Une rencontre inespérée (pulp gay)
142 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Une rencontre inespérée (pulp gay) , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
142 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Une rencontre inespérée

Diablotin

Pulp long de 615 000 car.

Je venais de recevoir en pleine figure un ballon de foot qui s’est écrasé sur mes lunettes. J’avais atrocement mal, j’en avais les larmes aux yeux.

J’ai entendu une voix qui m’était destinée.

— Je suis désolé, je ne l'ai pas fait exprès, j'ai dû te faire très mal. Pardonne-moi.

J'ai redressé la tête pour voir qui me parlait, et j'ai vu devant moi un garçon de mon âge, mais pas n'importe quel garçon. Il avait les cheveux bruns mi-longs. Ses yeux étaient d’un bleu azur. Cette diversité entre la couleur de ses cheveux et de ses yeux lui donnait un charme unique. Il avait un visage d’ange et un corps bien taillé. Il était d'une beauté que je dévorais déjà des yeux.

Diablotin est un auteur spécialiste de la tendresse et... du sexe.

Retrouvez tous nos titres sur http://www.textesgais.fr/

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 mai 2014
Nombre de lectures 37
EAN13 9782363079640
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Une rencontre inespérée (615 000 caractères)
Diablotin
Une rencontre inespérée Nota : le chapitrage a été réalisé par l’éditeur, vous en excuserez son caractère parfois aléatoire.
Chapitre 1 Nous étions fin juin 2008, le 26 précisément, le jour de mon anniversaire, celui de ma majorité. La plupart du temps, tous les adolescents se réjouissent d'être majeurs. Pour ma part, c'était un jour comme les autres. Je n'avais pas attendu ce jour avec impatience. Je ne voulais pas m’introduire dans le monde des adultes. Je n’avais pas envie de faire des études et encore moins, d’entrer dans l’univers du travail. Je ne savais plus très bien où j'en étais. Beaucoup d’ados franchissent la barrière des 18 ans, en sachant qu’ils vont pouvoir passer le permis de conduire, boire un verre d’alcool dans un bar ou sortir en boite de nuit ou voter, ou encore, pourquoi pas, se faire un mot d’excuse quand on manque un cours au lycée. Pour moi, tout cela n’avait aucune importance. Je n’avais qu’une chose en tête, c’est aimer et être aimé. Mais comment faire, comment s’y prendre quand on est gay. Depuis mes 14 ans, j’avais la conviction que j’avais une attirance sexuelle pour les garçons. Je repensais à toutes ces années pendant lesquelles j’ai vu mes camarades de classe flirter avec des filles, pendant que moi je m’enfermais, trouvant toujours un prétexte, ou une excuse pour fuir quand l'une d'entre elles voulait seulement entamer une conversation avec moi. Je m’éclipsais très vite cherchant un stratagème pour rentrer chez moi. Je ne cessais pas de mentir à mon entourage en prétendant que j’avais quelque chose à faire, et tout cela, pour mieux dissimuler mon homosexualité. J’ai appris à me cuirasser en m’isolant chez moi. Je n’étais bien que dans mon petit espace, ma chambre, mes jeux et mon ordinateur. J’oublie de me présenter. Je m'appelle Erwan, j'ai 18 ans, je suis de nature timide et réservée. Souvent ma mère me dit que je suis un très grand sentimental, car je pleure trop souvent devant la télévision en regardant des films. Je sais que je suis vulnérable quand j’exprime mes sentiments devant d’autres personnes, mais que dois-je faire ? J’en éprouve même de la honte d’être aussi fragile et je m’expose à chaque fois à des rires moqueurs. Je mesure 1,70 m pour 59 kg, j'ai les yeux vert clair et les cheveux blond cendré, légèrement bouclés jonchant à hauteur de mes épaules. Je suis plutôt mignon d’après les dires des filles de mon lycée, mais à quoi cela me sert-il d’être gracieux, puisque je ne suis pas bien dans ma peau et que je reste toujours seul dans mon coin. Je suis fils unique et mes parents sont tous deux avocats. Je n'ai jamais parlé à qui que ce soit de mon homosexualité et je n'ai jamais eu de relation, que ce soit avec une fille ou un garçon. Je suis comme la plupart des adolescents qui n'ont pas encore fait leur coming-out et qui se retrouvent la plupart du temps isolé sans ne savoir quoi faire. À notre époque, se retrouver puceau à 18 ans, c'est déjà un embarras. Mais se retrouver puceau et gay à la fois, c'est encore pire. Comme pas mal d’entre nous, je n’avais que pour seul plaisir, mes illusions, mes imaginations et la masturbation pour assouvir mes fins et oublier mes moments de détresses et de solitudes. N’avons-nous pas le droit d'avoir aussi des rêves, d'avoir notre propre prince charmant comme dans les contes de fées, de vivre une histoire d'amour magique ! Pourquoi les contes de fées sont toujours pour les hétérosexuels et que c'est toujours cette salope de Cendrillon l'héroïne qui attend le prince charmant. Pourquoi nous ne sommes pas tous égaux sur cette putain planète. Depuis l’âge de 14 ans, je me suis forgé une carapace dans laquelle je me suis enfermé et je n’ose plus en sortir. Je rêve parfois que j’hurle au monde entier que je suis gay, mais cela ne reste qu’un rêve, car je n’aurais jamais le courage d’affronter cette dure réalité. Je suis sûr d’une chose, c’est que je ne suis pas le seul à être dans mon cas. Je ne suis pas le seul à être malheureux. J’ambitionne de sortir de cette coquille. Au lieu de cela, je m’enferme en faisant semblant d’être quelqu'un d'autre afin de ne pas être montré du doigt ou
d'être jugé, ou bien, faire de la peine à la famille qui m’entoure. Je me suis posé 10 000 fois les mêmes questions. Comment pourrais-je dire à ma mère ou à mon père qu'ils ne seraient jamais grands-parents ? Comment leur faire comprendre que je suis attiré par les garçons ? Je suis dans l’incapacité de leur avouer la vérité. J’aurai dû avoir la franchise de dire à maman quand j’avais 15 ans et qu’elle me posait la question. « Tu n’as donc pas de petite amie comme tes camarades ? » C’est à ce moment-là que j’aurai dû la mettre sur la voie en lui disant que les filles ne m’attiraient pas. J’ai souvent pensé qu’un jour si je rencontrai l'âme sœur, mon prince charmant à moi, j'aurai peut-être le courage d'affronter mes parents avec celui que j'aime. Mais plus le temps passait, plus je souffrais d’un mal-être. Mon cœur était en lambeaux pensant que je resterais toute ma vie seul, incompris et sans amour. Il m’arrivait très souvent dans les douches après le sport ou pendant les recréations d’espionner des garçons de mon âge qui me faisait littéralement craquer et j’imaginais le soir avant de m’endormir qu’ils partageaient mon lit. Je m’inventais toutes sortes de scénarios impossibles qui me permettaient d’assouvir mes fantasmes. Puis de temps en temps, je me parlais tout seul en me disant que je ne n’étais qu’un grand malade et qu’il fallait que je prenne rendez-vous avec un psychiatre. J’aurais tant aimé partager ces moments de souffrances avec une personne qui me comprenne, mais j’avais tellement peur que tout soit répété sur la place publique et d’être jugé sans pouvoir me défendre.
Chapitre2 À cette seule pensée, j’ai préféré me résoudre au silence. J’ai souvent prié le soir en me couchant, demandant à Dieu de me faire un signe, de m’envoyer une personne dans le même cas que moi, qu’il puisse me comprendre et m’aimer, mais pour cela il fallait croire au miracle. Les cours étaient bien finis et les grandes vacances scolaires débutaient. Alors que je m'extirpais de ma couette, j'essayais d'imaginer ce que j'allais pouvoir faire de ma première journée de vacances. Après un solide petit déjeuner et une bonne douche, j'ai préparé mon sac à dos pour me rendre à la plage. Dans celui-ci, j’ai mis ma serviette de plage, mon maillot de bain, deux sandwichs et des boissons fraîches. Il était à peine 10 heures et le thermomètre affichait déjà 22 degrés. J’ai pris mon sac à dos et je me suis dirigé vers le garage. J'ai pris mon scooter avec deux casques, en espérant que j’apercevrais quelqu'un de mon âge sur la route en train de faire du stop. Je suis parti en direction de la Couronne qui n’était qu’à une quinzaine de kilomètres de mon domicile. Bien entendu, il ne faut pas croire au Père Noël, je n’ai aperçu personne sur mon trajet. À peine arrivé sur cette grande plage encore désertique à cette heure de la journée, je me suis déshabillé et j’ai enfilé mon maillot de bain, en mettant la serviette autour de la taille pour ne pas être épié. Je me suis allongé sur le sable chaud. Le soleil n'était pas encore à son zénith et la chaleur était encore supportable. Aux alentours de midi, j'ai décidé d'aller faire quelques brasses. La température devait friser les 30° et il commençait à faire très chaud. La plage s’emplissait de vacanciers, des familles nombreuses chargées de glacières et de parasols cherchaient les meilleures places pour pique-niquer. Tout en nageant la brasse, je scrutais tous ces nouveaux arrivants espérant apercevoir un garçon de mon âge. Il était encore de bonne heure et je savais que la plage serait envahie de jeunes qu’en début d’après-midi. Après avoir fait descendre la température de mon corps, je suis sorti de l’eau. J'ai pris ma serviette et mon sac à dos et je me suis mis en retrait du bord de l'eau. Je savais pertinemment que cette place que j’occupais jusqu'à présent, allait devenir une vraie fourmilière. Je n’avais surtout pas envie d’être ensablé par des gamins qui courent autour des serviettes. J'ai donc privilégié une place en bout de plage à côté d'un terrain de volley-ball, pour que je puisse éventuellement guetter si quelqu'un venait y jouer et avoir en même temps un peu de tranquillité. J'ai sorti un sandwich au jambon beurre avec une canette de Coca-Cola. Pendant que je mangeais, j’espionnais derrière mes lunettes de soleil tout ce qui aurait pu attirer mon attention. J’observais discrètement mon entourage, mais je devais me rendre à l'évidence que ce n'était pas mon jour de chance. J'ai étalé mon drap de plage et je me suis installé de tout mon long pour profiter des rayons du soleil qui commençaient à devenir agressifs. J'adorais cette sensation de tiédeur qui caressait mon corps. Chaque année dès que les chaleurs devenaient clémentes, je profitais des premiers rayons du soleil pour bronzer nu sur ma terrasse et prendre des couleurs avant d'aller m'exhiber sur les plages. Je prenais au début les précautions d'usage en m’étalant des crèmes solaires sur toute la surface de mon corps. Mais il était hors de question que je mette la moindre crème quand je me retrouvais sur la plage. Le gras de l'ambre solaire mélangé au sable ne me convenait pas du tout. Allongé sur le dos, les yeux fermés, derrière mes lunettes noires, je percevais le soleil au travers de mes paupières. J'entendais au loin les rouleaux des vagues mourir sur le bord de la plage et les cris des gamins qui jouaient au bord de l’eau. J’ai mis mes écouteurs dans les oreilles et je me suis laissé enivrer par la musique. J’étais en train de faire un rêve délicieux. Je jouais au volley-ball sur le sable chaud et tous
les beaux gosses, m’ovationnaient pour mes performances. J’étais divin et je jouais comme un dieu. J’avançais tel un coq dans sa basse-cour, regardant en arrière pour saluer mon public. Alors que je me retournais pour faire face à mes adversaires, je pris le poteau qui tendait le filet en pleine face. Aïeeeeeeee !! Un violent choc sur mon visage me sortit de mes rêveries. Je venais de recevoir en pleine figure un ballon de foot qui s’est écrasé sur mes lunettes, provoquant une douleur intense au niveau du nez. J’avais l’impression que celui-ci était cassé. J’avais atrocement mal, j’en avais les larmes aux yeux et je sentais quelque chose de chaud dégouliner sur mes joues et dans mon cou. Je me suis redressé pour m'asseoir et j'ai plaqué mes mains sur mon visage pensant que cela pourrait atténuer la douleur. J'ai regardé mes mains pleines de sang et j’ai vite compris que celui-ci sortait de mon nez. J’ai pris le coin de ma serviette que j’ai plaquée à ma face et j’ai entendu une voix qui m’était destinée. — Je suis désolé, je ne l'ai pas fait exprès, j'ai dû te faire très mal. Pardonne-moi. J'ai redressé la tête pour voir qui me parlait, mais j’étais ébloui par le soleil. J'ai placé une main devant mes yeux et j'ai vu devant moi un garçon de mon âge, mais pas n'importe quel garçon. Il avait les cheveux bruns mi-longs. Ses yeux étaient d’un bleu azur. Cette diversité entre la couleur de ses cheveux et de ses yeux lui donnait un charme unique. Il avait un visage d’ange et un corps bien taillé. Il était d'une beauté que je dévorais déjà des yeux. Je venais de recevoir un coup de couteau en plein cœur, j'en avais le souffle coupé de le voir là, debout devant moi. J’en oubliais la douleur. — Tu saignes abondamment, mets la tête en arrière, je reviens. Je l’ai suivi des yeux sans ne rien dire tant j’étais troublé. Il s'est précipité à une vingtaine de mètres, puis il a discuté avec une femme qui ne pouvait être que sa mère puis il est revenu avec une bouteille d'eau, des lingettes et du papier toilette. — Je suis franchement désolé, mon petit frère Rémy a lancé le ballon si haut que je n'ai pu le rattraper. — Ce n'est pas grave, je sais bien qu’il ne l'a pas fait exprès. — Si c'est grave, il n'y a qu'à voir l'état de ton nez. Laisse-moi te soigner avant que tu ne perdes tout ton sang. — Ce n'est quand même pas les chutes du Niagara ? — Non pas encore, mais ça risque de le devenir si je n’arrête pas cette hémorragie. — Tu appelles ça une hémorragie ? — Regarde plutôt l'état de ta serviette, tu n'arrêtes pas de pisser le sang. J'ai posé le regard sur ma serviette et effectivement, une grosse auréole de sang s'était formée sur celle-ci. Tout en me regardant dans les yeux, il a posé délicatement sa main douce et chaude sur ma poitrine et d’une pression, il m’a fait basculer en arrière pour que je puisse être allongé sur le dos. D’une voix douce et rassurante, il m’a fait comprendre qu’il allait prendre soin de moi et je me suis laissé faire. — Ne t'inquiète pas, je vais te mécher le nez et dans quelques minutes tu ne saigneras plus. — Merci c'est gentil de ta part de prendre soin de moi. — Je pense qu'il est tout à fait naturel que je répare les bêtises de mon frère. Au fait, je m'appelle Kevin, et toi ? — Moi c'est Erwan et je tiens à te signaler que si tu continues à me mécher aussi profondément, je vais avoir le nez qui va ressembler à une patate. — Tu n'as pas à avoir de crainte, je sais ce que je fais. Je fais des stages en milieu hospitalier avec ma mère qui est infirmière-major. En réalité, je me laissais faire, il prenait soin de moi. Il a fini de me mécher le nez avec du papier toilette qui l’avait torsadé pour en faire des mèches. Puis avec les lingettes humidifiées, il a essuyé le sang qui s'était éparpillé autour de ma bouche, de mon menton, sur mes joues,
dans mon cou et sur ma poitrine. Je le regardais dans les yeux, il faisait ça avec douceur et professionnalisme. J’avais envie de lui poser des milliers de questions, mais je n'osais pas. Il fallait pourtant que je lui parle, si je ne voulais pas qu’il reparte. La seule chose, sur le moment qui m’est venu à l’esprit : — Tu n’as pas vu mes lunettes de soleil ? — Elles sont ici, mais dans un triste état. Je pense pouvoir les réparer si tu me les laisses, mais je n'ai pas le matériel nécessaire ici. Où habites-tu si ce n'est pas trop indiscret. Moi je suis de Martigues. — Moi aussi je suis de Martigues, j'habite au Touret de Vallier près d’Auchan. — Moi je réside en face du parc Julien olive, je ne suis pas très loin d'Auchan non plus. Alors si tu veux bien, tu me laisses ta paire de lunettes avec ton numéro de téléphone et quand elles seront réparées je t’appelle et je te paie un coup à boire pour me faire pardonner. — Tu n’as rien à te faire pardonné, ce n’est pas toi qui as projeté le ballon, c’est ton frère et je crois d’après ce que je vois, il a une envie folle de s’incruster à notre conversation. Ça fait un moment qu’il tourne en rond en se demandant s’il doit approcher de nous ou s’enfuir. — Il a très peur, je lui ai dit qu’il t’avait cassé le nez, donc il ne sait plus quoi faire pour se faire pardonner. J’ai fait signe de la main à son frère pour lui demander de nous rejoindre. Il ne s’est pas fait prier pour venir près de nous. Pour le rassurer, je lui ai souri en lui disant que ce n’était pas bien grave. Il m’a rendu un sourire de soulagement. Il ressemblait très fortement à son frère malgré les cinq ou six années qui devaient les séparer. Il avait les mêmes yeux que Kevin. Il était aussi beau que son aîné. Il allait faire des ravages auprès des filles. Je ne pouvais pas m'empêcher de les regarder à tour de rôle. Rémy n’arrêtait pas de me taquiner comme le font tous les jeunes de son âge en me recouvrant mes pieds avec du sable fin. Nous sommes restés près d’une demi-heure dans un silence quasi total. Seul Rémy avait la langue bien pendue n’arrêtant pas de demander toutes les cinq minutes à son frère de venir jouer dans l’eau. Il était 16 heures quand Kevin proposa d'aller se baigner. J’ai lentement retiré les mèches de mon nez et nous sommes allés nous rafraîchir. C'était agréable d'être en compagnie de quelqu'un de mon âge. De plus, quelqu'un qui me plaisait et pour lequel je craquais déjà. À peine arrivé dans l'eau, Rémy me sauta dessus afin de me noyer. Mais il était encore un peu jeune et pas assez fort pour me faire couler. Il appela vite son grand frère à la rescousse pour lui donner un coup de main. Ils m’encerclèrent tous deux afin de me couler. Kevin a bénéficié que j’avais le dos tourné pour se propulser sur moi et j’ai senti ses bras me ceinturer la taille. Rémy essayait de m'attraper les jambes pour me faire perdre pied. Le corps de Kevin était pressé tout contre le mien. Je sentais son sexe collé à mes fesses et je dois reconnaitre que cela, me prodiguait une sensation agréable, quelque chose d’unique. Je n’avais pas envie de résister à cette étreinte qui chamboulait toute mon anatomie. Je me laissais ballotter dans tous les sens sans résister. Je voulais que ce moment magique soit interminable, que le temps s'arrête pour que je puisse profiter de l'instant présent. Ils ont fini par me faire couler, mais quand j'ai refait surface, j'ai saisi à mon tour Kevin par la taille. Nous étions face à face, je l'ai serré très fort contre moi afin que nos corps ne fassent plus qu’un. Je le bloquais tout en adossant mon visage contre sa poitrine et tout en me propulsant en avant pour que nous puissions couler ensemble. Jamais je n'avais senti un corps aussi dénudé contre le mien. Même sous l'eau, je ne voulais pas lâcher prise tellement cet instant était agréable. C'est au moment où j'ai senti mon sexe gonfler dans mon maillot que j'ai relâché mon étreinte de peur qu'il s'en aperçoive. Nous nous amusions comme des fous tous les trois. J’avais l’impression de vivre comme dans un rêve. Cela faisait à peine une heure que nous nous connaissions et nous jouions
comme si nous étions des amis d’enfance. Mais, tous les bons moments ont une fin, sur le bord de la plage, leur mère agitait les bras pour leur faire comprendre de sortir de l’eau, car il était l'heure pour eux de partir. Nous avons regagné le rivage et Kevin m'a demandé : — Veux-tu qu'on te ramène à Martigues ? — C'est gentil de ta part, mais j'ai mon scooter. Par contre, j'ai deux casques, si tu restes, je pourrais te raccompagner. — Super, je vais quand même prévenir ma mère. — Tu penses qu’elle voudra ? — Bien sûr, elle s’en va, car Rémy a rendez-vous chez le dentiste. Je me sentais pousser des ailes, je venais d'avoir le courage de lui faire la proposition de le ramener chez lui. J'étais plein de détermination. Je savais pertinemment que je n'aurais jamais la bravoure de le draguer, mais le simple fait de l'avoir comme ami me suffisait amplement. Je ne voulais pas gâcher ces instants de bonheur en faisant ou en disant n'importe quoi qui aurait pu le faire fuir. Rémy faisait la gueule, car il ne pouvait pas rester avec nous. Il a fini par partir avec sa mère et nous nous sommes tous deux allongés côte à côte sur le sable. J'avais une envie folle de lui poser des questions. S'il avait une petite amie ? Le sport qu'il pratiquait ? Ses loisirs préférés ? Chaque fois que je voulais ouvrir la bouche pour lui poser une simple question, je restais paralysé. Il arrive parfois que les choses tournent à notre avantage, car il brisa le silence par la première question que je voulais lui poser moi-même. — Tu as une petite amie Erwan ? — Non je n'en ai pas. Et toi ? — Moi non plus ! À vrai dire les filles, c'est un peu trop compliqué pour moi. Je préfère penser à mes études. — Tu as certainement raison ! Quoique, pour les études, je ne suis pas très chaud. — Tu es de quel lycée ? Moi je suis à Jean Lurçat. — Moi je suis à Paul Langevin. — Ça te dit de prendre encore un dernier bain ? — OK, C’est parti, le dernier à l'eau paie une glace. Nous sommes partis en courant dans le sable et comme il avait pris un petit peu d'avance, je me suis mis à crier et je me suis agenouillé tout en maintenant ma cheville. Il s'est arrêté net, il est revenu vers moi pensant que je m'étais blessé. J’ai profité de cet instant pour repartir en courant dans l'eau en rigolant aux éclats, car il venait de perdre une glace. — Tu n'es qu'un tricheur Erwan. Mais je reconnais que tu m'as bien eu. — Eh oui, Kevin, tous les coups sont permis. Surtout quand il s'agit de se faire payer une glace. Nous nous sommes battus pendant plus d’une heure dans la flotte. Je frémissais de bonheur quand nos corps étaient serrés l'un contre l'autre. Nous faisions une lutte interminable dans l'eau. Je sentais son pénis comme il devait sentir le mien quand nos jambes s'entremêlaient pour se faire couler mutuellement. J'étais en train de vivre quelque chose de nouveau, quelque chose de grandiose. J'étais persuadé qu'il avait dû remarquer mon érection partielle comme j'avais moi-même remarqué la sienne. Nous sommes sortis en courant de l'eau et nous nous sommes allongés sur le ventre afin de cacher nos maillots légèrement déformés par un début d’érection. Nous étions étendus sur nos serviettes et nous reprenions notre souffle. Je commençais à me sentir à l'aise avec lui. Je ne voulais pas passer pour le garçon timide que je suis. Je me devais d'aller de l'avant en lui posant des questions élémentaires. — Dis-moi Kevin, tu fais du sport ? — Deux fois par semaine, je vais courir au parc Julien Olive. — J'y vais de temps en temps aussi, mais je dois reconnaître que ce n’est pas ma tasse de
thé. — Demain matin vers 10 heures, si ça te dit, on se donne rendez-vous au parc. Et si tes lunettes de soleil sont réparées, je te les rendrai. — Pourquoi pas, demain matin à l'entrée du parc à 10 heures. J'espère que tu ne vas pas me faire souffrir, car je ne suis pas un très grand sportif. — N'aie aucune inquiétude, j'aime bien courir pour me débarrasser des toxines, mais je ne suis pas un fêlé de la course à pied. — Il est déjà 18 heures, j'ai promis à ma mère d'aller faire une course à Auchan avant de rentrer. — C'est toi qui fais les courses ? — Non pas du tout, je dois juste prendre une bouteille de whisky, car nous recevons du monde ce soir et il n’y a plus de whisky pour l’apéritif. — OK, allons-y. Si tu veux, je viens avec toi à Auchan. Nous avons enfilé nos shorts et nos T-shirts, j’ai mis les serviettes dans mon sac à dos et nous avons rejoint mon scooter qui était garé près de la brasserie. Nous avons enfilé les casques et nous avons pris le chemin du retour. Je suis resté étonné qu'ils ne se tiennent pas aux poignées prévues à cet effet à l'arrière du scooter. Il a passé ses bras autour de ma taille et a posé ses mains sur mes cuisses. Je ne pouvais pas espérer mieux. Le simple fait, que ses mains soient posées sur mes cuisses dénudées, me faisait frissonner. La douceur de ses doigts me faisait vibrer. Je sentais mon sexe gonfler dans mon short. Il fallait que j'arrête de penser. Il fallait que je me focalise sur la route pour éviter de penser à lui. Mais de temps à autre, je regardais dans le rétroviseur et je contemplais son beau visage dans celui-ci. Plus je le regardais, plus je le trouvais beau. Je venais d’être frappé par cette fameuse décharge électrique ce qu’on appelle habituellement le coup de foudre. Je venais de tomber littéralement amoureux de Kevin. Je venais de faire une dizaine de kilomètres quand je me suis arrêté à un feu rouge. Je me suis retourné et j'ai demandé à Kevin s'il avait envie de conduire le scooter. Il avait l'air enchanté et nous avons immédiatement changé nos places. Je me suis blotti tout contre lui, je l'ai ceinturé à la taille comme l’aurait fait une fille et je me suis laissé emporter dans mes rêveries les plus démentes. Je fermais les yeux et je respirais à plein poumon l’odeur de son T-shirt. Quand nous sommes arrivés dans le centre-ville, il s'amusait à slalomer entre les voitures, mais je n'avais pas peur. Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais une totale confiance en lui. Il maîtrisait le scooter comme si c'était le sien. Quand nous sommes arrivés à Auchan, nous avons tout d'abord traîné dans la galerie marchande avant d’entrer dans le centre commercial pour aller chercher la bouteille de whisky. — Si nous mangions une glace Erwan puisque je te la dois. — Non pas à cette heure-ci. Par contre si tu ne fais rien ce soir, je t'invite à venir manger un bout de gâteau et boire une coupe de champagne. — En quelle occasion ? — C'est mon anniversaire aujourd'hui. J'ai 18 ans. Et toi quel âge as-tu ? — C'est gentil de ta part de m’inviter, mais je ne connais personne. Je vais me sentir mal à l'aise. — Ne dis pas n'importe quoi, il n'y a que mes parents, mon oncle ma tante et mon cousin qui à l'âge de ton frère Rémy. Allez viens, ça me ferait énormément plaisir. Tu peux même venir avec ton frère Rémy si tu veux. — OK, j'en parle à mes parents. Tu n’as qu’à me montrer où tu habites avant de me ramener chez moi. — OK, mais tu n'as pas répondu à ma question. Quel âge as-tu ? — Je vais avoir 18 ans le 20 juillet.
— Nous avons à peine un mois d’écart, c’est super cool. Après avoir pris la bouteille de whisky, nous sommes partis d’Auchan et j'ai fait un détour par chez moi pour lui montrer où j'habitais. Je lui ai laissé à nouveau les commandes du scooter et nous sommes arrivés devant chez lui. Nous avons échangé nos numéros de portable puis nous nous sommes serrés la main en espérant nous revoir après le souper.
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents