Le Merveilleux Scientifique
179 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Le Merveilleux Scientifique , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
179 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Extrait : "Parmi les événements scientifiques les plus mémorables de cette fin de siècle, qui compte déjà à son actif des découvertes telles que le téléphone, le phonographe et la poudre sans fumée, l'histoire inscrira certainement, et en première ligne, la conversion de la science officielle au merveilleux." À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN : Les éditions LIGARAN proposent des versions numériques de grands classiques de la littérature ainsi que des livres rares. Beaucoup de soins sont apportés à ces versions ebook pour éviter les fautes que l'on trouve trop souvent dans des versions numériques de ces textes. 

LIGARAN propose des grands classiques dans les domaines suivants : 

• Livres rares
• Livres libertins
• Livres d'Histoire
• Poésies
• Première guerre mondiale
• Jeunesse
• Policier

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 32
EAN13 9782335050097
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0006€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

EAN : 9782335050097

 
©Ligaran 2015

Un bout de préface
Aujourd’hui ceux qui observent et réfléchissent sont généralement d’accord que notre monde civilisé entre dans une grande crise où seront en jeu les institutions les plus fondamentales de la société en même temps que les mœurs et les croyances sur lesquelles ces institutions reposent.
La Science, c’est-à-dire le savoir raisonné, qui se fonde sur l’observation et l’interprétation exactes des faits, va-t-elle nous préparer un nouvel ordre social et moral pour remplacer avantageusement le vieil empirisme, de jour en jour plus discrédité, qui régit encore jusqu’à présent les rapports des hommes entre eux et les idées qu’ils se font de ce que ces rapports doivent être ?
Elle a déjà réalisé une transformation analogue dans le monde industriel, transformation admirable dont ce siècle a été le témoin. Mais là son action a été de prime abord créatrice ; tout en s’attaquant aux vieilles méthodes, tout en démontrant leur insuffisance et leurs vices, elle apportait un système complet de procédés nouveaux qui étaient l’application pratique de découvertes merveilleusement fécondes. Ici, au contraire, son intervention a été jusqu’à présent purement critique, négative et dissolvante.
Depuis moins de cent ans les sciences dites biologiques – la physiologie, la pathologie, l’histoire naturelle, etc. – ont aussi réalisé sans contredit de grands progrès à côté de la physique, de la chimie et de la mécanique appliquée ; mais, interprétés comme ils l’ont été, ces progrès se sont montrés absolument ruineux pour l’établissement moral et social actuel, et absolument stériles pour la formation d’un établissement meilleur ou quelconque dans des conditions viables. C’est un résultat dont il est facile de se rendre compte en passant en revue les conclusions philosophiques et sociologiques que nos biologistes n’hésitent plus à tirer des faits constatés, et qu’on énonce déjà explicitement.
De ce qu’ils ont vu ou cru voir dans le cerveau, ils ont conclu, cela depuis longtemps, que cet organe « sécrète la pensée comme le foie sécrète la bile » ; que sentir, juger, vouloir, aimer, haïr, être bon, être méchant, montrer le génie d’un Newton et le grand cœur d’un Vincent de Paul, ou bien l’intelligence bornée d’un idiot et les penchants pervers du dernier scélérat, ne sont qu’autant de propriétés ou manières d’être différentes de ce produit sécrétoire par eux positivement comparé, je le répète, à la bile, à la salive, au suc gastrique, à l’urine, etc.
Deux conséquences qui se dégagent inexorablement de ces prémisses, et devant lesquelles la physiologie n’essaye plus guère de reculer, sont les suivantes :
Premièrement, le cerveau une fois sans vie, désorganisé, détruit, ç’en est fait, et à tout jamais, de la sécrétion cérébrale, c’est-à-dire de la pensée, du sentiment, des affections et de l’intelligence, autrement dit de la conscience, du moi ; et dès lors adieu la consolante chimère appelée l’âme, adieu la foi en un lendemain à la mort, plus d’« au-delà » à espérer ni à redouter.
Secondement, les dispositions morales de l’individu, son caractère en un mot, n’étant qu’une façon d’être particulière de cette sécrétion dite la pensée, il est aussi peu raisonnable de demander compte à cet individu de ses mauvais penchants et de ses mauvaises actions, conséquence adéquate de ce même état d’une sécrétion, qu’il le serait de le rendre responsable de la prédisposition à la jaunisse, de la scrofule, de la tuberculose, qu’il aurait apportées en naissant, ou de toute autre maladie ou difformité congénitale quelconque dont il se trouverait affligé.
Enfin, voici : L’histoire naturelle, récemment convertie à la doctrine de Darwin, à son tour constate que c’est une loi universelle et providentielle de la nature que les forts éliminent les faibles, que les gros dévorent les petits. Et, se ralliant à ces principes, qui sont revêtus de la consécration scientifique, voilà une nouvelle école de moralistes qui vient conclure à son tour que la loi de la nature doit aussi être celle de la société humaine, c’est-à-dire en bon français que la seule morale rationnelle est celle qui enseigne à chacun de faire de son mieux pour avoir le dessus dans le struggle for life, pour s’adjuger la meilleure place et croquer les meilleurs morceaux au banquet – si court ! – de la vie, sans avoir souci de ses voisins de table, sans avoir égard à eux autrement que dans la mesure strictement nécessaire pour s’éviter de se les rendre trop incommodes. Et quant à ces idées antiques de devoir, de justice, de pitié, de moralité, d’honneur, etc., qui pourraient entraver nos efforts dans la lutte vitale, on nous rappelle que ce sont là des fantômes théologiques et métaphysiques que le grand jour du positivisme est venu chasser, et qui ne peuvent plus en imposer qu’à des esprits ridiculement naïfs.
Si j’avais ici à juger ces conclusions peu gaies de notre science matérialiste, déterministe et struggle-for-lifiste, je me verrais peut-être forcé de convenir que ce n’est pas sur de pures erreurs que de telles propositions se fondent, mais plutôt sur des vérités en voie de formation, inachevées et informes, auxquelles il reste beaucoup à ajouter, beaucoup à retrancher, beaucoup à redresser ; autrement dit, sur des rudiments de vérités que je comparerais volontiers à des fruits verts de nos meilleures sortes, qui, actuellement détestables au goût et dangereux à la santé, seront plus tard rendus sains et doux par la maturité.
Toutefois, il ne s’agit pas ici d’apprécier ; pour le moment, nous avons simplement à constater. Eh bien, constatons qu’une pareille philosophie, qu’une pareille morale – qu’elles soient vraies ou qu’elles ne soient que mensonge, la question n’est pas là pour le moment – une fois généralement adoptées, et Dieu sait si nous marchons bon train vers ce résultat, c’est la mort et la dissolution rapide de notre organisme social sans aucun espoir de renaissance tant que de telles doctrines resteront en possession des esprits. Déjà on les voit saper à ciel ouvert, par l’enseignement et la discussion, et les fondements de notre droit criminel et les fondements de notre droit civil ; et, d’autre part, ceux qui sont à la tête de la société ne négligent aucune occasion de nous convaincre qu’ils n’ont plus qu’une boussole affolée pour se diriger moralement soit comme hommes publics, soit comme hommes privés.
On me fera observer que des opinions analogues se sont produites de tout temps, et sans que l’édifice social en ait été ébranlé. Sans doute, mais autrefois ces opinions ne revêtaient pas la forme d’un enseignement scientifique et officiel, et, en outre, les masses, privées de toute instruction, y restaient étrangères. Mais aujourd’hui chacun sait lire, et nous avons le journal à un sou qui, tous les matins, avec un empressement fiévreux, nous apporte partout la dernière nouvelle à sensation, celle du monde scientifique, philosophique, sociologique, comme toute autre. C’est bien différent !
Nous en étions là quand, il y a quelques douze ou treize ans, un évènement s’est produit qui est venu compliquer cette situation d’une façon extraordinaire.
Tout ce qui, jusque-là, dans les doctrines ou pratiques laïques sentait tant soit peu le merveilleux et le surnaturel, depuis la baguette de coudrier de nos inoffensifs sourciers jusqu’aux prétendus maléfices des prétendus ensorceleurs ; depuis les évocations des morts pratiquées par le spiritisme jusqu’aux jeux de société des magnétiseurs de salon, était frappé de réprobation et d’anathème. – Par qui ? Par l’Église, sans doute ? – Oui, mais aussi et non moins par la Science.
Et voilà que tout à coup l’on apprend que M. le docteur Charcot, membre de l’Institut, professeur à la Faculté de médecine de Paris, médecin de l’hospice de la Salpêtrière, etc., etc., en un mot un personnage scientifique de haut parage, vient de se convertir, avec toute une légion de disciples, à l’hypnotisme.
Mais qu’est-ce que lR

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents