, à ceux qui portaient des caméras, s'íls avaient pris des photos ou vidéos à ce moment.
Toutes les maisons de ce côté de la place Sainte-Gudule, face à la cathédrale, furent visitées par la police. Il y avait aussi là un hôtel, le Lambermont, avec beaucoup de fenêtres qui donnaient vers la place. Le commissaire Servais se chargea de son inspection avec un groupe de quatre détectives. Les inspecteurs de la PJ parcourrurent tout l'hôtel. Dans la chambre 411, ils trouvèrent un fusil Kalashnikov avec cible télescopique. Mais les techniciens n'y trouvèrent aucune empreinte digitale, pas plus que dans la pièce, qui était d'une propreté totale. Elle n'avait été ni réservée ni occupée ce jour. Pour entrer, il fallait utiliser une clé électronique et, selon l'ordinateur de la réception, on n'en avait gravée aucune ce jour ni le jour avant. Le dernier occupant avait rendu la sienne et, comme d'habitude, elle avait été détruite. Bien sûr, une partie du personnel de l'hôtel avait une carte-passepartout: les femmes de chambre et le personnel de sécurité. Tous ceux qui auraient pu entrer de cette façon furent interrogés, mais tous purent démontrer qu'ils étaient ailleurs. Bien que ce ne fut pas la vérité. L'un d'eux avait été à cet étage et vait falsifié d'avance les enregistrements des caméras de surveillance.
Dans plusieurs rues de la ville apparut un grafiti qui disait "Il y a un seul Dieu", accompagné d'un croissant, ce qui portait l'attention vers les musulmans. Seraient-ils aussi les auteurs de l'attentat?
Dans son rôle de journaliste, Trompel fit un récit complet de ce qui s'était passé et des efforts de la police pour trouver despistes.
Dix jours plus tard, Servais recevait un appel téléphonique du secrétaire du cardinal. - Commissaire, on m'a dit que vous étiez chargé de l'enquête sur l'attentat qui a affecté le cardinal. Il m'a demandé de vous inviter à lui rendre visite. Il a été autorisé à quitter l'hôpital et il reprendra peu à peu ses activités mais, pour le moment, il se repose encore au grand séminaire de Malines. Pourriez-vous venir ici un de ces jours? - Je suis heureux de savoir qu'il va mieux et je serai heureux de lui rendre visite s'il le désire. Demain, par exemple, si cela lui plaît. - C'est au mieux. Il sera heureux de vous recevoir promptement. A onze heures du matin, c'est bien pour vous? - D'accord: demain à onze heures, au grand séminaire. J'y serai. - Merci commissaire et au revoir. - Au revoir!
Ainsi, le lendemain Servais rencontrait le cardinal de Villers. - Je suis heureux de vous connaître, commissaire. Je regrette de vous avoir fait venir ici, mais je ne suis pas encore en condition de reprendre toutes mes activités à mon siège de Bruxelles. J'ai plus d'aide et de tranquilité ici. Avant de vous expliquer la raison de mon invitation, dites-moi si vous avez fait du progrès dans votre enquête sur l'attentat que j'ai souffert. Avez-vous trouvé un suspect? Avez-vous une théorie? - Vous n'avez pas à vous excuser, monseigneur. Je regrette beaucoup le fait tragique qui vous a affecté et la souffrance qu'il signifie. Et je regrette aussi que nous n'ayons encore pu indentifier aucun suspect. Comme vous aurez su par la presse, nous avons trouvé l'arme utilisée, mais aucune empreinte et aucune piste. Bien que nous suspectons que le fait est lié aux autres attentats contre nos ambassadeurs et
quelques autorités politiques. - Justement, c'est de cela que je voulais vous parler. Quelques proches amis m'ont fait noter cette similitude et je suis heureux de savoir que vous y pensez aussi. Ce que vous ne savez peut-être pas, c'est que l'on prétendait attaquer le roi de la même façon le 1º juillet passé, lorsqu'il inaugurait l'exposition d'art étrusque. Les mesures de sécurité qui ont été prises ont empêché le franctireur de mener à bien sa mission. - Nous savions qu'il y aurait une manifestation contraire au roi et l'on prit d'importantes précautions. Mais nous ne savions rien de cette menace d'assassinat. C'est une surprise pour moi! Quand l'avez-vous su? - Il n'y a que quelques jours. D'une façon qui m'interdit de vous en dire plus. - Je comprends. - Mes amis m'ont aussi suggéré que cela pouvait faire partie d'une conspiration destinée à affecter  toutes les autorités et de pousser le pays à un changement politique radical. D'une part, il y a déjà quelque temps que quelques fidèles m'avaient parlé de leurs doutes sur les intentions réelles d'un nouveau parti politique, qui se présente avec une face pacifique et démocratique alors que ses intentions réelles sont de prendre le pouvoir de n'importe quelle façon. Peut-être que les deux faits sont liés entr'eux. - Ce parti dont vous parlez, c'est celui de la Nouvelle Indépendance? - Je ne veux nommer ni un parti ni aucune personne en particulier. Vous comprendrez qu'il y a des choses que je ne puis révéler, par la façon dont m'arrivent certaines confidences. D'autre part, les activités et opinions politiques ne m'intéressent pas, mais je ne puis que protester contre la violence. C'est pourquoi j'ai estimé nécessaire cette conversation. Je crois que vous deviez connaître ces opinions. Je ne puis vous dire jusqu'à quel point elles sont fondées mais je crois que c'est justement à vous qu'il correspond de vérifier si elles le sont et, s'il en est ainsi, d'établir si la violence que nous observons a vraiment un fond politique et de le mettre en évidence, pour arrêter cette possible conspiration. Comme vous enquêtez sur les attentats, il me semblait que vous étiez la personne indiquée pour être mise au courant de ces informations. - Je crois que vous avez bien jugé, éminence. Non seulement en m'appelant, mais aussi en me donnant toute cette information. Si l'on prétendait atteindre le roi, toutes les forces de police et de sécurité doivent agir avec la plus grande dilligence. Quant à l'hypothèse d'une relation entre les attentats et un projet politique, je puis vous dire que nous y avions pensé aussi mais que, jusqu'à présent, nous n'avions pu la confirmer. Si vous avez des sources qui pointent dans la même direction, vous pouvez être sûr que nous augmenterons nos efforts pour dévoiler ce qui ce passe. Je comprends que vous ne puissiez me révéler vos sources, mais il aurait été de grand intérêt de les connaître pour obtenir d'elles un supplément d'information. Mais je n'insisterai pas: je sais que vous ne pouvez en dire plus. En tous cas, je vous remercie de m'avoir averti. C'est effectivement de la plus grande importance. Y a-t'il autre chose qui vous préoccupe, monseigneur? - Non, monsieur Servais. Je vous ai dit tout ce que j'estime nécessaire de faire connaître à la police. J'espère que vous découvrirez les responsables, pour le bien du pays! - Nous ferons tout notre possible, éminence.
Il n'y avait rien d'autre à ajouter et les deux hommes se séparèrent. Servais rentra à Bruxelles, où il mit au courant la direction supérieure de la PJ. Il rédigea un rapport de son entrevue et une copie de celui-çi fut aussitôt envoyée à la Direction de Sécurité, la DST.
Chapitre 3. Conspirateurs
Information de presse:
Bruxelles, le 3 août. (Agence BELGA) - Le comte Maurice de Bornival a été assassiné peu après être sorti en auto de son domicile à Uccle. Le vehicule a été détruit par une bombe qui avait été mise en dessous et la police croit qu'elle a été activée par contrôle à distance.
L'agent de la Sécurité, Louis Vermeulen, avait été assigné à la surveillance de Martin Daems, le président du PNI. Il venait de commencer sa période de travail lorsque Daems sortait de son bureau dnas le bâtiment où les ACEC, la fabrique d'électronique, avait ses bureaux dans la capitale. La plupart du temps, l'agent le suivait alors aux bureaux du parti et ensuite à son domicile. Mais, cette fois, il prit une direction inattendue: dans sa Fiat, il se dirigea vers l'avenue de Tervueren et, après avoir passé le square Montgomery, il tourna brusquement à droite, dans le premier pâté de maisons, entrant dans une grande prorpiété privée. L'agent la reconnut tout de suite: c'était la résidence de Julien Durand, le président de la Banque Lambermont. Comme il ne pouvait stationner dans l'avenue, il tourna dans le première rue qu'il trouva et y parqua. Il revint alors à pied vers l'avenue et, pour pouvoir observer, il la traversa et s'installa sous le grand portique d'une propriété qui semblait désocupée, face à la maison de Durand. Il sortit alos des petites jumelles qu'il avait en poche et se mit à surveiller l'entrée.
Quelques minutes après, une limousine arriva et entra, échappant à la vue. Mais il avait eu le temps de lire la plaque minéralogique et annota le numéro. Peu après entra une BMW puis une Mercédes, desquelles il annota aussi la matricule. Des autos de luxe: une réunion de magnats. Mais que pouvait bien faire là le président du PNI? Ne prétendait-il pas chasser "les capitalistes" du pouvoir?
A l'intérieur étaient maintenent réunis Durand et Daems avec le général en retraite Léon Bertrand, ex-directeur de SABCA, une entreprise d'armement liée à l'armée, Oskaar Verstappen, président de la Compagnie Maritime Belgamar, André Walckiers, gérent de la division d'informatique des ACEC, et Ismael Ibn Sahlad, cousin du sultan de Mashad, un petit -et riche- état du Golf Persique.
- Nos plans avancent selon notre programmation en ce qui conerne la couverture du parti -déclara Daems après avoir salué les derniers arrivés-. Nous avons déjà trois mille membres et à peu près autant de sympathisans qui assistent régulièrement aux réunions. Les réactions à nos premières actions de propagande ont aussi été assez favorables, comme vous aurez pu apprécier. - En Flandres, nous avançons de la même façon -dit Verstappen-. Le "Nieuwe Vrijheid" ('Nouvelle Liberté') n'a pas pu obtenir encore de député mais nos étions très près et nous continuons à gagner des adeptes. - La manifestation contre le roi n'a pas été ce que nous attendions -objecta Bertrand, qui semblait assez fâché-. Tout ce qui était intéressant s'est passé dans une rue latérale où il n'y avait personne. Si ce n'était l'entrefilet de La Dernière Heure, personne n'aurait rien su. Et cela semblait plutôt une blague. Cela n'est pas une façon d'attirer l'attention! - Nous ne savions pas que la gendarmerie retirerait les véhicules -répondit Daems-. Il semble que ce fut une décision de la dernière heure, tout comme le fait de mener les autos officielles à l'intérieur du parc. Notre informateur de la police n'était pas au courant. - Et qu'en est-il de l'attentat au cardinal? -demanda Ibn Sahlad-. Je n'ai pas vu les réactions: je viens d'arriver de ma villa du Lac Léman.
- Evidemment, le ressentiment contre les arabes a crû dans une partie de la population à cause des grafitis -dit Daems-. Et les émigrés sont arrivés en masse pour demander l'appui du parti. Nous renforçons notre propagande contre la discrimination et nous dénonçons qu'il s'agit sûrement d'une imputation injuste attribuable aux partis racistes. - Je ne sais pas si cette tactique est la plus adéquate -dit Verstappen-. Je vous ai signifié mon désaccord dès le début. Mais nous obtiendrons que la presse renforce les rumeurs qui pointent vers le Front National, les -racistes les plus durs du pays. Vous pouvez confier en mes gens -continua Daems-. Nous semons les pistes adéquates. - De quelles pistes parles-tu? -s'inquiéta Walckiers-. Nous n'avions pas convenu qu'il n'y aurait aucune piste à l'hôtel? - Mais, homme, je ne parle pas des pistes physiques de l'attentat! - Vous pouvez être sûrs qu'il n'y en aura pas -sauta Durand, propriétaire de l'hôtel Lambermont-. Le franctireur est garde de sécurité de l'hôtel et y travaille depuis des années. Il a été commando des Forces Spéciales et est homme de confiance de Bertrand. Il sait faire son travail et a pris toutes les précautions. Officiellement il visitait l'étage supérieur et n'a vu aucun inconnu. - J'espère qu'il en est ainsi -reprit Walckiers-. Mais je voudrais savoir alors de quelles pistes parle Daems. - Tu verras les journaux! Ce n'est pas le moment d'entrer dans les détails. Nous l'avons discuté lors de la réunion passée. Tant pis pour toi si tu étais absent! - Ne commençons pas à discuter pour des bêtises! Ce n'est pas le moment! -exclama Bertrand-. Voyons ce qui suit.
Ils continuèrent à parler des plans futurs, spécialement de la propagande pour les prochaines élections et concluèrent finalement la rencontre. Mais quelques conspirateurs attendirent que partent deux des convives, bien qu'ils leur donnèrent l'impression qu'ils allaient les suivre pour reprendre leurs véhicules. Quand les autos d'Ibn Sahlad et de Walckiers furent parties, ils retournèrent à l'intérieur. - Maintenant que nos indésirables associés sont partis, nous pouvons parler de choses plus importantes -dit Durand. - Indésirables mais indispensables -compléta Bertrand. - Lamentablement -termina Verstappen.
Il y eut une nouvelle discussion qui dura aproximativement une demi-heure. Dehors, l'agent Vermeulen vit sortir les deux premières automobiles et se surprit de devoir attendre autant pour voir sortir les autres. Il pris note du fait et marqua sur sa liste de plaques minéralogiques les voitures qui étaient parties les premières. Finalement, les autres sortirent et il vit qu'il y en avait une qui n'était pas sur sa liste. Sans aucun doute, il s'agissait de quelqu'un qui était arrivé avant Daems et, de ce fait, il ne n'avait pas vu. Sa mission, pour ce soir, était terminée: Daems rentrait cette fois chez lui. Le lendemain, à la première heure, il rendrait son rapport et ses chefs décideraient des pas suivants.
La consultation du registre de véhicules permit d'identifier les visiteurs: Bertrand, Verstappen et Walckiers. La limousine était louée. Il fallut envoyer un agent vérifier les registres de location. Ils surent alors qu'elle avait été utilisée par le sheick Ismael Ibn Sahlad, lequel l'avait abordée à l'aéroport de Zaventhem peu avant la réunion. Après celle-çi, elle l'avait déposé à l'hôtel Lambermont, où il occupait une suite de luxe. La DST se mit à réunir immédiatement des informations sur ce personnage et envoya une copie de tout au commissaire Servais.
Ce dernier se mit à étudier l'information en compagnie de Trompel. - Ibn Sahlad est cousin du sultan de Mashad, un petit -et riche- état du Golf Persique. Sa richesse lui
provient de quelques puits de pétrole. Il a une villa près de Montreux, au bord du Lac Léman, en Suisse, où il passe le plus clair de son temps. Et un petit jet privé, un LearJet 35, qui ne coûte que 2,5 millions de dollars, rien d'ostentatoire pour un scheick pétrolier. Et, ce qui est plus important pour nous, il paye ici les imans jusqu'à ce qu'ils soient reconnus y payés par le gouvernement commme ministres de culte. - Et il le fait, sans doute, au travers de la Banque Lambermont. - Exactement. Voici une relation. Mais il doit y en avoir sûrement une autre. Que fait un petit prince arabe en compagnie d'un ex-général retiré d'une entreprise d'armes, d'un banquier, d'un autre financiste, d'un ingénieur et du président d'un petit parti qui prétend vouloir se défaire des capitalistes? - Ce Bertrand a eu quelque chose à voir avec l'affaire des pots-de-vin pour la vente des hélicoptères italiens Agusta à notre Force Aérienne? -demanda Trompel. C'est possible, mais on n'a pu le prouver. En réalité, il a assumé comme administrateur suppléant pour -quelques semaines quand s'est suicidé l'administrateur en exercice, lorsque le scandale est devenu public. Mais il a ensuite présenté son renon et a pris sa pension. - Il aurait été mêlé à l'assassinat du président du Parti Soclialiste?  - Tu sais que les pots-de-vin sont entrés dans la caisse de ce parti. Mais il n'en était pas membre et on n'a trouvé aucun indice de ce qu'il aurait eu quelque chose à y voir, ce qui rend sa démission, juste à ce moment, assez bizarre. - Et maintenant, il défend le "pouvoir populaire", avec trois grands capitalistes. C'est vraiment très étrange! Et la présence d'Ibn Sahlad à cette réunion l'est encore plus. Mais elle pourrait bien être liée à ces arabes que j'ai vu aux réunions. Et que ferait là cet ingénieur des ACEC? - Cela aussi intrigue la DST, parce qu'ACEC est la firme qui prêtera les machines pour les élections électroniques. Il nous faudra enquêter à fond. La DST s'occupera de l'arabe et s'arrangera pour mettre des micros chez Bertrand et d'intervenir son téléphone. Nous, nous ne pouvons pas faire cela sans un ordre de la justice mais eux si. Verstappen devra être investigué par nos collègues flamands. - Il y a autre chose qui attire mon attention, chef. Durand n'est pas seulement président de la Banque Lambermont: il est aussi le propriétaire de l'hôtel où loge Ibn Sahlad... et aussi d'où on a tiré sur le cardinal. - Tu as raison. Cela pourrait être plus qu'une curieuse coïncidence. Je vais reprendre l'enquête de cet attentat. Toi, tu ne peux apparaître là. J'enverrai Rémi. Qu'il repasse tout, qu'il interroge de nouveau tout le personnel. Entre temps, pourquoi ne reverrais-tu pas les rapports que nous avons déjà sur le personnel de l'hôtel: tu trouveras peut-être une autre coïncidence. Ensuite, tu pourrais faire un reportage sur les machines à voter. Tu pourrais interviewer Walckiers et, ainsi, mettre ton nez dans ce qu'il fait et pourrait faire au PNI. - Cela me semble une bonne idée. Il ne soupçonnera rien. Et j'obtiendrai peut-être qu'il parle de politique. Il pourrait se découvrir sans s'en rendre compte. Après avoir revu les fiches du personnel de l'hôtel, je visiterai les ACEC pour faire ce reportage.
De retour à son bureau avec la liste de ces personnes, Trompel se mit à étudier le curriculum de chacun. Finalement, il en sépara deux. Le chef de sécurité et son adjoint avaient des antécédents militaires. Personne d'autre. L'adjoint, même, avait appartenu aux forces spéciales. Les deux savaient certainement utiliser un Kalashnikov. Auraient-ils une relation avec Bertrand, le général en retraite? Il serait intéressant de comparer les destinations de ces trois hommes à l'armée. Mais cette information devait être demandé par conduit officiel, au travers des directions respectives. Cela prendrait du temps.
Il téléphona ensuite aux bureaux centraux des ACEC et demanda à parler avec le chef des relations publiques. Il se présenta comme journaliste de La Dernière Heure et expliqua qu'il projettait de faire un reportage sur les systèmes de vote électronique que l'on mettrait à l'essai aux prochaines élections. On le fit attendre quelques minutes, puis on l'informa que monsieur Walckiers, le gérent d'informatique, le
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