Pélerinages littéraires; Maurice Barrès, Pierre Loti, Sainte-Beuve, etc

Henry Bordeaux

Sujets

• French literature

Informations

• Publié par: les_archives_du_savoir
• Nombre de lectures: 9
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 23 Mo

Extrait

Pèlerinages LittérairesMÊME AUTEURDU
MÊME LIBRAIRIEA LA
ROMANS
Lac noir.Le
— Le Paon— honnête femme.fuite. UneknL'Amour
blanc.
vivre.Peur deLa
sans retour.La Voie
natal.Le Pays
Mademoiselle.La Petite
(Maison Pion).RoquevillardLes
CRITIQUEDEESSAIS
intimes.Vies
littéraires.Pèlerinages
Brochure.écrivains.peinte par sesLa Savoie
droiU de reproduc-réserver leursl'éditeur déclarentL'auteur et
compris laétrangers,tous les pays ytraduction danstion et de
Danemark.Hollande et lela Norvège, laSuède,HENRY BORDEAUX
Pèlerinages t
Littéraires
MAURICE —BARRES. PIERRE LOTI. SAINTE-BEUVE.
ALPHONSE DAUDET. EMILE FAGUET.
EMILE GEBHART. PAUL BOURGET. EDOUARD ROD.
TAINE. RUSKIN. d'aNNUNZIO.
M"°* DE NOAILLES.
JEAN —MORÉAS. HENRI DE RÉGNIER.
CHARLES GUÉRIN, ETC.
PARIS
flliBEl^T pO^lTE^OI^G, ÉDITEUR
RUE LE GOFF4, (5")
""Collection MINERVAP6^auAvertissement Lecteur
Le peintre Mariotto Alhertinelli, qui t'ami defat
parBaccio delta Porta et eut rhonneur d'être chargé
terminer soncelui-ci, devenu Fra Bartolommeo , de
un gai compagnon,tableau du Jugement dernier, était
amateur de chère et de propos. Mais il avaitbonne vifs
l'épidémie sensible et supportaitmalaisément la contes-
tation. Les satires et les moqueries, en grand usage
bientôt de laparmi les artistes de ce temps, Véloignèrent
un genre de vie pluspeinture et il résolut de chercher
taverne claire et bien appro-paisible. Il ouvrit donc une
personne. A ceux qui s'étonnaientvisionnée et la tint en
de son changement d'existence, il répondait]oyeusement
qu'il exerçait un art oii il ne rencontrait point deenfin
adoptécritiques, et il ajoutait que cet art qu'il avait
que celui qu'il avaitcréait la chair et le sang, tandis
abandonné les imiter. Pour son bon vin,se contentait de
il s'entendait louer tous lesjours:jadis, le blâme seul le
poursuivait...
duTel le pouvoir de la critique sur un artistefut
tantquinzième siècle. Que nepeut-elle aujourd'huimuer
de et indus-méchants écrivains en bons commerçants
triels? par le papierCar nous sommes submergés
imprimé. Tous d'encre, et mêmeles doigts sont tachésVI l'ELKRlNAOKS LiriKHAIHKS
kl plupart de ces petits do'ujls roses que l'on noseret
hienlôtplus porter aux lèvres.
Je conçois une critique exerçant avec rigueur un rôle
de police dans la littérature contemporaine, nomau du
goût, de l'ordre et de notre beau passé littéraire. Cepen-
dant je n'ai pas tenté de jouer ce rôle dans ce recueil
jed'essaisque qualifie précisément dePèlerinages pour
unemarquer certaine dévotion et le plaisir d'honorer
la beauté. Entretenir pieusement le culte des belles-
lettres est aussi pour la critique une mission. On ne
trouvera d'ailleurs ici idagenouillements inutiles, nifla-
gorneries. Et mon église n'est point dépourvue de ces-^
suisses armés qui savent, besoin, respecter^au lafaire
Notre race est ardente à sentir et lucide dans la
[Mission : elle craint les mots qui sont plus grands que
la pensée et de la iléclamation comme de l'obs-souffre
curité. Noire tradition littéraire réclame kifrcuichise du
sentiment et l'honnêteté du terme.
huimiuu-.Uneœuvre n'est belle que si elle est cnnincnl
cœurs vivants,que si elle plonge par ses racines en des
sacrées.que si elle se renouvelle à ces deux sources
toujours chanl'Iionune et la nature, dont l'observation,
et néanmoins étemelle, la diversité de l'artgéante fait
admirable unité. écrivains sont ceuxet son Les gnutds
qui sentirent la riV avec une vigueur Uitensr.aijnèrent et
et qui unirent à la sincérité dans les sentiments l'ordre
lajustesse et la vivacité dans l'expression.
de cet auwurJe voudrais que l'on retrouvât iciunpeu
queje goûte avecde la vie et de celte clarté d'analyse
les autres.tant d'ardeur chez
quide pièces et de morceauxCe livre est composé