La Tournée des Grands Ducs
68 pages
Français

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La Tournée des Grands Ducs , livre ebook

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Description

"La Tournée des Grands Ducs", ou l'histoire du premier one man show pour six, coincée entre Pirandello et les Monty Python ! Tout commence par une conférence où Pierre Larousse tente pompeusement de faire revivre les éléments fondateurs de la région Bourgogne, de la préhistoire à nos jours... C'est sans compter sur la mauvaise volonté de sa troupe, très moyennement convaincue par l'intérêt de ce spectacle en particulier et du travail en général.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2009
Nombre de lectures 303
EAN13 9782336267395
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0424€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Tournée des Grands Ducs
La Bourgogne Revisitée De Façon Humoristique

Jean-Jacques Michelet
© L’Harmattan, 2008
5-7, rue de l’Ecole polytechnique; 75005 Paris
http://www.libraireharmattan.com harmattan1@wanadoo.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr
9782296075061
EAN : 9782296075023
Sommaire
Page de titre Page de Copyright DU MÊME AUTEUR “La tournée des grands ducs !” Dedicace Tableau 1 Tableau 2 Tableau 3 Tableau 4 Faux entracte Tableau 5 Tableau 6 Tableau 7 Tableau 8
DU MÊME AUTEUR
Théâtre
Le piège Kaos Le radis radin L’Harmattan De mal en pie L’Harmattan Chat déménage L’Harmattan Afrique, assez ? L’Harmattan L’enfant de Pluton L’Harmattan
Albums
La perle magique (dessins Philippe Levôtre) Bourgeois Haïda (dessins Éric Souverain) RFB Grégoire Kerdruc et le livre enchanté (dessins Éric Souverain) RFB La princesse de Gao (dessins Éric Souverain) RFB
Cds
L’enfant de Pluton (musiques Patryk Lory et Laurent Chiffot) Krypta Chat déménage (musiques Patryk Lory) Krypta
“La tournée des grands ducs !”
A été créée le 05 juillet 2004 salle de Flore, dans le cadre de l’Estivade.
Avec : Philippe Bernardot, Ludovic Chantraine, Caroline Figuiera, Patryk Lory, Jean-Jacques Michelet, Frank Sixdenier, Éric Souverain, Yoann Voisin
Texte : Jean-Jacques Michelet
Mise en scène : Frank Sixdenier
Costumes : Costumacq’
Frank : Pierre Larousse.
Ludovic, Jean-Jacques, Patryk, Philippe : tous les rôles masculins.
Caraline : tous les rôles féminins (plus un duc de Bourgogne).
Éric et Yoann : les régisseurs.
L’auteur tient à remercier chaleureusement la mairie de Dijon, sans laquelle ce spectacle n’aurait pu voir le jour.
À mon père, ma mère, mon frère et mes sœurs, oh, oh...
Tableau 1
(Le rideau est encore fermé. On entend- derrière ou dans la salle- une dispute en cours entre un comédien et le metteur en scène)
Philippe  : Faut toujours que tu tires la couverture.
Frank  : Je suis le metteur en scène.
Philippe  : Tu parles d’une raison !
Frank  : C’est le concept du spectacle : je dois rester sur le plateau pour orienter, sublimer la création en action.
Philippe  : Je te connais. Tu cherches surtout à te faire admirer. En plus, tu vas te taper tout le pinard.
Frank  : Ce n’est pas moi l’alcoolique de la troupe. Va rejoindre les autres et habille-toi pour le premier rôle.
Philippe  : Mais...
(Intervention des régisseurs dans l’interphone)
Éric  : On lève dans trente secondes, on lève dans trente secondes.
Yoann  : Il y a un peu de monde.
Les deux  : Merde à tous !
(Le rideau s’écarte sur l’intérieur d’une cave, dont certains tonneaux factices s’ouvriront par devant comme des machines à laver ; les comédiens y prendront costumes et accessoire. Dans un coin- légèrement surélevée- se trouve une petite table sur laquelle est ouvert un gros dictionnaire éclairé par un rat de cave. C’est le « perchoir » du metteur en scène d’où il observera et relancera l’action. Autres éléments indispensables : des verres et une caisse de honnes bouteilles. Il entame son monologue de présentation)
Frank  : Je suis Larousse...
Jean-Jacques : Quelle rousse ?
Frank  : Non, Larousse, Pierre Larousse, et grâce au potentiel créatif de notre produit phare... (Il désigne une bouteille )
Philippe  : Il te faut bien ça.
Ludovic : Sûr que t’es pas une lumière.
Frank  : Je vais vous conter quelques-unes des pages parmi les plus brillantes ou les plus sombres de notre région. « Aimable et vineuse Bourgogne ! » disait le grand Michelet.
Jean-Jacques : Commence pas à te la jouer !
Frank  : Il y eut d’abord l’Homme de Genay, dont la présence remonte à 500 000 ans (Grognements en coulisses) , puis les Néanderthaliens se servant de la roche de Solutré comme piège pour les chevaux qui, affolés, se précipitaient dans le vide...
Bien des siècles plus tard, d’autres hommes au souffle court s’efforceraient d’éviter les traquenards que leur tendrait un vieux chasseur rusé sous les feux médiatiques.
Ludovic  : (Imitation plus ou moins crédible de Mitterrand) La pente est raide jusqu’au sommet. Dès que la route s’élève, l’escargot en bave.
Frank  : Et que dire des formidables peintres d’Arcy-sur-Cure qui, par-delà les murs sombres de leurs grottes, illuminèrent le monde en donnant par l’art du sens à la vie. Le contraire de la caverne platonicienne...
Philippe  : Accouche !
Jean-Jacques  : C’est lourd.
Frank  : C’est pour leur rendre hommage que j’ai découpé ce spectacle en tableaux. Mais voici que s’avance une femme merveilleuse.
Caroline  : (Chantonne « à la Barbara »)
Je suis la dame mystérieuse Fille du seigneur du mont Lassois Princesse à la mine rieuse Reine de l’étain avant la soie Tous les commerçants sur la route Devaient me payer leur obole Et le vase de Vix sans doute Presque aussi grand qu’une coupole Un mètre soixante-quatre de haut Deux cent huit kilos de bronze pur Me fut donc offert en cadeau L’apporter de Grèce ce fut dur Il prouve qu’ici l’on m’admirait... (Un petit farceur lui arrache sa perruque) Il m’a piqué ma perruque ! Dis quelque chose.
Frank  : Du calme. (Tous rigolent)
Caroline  : Comment veux-tu que je me calme ? Il m’a ridiculisée devant tout le monde. Rends-la moi, connard ! (Elle devient hystérique et sort en hurlant)
Frank  : (Il tourne l’engueulade à son avantage) Cette anecdote n’est là que pour nous rappeler l’épisode édifiant des Sénons...
Patryk  : Tribu gauloise de la région de Sens.
Frank  :...qui en 390 avant J.C. auraient pris Rome sans l’intervention bruyante des oies du Capitole. (Cris et bagarre en coulisses) Veuillez les excuser, mais depuis le 17 ème siècle et les Noëls Bourguignons de l’humoriste La Monnoye, les dijonnais ont l’esprit piquant, sans doute parce qu’élevés dans un pot de moutarde.
(Noir. Musique style péplum, avec force trompettes)
Tableau 2
Patryk  : N’oublie jamais que tu as été intronisé chef à Bibracte, capitale de la grande civilisation celte.
Jean-Jacques : Ouais, ouais...
Caroline  : Un repaire de machos mal dégrossis !
Ludovic  : Question distraction, on a déjà vu mieux.
Caroline  : Pas le moindre magasin à la mode.
Patryk  : N’exagérons rien.
Caroline  : Évidemment, la seule chose qui vous intéresse est de vous saouler à la cervoise chaude, et c’est nous qui devons frotter quand vous vous oubliez.
( Le metteur en scène leur fait signe de se taire )
Jean-Jacques  : Si les Eduens dans leur rêve insensé de dominer la Gaule n’avaient pas appelé le romain à la rescousse, nous n’en serions point là.
Patryk  : On ne peut pas réécrire l’Histoire.
Ludovic  : Surtout que tu ne sais pas. (Philippe pouffe)
Patryk  : Nous avons participé avec fougue au soulèvement général.
Jean-Jacques  : Unis face au proconsul.
Caroline  : Non, mais regardez-les ! Tout ce qu’on voit, c’est que nous sommes bloqués dans ce trou à rat depuis six semaines.
Jean-Jacques  : César tremble devant ma puissance. En me voyant approcher, ne s’est-il pas retiré à travers les plateaux bourguignons ?
Caroline  : Mon pauvre Vercingétorix, ce que tu peux être ballot.
Philippe  : Une paille.
Caroline  : J’aurais dû écouter ma mère qui voulait que j’épouse ton frère, d’autant qu’il sait mieux s’habiller.
Philippe  : Adresse-toi au costumier. C’est lui qui nous a affublés de ces braies ridicules.
Frank  : Elles ont coûté très cher à la production, et je trouve qu’elles lui vont bien.
Caroline : Question de goût.
Jean-Jacques : Doucement, femelle ! N’oublie pas que je suis ton maître. (Au metteur en scène) Je l’aime bien, cette réplique : elle me défoule.
Ludovic  : (Au public) Dans la vraie vie, il n’oserait pas lui parler sur ce ton.
Caroline  : Inutile de monter sur tes grands chevaux.
Ludovie  : Il agit avec toi de manière cavalière. (Elle rigole de la blagu

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