Par amour extrait 3
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Où Benjamin finit par comprendre pourquoi Rachel le trouble tant...

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Langue Français

Extrait

Voici un troisième extrait de
Par Amour...
Où Benjamin finit par comprendre pourquoi Rachel le trouble tant...
"
Je finis par comprendre mon trouble un vendredi, à l'issue de mon dernier cours. J'étais
le seul de notre petite bande à avoir ce cours-là à cette heure là. Je m'apprêtais donc à
rentrer chez moi rapidement. Je n'avais pas prévu que Rachel m'attendrait à la sortie de
mon amphi.
Quand elle me vit, elle m'adressa un sourire radieux. Je m'avançai vers elle, et ce
faisant, je me surpris à lui rendre son sourire.
« Qu'est-ce que tu fais ici ? lui demandai-je. Tu t'es perdue ?
- Hum, en fait, j'ai peur du noir », répondit elle avec son petit air taquin que j'aimais
tant.
Nous étions presque en novembre, et la nuit tombait de plus en plus tôt. Néanmoins,
cela faisait déjà plusieurs jours qu'il faisait nuit quand nous sortions à dix-huit heures.
« Tu te paies ma tête ?
- En fait, oui et non, grimaça-t-elle. Disons que j'avais envie de te parler seule à seul,
sans avoir les autres à proximité, et comme je n'aime pas trop rentrer seule en ce
moment, à cause des loulous qui traînent dans le secteur, je me suis dit que tu
accepterais sans doute de me raccompagner.
- Bon, je te suis. »
Que pouvais-je répondre d'autre. J'étais flatté qu'elle me demande, à moi, de la
raccompagner, mais, en même temps, je n'étais pas vraiment la personne la plus à même
d'assurer sa sécurité, étant donné le contrat que j'avais sur elle. Pour arranger les choses,
je sentais dans l'attitude de Rachel quelque chose de particulier, elle avait une sorte de
retenue dans ses gestes et dans ses propos qu'elle n'avait jamais eue avec moi
jusqu'alors. Moi qui étais déjà habituellement tendu quand nous parlions ensemble, je
me sentais presque paralysé.
Je la raccompagnai à pieds. Durant la conversation, elle m'apprit que sa mère était morte
d'un cancer fulgurant quand elle avait dix ans et elle me parla de la mort de son père. Je
me sentais encore plus mal. C'était moi qui avais tué son père, mais elle croyait à la
thèse officielle de la crise cardiaque, et jamais elle n'aurait imaginé qu'elle parlait avec
l'assassin de son père.
C'est également lors de cette conversation qu'elle me dit elle-même son nom de famille,
ce qui me permettait de l'utiliser maintenant sans qu'elle se demande comment je le
savais.
À mon tour, et pour la première fois de ma vie, je me confiai à elle, lui expliquant que
ma mère était morte en me mettant au monde, ce qui la fit presque pleurer, et que mon
père m'avait élevé seul, me traînant avec lui à travers toute la France tandis que je
suivais mes cours par correspondance, sans vraiment suivre le calendrier scolaire, et ce
jusqu'à mon baccalauréat.
« C'est incroyable ! souffla Rachel tandis que nous arrivions au pied de son immeuble.
Et il n'a pas voulu que tu fasses des études supérieures ?
- Non, il a estimé que j'en savais assez pour reprendre ses affaires, et qu'il pourrait me
former aussi bien que n'importe quelle école. Là-dessus il n'avait pas tort.
- Et que pense-t-il de ta reprise d'études cette année ?
- Il est mort il y a dix ans maintenant, alors je fais un peu ce que je veux.
- Alors tu es orphelin, comme moi ! s'exclama Rachel. Je suis désolée pour toi. »
Je haussai les épaules. Cela faisait dix ans que mon père était mort, j'avais eu le temps
de m'en remettre, et je n'avais jamais connu ma mère, je ne pouvais pas être triste.
J'avais juste un manque de ne pas avoir eu de ''maman'', mais c'était tout.
« Quand même, protesta Rachel. Par contre, c'est assez extraordinaire que le hasard
nous ait fait nous rencontrer, tu ne trouves pas ?
- Je ne vois pas ce que ça a d'extraordinaire, mais si ça peut te faire plaisir.
- Je suis arrivée à mon immeuble, fit Rachel d'un air étrange.
- Alors, je te dis bon weekend, et à lundi, » et je m'apprêtai à lui faire la bise, comme
nous en avions pris l'habitude depuis plus d'une semaine.
Rachel m'arrêta d'un geste. Je m'interrompis, étonné. Qu'avais-je fait ? Elle posa sa main
sur ma joue, doucement. Je la regardai, surpris. Je voyais venir la suite, mais je ne
savais plus quoi faire.
Sa main glissa derrière ma nuque. Rachel m'attira vers elle. Je ne fis pas un geste pour
l'en empêcher. J'étais paralysé. Ses lèvres effleurèrent les miennes, d'abord doucement,
puis plus franchement. Je mis quelques longues secondes à réagir, puis je finis par
l'enlacer par la taille et lui rendre son baiser.
Nous échangeâmes un très long baiser.
Je savais maintenant pourquoi j'étais à ce point gêné en sa présence : j'étais amoureux
d'elle, tout simplement. Et dire que je n'avais rien vu venir.
Le baiser prit fin.
« Est-ce que tu veux monter ? » me demanda Rachel.
- C'est trop tôt, » soufflai-je. J'avais du mal à parler tellement j'étais estomaqué.
« Alors, bon weekend, » murmura-t-elle.
Elle disparut dans le hall de son immeuble, et je restai sur le trottoir, abasourdi,
incapable de réagir.
Après quelques instants, je repris mes esprits. Je faillis lever les yeux vers ses fenêtres,
mais je me rappelai juste à temps que je n'étais pas censé savoir à quel étage elle
habitait.
Je tournai les talons et m'en fus reprendre ma voiture, qui m'attendait sagement dans le
parking couvert à proximité de la fac.
"
Encore un peu ? Allez, un petit dernier pour la route.
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