Pauvre petite!
45 pages
Français

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Description

Paul Bourget, né à Amiens le 2 septembre 1852 et mort à Paris le 25 décembre 1935, est un écrivain et essayiste catholique français issu d’une famille originaire d’Ardèche. Extrait : Savoir Louise sur une pente fatale, quel écroulement ! Mais je voulais ignorer encore qui l'y entraînait et surtout à quel degré elle était arrivée. J'en étais là de mes réflexions quand il fallut rentrer dans la vie réelle

Informations

Publié par
Nombre de lectures 48
EAN13 9782824712741
Licence : Libre de droits
Langue Français

Extrait

P A U L BOU RGET
P A U V RE P ET I T E !
BI BEBO O KP A U L BOU RGET
P A U V RE P ET I T E !
Un te xte du domaine public.
Une é dition libr e .
ISBN—978-2-8247-1274-1
BI BEBO OK
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’  . L foule emplit la vaste église .
La jeune Marié e entr e , des fleur s au fr ont,L Et l’ esp oir des b onheur s p er mis qui lui viendr ont
Ravit son cœur naïf d’un émoi qui la grise .
— Bien des jour s ont p assé depuis cet heur eux jour .
Ride aux baissés, un fiacr e au coin d’un quai s’ar rête ;
Une femme v oilé e en sort, courbant la tête .
L’ A dultèr e r e vient d’un r endez-v ous d’amour .
Entr e l’heur e inno cente et l’heur e criminelle
e de drames se cr ets se sont joués en elle !
el sacrifice a fait ce cœur , s’il r este fier !
C’ est la bien simple histoir e é crite dans ce liv r e ,
Et quand le criminel b onheur p ayé si cher
T e manqua, p auv r e cœur , tu ne pus lui sur viv r e !
Paul Bour g et.
28 mar s 1887.
Ceci n’est point une actualité, quoi qu’on en puisse croire, mais un récit
puisé dans un vieux manuscrit enseveli sous la poussière et oublié dans un
coin de la bibliothèque du château de X. . . Inutile de dire que je ne nommerai
1Pauv r e p etite ! Chapitr e
jamais ce château.
Je ne suis pas une plagiaire : je copie, et si je tais le nom de l’auteur, c’est
que mon vieux manuscrit n’est point signé.
Çà et là, les souris ou quelque autre vermine ont bien effacé ou déchiré
quelques lignes d’écriture, je tâcherai d’y suppléer, et je demande d’avance
pardon au lecteur, si mon imagination n’est pas à la hauteur du reste.
Le commencement, surtout, est un peu vague ; l’auteur a craint sans
doute de se désigner trop clairement ; car il faut avouer, pour être juste, que
bien que ces souvenirs nous soient donnés comme ayant été écrits par une
amie, ils ne sont pas précisément l’œuvre d’une amie !
Mais le silence de la mort qui s’est établi depuis si longtemps sur tous les
personnages dont il va être question, m’autorise à mere ce récit en lumière.
Il est toujours intéressant d’étudier la société du XVIII siècle ( ?), dans sa
vie intime, et de pénétrer ces dehors brillants, qui cachaient si souvent des
plaies effroyables !
Est-ce à dire que nous valons mieux à présent ? Il ne m’appartient pas
de juger. Chacun s’en tire, comme il croit le mieux.
Les cœurs, autrefois, étaient les mêmes, les institutions seules ont changé,
ainsi que les préjugés.
Est-ce donc parce qu’on n’ose regarder en face une statue antique libre
de voiles, qu’on soit plus vertueux ? Allons donc ! Vous tous qui criez tant
après M X. . ., ou M Z. . ., parce que son œil bleu en dit beaucoup, et que
son sourire en demande davantage !. . . laissez là vos belles phrases, ne vous
méfiez pas tant de la race humaine, sans quoi, elle se méfiera de vous, et
pourriez-vous affirmer que vous ne le regreeriez pas ?
Il faut bien être quelque peu sceptique, pour ne pas tomber dans la
naïveté.
n
2CHAP I T RE I
   connaissions-nous Louise et moi ? Je n’ en sais
plus rien, nous nous étions souv ent r encontré es, toutes p etites,D toutes les deux en grand deuil, elle , de son pèr e , moi, de ma mèr e .
Nos g ouv er nantes étaient en r elations, nous avions fini p ar nous p arler ,
nous nous étions plu, puis aimé es, et cee amitié-là , nous ne l’av ons
jamais trahie .
Mon pèr e , plong é dans la douleur que lui avait causé e la mort de ma
mèr e , avait r enoncé à toute espè ce de lux e , et s’ o ccup ait p eu de moi ; il
sortait toujour s seul et ne me p arlait pr esque jamais. T outefois il ne
néglig e ait rien p our mon bien-êtr e et désirait que mon é ducation fût soigné e .
La mèr e de Louise , au contrair e , vite consolé e , ne vivant que p our sa
fille , travaillait à grand-p eine à rétablir une fortune très compr omise à la
mort de son mari.
Nos vies se r essemblaient donc, en somme , quoique p ar des raisons
très différ entes.
3Pauv r e p etite ! Chapitr e I
Nous av ons ainsi p assé notr e pr emièr e enfance , nous cher chant
toujour s et toujour s heur euses de nous r etr ouv er . e de douces heur es se
sont é coulé es à nous confier l’une à l’autr e nos imp ortantes affair es. . .
ces mille riens qui tiennent une si grande place dans les e xistences de dix
à douze ans,. . . que sais-je , une pr omenade pr ojeté e et manqué e , une
leçon plus ou moins bien apprise ! À cet âg e , on ignor e encor e quel chap e au
sie d le mieux, ou quelle r ob e avantag e la tour nur e ; j’av oue p ourtant à ma
honte que Louise a commencé à s’ en douter avant moi ; elle me tr ouvait
jolie , sans doute p ar bienv eillance ; quant à elle , elle de v enait tout
simplement très b elle ; aussi, v er s la fin de sa dix-huitième anné e , elle fit un
mariag e inesp éré , et, c’ est le cas ou jamais de le dir e : p our ses b e aux y eux.
Comme son mari était bien alor s ! Il avait un caractèr e des plus aimables,
une intellig ence au-dessus de la mo y enne , et, av e c cela, une fortune
colossale .
Malheur eusement, il était d’une activité pr esque fébrile que ne p
ouvait supp orter la natur e indolente et p o étique de Louise .
Elle avait cr u l’aimer , comme cela ar riv e tant de fois, hélas ! On se
b er ce d’une esp érance , cr o yant tenir une ré alité !
Comment est-il p ossible , en effet, qu’une infortuné e cré atur e , ne
connaissant du monde que le cer cle r estr eint qui gravite autour d’ elle ,
puisse se fair e une opinion quelconque sur l’homme av e c le quel elle
dev ra p artag er son e xistence ?
Elle entr e dans la vie de ménag e , comme dans un app artement neuf,
duquel elle ne connaît ni les inconvénients, ni les avantag es ; elle ne p eut
v oir la vie qu’à trav er s les illusions dont elle env elopp e son rê v e , et le
pr emier qu’ on lui présente , c’ est le mari qu’ elle accueille , en ayant cr u le
ch

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