Dickens barnabe rudge 2
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Extrait

Charles Dickens BARNABÉ RUDGE Tome II (1841) Traduction Mr Bonnomet Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits » Table des matières CHAPITRE PREMIER..............................................................4 CHAPITRE II. ........................................................................ 20 CHAPITRE III.28 CHAPITRE IV.43 CHAPITRE V...........................................................................52 CHAPITRE VI.64 CHAPITRE VII........................................................................76 CHAPITRE VIII. .................................................................... 90 CHAPITRE IX.......................................................................100 CHAPITRE X. ........................................................................115 CHAPITRE XI 125 CHAPITRE XII.138 CHAPITRE XIII. ...................................................................150 CHAPITRE XIV.162 CHAPITRE XV...................................................................... 174 CHAPITRE XVI. 187 CHAPITRE XVII. .................................................................. 197 CHAPITRE XVIII.................................................................. 213 CHAPITRE XIX. 220 CHAPITRE XX..................................................................... 230 CHAPITRE XXI. ...................................................................244 CHAPITRE XXII...................................................................258 CHAPITRE XXIII. ................................................................270 CHAPITRE XXIV..................................................................285 CHAPITRE XXV.294 CHAPITRE XXVI................................................................. 309 CHAPITRE XXVII. ............................................................... 317 CHAPITRE XXVIII. ..............................................................332 CHAPITRE XXIX..................................................................342 CHAPITRE XXX. ..................................................................358 CHAPITRE XXXI.366 CHAPITRE XXXII. ...............................................................381 CHAPITRE XXXIII............................................................... 391 CHAPITRE XXXIV.407 CHAPITRE XXXV................................................................. 415 CHAPITRE XXXVI.432 CHAPITRE XXXVII..............................................................441 CHAPITRE XXXVIII. ...........................................................455 CHAPITRE XXXIX. ..............................................................467 CHAPITRE XL. .................................................................... 480 À propos de cette édition électronique................................. 491 – 3 – CHAPITRE PREMIER. Le lendemain matin, le serrurier resta en proie aux mêmes incertitudes, et le surlendemain, et plusieurs jours de suite en- core. Souvent, après la chute du jour, il entrait dans la rue et tournait ses regards vers la maison qu'il connaissait si bien ; et il était sûr d'y voir la lumière solitaire briller encore à travers les fentes du volet de la fenêtre, quand tout paraissait au dedans muet, immobile, triste comme un tombeau. Comme il ne voulait pas risquer de perdre la faveur de M. Haredale en désobéissant à ses injonctions précises, il ne s'aventurait jamais à frapper à la porte ou à trahir sa présence ; mais, chaque fois que l'attrait d'un vif intérêt et d’une curiosité non satisfaite le poussait à ve- nir voir de ce côté, et Dieu sait s'il y venait souvent, la lumière était toujours là. Quand il aurait su ce qui se passait au dedans, il n'en aurait guère été plus avancé ; ce n'est pas là ce qui lui aurait donné la clef de ces veilles mystérieuses. À la brune, M. Haredale se ren- fermait chez lui, et au point du jour il sortait. Il ne manquait jamais une seule nuit le même manège. Il entrait et sortait tou- jours tout seul, sans varier le moins du monde ses habitudes. Voici comment il occupait sa veillée. Le soir, il entrait au logis, absolument comme le jour où le serrurier l'avait accom- pagné. Il allumait une bougie, parcourait l'appartement, l'exa- minant avec soin et en détail. Cela fait, il retournait dans la chambre du rez-de-chaussée, posait son épée et ses pistolets sur la table, et s'asseyait devant jusqu'au lendemain matin. Il avait presque toujours avec lui un livre que souvent il es- sayait de lire, mais sans pouvoir jamais y fixer les yeux ou sa – 4 – pensée cinq minutes de suite. Le plus léger bruit au dehors frappait son oreille : il semblait qu'il ne pouvait pas résonner un pas sur le trottoir qui ne lui fit bondir le cœur. Il ne passait pas ces longues heures de solitude sans rien prendre. Il portait généralement dans sa poche un sandwich au jambon, avec un petit flacon de vin, dont il se versait quelques gouttes dans une grande quantité d'eau, et il buvait ce sobre breuvage avec une ardeur fiévreuse, comme s'il avait la gorge desséchée ; mais il était rare qu'il prit une miette de pain pour déjeuner. S'il était vrai, comme le serrurier, après mûre réflexion, pa- raissait disposé à le croire, que ce sacrifice volontaire de som- meil et de bien-être dût être attribué à l'attente superstitieuse de l'accomplissement d'une vision ou d'un rêve en rapport avec l'événement qui l'avait occupé tout entier depuis tant d'années ; s'il était vrai qu'il attendit la visite de quelque revenant qui cou- rait les champs à l'heure où les gens sont tranquillement en- dormis dans leur lit, il ne montrait toujours aucune trace de crainte ou d'hésitation. Ses traits sombres exprimaient une ré- solution inflexible ; ses sourcils froncés, ses lèvres serrées, an- nonçaient une décision ferme et profonde ; et, quand il tressail- lait au moindre bruit, l'oreille aux aguets, ce n'était point du tout le tressaillement de la peur, c'était plutôt celui de l'espé- rance : car aussitôt il saisissait son épée, comme si l'heure était enfin venue ; puis il la serrait à poing fermé, et écoutait avide- ment, l'œil étincelant et l'air impatient, jusqu'à ce qu'il n'enten- dît plus rien. Ces désappointements étaient fréquents, car ils se renouve- laient à chaque son extérieur ; mais sa constance n'en était point ébranlée. Toujours, toutes les nuits, il était là à son poste, comme une sentinelle lugubre et sans sommeil. La nuit se pas- sait, le jour venait : il veillait toujours. – 5 – Et cela bien des semaines. Il avait pris un logement garni au Vauxhall pour y passer la journée et goûter quelque repos ; c'est de là qu'à la faveur de la marée il venait, ordinairement par eau, de Westminster à London-Bridge. pour éviter les rues po- puleuses. Un soir, peu de temps avant le crépuscule, il suivait sa route accoutumée le long de la rivière, dans l'intention de passer par la salle de Westminster-Hall, puis par la cour du palais, pour aller prendre, comme d'habitude, le bateau de London- Bridge. Il y avait pas mal de gens rassemblés autour des Cham- bres, pour voir entrer et sortir les membres du Parlement, qu'ils accompagnaient de leurs acclamations bruyantes, d'approba- tions ou de sifflets, selon leurs opinions connues. En traversant la foule il entendit deux ou trois fois pousser le cri de : « Pas de papisme ! » qui n'était pas nouveau pour ses oreilles ; mais il n'y fit seulement pas attention, en voyant qu'il partait d'un attrou- pement de fainéants de bas étage ; et, sans en prendre aucun souci, il continua son chemin avec la plus parfaite indifférence. Il y avait dans la salle de Westminster de petits groupes épars au milieu desquels les uns, en petit nombre, levaient les yeux vers la voûte majestueuse de l'édifice, éclairée par les der- niers feux du soleil couchant, dont les rayons obliques colo- raient ses vitraux, avant de s'éteindre tout à fait dans l'ombre. D'autres, des passants bruyants, des ouvriers qui retournaient chez eux en sortant de leurs ateliers, pressaient le pas, éveillant de leurs voix animées les échos sonores, et bouchant le jour de la petite porte lointaine, quand ils défilaient devant pour conti- nuer leur route. D'autres, en conversation réglée sur des sujets politiques ou personnels, se promenaient lentement de long en large, les yeux fixés sur le sol, et semblaient être tout oreilles depuis les pieds jusqu'à la tête, pour écouter ce qui se disait. Ici une demi-douzaine de gamins se chamaillaient ensemble, de manière à faire de Westminster une vraie tour de Babel ; là un homme isolé, demi-clerc et demi-mendiant, se promenait à pas – 6 – comptés, épuisé par la faim qui perçait dans le désespoir de ses traits ; coudoyé, en passant, par un petit garçon chargé de quel- que commission, dandinant son panier, et fendant, de ses cris perçants, la charpente même du plafond ; pendant qu'un éco- lier, plus discret et surtout plus prudent, s'arrêtait à mi-chemin pour remettre sa balle dans sa poche, à la vue du bedeau qui arrivait de loin en grondant. C'était l'heure de la soirée où, rien que le temps de fermer les yeux, on trouve en les rouvrant que l'obscurité a fait des progrès. La dalle, usée par les pas qui la réduisaient en poussière, faisait un appel aux murs élevés de l'enceinte pour répéter le bruit retentissant des pieds toujours en mouvement, à moins qu'il ne fût dominé tout à coup par la chute de quelque lourde porte retombant contre le bâtiment, comme un coup de tonnerre, qui noyait tous les autres bruits dans son fracas éclatant. M. Haredale, donnant à peine un coup d'œil à ces groupes en passant, et un coup d'œil distrait, avait déjà presque traversé la salle, lorsque son attention fut attirée par deux personnes debout devant lui. L'une d'elles, un gentleman d'une mise élé- gante, portait à la main une badine qu'il faisait tourner, en se promenant, de la façon la plus fashionabl
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