Mélicerte
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Mélicerte , livre ebook

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Description

Extrait : "ACANTE. Ah ! Charmante Daphné ! TYRENE. Trop aimable Eroxène ! DAPHNE. Acante, laisse-moi. EROXENE. Ne me suis point, Tyrène. ACANTE. Pourquoi me chasses-tu ? TYRENE. Pourquoi fuis-tu mes pas ? DAPHNE. Tu me plais loin de moi."

À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN :

Les éditions LIGARAN proposent des versions numériques de grands classiques de la littérature ainsi que des livres rares, dans les domaines suivants :

• Fiction : roman, poésie, théâtre, jeunesse, policier, libertin.
• Non fiction : histoire, essais, biographies, pratiques.

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Publié par
Nombre de lectures 23
EAN13 9782335097627
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0008€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

EAN : 9782335097627

 
©Ligaran 2015

Notice
Dans les fêtes brillantes et galantes auxquelles le Ballet des Muses servit de cadre, et que Louis XIV fit célébrer à Saint-Germain, depuis le 2 décembre 1666 jusqu’au 19 février de l’année suivante, trois pièces furent la contribution de Molière aux divertissements : Mélicerte , la Pastorale comique et le Sicilien . On lit dans le Registre de la Grange pour les années 1666 et 1667 : « Le mercredi 1 er  décembre [1666], nous sommes partis pour Saint-Germain en Laye, par ordre du Roi. Le lendemain, on commença le Ballet des Muses , où la Troupe était employée dans une pastorale intitulée Mélicerte , puis celle de Coridon. Quelque temps après, dans le même Ballet des Muses , on y ajouta la comédie du Sicilien . La Troupe est revenue de Saint-Germain le dimanche 20 février 1667. » Le Registre établit donc l’ordre dans lequel les trois pièces se succédèrent ; mais il ne précise pas la date de chacune d’elles. Nous ne la trouverons pas non plus dans le livret du Ballet des Muses .
Cependant, comme ce livret, qui seul nous a conservé quelques fragments de la Pastorale comique , nous paraît inséparable de l’histoire des trois pièces de Molière jouées pendant les fêtes de Saint-Germain, c’est lui que nous interrogerons d’abord sur cette histoire ; et puisqu’il ne résout pas le petit problème chronologique que le Registre de la Grange laisse indéterminé, nous en chercherons ailleurs l’éclaircissement.
L’idée et le plan du Ballet des Muses , que l’abbé de Marolles, longtemps avant les fêtes de 1666, semble avoir suggérés, sont dus à Bensserade, au moins très probablement ; il est certain qu’il en avait écrit les chansons, ainsi que les vers sur la personne et le personnage de ceux qui y dansaient. Ce qui n’est pas de lui, ce sont les petites comédies qu’on intercala dans le ballet ; il avait dû seulement en marquer la place. L’une d’elles, intitulée les Poètes , est d’un auteur dont on nous a laissé ignorer le nom ; les autres sont celles que nous venons de nommer comme appartenant à Molière.
On sait que le livre de chaque ballet, qui en était comme le programme détaillé, expliquant les entrées et donnant les vers des récits , était distribué aux spectateurs, et quelquefois vendu ensuite au public.
Le livret ou livre du Ballet des Muses est venu jusqu’à nous dans plusieurs états différents, dont il convient de parler ici. Nous ne voyons pas qu’on les ait encore fait connaître complètement. Là cependant se trouve l’explication de quelques difficultés qui se sont rencontrées au sujet de la place à donner à Mélicerte dans le ballet. Il n’est pas inutile d’ailleurs de savoir à quoi s’en tenir sur ce livret, dont nous reproduirons le texte, à la suite des fragments qu’il contient de la Pastorale comique et du Sicilien , qui y est analysé. Nous le donnerons sous sa dernière forme ; mais il faut savoir ce qu’il était avant qu’il l’eût reçue.
Les divers exemplaires que nous avons vus du livret portent tous le même titre : Ballet des Muses . Dansé par Sa Majesté à son château de Saint-Germain en Laye, le 2 e décembre 1666 ; tous ont ce même millésime de 1666. Ce livret a été pourtant remanié plusieurs fois, après les changements successifs que les divertissements ont subis, et qui, pour ne parler du moins que de ceux dont il reste des traces, sont de l’année suivante. Robinet, dans sa Lettre en vers à Madame , datée du 20 février 1667, au moment où les fêtes venaient de finir, a pu dire avec vérité que le ballet avait changé

… encor beaucoup plus
De visages que Protéus .
Le livret aussi se fit Protée et se transforma, sans toutefois prendre jamais un nouveau titre. Il fut d’abord mis en vente dès les premiers jours des fêtes, comme Robinet l’atteste dans sa lettre du 12 décembre 1666, écrite le 11, où il avertit ainsi les curieux :

… Pour de ce noble spectacle
Concevoir bien mieux la beauté,
Je leur conseille en vérité
D’aller, pour livre ou demi-livre,
En acheter le galant livre,
Que le substitut d’Apollon
…………………….
En a fait à son ordinaire.
Après un témoignage si positif, on ne pouvait révoquer en doute l’existence d’une rédaction dans laquelle avait été décrit le ballet, tel qu’il fut représenté au commencement de décembre 1666 ; mais jusqu’ici on n’avait pas, que nous sachions, retrouvé « le galant livre » dans ce premier état. Notre Bibliothèque nationale le possède cependant. Que ce soit celui-là même, nous le regardons comme certain ; on va pouvoir en juger.
Quel était le Ballet des Muses dans sa première représentation ? La Gazette du 4 décembre 1666 nous l’apprend :

« De Saint-Germain en Laye, le 4 décembre 1666.
Le 2 du courant, fut ici dansé pour la première fois, en présence de la Reine, de Monsieur et de toute la cour, le Ballet des Muses , composé de treize entrées : ce qui s’exécuta avec la magnificence ordinaire dans les divertissements de Leurs Majestés. Il commence par un dialogue de ces divinités du Parnasse, en l’honneur du Roi ; et tous les Arts, que l’on voit si bien refleurir par les soins de ce grand monarque, étant venus les recevoir, se déterminent à faire en l’honneur de chacune d’elles une entrée particulière. Dans la première, pour Uranie, on représente les sept Planètes. Dans la seconde, pour Melpomène, on fait paraître l’aventure de Pyrame et de Thisbé, désignés par le comte d’Armagnac et le marquis de Mirepoix. La troisième est une pièce comique, en faveur de Thalie. La quatrième, pour Euterpe, est composée de bergers et de bergères ; et Sa Majesté, pour s’y délasser, en quelque façon, de ses travaux continuels pour l’État, y représente l’un de ces pasteurs, accompagné du marquis de Villeroy, ainsi que Madame ( y représenté ) l’une des bergères, aussi accompagnée de la marquise de Montespan et des demoiselles de la Vallière et de Toussi. Dans la cinquième, pour Clio, se voit la bataille donnée entre Alexandre et Porus ; et la sixième, en faveur de Calliope, est dansée par cinq poètes. Dans la septième, qui est accompagnée d’un récit, parait Orphée, qui, par les divers tons de sa lyre, inspire la douleur et les autres passions à ceux qui le suivent. La huitième, pour Érato, est dansée par six amants, entre lesquels Cyrus est désigné par le Roi, et Polexandre par le marquis de Villeroy. La neuvième, pour Polemnie, est composée de trois philosophes et de deux orateurs, représentés par les comédiens français et italiens. La dixième est de quatre Faunes et d’autant de femmes sauvages, en faveur de Terpsicore, avec un très beau récit ; et dans l’onzième il se fait une danse des plus agréables par ces Muses et les filles de Piérus, représentées par Madame, avec les filles de la Reine, de Son Altesse Royale, et d’autres dames de la cour. La douzième est composée de trois nymphes qu’elles avaient choisies pour juger de leur dispute ; et, dans la dernière, Jupiter vient punir les Piérides, pour n’avoir pas reçu le jugement qui avait été prononcé : toutes ces entrées étant si bien concertées et exécutées qu’on ne peut rien voir de plus divertissant. »
Il serait superflu d’appuyer cette citation de celle de la lettre en vers de Robinet, en date du 12 décembre, dont nous avons tout à l’heure extrait l’annonce de la vente du livret. Cette lettre, qui explique aussi les treize entrées, ne fait que confirmer, sans y rien ajouter, le compte rendu de la Gazette . Bornons-nous à en citer le passage où il est parlé, dans la troisième entrée, de la pièce de Molière :

Thalie, aimant plus sagement
Ce qui donne de l’enjouement,
Est comiquement divertie
Par une belle comédie,
Dont Molière , en cela docteur,
Est le très admirable auteur.
Si l’exemplaire tout à l’heure mentionné du livret, qui est évidemment le plus ancien de tous ceux que nous avons eus sous les yeux, est comparé avec l’article de la Gazette et la Lettre à Madame , on trouvera que tout concorde. Il renferme aussi les treize entrées . Dans la troisième, où la Pastorale comique a été plus tard insérée, on lit seulement : « Thalie, à qui la comédie est consacrée, a pour son partage une pièce comique représentée par les comédiens du Roi, et composée par celui de tous nos poètes qui, dans ce genre d’écrire, peut le plus justement se comparer aux anciens. » Ces lignes ont été conservées dans les exemplaires postérieurement r

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