Mother Fucker 1
220 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

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Description

Mon gosse est un FDP et je n'ai pas honte de le dire, car, ancienne membre d'un gang, j'étais bien pire que lui à une époque. Mais son ingratitude et ses conneries viennent d'étioler mon rôle de mère parfaite, célibataire et dévouée.
Fini les sacrifices, l'heure est aux leçons vengeresses et aux coups bas. Il est temps que je reprenne ma vie là où je l'ai laissé pour m'occuper de ce petit merdeux. Si je ne veux pas qu'il reste une tête à claques, je dois lui en faire baver.


Heureusement, j'ai un allié, son meilleur ami à peine majeur, qui ne rêve que de devenir un "Mother fucker".

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 63
EAN13 9782819101673
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

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Thug Mum

 

 

MOTHER FUCKER saison 1

 

 

 

Du même auteur aux Editions Sharon Kena

 

 

Pari tenu !

Mon humour fascinant 1 à 5

Espace personnel

Allégorie

Umbrella

Les Tegs 1 à 3

 

 

 

 

 

 

 

Mell 2.2

 

 

 

 

Thug Mum

 

 

MOTHER FUCKER saison 1

 

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« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »

 

 

© 2017 Les Editions Sharon Kena

www.leseditionssharonkena.com

 

 

 

Note de l’auteur : Ce roman est une mauvaise caricature grotesque aux propos sexistes, racistes, diffamatoires, injurieux et autres stéréotypes proférés par ses personnages incontrôlables. Si vous n’avez pas de second degré, vous pouvez refermer le livre, car rien de ce qui se déroule dans cette histoire n’est crédible.

PS : Ne reproduisez pas tout ce qui va suivre à la maison, l’auteur décline toutes responsabilités.

 

 

 

 

 

 

 

Remerciements : Non ! Pour ce roman, je suis sans merci.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À Chris et Samuel que j’aime de tout mon cœur, soyez sages à l’adolescence, maman est imprévisible.

 

 

 

Playlist à écouter en lisant :

- The Offspring : Pretty fly

- Rage against the machine : Renegade of Funk

- Man with a mission ft. Takuma: Database

- Teamheadkick : Deadpool rap

- DMX : X gon give it to ya

- Lady Gaga : Bad romance

- Macklemore and Ryan Lewis: Downtown

- Macklemore and Ryan Lewis: And we danced

- UVERworld : Core pride

- Nobodyknows+: Hero’s come back!

- Origa: Inner universe

- Gorillaz: Feel good inc.

- 2PM: Take off

- Asian kung-fu generation : Haruka Kanata

- Skrillex: Bangarang

- TK: Unravel

- Daft Punk: Get lucky

 

 

Table des matières

 

 

 

Prologue

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

Chapitre 7

Chapitre 8

Chapitre 9

Chapitre 10

Chapitre 11

Chapitre 12

Chapitre 13

Chapitre 14

Chapitre 15

Chapitre 16

Chapitre 17

Chapitre 18

Chapitre 19

Chapitre 20

Chapitre 21

Chapitre 22

Chapitre 23

Chapitre 24

Chapitre 25

Chapitre 26

Chapitre 27

Chapitre 28

Chapitre  29

Chapitre 30

Chapitre 31

Chapitre 32

Chapitre 33

Chapitre 34

Chapitre 35

Chapitre 36

Chapitre 37

Épilogue

Bonus

 

Prologue

 

 

 

0 an : durée de l’accouchement : 18 heures, forceps, ventouse, sage-femme à genoux sur le ventre, épisiotomie aussi longue que le trajet du Paris-Dakar.

1 an : on dort mieux dans une voiture qui tourne pour rien.

2 ans : délires scatologiques qu’on préfère ne pas détailler.

3 ans : Fugue de la maternelle.

3 ans-bis : le cannibalisme est illégal, merci de ne pas tenter de manger vos camarades de Petite Section.

4 ans : le papier peint n’avait pas besoin d’être entièrement colorié au feutre indélébile.

4 ans-bis : apparemment, la poudre acide de bonbon ne se sniffe pas.

5 ans : à trop jouer avec des allumettes, on finit par brûler le tapis de la cuisine.

5 ans-bis : toucher les seins de sa maîtresse d’école et baisser le froc de ses camarades de classe au lieu de les mordre ne fera pas monter votre côte de popularité.

6 ans : briser le doigt d’un élève ne suffira pas pour le convaincre de vous donner son goûter.

7 ans : mille et un usages d’un lance-pierre en milieu urbain.

8 ans : l’eau du pichet de la cantine n’est pas destinée à être renversée par-dessus les toilettes pour arroser son instituteur.

9 ans : les chewing-gums n’ont rien à faire dans les cheveux de la petite Jessica.

9 ans-bis : la frange de la petite Jessica n’avait pas besoin d’être recoupée.

9 ans-ter : le nom de famille de la petite Jessica n’est pas Boule-de-billard.

10 ans : apparemment, le papier toilette peut aussi être lancé sur des maisons en dehors de la période d’Halloween.

10 ans-bis : on ignore toujours comment cet insignifiant pétard mammouth 200 a pu enflammer tout un champ de blé.

11 ans : 1000 feuilles de post-it ne suffisent pas pour recouvrir la voiture du professeur de maths.

12 ans : fumer dans les toilettes du collège déclenche l’alarme à l’incendie, donc autant ne pas perdre de temps et appuyer directement sur le bouton rouge pour sauter une heure de cours.

13 ans : mettre un caillou dans le pot d’échappement du professeur de maths n’est pas une bonne idée.

14 ans : il n’est pas recommandé de faire dévaler des poubelles dans une rue en pente durant une grève des éboueurs.

14 ans-bis : le maire désapprouve la décoration de la statue commémorative du 8 mai faite de canettes de bière, de préservatifs et de slips d’origine douteuse.

15 ans : tout ce que vous gagnerez lors d’une bataille d’extincteurs, c’est une grosse amende et deux heures en garde à vue.

15 ans-bis : l’altruisme, c’est voler des sujets blancs pour aider ses camarades de classe.

15 ans-ter : variante-recette : remplacer le pichet de jus de pomme de la cantine par de la bière.

16 ans : il semblerait que le professeur de maths n’apprécie pas la nouvelle peinture faite à la bombe de sa voiture.

17 ans : les pneus du professeur de maths ne sont pas non-inflammables, inutile de vérifier.

17 ans-bis : les manifestations ne sont pas prévues pour se battre avec les CRS.

17 ans-ter : il n’y a pas de quota autorisé de séchage de cours.

17 ans-bis-bis : le plafond de la carte bleue de votre mère est de 500€.

17 ans-bis-ter-bis : laissez la voiture du professeur de maths tranquille !

17 ans-bis-bis-bis-ter :

nous manquons de place dans ce prologue pour poursuivre ce palmarès.

Chapitre 1

Megumi

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Je vais le tuer, apprendre le vaudou pour le ressusciter, le tuer à nouveau, le découper en rondelles et me servir de sa cervelle pour repeindre mes murs. Comment a-t-il osé me faire une chose pareille ? Comment a-t-il osé ? Mes doigts s’agrippent au reste du portail qu’il vient de défoncer avec MA voiture, le bien le plus précieux que je possède. Je n’arrive pas à croire qu’il ait volé mes clefs pour se rendre à cette fête alors que je le lui avais interdit. Pire ! Je n’arrive pas à croire qu’il a utilisé ma pauvre voiture innocente, alors qu’il n’a même pas le permis, qu’il ne risque d’ailleurs pas d’obtenir si je ne paie plus ses cours dorénavant. Et pire de pire ! Je n’arrive pas à croire qu’il a conduit alors qu’il n’a même pas l’âge de le faire. Il n’aura d’ailleurs jamais l’âge pour se mettre derrière un volant, puisque je vais le trucider avant ses dix-huit ans. Ma tête tourne, je suis forcée de m’adosser contre le muret. Je suis tellement choquée qu’aucun son ne parvient à s’échapper de ma gorge. Lorsque la portière s’ouvre pour laisser entrevoir son sourire de crétin, j’explose aussitôt, je vois rouge, mon fils fait surgir ce qu’il y a de plus virulent en moi. Je m’apprête à l’incendier, à l’étrangler, jusqu’à ce que je croise ses yeux injectés de sang et perçoive son haleine imbibée d’alcool. Zetsu – qui n’a jamais aussi bien porté son nom qui signifie détruire – lève un index et titube à ma rencontre.

– Surpou ! Sur…Tout ! Ne dis rien à ma mère, hein ? Elle ne sera pas très contente.

Une brûlure vive s’empare de ma poitrine. La fureur sillonne mes veines. J’ai du mal à accepter d’avoir engendré un imbécile pareil, un type aussi irresponsable et ingrat. J’ignore même comment je réussis à ne pas lui dévisser la tête sur-le-champ. Zetsu s’appuie sur mon épaule en ricanant comme un benêt.

– Ma mère, elle est trop conne ! Mais toi… Toi, t’es mon pote ! bafouille-t-il.

C’est alors qu’il s’écroule lourdement sur les pavés de notre allée et s’endort dans une position des plus improbables, à savoir le derrière en l’air et un bras dans un angle quasi-impossible. Mon prof de yoga n’a qu’à bien se tenir ! Mes paumes se plaquent sur mes joues en feu, je ne sais absolument pas comment réagir ni quoi faire. Le portail est fichu. La carrosserie ressemble à l’accordéon du clodo qui chante avec autant de ravissement qu’une fourchette grinçant dans une assiette en porcelaine. Quant à mon gosse, je dois accepter qu’il n’ait pas la lumière à tous les étages. Je resserre la ceinture de mon peignoir rose et m’avance d’un pas mal assuré vers l’avant du véhicule accidenté. Je suis prise de vertige à l’instant où je pose les mains sur la tôle jaune froissée. Tout est réel, ma voiture n’est plus qu’une épave. Zetsu a bousillé l’unique bien qu’il me restait de son père et réduit mon cœur une fois de plus en miettes. J’en ai les larmes aux yeux, cependant, je les refoule. Si je m’effondre maintenant, je sens que je ne pourrai pas me relever ce coup-ci. J’ai trop encaissé, jour après jour, pour me mettre à chialer d’avoir perdu une simple caisse.

Les souvenirs s’accumulent alors que j’observe le rétroviseur pendouillant au bout d’un câble. Je revois Yannick, fier de lui, m’offrant ce présent pour me féliciter d’avoir obtenu mon permis de conduire français. Cela faisait trois années que nous nous fréquentions. Je l’avais suivi au bout de deux mois de relation dans son pays grâce à un échange inter-lycée, pour profiter de ma facilité en langue et devenir enseignante en France. Un malaise m’éprenait les tripes, car je ne pensais pas mériter un tel cadeau alors que je lui cachais un terrible secret. Et le mot terrible est faible quand je regarde ce secret vieux de dix-sept piges ronflant sur le sol, la bave moussant au coin de la bouche. Hélas, Yannick n’apprit jamais la nouvelle, il rata fatalement un virage un soir où nous devions sortir dîner en amoureux. À l’heure actuelle, je ne me suis toujours pas remise de sa disparition. Yannick a laissé un vide béant dans mon cœur scindé en deux pour l’éternité, ainsi que cette chose qui me sert de progéniture. Je me rends compte des sacrifices que j’ai effectués et de la sueur que j’ai versée pour le bien-être de ce mioche. Quelle perte de temps, si c’est pour atteindre un résultat aussi navrant ! J’ai galéré chaque jour entre les études pour un job minable et son éducation. Ma situation de professeur de langue est devenue respectable – même si je déteste ce travail –, malheureusement, c’est un terme qui n’occupe pas le vocabulaire de Zetsu.

– Madame Hinekureta ? m’interpelle un voisin. Tout va bien ?

Oh, Seigneur ! Faites que ce type change de lunettes !

Comment veut-il que ça aille ? La déception perpétuelle résume ma pitoyable existence depuis ma venue en France. Je bouillonne de rage et redresse lentement le menton vers ce vieillard adipeux vivant dans le pavillon d’en face à qui j’adresse mon sourire le plus sardonique qui soit.

– Mais parfaitement ! m’écrié-je, avec une légère teinte de démence dans la voix. Je ne me suis jamais sentie aussi bien !

– Ah, bah, dans ce cas, il faudra dégager votre voiture du trottoir parce que, moi, je ne peux pas promener mon chien dans des conditions aussi déplorables. Ce n’est pas bon pour mon arthrite. Surtout que je crains de le laisser en liberté, à cause de vos origines, je ne voudrais pas que Capucin termine en nem.

– Teme ! juré-je en japonais (un équivalent d’enfoiré en français).

Je devrais lui en être reconnaissant, son intervention déclenche en moi le point de non-retour, celui qui me pousse enfin à redevenir celle que j’étais autrefois… Mon cerveau vient de dérailler et hurle à tout-va dans mes tympans la même litanie : Vendetta ! Et ce n’est pourtant pas la marque d’un antidépresseur qui me serait bien utile en cet instant pour ne pas flancher. Mais trop tard ! L’heure n’est plus au pouponnage, mais à la revanche. Ma fierté nipponne resurgit pour me secouer comme un prunier. Je ramène mes mèches charbonneuses en arrière avant de me mettre à rire telle une psychopathe évadée de son asile. Ce que je suis sans doute devenue, si ce n’est pire. Je fixe le grand-père et joins les mains devant ma bouche.

– Aucun risque pour votre chien, monsieur Rorine. Je viens d’une grande lignée ancestrale, où nous avions pour tradition de nous repaître des personnes âgées inutiles à la société. Et… Mon frigo est vide…

Le vieillard aussi fripé qu’un Shar Pei frémit et se précipite pour traverser la rue et rejoindre son foyer. J’assène un coup de pied dans l’enjoliveur de la Fiat qui se détache de la jante. Mon regard furibond converge vers le cœur de tous mes problèmes. Il déshonore cette chevelure blond cendré qu’il a héritée de son défunt père. Zetsu me fait si honte que j’éprouve un haut-le-cœur en fixant sa silhouette de petit merdeux.

Cet enfant te causera du tort ! m’affirmait souvent ma mère au téléphone.

J’en ai mal au ventre d’admettre qu’elle avait raison. Puis-je vraiment en vouloir à mon enfant d’agir de la même façon que moi à son âge ? Oui ! Il savait la valeur que je portais à ma Fiat Panda. Le choix de ce modèle n’était pas anodin.

Il y en a plein des pandas dans ton pays, m’avait lancé Yannick.

Plus tant que ça ! Et pourquoi jaune ?

Comme la couleur du soleil levant.

Il est rouge sur le drapeau !

Je suis daltonien, je fais de mon mieux, s’était-il esclaffé, avant de me remettre les clefs.

T’as d’autres stéréotypes pour justifier cette teinte ? La couleur de ma face de citron ?

J’adore les fruits !

Et les tartes ? l’avais-je gentiment menacé.

Tout à fait, les tartes au citron meringuées aussi savoureuses que toi, ma chérie.

Ses blagues vaseuses me manquent tellement. Zetsu a brisé un symbole, une relique de ce passé si serein, je ne lui pardonnerai jamais. Je laisse le jardin tel qu’il est, je refuse de m’en occuper, ce n’est plus à moi de le faire. Je glisse simplement mes doigts dans la poche de son jean pour récupérer les clefs de notre demeure et referme à double tour dès que je claque la porte avec véhémence. J’ai tout donné, tout perdu pour ce gamin, et voilà comment il me remercie ! Hors de question de laisser passer cela, pas cette fois. Il ne sait pas d’où je viens. Il ne connait rien de mon passé ni qui j’étais. On n’apprend pas au vieux singe à faire la grimace. J’étais, certes, infernale, toutefois, je respectais mes parents. Le souci ne vient peut-être pas de moi, c’est peut-être culturel, sans doute. Les Français sont si grossiers, si râleurs, si odieux parfois. Dans mon pays, on démontre une certaine déférence envers nos aînés. Que je sois en cause ou non, cela n’y changerait rien. J’ai vécu de si longues années dans la frustration, je ne peux pas tolérer que Zetsu bafoue à ce point tout ce que j’ai accompli dans l’unique but d’obtenir ce qu’il y a de mieux pour lui. Il préfère se rouler sans sa propre déchéance, grand bien lui fasse. Je vais l’enfoncer davantage dans sa mouise. Il aura beau m’implorer en rampant, je ne lui ferai plus de cadeau. La guerre est ouverte, il ne fallait pas toucher à ma Fiat Panda. Il est temps que son crâne creux retienne au moins l’une de mes petites leçons. 

Chapitre 2

Zetsu

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