La Mare aux canards

Monique Soulié-Demas

Description

Un vieux village du Sud-Ouest, un élevage de chevaux, une vie simple et reposante… La famille de Sophie aurait pu être heureuse. Seulement sa mère n’a jamais accepté la trisomie de son deuxième enfant. Lorsque sa petite sœur décède lors d’un tragique accident, la jeune fille de dix-huit ans décide de fuir une situation insoutenable et saisit une opportunité pour partir en Espagne. C’est là, à Saragosse, dans un immense domaine, que Sophie va peu à peu reprendre goût à la vie… Du deuil à la renaissance, "La Mare aux canards" sonde l’âme d’une famille meurtrie, que les blessures divisent. Conjuguant mélodrame et romance, Monique Soulié-Demas signe une histoire dure mais touchante qui, plus qu’une chronique soignée du monde équestre, s’avère une peinture subtile du passage à l’âge adulte.

Sujets

• Initiation
• Sport hippique
• Roman

Informations

• Publié par: publibook
• Date de parution: 31 mai 2012
• Nombre de lectures: 63
• EAN13: 9782748385526
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

La Mare aux canards

Monique Soulié-Demas La Mare aux canards

Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0117373.000.R.P.2012.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2012

Le vieux village perché sur le coteau offre aux visiteurs le plaisir de découvrir toute la vallée qui s’étend à perte de vue. Au milieu des habitations, sur une petite place, une ravissante église dont on peut apercevoir le clocher à des kilomètres à la ronde. En contre bas ; des champs de vi- gne, au milieu desquels des plantations de pruniers, qui donneront ce merveilleux fruit qui par la suite séché et cuit, dans des étuves fera la réputation du département. On aperçoit depuis le pont en contre bas un château que les estivants peuvent visiter, des fermes aux toits de tuiles qui longent la rivière, un vieux moulin au milieu d’un champ ou paissent tranquillement les bovins que l’on vient d’y conduire. La vie y est simple et reposante. Dans l’unique rue du village, une vieille boutique attire le client ; Dans une seule pièce, l’épicerie voisine avec les fruits cueillis le matin même, des sandales aux semelles de cordes, des blouses de travail et même des jouets d’enfants. Un peu plus haut, une boulangerie et un café ou les gens viennent discuter avec cet accent qui chante le soleil et qui est pro- pre à la région du sud-ouest. Toute en bas au flan de la vallée la famille Genest ré- side dans une magnifique propriété, que les parents de Sophie et de Sylvie exploitent depuis des années. Sophie est née dans ce magnifique paysage et très jeune a appris à soigner les animaux, à travailler la terre à con- duire le tracteur et à semer. Travailler avec ses parents ne lui pose aucun problème, elle aime la terre et pour rien au monde ne voudrait partir de chez elle.

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S’occuper des chevaux est son plus grand plaisir et par- courir avec le sien l’immense vallée qui entoure le domaine, lui donne cette sensation de liberté qu’elle aurait aimé avoir s’il n’y avait pas eu sa petite sœur qui ne vou- lait jamais se séparer d’elle. La ville n’était pas loin, elle s’y rendait quelquefois en famille pour voir ses grands- parents maternels mais elle était toujours heureuse de ren- trer chez elle. Ses quelques amis ne comprenaient pas toujours ce désir qu’elle avait de rester seule au lieu de sortir et de s’amuser comme elles le faisaient et lui repro- chaient souvent son manque d’intérêt pour les plaisirs de la ville où elles-mêmes se rendaient souvent. Son père l’avait élevé comme un garçon, il fallait qu’elle fasse ses preuves si un jour elle voulait lui succé- der. Il n’avait pas de fils et il avait tout misé sur sa fille qui ne l’avait pas déçu. Il avait hérité de ce domaine qu’il ado- rait et qu’il essayait de faire fructifier comme ses parents l’avaient fait avant lui. Sophie de petite fille était devenue une jeune fille dont les pensées quelquefois l’emmenaient souvent loin de cette terre qu’elle aimait, elle rêvait de paysages qui n’avaient rien à voir avec son univers actuel depuis la naissance de sa petite sœur trois ans auparavant qui avait déçu toute la famille et surtout la maman dès qu’elle avait su que son deuxième enfant ne serait jamais capable de se débrouiller seule. Madame Genest, des années après avoir eu sa première fille, avait voulu malgré tout garder l’enfant avec l’espoir de mettre au monde un garçon, malgré la désapprobation des médecins qui lui avait dit qu’à quarante ans, cette grossesse tant espérée serait à risque. Sylviane avait fait la sourde oreille, elle désirait tant un fils qui plus tard avec Sophie partagerait ses goûts pour la terre. Le garçon tant attendu s’était avéré être une seconde petite fille et une petite fille qui ne serait jamais ce qu’on attendait d’elle puisque Sylvie était trisomique et ne pour-

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