Signe d argent
51 pages
Français

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Description


Quand un marquis découvre qu'il aura un héritier, il est si heureux qu'il est prêt à céder à tous les désirs de la marquise.... même les plus 'dégoûtants'.



Si à l'heure du digital la littérature coquine est accompagnée d'images, il fut un temps pas si lointain où, pour illustrer leurs propos licensieux, nos aïeuls les jouaient sur scène.
Haute bourgeoisie, habitués de maisons closes, jeunes étudiants en lettres... avec des textes d'une friponnerie et d'un humour propre au théâtre et sans aucun tabou, revivez les aventures libertines et les rituels loufoques des personnages.
Oubliez Guignol et autre Polichinelle, bienvenue au Théâtre Erotica ! Cette collection vous emmène à la découverte de pièces de théâtre peu connues, écrites par de grands auteurs du XIXe.



La pièce est suivie d'une Histoire du Théâtre érotique de la rue de la Santé.


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 47
EAN13 9782919071531
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Signe d'argent
Vaudeville en trois actes
par Mm. Amédée Rolland et J. Duboys

***
© Les érotiques, 2017 - pour l'édition numérique
AVERTISSEMENT

Ce drame fut représenté le 27 mai 1863, pour l'inauguration du Théâtre érotique.
Le seul auteur nommé fut M. Jean Duboys, mais M. Amédée Rolland avait collaboré.
Un excès de modestie empêcha l'auteur des Vacances du Docteur de faire proclamer son nom.
La pièce eut un fort grand succès, malgré la longueur des entractes. M. Charles Monselet, pour faire prendre patience aux spectateurs, joua, entre le premier et le second acte, la scène du Monsieur à qui l'on a pris sa place . Cet intermède fut accueilli par une salve d'applaudissements, qui en devint un tonnerre.
Au troisième acte, le public fut vivement impressionné par l'apparition d'un billet de banque de cinq cents francs, réel et sérieux. La marionnette chargée du rôle du marquis, en jouant avec ce billet, l'ayant imprudemment approché d'une bougie allumée, M. Amédée Rolland, au risque de troubler le spectacle et de compromettre le succès de l'ouvrage, se leva, comme par un ressort, et s'écria, comme par la trompette du Jugement : « Nom de Dieu ! Prends garde de le brûler ! »
Profitant de l'émotion causée par cet accessoire féerique, M. Monselet (encore lui !) se précipita vers le théâtre, et tenta d'en dépouiller la marionnette. Un violent murmure de réprobation, mais d'envie, s'éleva des quatre coins de la salle, et fit comprendre à l'auteur du Morpion étrusque qu'il trouverait des juges parmi les spectateurs, puisqu'il avait négligé d'y chercher des complices.
Durant la représentation, M. Poulet-Malassis ne cessa de se compromettre, en faisant, d'une façon ostensible, la vaisselle des mains de mademoiselle Tronquette. Nul doute que par cet exercice de linguistique prolongé les abatis de cette jeune mauricaude fussent devenus comparables à ceux de l'Aurore ; — mais les rafraîchissements ne circulèrent pas.
Signe d'Argent eut cinq représentations.
PERSONNAGES
LE MARQUIS DE COQUENCU
LA MARQUISE DE COQUENCU
GERMAIN, domestique de monsieur, et fouteur de madame
UN SOLDAT DE L'ARMÉE D'ITALIE
UN COLPORTEUR DE MAUVAIS LIVRES
ACTE PREMIER
SCÈNE PREMIÈRE
***

LE THÉÂTRE REPRÉSENTE UN SALON

LE MARQUIS
Ainsi, le noble nom des Coquencu s'éteindrait ! ... En vain je travaille comme un consciencieux vigneron à la vigne conjugale, en vain je sarcle et bine... Depuis dix ans madame de Coquencu n'a pas montré les moindres traces de fécondité ! ... Le sang de Vénus, pour employer la poétique expression du sire de Banville, coule en abondance par sa blessure naturelle...

Air : Je loge au quatrième étage.

Mon épouse, quoique nerveuse,
N'est jamais prise de vapeurs ;
Sa santé, toujours vigoureuse,
N'a pas, par les pâles couleurs,
Plus souffert que par les flueurs ;
Et vainement je me hasarde
Dans un endroit qui m'est connu...
Elle a beau me dire : Prends... Garde ! Moi je ne lui prends... que le cul (bis)

Les attaques de nerfs de mon épouse sont généralement simulées et ne sont suivies d'aucune espèce de vomissements. Cette absence absolue de symptômes me démontre d'une façon déplorablement exacte que je n'aurai pas encore d'héritier cette année... Il ne sera pas dit cependant qu'un Coquencu n'aura pas fait tous ses efforts pour perpétuer sa race, et aujourd'hui même, je ferai un dernier essai ! ... Holà ! Quelqu'un ! (Il va sonner au fond.) Germain ! ...
SCÈNE DEUXIÈME

***
LE MARQUIS, GERMAIN EN LIVRÉE

GERMAIN
Monsieur le marquis a sonné ?

LE MARQUIS
Priez madame de Coquencu de venir me joindre céans.
(Germain s'incline et sort.)
SCÈNE TROISIÈME

***
LE MARQUIS, seul.

LE MARQUIS
Cette entrevue suprême va décider du sort de ma race illustre. Ô Népomucène Coquencu ! Glorieux chevalier des croisades, inspire ton humble descendant ! ... Donne-lui du nerf ! Donne-lui du nerf !! Donne-lui du nerf !!
SCÈNE QUATRIÈME

***
LE MARQUIS, LA MARQUISE

LA MARQUISE
Vous désirez me voir, monsieur le...

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