Ourson Tête-de-Fer
232 pages
Français

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Extrait : Un seul ami lui était resté fidèle dans sa détresse

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Publié par
Nombre de lectures 61
EAN13 9782824712154
Licence : Libre de droits
Langue Français

Extrait

GUST A V E AIMARD
OU RSON T ÊT E-DE-F ER
BI BEBO O KGUST A V E AIMARD
OU RSON T ÊT E-DE-F ER
Un te xte du domaine public.
Une é dition libr e .
ISBN—978-2-8247-1215-4
BI BEBO OK
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– Gabriel Cab os
Fontes :
– P hilipp H. Poll
– Christian Spr emb er g
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V ous de v ez aribuer l’ o euv r e aux différ ents auteur s, y
compris à Bib eb o ok.M Paul Granier de Cassagnac
ré dacteur du jour nal le Pay s,A che valier de la Légion d’honneur .
Mon cher Paul,
T ous deux nous faisons p artie de la grande République des Ler es.
Cee confrater nité liérair e m’a fait v ous connaîtr e , il y a un an à p eine .
Ce laps de temps si court m’a p er mis cep endant d’appré cier ce qu’il y a
en v ous de cœur et d’intellig ence .
Malgré la différ ence sensible qui e xistera toujour s entr e nos opinions
p olitiques, c’ est av e c un plaisir véritable que je v ous dé die ce liv r e , qui a
ser vi de trait d’union à notr e liaison, et que je saisis ainsi l’ o ccasion de
me dir e hautement et sincèr ement
V otr e ami
Gustav e Aimard
Paris, 15 o ctobr e 1868.
1Our son Tête-de-Fer Chapitr e
Causerie en for me d’intr o duction, dans laquelle l’auteur ré vèle au le
cteur comment il fut amené , au moment où il s’ en doutait le moins, à
raconter la présente histoir e .
Lor s de mon der nier v o yag e en Amérique , v o yag e dont, soit dit en
p assant, la date , bien que je ne la fix e p as ici, n’ est p as aussi éloigné e
que b e aucoup de mes e x cellents amis de la pr esse ou autr es feignent de
le cr oir e ; le bâtiment sur le quel j’avais pris p assag e au Hav r e , fatigué
p ar plusieur s coups de v ents successifs r e çus p ar le trav er s des
PetitesAntilles, laissa ar riv er plein v ent ar rièr e sur l’île Saint-Christophe où il se
réfugia, le plus vite p ossible , afin d’av eugler une v oie d’ e au assez
considérable que ses p omp es ne réussissaient p as à affranchir , ainsi que disent
les matelots dans leur pior esque lang ag e .
L’île Saint-Christophe dont j’ai p arlé dans un pré cé dent ouv rag e sur
les Frèr es de la Côte , ces grands dé classés du dix-septième siè cle , mais
que je ne connaissais p as alor s, fut en ré alité le b er ce au des flibustier s ; ce
fut de là qu’ils p artir ent, p our s’abar e , comme un v ol de vautour s, sur
l’île de la T ortue et Saint-D omingue .
L’île Saint-Christophe que les Caraïb es nommaient Liamnig a, fait
aujourd’hui p artie des Antilles anglaises dans les Le e ward-Islands, ou îles
sous le v ent ; elle se tr ouv e à quatr e-vingt-dix kilomètr es O .-N.-O . d’
Antig o a, et à cent vingt-cinq kilomètr es de la Guadeloup e , tout auprès et
au N-. O . de l’île Ne vis ; p ar 170° 18’ de latitude N. et 65° de longitude O .
Sa longueur totale est de vingt-quatr e kilomètr es ; d’ origine v olcanique ,
comme la plup art des autr es îles des Antilles, elle est montagneuse et
trav er sé e p ar une chaîne , dont le mont Misèr e – mount miser y – qui n’ est
qu’un v olcan éteint haut de 1128 mètr es, est le p oint culminant.
Cee île , aujourd’hui très florissante et qui fait un commer ce
considérable de rhum, de sucr e , de café , de coton, etc, est très p euplé e .
Les Français, au dix-huitième siè cle , la nommaient l’île D ouce ; un
pr o v erb e très rép andu dans les Antilles disait :
La noblesse est à Saint-Christophe , les b our g e ois sont à la
Guadeloup e , les soldats à la Martinique , et les p ay sans à la Gr enade .
Malgré toutes, les vicissitudes épr ouvé es p ar cee île , p endant près
d’un siè cle , avant d’êtr e définitiv ement cé dé e à l’ Angleterr e p ar le T raité
de V er sailles, quelques familles françaises ont continué à l’habiter ; et la
2Our son Tête-de-Fer Chapitr e
plup art d’ entr e elles jouissent d’une réputation mérité e de lo yauté et
d’intellig ence ; ces familles, quoique vivant sous la pr ote ctorat de l’
Angleter r e , sont r esté es essentiellement françaises, et bien que descendantes
des pr emier s p ossesseur s de l’île , elles se considèr ent comme étrangèr es
et ne r e connaissent d’autr e autorité que celle du consul français de la
Basse- T er r e , chef-lieu de l’île .
Le capitaine du navir e m’avait av erti en jetant l’ancr e à Sandy-Point,
que notr e séjour serait assez long et que nous r esterions au moins tr ois
semaines à Saint-Christophe .
Je fus d’ab ord assez contrarié ; mais comme l’habitude des v o yag es et
la fré quentation des hommes m’a muni, grâce à Dieu, d’une assez forte
dose de philosophie pratique , je pris assez facilement mon p arti de ce
contr etemps, et je cher chai à me mer e en mesur e de p asser ces tr ois
semaines le moins désagré ablement p ossible .
Ce n’était p as chose facile : les Anglais, fort p eu accessibles chez eux et
qui ne se piquent p as d’une grande urbanité env er s les étrang er s, sont
inab ordables dans leur s colonies ; d’ailleur s, j’av oue , en toute humilité , que
jamais je n’ai épr ouvé une grande sy mp athie p our ces insulair es ég oïstes,
fr oids, comp assés, or gueilleux, qui pr ofessent un mépris pr ofond p our
tous les étrang er s et, quoi qu’ on en dise , haïssent les Français, qui le leur
r endent bien, surtout en Asie , en Afrique et en Amérique , p artout enfin
où ces Carthaginois mo der nes ont des comptoir s.
Je ne song e ai donc p as un seul instant à me présenter aux autorités
de l’île ou à me fair e présenter dans une famille anglaise . Le thé m’affadit
le cœur et la mor gue britannique me donne des crisp ations ner v euses.
Après av oir b oule v er sé tous mes p apier s, je finis p ar dé couv rir une
ler e de r e commandation, qu’à tout hasard un de mes amis cré oles de
la Guadeloup e , et aujourd’hui ré dacteur de l’un de nos grands jour naux
p olitiques, m’avait donné e la v eille de mon dép art de Paris.
— On ne sait p as ce qui p eut ar riv er , m’avait-il dit en me r emeant
cee ler e ; p eut-êtr e des cir constances imp ossibles à pré v oir conduir
ontelles v os cour ses vag ab ondes à l’île Saint-Christophe ; je connais v otr e

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