Jane Eyre II
285 pages
Français

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Description

La suite du premier tome de Jane Eyre. Devenue orpheline dès son plus âge, Jane Eyre est recueillie par M. Reed, son oncle. Après la mort de ce dernier, sa tante la traite durement et l'accuse de tous les vices. Lorsqu'elle entre dans sa dixième année, Mme Reed, décidée à s'en débarrasser définitivement, envoie Jane dans une pension pour jeunes filles pauvres, où l'on va lui enseigner sévèrement, les rigueurs de la vie... Extrait : Les pressentiments, les sympathies et les signes sont trois choses étranges qui, ensemble, forment un mystère dont l'humanité n'a pas encore trouvé la clef

Informations

Publié par
Nombre de lectures 53
EAN13 9782824712819
Licence : Libre de droits
Langue Français

Extrait

CHARLO T T E BRON T Ë
JAN E EY RE
T ome I I
BI BEBO O KCHARLO T T E BRON T Ë
JAN E EY RE
T ome I I
Un te xte du domaine public.
Une é dition libr e .
ISBN—978-2-8247-1281-9
BI BEBO OK
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Fontes :
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– Christian Spr emb er g
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V ous de v ez aribuer l’ o euv r e aux différ ents auteur s, y
compris à Bib eb o ok.CHAP I T RE XX I
 ,  sy mp athies et les signes sont tr ois choses
étrang es qui, ensemble , for ment un my stèr e dont l’humanitéL n’a p as encor e tr ouvé la clef ; je n’ai jamais ri des pr
essentiments, p ar ce que j’ en ai eu d’étrang es ; il y a des sy mp athies qui pr
oduisent des effets incompréhensibles, comme celles, p ar e x emple , qui
e xistent entr e des p ar ents éloignés et inconnus, sy mp athies qui se
continuent, malgré la distance , à cause de l’ origine qui est commune ; et les
signes p our raient bien n’êtr e que la sy mp athie entr e l’homme et la
natur e .
Un jour , à l’âg e de six ans, j’ entendis Bessie raconter à Abb ot qu’ elle
avait rê vé d’un p etit enfant, et que c’était un signe de malheur p our soi
ou p our ses p ar ents ; cee cr o yance p opulair e se serait pr obablement
effacé e de mon souv enir , sans une cir constance qui l’y fix a à jamais : le jour
suivant, Bessie fut demandé e au lit de mort de sa p etite sœur .
D epuis quelques jour s, je p ensais souv ent à cet é vénement, p ar ce , que ,
1Jane Ey r e I I Chapitr e XX I
p endant une semaine entièr e , j’avais toutes les nuits rê vé d’un enfant :
tantôt je l’ endor mais dans mes bras, tantôt je le b er çais sur mes g enoux, je le r eg ardais jouer av e c les mar guerites de la prairie ou se mouiller
les mains dans une e au courante . Une nuit l’ enfant pleurait ; la nuit
suivante , au contrair e , il riait ; quelquefois il se tenait aaché à mes
vêtements, d’autr es fois il courait loin de moi : mais, sous n’imp orte quelle
for me , cee app arition me p our suivit p endant sept nuits successiv es.
Je n’aimais p as cee p er sistance de la même idé e , ce r etour continuel
de la même imag e ; je de v enais ner v euse au moment où je v o yais appr
ocher l’heur e de me coucher , l’heur e de la vision. J’étais encor e dans la
comp agnie de ce fantôme d’ enfant la nuit où j’ entendis le ter rible cri, et
l’après-midi du lendemain on vint m’av ertir que quelqu’un m’aendait
dans la chambr e de M ᵐᵉ Fairfax ; je m’y r endis et j’y tr ouvai un homme
qui me p ar ut un domestique de b onne maison ; il était en grand deuil, et
le drap e au qu’il tenait à la main était entouré d’un crêp e .
« Je p ense que v ous av ez de la p eine à me r emer e , mademoiselle ,
ditil en se le vant ; je m’app elle Le av en ; j’étais co cher chez M ᵐᵉ Re e d lor sque
v ous habitiez Gateshe ad, et je demeur e toujour s au châte au.
— Oh ! Rob ert, comment v ous p ortez-v ous ? je ne v ous ai p as oublié du
tout ; je me rapp elle que v ous me faisiez quelquefois monter à che val sur
le p one y de M ˡˡᵉ Ge or giana. Et comment va Bessie ? car v ous av ez ép ousé
Bessie .
— Oui, mademoiselle . Ma femme se p orte très bien, je v ous r emer cie ;
il y a à p eu près deux mois, elle m’a encor e donné un enfant, nous en
av ons tr ois maintenant ; la mèr e et les enfants pr ospèr ent.
— Et comment va-t-on au châte au, Rob ert ?
— Je suis fâché de ne p as p ouv oir v ous donner de meilleur es nouv elles,
mademoiselle ; cela ne va p as bien, et la famille vient d’épr ouv er un grand
malheur .
— J’ espèr e que p er sonne n’ est mort ? » dis-je en jetant un coup d’ œil
sur ses vêtements.
Il r eg arda le crêp e qui entourait son chap e au et rép ondit :
« Il y a eu hier huit jour s, M. John est mort dans son app artement de
Londr es.
— M. John ?
2Jane Ey r e I I Chapitr e XX I
— Oui.
— Et comment sa mèr e a-t-elle supp orté ce coup ?
— D ame , mademoiselle Ey r e , ce n’ est p as un p etit malheur : sa vie a
été désordonné e ; les tr ois der nièr es anné es, il s’ est conduit d’une manièr e
singulièr e , et sa mort a été cho quante .
— Bessie m’a dit qu’il ne se conduisait p as bien.
— Il ne p ouvait p as se conduir e plus mal, il a p erdu sa santé et g
aspillé sa fortune av e c ce qu’il y avait de plus mauvais en hommes et en
femmes ; il a fait des dees, il a été mis en prison. D eux fois sa mèr e est
v enue à son aide ; mais, aussitôt qu’il était libr e , il r etour nait à ses
anciennes habitudes. Sa tête n’était p as forte ; les bandits av e c lesquels il a
vé cu l’ ont complètement dup é . Il y a envir on tr ois semaines, il est v enu
à Gateshe ad et a demandé qu’ on lui r emit la fortune de toute la famille
entr e les mains ; M ᵐᵉ Re e d a r efusé , car sa fortune était déjà bien ré duite
p ar les e xtravag ances de son fils ; celui-ci p artit donc, et bientôt on apprit
qu’il était mort ; comment, Dieu le sait ! On prétend qu’il s’ est tué . »
Je demeurai silencieuse , tant cee nouv elle était ter rible . Rob ert
continua :
« Madame elle-même a été bien malade ; elle n’a p as eu la for ce de
supp orter cela : la p erte de sa fortune et la crainte de la p auv r eté l’avaient
brisé e . La nouv elle de la mort subite de M. John fut le der nier coup ; elle
est r esté e tr ois jour s sans p arler . Mardi der nier , elle était un p eu mieux,
elle semblait v ouloir dir e quelque chose et faisait des signes continuels à
ma femme ; mais ce n’ est qu’hier matin que Bessie l’a entendue balbutier
v otr e nom, car elle a enfin pu pr ononcer ces mots : “ Amenez Jane , allez
cher cher Jane Ey r e , je v eux lui p arler .” Bessie n’ est p as sûr e qu’ elle ait sa
raison et qu’ elle désir e sérieusement v ous v oir ; mais elle a raconté ce qui
s’était p assé à M ˡˡᵉ Re e d et à M ˡˡᵉ Ge or giana, et leur a conseillé de v ous
env o y er cher cher . Les jeunes filles ont d’ab ord r efusé ; mais, comme leur
mèr e de v enait de plus en plus agité e , et qu’ elle continuait à dir e : “Jane ,
Jane ” , elles ont en@

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