Gang bang style

Yasmina Demaa

Description

Gang bang style

Une nuit de noces très... conviviale !

Informations

• Publié par: 12-21 Editions
• Date de parution: 30 mai 2013
• Nombre de lectures: 94
• EAN13: 9782823809824
• Langue: Français

Extrait

Yasmina DEMAA

Gand Bang Style

Le suçais-je assez bien ? Aussi bien que ses partenaires ? Moins bien ? Mieux ? Je me posais la question… Certes, il semblait apprécier mes coups de langue. Adorait, quand, affamée de lui, je le prenais tout entier dans ma bouche. Le rythme de sa respiration le prouvait. Mais après ?

Depuis quelques jours, j’étais devenue jalouse de ses collègues. Celles-ci, il faut dire, le baisent sans arrêt, passent leur vie à s’astiquer sur sa queue. Et toujours en pleine journée ! Quand elles sont au meilleur de leur forme ! Moi, le soir, exténuée par mes cours à la fac et mes trois heures de boulot au McDo, j’ai parfois tout juste la force de tenter une levrette… À quatre pattes sur le lit, à moitié endormie, Mika me fourre hâtivement avant que je ne m’assoupisse… Il est des ébats plus exaltants ! Ça doit le frustrer, je m’en doute bien. Certainement voudrait-il que je sois plus active, plus motivée.

Il ne m’a pourtant jamais fait la moindre réflexion. Me dit que de toute manière lui non plus n’en a pas très envie quelquefois (et pour cause !). Qu’on devrait seulement le faire quand on en ressent vraiment le désir. Il en a de bonnes ! Justement, en journée, lorsque j’en ressens le désir, il n’est jamais là. Dieu sait alors où il se trouve… La seule chose établie, claire, nette, indubitable, c’est que monsieur est en train de se farcir d’autres filles. Dans toutes les positions du Kâma-Sûtra ! Pendant que moi, dans un amphithéâtre à moitié vide, je me morfonds à écouter un vieux professeur dépourvu de sex-appeal. Seule avec mon envie de sexe. Ah, Mika… si tu savais alors à quel point je rêve de ton gros serpent… Mon esprit dérive… Dans quelle production t’es-tu encore fourvoyé, hein ? J’imagine un gonzo bien dégueulasse. Des filles de l’Est sous-payées que tu t’enfiles à la chaîne. Ou bien une superproduction ? Comme ce nanar en costumes dans lequel, interprétant Louis XV, tu te faisais pomper par des starlettes siliconées sous l’œil de Madame de Pompadour ? Tout est possible !

Ce film d’époque est le seul que j’aie vu avec toi. Mais ça m’a suffi. J’ai beau être large d’esprit, je ne suis pas disposée à commenter la qualité de tes prestations ! C’est marrant, vous les exhibitionnistes, vous pensez toujours qu’on ne rêve qu’à ça. Vous mater sous toutes les coutures, dans toutes les postures. Monsieur voudrait ainsi que j’assiste à ses tournages ! Et puis quoi encore ? Que j’aille devant la caméra ? Qu’au milieu d’un troupeau de nymphomanes bouche bée je reçoive l’hommage de ses jets ? C’est déjà une chance pour lui que d’être tombé sur une nana comme moi, pas psychorigide pour un sou.

 

Même si je suis pudique, remarquez, ça ne m’empêche pas de fantasmer sur ses exploits. Combien de filles peuvent se vanter de sortir avec une machine à sexe ? Le plus hallucinant c’est, qu’après des heures de tournage, Mika peut être toujours d’attaque. En mesure de me prendre sans délai, sans limite, autant que de besoin. En dépit de la fatigue, lorsque ma libido réclame son dû, Mika assure contre vents et marées. Qu’il ait enchaîné les scènes hot ou qu’il n’ait rien tourné depuis trois jours, peu importe, le salaud se montre d’une efficacité imperturbable. Presque déroutante. Oh, j’aimerais parfois qu’il connaisse des défaillances. Qu’il me faille, par exemple, le stimuler avant qu’il ne parvienne à bander. Ou que de temps en temps, il se répande prématurément dans mes entrailles parce que je l’excite trop. Mais non. Ce type est génétiquement programmé pour satisfaire aux exigences de la gent féminine, vaille que vaille et en toute occasion. Même quand il ne pense qu’à dormir.

 

Voilà pourquoi chacune de mes pipes s’apparente à une gageure. Non seulement force m’est de rivaliser avec des professionnelles de la turlutte qui pratiquent chaque jour leur art sur le même instrument que moi (lequel ipso facto se trouve plus difficile à contenter…), mais je dois, en outre, lutter pied à pied contre la fatigue de la journée. Vous me direz que je pourrais aussi bien me taper Mika le matin, alors que l’un et l’autre nous nous trouvons au mieux de notre tonus. Ce serait bien sûr la meilleure des solutions. Mais il se trouve justement qu’elle est impraticable. Les rares fois où je me suis aventurée à tenter l’expérience, j’en ai été pour mes frais. Mika, même en pleine érection matinale, se révèle plus que rétif aux réveils impromptus. Limite dangereux. Toute sollicitation intempestive durant son sommeil déclenche chez lui des réflexes instinctifs, d’une impétuosité redoutable. Une fois, par exemple, je venais de lui happer le gland, quand un violent coup de pied dans le tibia me rappela à l’ordre. J’en eus mal pendant deux semaines. Il en fut le premier désolé, ne s’étant rendu compte de rien. Mais telle est son implacable nature ! Délicieuse en état de veille, épineuse en phase de sommeil. Comme je me lève toujours deux heures avant lui, même le dimanche, ne restent plus que certains après-midi pour le cueillir à chaud. Aussi, s’il n’a bossé qu’entre onze heures et quatorze heures, et que j’ai la chance de ne pas avoir cours, je ne manque pas de saisir la balle au bond. Ni une ni deux, le voici réduit à ma merci…