Ivoi x323 homme sans visage ocr
137 pages
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Langue Français
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Extrait

Tous droits de traduction et de reproduction littéraires et artistiques réservés pour tous pays. S'adresser, pour traiter, à Monsieur ALBERT MÉRICANT, Éditeur u vrag eô a u m cm e J± u te ur i^iïr^ii COLLECTION DES VOYAGES^ EXCEïïTRiaUES Les Cinq Sous de Lavarècîe 1 volume (Librairie BOIVIN ET Cie) Le Sergent Simplet — Cousin de Lavarede Jean Fanfare Le Corsaire Triplex. La « Capitaine » Niîia Le Serment de Daalia Le Docteur Mystère « Cigale » en Chine -— . Massîlingue de Marseille Les Semeurs de Glace Millionnaire malgré lui — Le Maître du Drapeau Bleu Jud Âllan, roi des « lads » Miss Mousqusterr LES ROUANS DE L'HISTOIRE La Mort de l'Aigle (1814) (même librairie) Les Cinquante (1815) Librairie JUVENs Briseurs d'épées — Le Capitaine Matraque Librairie TALLANDIER Jalma la Double La Fiie Se l'ïnconnu Librairie GEFFHOY La Patrie, en Danger. EN PREPARATION : COLLECTION 'DES VOYAGES EXCENTRIQUES L'Automobile de Verre — Le Seigneur du Radium Le Rayon Noir EN PRÉPARATION (dans la collection : Le Roman d'Aventures) (L'Espion X. 323) LE CANON DU SOMMEIL • AVANT-PROPOS Petit Avertissement jugé utile par l'Auteur Moi, Max Tulam, correspondant du Times, le puissant journal anglais. Je tiens à déclarer qu'en écrivant ce récit, j'ai l'intention d'élever un monu­ ment à la gloire d'un homme dont la profession n'a point l'heur de plaire au plus grand noaabre. Cet homme est un espion. Oui, un .Espion... mais un espion étrange, inexplicable, peut-être unique. D'abord, il n'a jamais été brûlé, selon l'expression usitée, alors que ses collègues professionnels ont tous succombé à un moment donné. Ensuite, il a une audace, une clairvoyance incroyables. Sa puissance de raisonnement est telle que, secondée par un sens de l'observation que je n'ai •rencontré au même degré chez personne, il arrive mathématiquement à pré­ voir ce qu'une circonstance donnée déterminera comme action chez un per­ sonnage d'ui caractère connu. Mais surtout, l'étrangeté de cet espion est sa loyauté. Ses actes, il les signe, avertissant ses adversaires qu'il est sur leur piste. Vous penserez .comme moi, j'imagine, qu'un être doué de qualités excep­ tionnelles peut seul se permettre si dangereuse franchise. Je vous étonnerai sans doute en ajoutant que mon très honorable espion est d'un désintéresse­ ment absolu, et que les gouvernements qui ont eu recours à ses talents en sont réduits à demeurer ses obligés. Au moral, il est incompréhensible. D'une générosité chevaleresque, j'em­ ploie le mot avec préméditation, car il joue sa vie chaque jour, il ne consent à s'occuper des affaires à lui soumises que si elles lui plaisent. Or, j'ai constaté que seules lui convenaient les missions ayant pour objet d'empêcher les guer­ res, de défendre les faibles contre toutes les oppressions. Tendre, pitoyable, jusqu'au sacrifice de lui-même, en faveur des victimes, il devient d'une cruauté froide, je dirais presque raisonnée, dans l'assaut qu'il -livre aux despotes de tout ordre. Et cet homme, un des plus merveilleux spécimens sorti des creusets de A la nature, cet homme digne de toutes les admirations, ne les recherche pas. Elles lui semblent indifférentes. Il va où sa conscience l'appelle. Le fleuve des­ cend vers la mer ; la terre s'endort sous les brises glaciales de l'hiver, pour se réveiller au souffle tiède du printemps. Pourquoi est-ce ainsi ? Nul ne le sait. On bégaie scientifiquement. — Ce sont des lois naturelles. La vie du personnage que je présente aujourd'hui obéit aussi à une loi ignorée. Moi, Max Trelam, je suis heureux de proclamer mon estime et mon affec­ tion pour sa supérieure individualité, qui domine à ce point le commun des mortels, qu'il accepte sans murmure ce mot si mal vu : Espion. Je veux m'efforcer de montrer les services rendus à la cause de l'humanité par mon étrange ami. Je souhaite que tous le comprennent comme je le com­ prends, et que les trésors de tendresse qui dorment au sein des foules aillent à ce grand citoyen du monde. Maintenant, je vais vous conter comment j'eus ce que j'appelle le bon­ heur, faute d'un mot plus expressif, de me rencontrer pour la première fois avec lui, d'assister, pour ainsi dire à ses côtés, à la lutte dont l'enjeu était la mort ou la vie de milliers d'hommes jeunes et vigoureux. L'HOMME SANS VISAGE « une dépêche arrivée de Londres. •"« notre cher souverain aime que l'on « endosse îa tenue de demi-gala, lord Unee du Directeur . « Downingby était revenu à son bu-Et quelle dépêche I « reau uniquement pour enfermer en Presque une brochure. Gela n'était « lieu sûr, certaines notes et rapports point pour m'étonner, car au Times, « maritimes qu'il rapportait de chez il est de règle de ne pas lésiner. « sir Aïdershot. — Dépensez sans compter, recom- « Le lieu sûr est un coffre-fort en-mande-t-on aux nouveaux venus... la ce castré dans la muraille, derrière le seule chose importante est d'avoir des (( bureau du Premier Ministre, coffre-nouvelles intéressantes. Le prix n'est ce fort peint de même couleur que les rien. ce boiseries et dont les trois boutons Et les nouvelles ne devaient pas être « correspondant au chiffre du secret dépourvues d'intérêt, car le long télé­ ce n'ont jamais été manœuvres que par gramme m'apparaissait rédigé au ce Son Excellence en personne. moyen du chiffre spécial, dont le se­ ce La garde du Ministère étant assu-cret est confié à l'honneur de tout re­ « rée alternativement par les corps porter en mission pour le journal. ce d'élite des horse-guards et des high-Deux minutes plus tard, laissant là « landers, il semble, en effet, que mon déjeuner, je déchiffrais la stupé­ ce nul autre endroit ne donnerait au-fiante communication que voici : ce tant de sécurité pour dérober aux ce curieux les pièces officielles. ce Donc, M. le Premier alla à son cof-II « fre-fort, et là, avec stupeur, il constata «' que, durant sa courte absence, on LE CAMBRIOLAGE CHEZ LE PREMIER « avait fait jouer le chiffre secret, on cet ouvert et enlevé un document « Hier au soir, vers cinq heures, ce d'une gravité exceptionnelle, que « lori Downingby, notre premier mi- « bistre, quitta le cabinet somptueux ce lord Downingby était sûr d'avoir eu « et sévère où il prépare, d'accord avec « en mains deux heures auparavant. ;«. notre Souverain, les « coups » qui
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